Définitions
Le VIH, c’est quoi ?
Le VIH – virus de l’immunodéficience humaine – s’attaque au système immunitaire qui est notre système de défense contre les virus, bactéries et autres agents pathogènes. Pour se multiplier, le virus infecte des cellules immunitaires, principalement les lymphocytes CD4, appelés aussi T4 : ces cellules sont nécessaires pour que le corps puisse se protéger des infections. Lorsqu’ils sont infectés par le VIH, les CD4 deviennent des « usines » qui fabriquent des copies du virus, c’est-à-dire de nouveaux virus prêts à infecter d’autres CD4. Après avoir servi de « photocopieurs » au VIH, les CD4 s’épuisent et meurent. Ainsi attaqué, notre système immunitaire s’affaiblit : nous sommes plus fragiles et moins capables de nous défendre contre les infections.
La multiplication, appelée « réplication », du VIH se fait en plusieurs étapes, dont les principales sont indiquées dans l’illustration ci-dessous.
1. Le VIH s’attache et entre dans la cellule ;
2. Une fois installé dans la cellule, le VIH transforme sa structure pour qu’elle soit comptatible avec celle du CD4 ;
3. Le VIH s’intègre au noyau de la cellule ;
4. Le CD4 infecté produit, ou « synthétise », les composants du virus ;
5. Encore inactifs, les virus sont » assemblés » grâce à une enzyme présente dans la cellule ;
6. Les nouveaux virus formés quittent la cellule pour aller « coloniser » d’autres CD4.
Le sida, c’est quoi ?
On confond souvent VIH et sida : c’est pourtant bien différent. Le sida est le stade tardif d’une infection par le VIH qui n’est pas traitée. Lorsque le système immunitaire est très affaibli, l’organisme n’arrive plus à se défendre suffisamment contre les « agressions ». C’est alors que peuvent se déclarer diverses maladies, dites « opportunistes » qui, sinon, n’apparaissent que très rarement : infections de la bouche et de l’œsophage, tuberculose, pneumonie grave, cancer et autres. Ces maladies peuvent être mortelles. Ce n’est qu’au moment de l’apparition d’une de ces maladies que l’on parle du stade « sida ». Si vous suivez correctement votre traitement antirétroviral, vous n’aurez aucun risque de développer le sida.
Qu’est-ce que la charge virale et le taux de CD4 ?
Quand on est séropositif, deux indicateurs sont importants à suivre : la charge virale et le taux de CD4. La charge virale correspond au nombre de copies de virus dans le sang. On mesure l’activité du VIH dans l’organisme en comptabilisant le nombre de copies dans 1 millilitre de sang (par exemple, 90 000 copies/ml). Plus la charge virale augmente, plus le nombre de CD4 diminue (voir schéma ci-dessous). La charge virale est dite « indétectable » lorsqu’elle se situe en dessous de 50 copies/ml (voire 40 ou 20 copies/ml selon les laboratoires). C’est-à-dire que le virus est présent à tellement petite dose qu’on n’arrive plus à le quantifier. Le taux de CD4 reflète « l’état » de vos défenses immunitaires et permet d’estimer si votre organisme est assez fort pour se défendre. Plus ce taux est élevé, plus votre organisme est protégé de toutes les infections éventuelles. Ce chiffre est exprimé en nombre de cellules par millimètre cube de sang (par exemple, 650 cellules/mm3) ou, parfois, en pourcentage.