Source :info-vih.com
Dans l’essai BREATHER, qui randomisait traitement continu versus 5 jours sur 7 chez des enfants, adolescents et jeunes adultes sous efavirenz.
La non-infériorité du bras traitement intermittent avait été démontrée à 48 semaines, avec par ailleurs une meilleure tolérance globale en cas de pause le week-end. La question qui se pose pour ces essais de traitement « intermittents » est la durabilité, et il est particulièrement important de disposer de suivis allant au-delà des 48 semaines initiales.
Dans cette étude sur le plus long terme, les bras de randomisation initiaux ont été respectés, et un suivi jusqu’à 192 semaines (4 ans) était prévu.
Sur les 200 participants, 97 dans chaque bras ont accepté de poursuivre l’étude au-delà de 48 semaines, avec un suivi trimestriel de la charge virale. Après un suivi moyen de 185 semaines, 70% des participants randomisés dans le bras traitement intermittent suivaient toujours ce schéma thérapeutique.
On dénombre 16 patients avec une charge virale > 50 copies/ml dans chacun des deux bras [OR : 1,00 ; IC95 0,5 – 2,0] (figure). Il n’y a pas de différence observée en terme de nombre de passages aux traitements de 2nde ligne. On observe néanmoins un nombre d’effets indésirables sévères plus important dans le bras intermittent (essentiellement lié à un nombre plus important d’hospitalisations pour des raisons variées dans le groupe intermittent, p=0 ,005). Après analyse des causes d’hospitalisation, la différence entre les deux bras semble liée à une plus grande crainte d’échec du traitement intermittent, dans cet essai qui ne se déroulait pas en insu… La plupart des hospitalisations ont été classées comme n’étant pas liées au VIH.
En pratique, avec un traitement avec ½ vie longue comme l’efavirenz, chez des enfants et jeunes adultes inclus alors qu’ils étaient très observant depuis plusieurs années, un traitement 5 jours sur 7 n’est pas inférieur à un traitement continu.
Remarque :
Dans une population de jeunes, il est moins probable que les conséquences de l’inflammation chronique se manifestent. D’où l’intérêt d’un suivi à long terme c’est-à-dire jusqu’à ce que la population étudiée atteinte l’âge auquel les comorbidités se révèlent.