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Résultats de l’essai Dual comparant une bithérapie lamivudine darunavir/r à une trithérapie darunavir/r Lamivudine tenofovir (ou abacavir lamivudine) en traitement de maintenance.

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Source : VIH.org

L’objectif de cette étude randomisée était d’évaluer la non-infériorité d’une bithérapie darunavir/ritonavir et lamivudine par rapport à la trithérapie associant darunavir/ritonavir plus 2 analogues nucléosidiques dans le maintien de la suppression virologique chez des patients infectés par le VIH.

Il s’agit d’un essai multicentrique, ouvert de non infériorité (marge de 12 %). Les patients inclus devaient présenter une charge virale plasmatique inférieure à 50 copies/ml depuis au moins 6 mois et recevoir du darunavir/ritonavir et 2 nucléosides (tenofovir disoproxil + emtricitabine ou abacavir + lamivudine) sans avoir de résistance génotypique. Ils ont été randomisés pour soit poursuivre le traitement (n = 128) soit switcher vers une bithérapie darunavir/ritonavir et lamivudine (n = 129).  Le critère d’évaluation principal était la proportion de participants ayant une ARN-VIH < 50 copies/ml à 48 semaines de suivi (snapshot).

Au total, 249 participants ont reçu les traitements de cette étude (ITT). La proportion de participants ayant un ARN VIH < 50 copies/ml dans les groupes bi- et trithérapie était respectivement de 88,9 % (112/126) et 92,7 % (114/123) ; différence, -3,8 %; IC 95 %, -11,0 à 3,4). Quatre patients du groupe bithérapie et deux du groupe trithérapie ont présenté un échec virologique. Le switch vers la bithérapie a été associé à une augmentation significative du cholestérol total, LDL et HDL, mais pas du rapport cholestérol total /cholestérol HDL. Les effets indésirables graves et les arrêts de traitements imputables à des effets secondaires sont survenus respectivement dans 4,8 % des cas versus 4,9 % (p = 0,97) et dans 0,8 % des cas versus 1,6 % des cas (p = 0,55) dans les bras bithérapie et trithérapie. L’écart faible et non significatif en faveur de la trithérapie (3,8 %) concernant le critère principal à la semaine 48 est due principalement à des raisons non virologiques. L’échec virologique était très rare dans les deux bras. Seuls 5 participants ont présenté un rebondissement viral >400 copies ARN-VIH/ml et aucun n’a présenté d’échec virologique associé au développement d’une mutation M184V. Ces résultats confortent les résultats d’études antérieures de bithérapie avec un inhibiteur de protéase et lamivudine qui n’ont pas montré un risque plus élevé de développer une résistance au 3TC [1-4].

Les taux de cholestérol total, LDL et HDL sont significativement plus élevés dans le groupe bithérapie, principalement chez des patients ayant interrompu le tenofovir qui présente un effet hypolipémiant connu [5]. Bien que les différences aient été faibles, les auteurs décrivent une augmentation non statistiquement significative de la clairance estimée de la créatinine chez les participants qui ont cessé de prendre du tenofovir dans le groupe bithérapie.

Les auteurs concluent que cette étude démontre la non infériorité de la bithérapie par darunavir/ritonavir et lamivudine et une tolérance identique à celle de la trithérapie.

 

1 Cahn P, Andrade-Villanueva J, Arribas JR, et al; GARDEL Study Group. Dual therapy with lopinavir and ritonavir plus lamivudine versus triple therapy with lopinavir and ritonavir plus two nucleoside reverse transcriptase inhibitors in antiretroviral-therapy-naive adults with HIV-1 infection: 48 week results of the randomised, open label, non-inferiority GARDEL trial. Lancet Infect Dis 2014; 14:572–80.

2 Perez-Molina JA, Rubio R, Rivero A, et al; GeSIDA 7011 Study Group. Simplification to dual therapy (atazanavir/ritonavir+lamivudine) versus stand- ard triple therapy [atazanavir/ritonavir+two nucleos(t)ides] in virologically stable patients on antiretroviral therapy: 96 week results from an open-label, non-inferiority, randomized clinical trial (SALT study). J Antimicrob Chemother 2017; 72:246–53.

3 Di Giambenedetto S, Fabbiani M, Quiros Roldan E, et al; Atlas-M Study Group. Treatment simplification to atazanavir/ritonavir + lamivudine versus maintenance of atazanavir/ritonavir+two NRTIs in virologically suppressed HIV-1-infected patients: 48 week results from a randomized trial (ATLAS-M). J Antimicrob Chemother 2017; 72:1163–71.

4 Arribas JR, Girard PM, Landman R, et al; OLE/RIS-EST13 Study Group. Dual treatment with lopinavir-ritonavir plus lamivudine versus triple treatment with lopinavir-ritonavir plus lamivudine or emtricitabine and a second nucleos(t) ide reverse transcriptase inhibitor for maintenance of HIV-1 viral suppression (OLE): a randomised, open-label, non-inferiority trial. Lancet Infect Dis 2015; 15:785–92.

5 Santos JR, Saumoy M, Curran A, et al; Tenofovir/emtricitabine inflUence on LIPid metabolism (TULIP) Study Group. The lipid-lowering effect of tenofovir/ emtricitabine: a randomized, crossover, double-blind, placebo-controlled trial. Clin Infect Dis 2015; 61:403–8.

 

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