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L’infection à VIH est associée aux pathologies respiratoires obstructives

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Source : Info-vih

Une plus forte prévalence des troubles ventilatoires obstructifs (TVO) et en particulier de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) avait déjà été observée chez les PVVIH qu’en population générale. Cependant, les études précédentes utilisaient souvent des données déclaratives et la consommation de tabac était parfois difficilement évaluée. Il était donc difficile de prouver une association indépendante de l’infection à VIH avec les TVO.

Dans cette étude, les auteurs ont comparé les données spirométriques des patients infectés par le VIH, âgés de plus de 40 ans et tabagiques qui participaient à l’étude ANRS EP48 CHEST (dont l’objectif principal est d’évaluer l’intérêt du dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique chez les PVVIH fumeurs), aux données spirométriques de sujets tabagiques non infectés participant à une étude épidémiologique.
Les sujets étaient tous tabagiques à plus de 20 paquets-année (PA) ou sevrés depuis moins de 3 ans, chaque PVVIH était apparié à deux sujets contrôle sur l’âge et le sexe. Les données spirométriques ont été recueillies chez 351 PVVIH, et 702 sujets contrôle. Un TVO a été objectivé chez 19 % des PVVIH contre seulement 9 % des sujets non-infectés, la différence est très significative. La charge virale VIH était contrôlée chez près de 89 % des PVVIH inclus.
Après ajustement, l’infection à VIH, l’âge et l’importance de la consommation de tabac étaient les 3 paramètres indépendamment associés à une augmentation du risque de TVO. L’odds ratio (OR) pour le TVO pour l’infection à VIH était de 1,77. Une augmentation de l’âge par tranche de 10 ans était associée à une augmentation du risque avec un OR de 1,77, et une augmentation de la consommation par tranche de 5 PA également avec un OR de 1,11. L’association entre infection à VIH et TVO persiste lorsqu’on exclut les patients aux antécédents de pneumocystose et tuberculose.

Cette observation suggère une interaction entre VIH, tabac et activation immune au niveau pulmonaire malgré un traitement antirétroviral efficace.

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