Notre actualité
Brèves
Les inhibiteurs de PD-1 dans la lute contre le cancer et les maladies infectieuses
Comme beaucoup de grandes découvertes, la protéine PD-1 (Programmed-death 1) a été découverte par hasard par des équipes japonaises en 1992 et ses fonctionnalités ont été décrites dans la décennie qui a suivi: il s’agit d’un régulateur «négatif» de la réponse immune, qui permet de freiner de façon efficace la réponse immune lorsqu’elle fonctionne à grande vitesse… Cela explique que le blocage de PD-1 dans un cadre thérapeutique est à risque d’induire des maladies auto-immunes.Dans le domaine du cancer, les essais pour renfoncer l’accélérateur ont été réalisés sans succès, raison pour lesquelles on s’est orienté vers la désactivation des freins comme PD-1… Le concept de ralentissement de la progression tumorale par blocage de PD-1 a été mis en œuvre dans les modèles animaux au début des années 2000, et les premiers essais chez l’Homme débuté en 2006 chez des patients en phase terminale de cancers incurables. (Topalian et al. NEJM 2012). Le plus imprévu d
Adapter le modèle de prise en charge du VIH: la réduction de la fréquence des visites à la clinique
Des études présentées au congrès suggèrent qu’une réduction du nombre de visites à la clinique permet aux individus d’accéder aux soins plus facilement et libère l’emploi du temps du personnel médical.Les recherches ont étudié la prescription de plusieurs mois de traitement antirétroviral: Les patients recevaient en une seule fois suffisamment de médicaments pour durer plusieurs mois au lieu d’une ordonnance renouvelée tous les mois. Cependant, la recherche a également montré qu’une réduction de la fréquence des collectes de médicaments ne convenait pas à tous les patients, et qu’une mise au point était nécessaire pour que le service fonctionne sans problème.
Au Malawi, les patients avaient droit à une ordonnance pour plusieurs mois s’ils suivaient un traitement antirétroviral depuis au moins 6 mois, si leur charge virale était inférieure à 1000 copies/ml et s’ils observaient correctement leur traitement. Cependant, une e
Contrôle du VIH : les lymphocytes T CD8+ décryptés
Comprendre les mécanismes impliqués dans le contrôle viral et la maîtrise de l’infection par le VIH chez les patients appelés « contrôleurs » reste un enjeu majeur de la recherche sur le VIH, promesse de possibles nouvelles stratégies thérapeutiques. Deux études menées par l’équipe du Dr Asier Sáez-Cirión (Institut Pasteur) et ses collègues du CEA, des universités Paris Descartes, Paris sud et Paul Sabatier Toulouse, de l’Inserm et de l’AP-HP permettent de mettre en lumière les particularités des lymphocytes T CD8+ ainsi que les facteurs pouvant optimiser leurs fonctionnalités chez les individus contrôlant l’infection. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS, la fondation MSDAVENIR, la Commission Européenne et Sidaction. Ces résultats sont présentés le 25 juillet lors de la 9ème conférence sur le VIH/Sida (IAS 2017) organisée par l’International Aids Society et l’ANRS, qui se déroule du 23 au 26 juillet 2017, à Paris.Le terme « contrôleur »
La résistance virale toujours d’actualité à l’IAS
Il n’y a pas que les associations de lutte contre le sida qui résistent… Il y a aussi le VIH ! La question des mutations de résistance du VIH est en filigrane de tous les débats sur les stratégies de traitement ARV dans cet IAS de Paris, 9e de l’histoire. Que ce soit en induction, en deuxième ligne, en allègement, au Nord comme au Sud, en thérapeutique comme en préventif (PrEP). Avec le questionnement de la transmission croissante de souches résistantes dont la prévalence se compte désormais à 2 chiffres dans nombre de pays. Avec une question qui résume l’ensemble : dans les pays du Nord, doit-on prescrire les molécules les plus récentes et les plus efficaces pour lesquelles peu ou prou de mutations de résistance ont (encore) été décrites afin de traiter universellement et sans attendre les tests génotypiques ? En privilégiant un traitement d’induction immédiat dès la première consultation qui s’affranchit des questions de résistance ? Et quid des pays d
Les inhibiteurs de l’intégrase sont sans danger pendant la grossesse
Deux études indépendantes indiquent que le traitement antirétroviral à base d’inhibiteur d’intégrase est sans danger pendant la grossesse.Les inhibiteurs de l’intégrase sont souvent utilisés dans les traitements antirétroviraux de première ligne. Les études présentées au congrès sont les premières grandes études à examiner l’innocuité du raltégravir et du dolutégravir pendant la grossesse.
Les recherches menées au Botswana ont constaté un taux similaire de complications à la naissance entre les associations à base de dolutégravir et celles à base d’efavirenz. Le taux des naissances prématurées était comparable entre les deux médicaments, ainsi que les risques d’accoucher d’un enfant trop petit par rapport à son âge gestationnel.
