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Rapport de l’INCa sur les cancers : amélioration de la survie, mais des inégalités territoriales

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Le rapport annuel de l’Institut national contre le Cancer (INCa), disponible pour la première fois sous une forme interactive, présente des données nouvelles par rapport au rapport 2015. Il fait en particulier le point sur les taux de survie et les données de mortalité au niveau départemental pour la période 2011-2013.

Le rapport souligne ainsi que sur la période 2005-2010, en France métropolitaine, « la survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge varie de 9 % (pancréas) à 93 % (prostate) chez l’homme et de 10 % (pancréas) à 97 % (thyroïde) chez la femme. Pour l’ensemble des cancers, la survie nette diminue avec l’âge et pour la plupart des cancers, elle est meilleure chez la femme que chez l’homme. Une amélioration de la survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge est observée pour la plupart des cancers diagnostiqués entre 1989 et 2010, à l’exception des cancers du col de l’utérus et de la vessie. »

Le nord plus touché

Sur la période 2011‑2013, les taux départementaux de mortalité « tous cancers » (standardisés sur la population mondiale) varient de 89,7 (Guyane) à 195,6 pour 100 000 (Pas-de-Calais) chez l’homme et de 53,6 à 87,3 pour 100 000 chez la femme, dans les mêmes départements. Les taux de mortalité standardisés sont ainsi globalement plus élevés dans la moitié nord de la France que dans la moitié sud.

Ces taux suivent globalement les taux d’incidence (standardisés sur la population mondiale) pour différents cancers, par exemple :

  • poumon : de 35 pour 100 000 dans le Lot à 68 pour 100 000 en Meurthe-et-Moselle, chez l’homme, et de 9,6 en Haute-Loire à 24,3 pour 100 000 en Corse, chez la femme ;
  • lèvres/bouche/pharynx : de 12,3 pour 100 000 dans l’Aveyron à 38,1 pour 100 000 dans le Pas-de-Calais pour l’homme, et de 3 (Mayenne) à 7,3 pour 100 000 (Territoire-de-Belfort) chez la femme ;
  • côlon et rectum : de 28,7 (Haute-Corse) à 51, pour 100 000 (Meuse) chez l’homme, et de 17,4 (Hautes-Alpes) à 32,1 pour 100 000 (Ardennes) chez la femme ;
  • prostate : de 53,3 (en Corse) à 134,4 (dans le Doubs) pour 100 000 ;
  • sein : de 72,2 (Jura) à 116 pour 100 000 (Paris) ;
  • col de l’utérus : de 2,4 (Lozère) à 10,3 (Corse-du-Sud) pour 100 000.

Une survie nette qui diminue avec l’âge

Les taux de survie varient largement selon les cancers. « Sur la période 2005‑2010, la survie nette à 5 ans des tumeurs solides, standardisée sur l’âge, varie de 9 % (pancréas) à 93 % (prostate) chez l’homme et de 10 % (pancréas) à 97 % (thyroïde) chez la femme ». Les cancers de mauvais pronostic à 5 ans (avec une survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge inférieure à 33 %) représentent un quart des cancers diagnostiqués (31 % chez l’homme et 17 % chez la femme). Les cancers de bon pronostic à 5 ans (survie nette à 5 ans standardisée égale au moins à 66 %) représentent 52 % des cas diagnostiqués (57 % chez la femme et 44 % chez l’homme). « L’amélioration de la survie semble moins marquée chez les sujets les plus âgés, notamment pour les cancers les plus fréquents (côlon, rectum, sein, prostate) », indique le rapport.

Les actions en termes de prévention

L’INCa revient aussi sur les récentes avancées en matière de prévention, rappelant que, « dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé de janvier 2016, la lutte contre le tabagisme a été renforcée par l’instauration, depuis mai 2016, de paquets de cigarettes neutres. »L’opération Moi(s) sans tabac a aussi été lancée en novembre 2016, et une campagne de communication de l’INCa et du ministère de la Santé a été menée en septembre. La loi de modernisation propose aussi « des mesures concernant la prévention nutritionnelle, notamment dans la lutte contre l’obésité ».

L’INCa rappelle enfin « les principales actions de prévention environnementale en 2016 : interdiction des véhicules trop polluants à Paris, certificats sur la qualité de l’air pour les voitures, subventions pour les transports écologiques, mise en place de l’indemnité kilométrique vélo et interdiction des sacs plastiques » et le meilleur encadrement de l’activité liée aux cabines UV.

Sources : lequotidiendumedecin.fr

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