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Recommandations concernant le risque d’interactions médicamenteuses liées aux candidats médicaments du COVID-19

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source : univadis

Le Liverpool Drug Interaction Group UK, les hôpitaux universitaires suisses et néerlandais (Bâle, Radboud UMC) ont produit un ensemble de documents visant à sécuriser le recours aux candidats médicaments dans le traitement du COVID-19.

Ils dressent notamment la liste des différents types d’interactions médicamenteuses possibles entre les antirétroviraux (atazanavir, lopinavir / ritonavir…) et d’autres classes thérapeutiques qui seraient utilisées en comédication. Un document spécifique est établi concernant les patients VIH diagnostiqués avec COVID-19.

Parmi les éléments importants :

– l’atazanavir (ATV) et le lopinavir/ritonavir (LPV/r) ne doivent pas être associés dans le traitement de COVID-19.

– des données rapportent les contre-indications concernant l’association du dextropropoxyphène et la plupart des antiarythmiques avec l’ATV ou du LPR/r. Le Résumé des Caractéristiques du Produit du LPV/r indique également sa contre-indication avec l’amiodarone, les antipsychotiques ou la quétiapine.

– l’association LPV/r peut potentiellement diminuer l’effet analgésique de la codéine et du tramadol. La diacétylmorphine et la morphine co-administrées avec l’ATV ou le LPV/r pourraient potentialiser l’effet des opiacés au niveau du SNC. La dose quotidienne de paracétamol ne doit pas dépasser 3000 mg/jour chez l’adulte.

– les experts listent l’ensemble des antibiotiques possibles et ceux n’étant pas supposés avoir d’interaction avec les traitements du COVID-19. La dose de clarithromycine doit, elle, être réduite en association avec l’ATV ou le LPV/r en cas d’insuffisance rénale. La co-administration de delamanide avec l’un de ces antirétroviraux peut favoriser l’allongement des intervalles QT.

– une augmentation des doses de canagliflozine peut être nécessaire en cas de co-administration avec le LPV/r. Les taux de métabolites actifs de certains médicaments antihypertenseurs peuvent être augmentés ou diminués lorsqu’ils sont co-administrés avec l’ATV ou le LPV/r.

– chez les patients ayant des difficultés à avaler, il n’est pas recommandé d’écraser des comprimés ou d’ouvrir des gélules. Si nécessaire, des solutions buvables d’ATV et de LPV/r sont disponibles et peuvent être administrées par sondes d’alimentation. Les antiacides peuvent réduire l’absorption de l’ATV et doivent être pris au moins 2 heures avant la prise de cette dernière. La prudence est recommandée avec des doses élevées de lopéramide car elles patients peuvent exposer les patients à un risque accru d’événements cardiaques.

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