Source : Univadis
À retenir
- Les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH) présentaient une séroprévalence du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) environ 50 % plus faible, par rapport à celle observée chez les personnes non infectées par le VIH.
- En outre, les PVVIH exposées au SARS-CoV-2 présentaient des taux d’immunoglobuline G (IgG) et des titres d’anticorps (Ac) neutralisants plus faibles que ceux observés chez les personnes sans VIH précédemment infectées par la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
- Une mesure des taux d’anticorps/lymphocytes T est nécessaire après la vaccination contre le COVID-19 chez les PVVIH, afin de s’assurer que la réponse obtenue est adéquate.
Pourquoi est-ce important ?
- Bien que de nombreuses études de cohorte aient révélé une incidence similaire ou plus faible du COVID-19 chez les PVVIH, comparativement à la population générale, le fait que les taux de dépistage soient plus faibles au sein des populations vulnérables pourrait avoir influencé les résultats.
Méthodologie
- Des échantillons de sérum résiduels provenant de PVVIH traitées en ambulatoire (n = 955) et ayant fait l’objet d’analyses biologiques de routine à l’hôpital général de San Francisco entre les mois d’août et d’octobre 2020 ont été appariés à des échantillons provenant de patients ambulatoires non infectés par le VIH (n = 1 062) en fonction de l’âge et de la date de prélèvement.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- La séroprévalence du SARS-CoV-2 était de 3,7 % chez les PVVIH, contre 7,4 % chez les personnes sans VIH (rapport de cotes [RC] corrigé : 0,48 ; IC à 95 % : 0,34–0,71).
- Les PVVIH présentaient une probabilité plus élevée de forme grave du COVID-19 que les personnes non infectées par le VIH (10 %, contre 2 % ; P = 0,04).
- Les taux d’IgG étaient 45 % plus faibles (IC à 95 % : 22–61 % plus faibles) chez les PVVIH exposées au SARS-CoV-2, comparativement aux personnes sans VIH avec des antécédents d’infection à SARS-CoV-2.
- Les titres d’Ac neutralisants étaient 63 % plus faibles (IC à 95 % : 2–78 % plus faibles) chez les PVVIH exposées au SARS-CoV-2, comparativement aux personnes sans VIH avec des antécédents d’infection à SARS-CoV-2.
Limites
- L’étude était monocentrique.