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Tribune - Lutte contre le VIH : sans les associations, nous perdrons le combat contre le Sida
Nous, soignant-es, chercheur-ses, représentant-es et membres associatifs, élu-es locaux et acteur-rices de la société civile, lançons un appel solennel au gouvernement : agissez pour celles qui agissent en soutenant les associations !
Source : L'Humanité
Depuis près de quarante ans, la France a pu faire face à l’épidémie de VIH grâce à une alliance solide entre les pouvoirs publics, les institutions de santé, la recherche et les associations de terrain. Mais aujourd’hui, cette dynamique est en péril.
Les associations, actrices centrales et piliers historiques de la lutte contre le VIH, sont asphyxiées. Les mesures budgétaires et réglementaires adoptées ces dernières années les fragilisent dangereusement. Diminutions importantes du nombre de contrats aidés et de contrats adultes-relais, non-compensation de la prime Ségur, coupes budgétaires voire arrêt des financements publics, … Ces choix politiques, loin d’être neutres, ont un impact direct sur la prévention, l’accompagnement, le parcours de santé et l’accès aux soins et aux droits des personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque de contamination.
Car ce sont le plus souvent les associations qui sont présentes là où les institutions ne vont pas. Ce sont elles qui nouent des liens de confiance avec les publics dits « invisibles » : jeunes, seniors, personnes LGBTQIA +, migrantes, usagères de drogues, travailleuses du sexe, détenues… Nous sommes à l’étape la plus difficile : le dernier kilomètre. Si nous échouons à atteindre les personnes les plus éloignées du système de santé – celles que la précarité, la discrimination, les inégalités ou l’isolement rendent inaccessibles aux dispositifs classiques – c’est l’ensemble de notre politique de santé sexuelle qui échouera. Sans les associations, aucune stratégie de santé sexuelle ne peut prétendre être universelle, équitable ou efficace. Et cela coûtera plus cher – humainement, socialement, financièrement – que d’investir maintenant dans ce qui fonctionne.
Nous le redisons avec force : sans les associations, les progrès accomplis seront réduits à néant. L’ambition de la France de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 ne sera qu’un slogan vide...
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