Une autre étude française a examiné l’innocuité du raltégravir pendant la grossesse. Elle a porté sur 479 enfants exposés au raltégravir pendant la grossesse entre
Une matrice extra-cellulaire protectrice à l’origine du pouvoir infectieux du VIH
Selon une étude soutenue par l’ANRS et menée par Maria-Isabel Thoulouze au sein du Département de Virologie de l’institut Pasteur (Institut Pasteur/CNRS, Paris) et ses collègues de l’Inserm et du CHU du Kremlin Bicêtre, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) incite les lymphocytes infectés à synthétiser un maillage extra-cellulaire qui abrite les particules virales, les protégeant ainsi du système immunitaire et des antirétroviraux. Ces résultats, qui mettent en évidence une nouvelle cible thérapeutique, sont présentés le 26 juillet 2017 en communication orale lors de la 9ème conférence scientifique sur le VIH/sida (IAS 2017) organisée par l’International Aids Society et l’ANRS et qui se déroule du 23 au 26 juillet 2017, à Paris.Lorsqu’il est isolé, le VIH est un virus fragile, dont le pouvoir de contamination est très faible. Cependant, il se transmet très bien d’une cellule à une autre, lorsque celles-
Janssen : avis favorable du CHMP pour le Symtuza™ pour le traitement du VIH
Janssen a annoncé aujourd’hui que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a émis un avis favorable recommandant l’autorisation de mise sur le marché pour le Symtuza™ (darunavir/cobicistat/emtricitabine/ténofovir alafénamide [D/C/F/TAF]), un régime à comprimé unique (RCU), à prise quotidienne unique et à base de darunavir.
En cas d’approbation, il s’agirait du seul RCU à base de darunavir indiqué pour le traitement de l’infection au virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez les adultes et les adolescents âgés de 12 et plus avec un poids corporel d’au moins 40 kg, avec des tests génotypiques pour en guider l’utilisation. Ce RCU combine l’efficacité et la durabilité éprouvées du darunavir au profil rénal et de densité minérale osseuse amélioré du F/TAF, en comparaison avec le F/TDF (fumarate de ténofovir disoproxil), et sera le seul traitement capabl
Ménopause : les femmes vivant avec le VIH sont à haut risque
Les femmes séropositives sont plus exposées aux facteurs de risque liés à la ménopause. La prévention et le dépistage doivent être renforcés chez elles.
L’espérance de vie progresse chez les personnes séropositives. 6 millions d’entre elles ont dépassé la barre des 50 ans. 2,5 millions sont des femmes. Un seuil symbolique qui montre à quel point l’efficacité des traitements du VIH a progressé. Pour autant, cette période de transition n’est pas sans risque.
Chez les femmes, ce serait même le contraire. Ce qu’a rappelé Isabel Cassetti, du centre spécialisé Helios Salud de Buenos Aires (Argentine), au cours du congrès annuel de l’International AIDS Society, qui se tenait au Palais des congrès de Paris du 23 au 26 juillet. Une ménopause variable
Lors d’une session dédiée à la santé des femmes vivant avec le VIH, plusieurs expertes se sont succédées sur scène. Isa
La PrEP est toujours efficace lorsqu’elle est utilisée de façon intermittente
Une analyse des résultats d’une grande étude de prophylaxie pré-exposition (PrEP) a montré que la PrEP est toujours efficace contre le VIH lorsqu’elle est prise de façon intermittente.Les résultats de l’étude Ipergay ont déjà montré que les hommes gays et les hommes qui avaient des rapports sexuels avec des hommes étaient moins susceptibles de contracter le VIH s’ils prenaient la PrEP.
L’étude a été conçue pour étudier la PrEP sur demande, c’est à dire l’utilisation du médicament lorsqu’une activité sexuelle est anticipée. Le traitement consiste à prendre une dose double de PrEP dans les 24 heures qui précèdent les rapports sexuels anticipés exposant les participants à des risques de VIH, suivi par une dose unique tous les jours pendant les deux jours qui suivent.
Toutefois de nombreux participants prenaient la PrEP si souvent qu’ils étaient pratiquement sous traitement continu.
VIH : l'OMS inquiète du développement des résistances au traitement
Au lendemain de la présentation du rapport de l'ONUSIDA, dans lequel l'organisation se félicite d'avoir pour la première fois dépassé la barre des 50 % des personnes vivant avec le VIH sous traitement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde les pays contre la tendance à la hausse de la résistance du VIH aux médicaments, dans un rapport publié ce jeudi.
Ce texte, fruit du travail conjoint de l'OMS, de la Banque mondiale et des centres américains de contrôle des maladies (CDC), se base sur des enquêtes nationales menées dans les 11 premiers pays ayant adopté un programme de surveillance recommandé par l'OMS.
Dans 6 de ces 11 pays, plus de 10 % des personnes qui commencent un traitement antirétroviral sont infectées par une souche virale résistante aux antirétroviraux de première ligne. Il s'agit de l'Angola (16,3 %), de la République démocratique du Congo (10 %), du Honduras (1