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Source : Seronet

L’annonce de sa séropositivité est souvent un moment clé pour les personnes vivant avec le VIH dans leur relation aux autres. Quel est l’impact de cette annonce chez les mères séropositives dans leur relation avec leurs enfants ? C’est ce qu’a voulu savoir une étude américaine publiée sur le site aidsmap.

Auto-évaluations

Cette étude menée par la Dre Nada Goodrum et ses collègues de l’Université médicale de Caroline-du-Sud (États-Unis) s’est concentrée sur des mères vivant avec le VIH. Le terme « mère » comprend une majorité de mères biologiques, mais aussi des parents de genre féminin en charge de l’éducation des enfants (comme une grand-mère, par exemple). Les participantes étaient originaires des villes de Los Angeles, San Diego et Atlanta. Les entretiens ont été menés en anglais ou en espagnol. En tout, 148 mères vivant avec le VIH ont été incluses dans l’étude avec 348 enfants (âgés-es entre 6 et 14 ans). Une grande majorité (80 %) était des mères célibataires et près d’un tiers sans emploi. Plus de la moitié des enfants (58 %) étaient afro-américains, un tiers (35 %) était hispanique/latino.

Les mères et leurs enfants devaient participer à trois auto-évaluations, suite à l’annonce de la séropositivité. Les mères devaient évaluer la réaction de leurs enfants (y compris d’éventuels signes d’agressivité), leur style parental et leur niveau de stress. Les enfants devaient évaluer la communication parent-enfant, la qualité de la relation et leur propre ressenti. Les auteurs-rices de l’étude ont comparé les résultats de ces évaluations entre les mères qui avaient fait une annonce complète, partielle ou qui n’avaient pas fait d’annonce. Une annonce complète était définie par le fait de prononcer le mot VIH ou sida. Une annonce partielle correspondant à l’annonce d’une maladie sans la nommer précisément. La première évaluation avait lieu peu après l’annonce (avec un taux de réponse à 100 %), puis trois mois après (95 % de taux de réponse) et enfin quinze mois après (79 % de taux de réponse). L’étude comprenait également des entretiens approfondis avec quelques familles, celles dans lesquelles les enfants avaient eu connaissance du statut sérologique de leur mère, soit 14 mères et 13 enfants.

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Source : Onusida

Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida et à quelques semaines de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un nouveau rapport contenant des recommandations et des objectifs afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin au sida.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que l’épidémie de VIH continue de se développer dans plusieurs contextes malgré les efforts soutenus et les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH dans certaines zones et auprès de certaines populations. Il a émis pour cela un ensemble de 10 grandes recommandations.* Si tous les pays les appliquent, la pandémie de sida sera supprimée à l’horizon 2030 de la liste des menaces de santé publique comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Dans un nouveau rapport, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, le Secrétaire général des Nations Unies encourage à lutter contre les inégalités qui barrent la route du progrès.

« Jusqu’à présent, les progrès qui ont été accomplis dans le cadre de l’action contre le VIH n’ont, en définitive, jamais suffi à mettre fin à la pandémie. Il est impératif de sortir de ce cycle de plus en plus coûteux et précaire et de corriger le tir de toute urgence », déclare M. Guterres dans le rapport. « Si les cibles mondiales en 2020 n’ont pas été atteintes, c’est principalement à cause des inégalités. L’élimination des inégalités est porteuse de changement pour les personnes vivant avec le VIH, les communautés et les pays. »

Les objectifs mondiaux définis dans la Déclaration politique de 2016 de l’Assemblée générale pour mettre fin au VIH n’ont pas été atteints, et de loin, ce qui a permis à la pandémie de sida de se développer dans de nombreuses régions et de nombreux pays. Le 1,7 million de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 est ainsi trois fois supérieur à l’objectif fixé pour 2020, qui devait être inférieur à 500 000 nouveaux cas. En outre, les 690 000 décès dus au sida en 2019 dépassent largement l’objectif de 2020 consistant à réduire les décès à moins de 500 000 par an.

« Mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est toujours un objectif réalisable. De nombreux pays montrent que des progrès rapides contre le VIH sont possibles lorsque l’on adopte des stratégies éclairées par des données probantes et des approches basées sur les droits humains », a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cela nécessite néanmoins une véritable volonté politique pour lutter contre les injustices sociales et les inégalités, qui continuent d’aggraver la vulnérabilité de certains groupes de personnes et de certaines communautés face à une infection au VIH. »

Le rapport indique que la COVID-19 a engendré de nouvelles difficultés. Le Secrétaire général des Nations Unies prévient toutefois que la COVID-19 n’est pas une excuse pour ne pas atteindre les objectifs de lutte contre le sida. Il s’agit plutôt d’un signal d’alarme destiné aux pays : ils ne peuvent plus se permettre de ne pas investir suffisamment dans la préparation et dans les ripostes aux pandémies.

Parallèlement, la pandémie de COVID-19 a révélé les nombreux bienfaits collatéraux apportés par les investissements dans la santé et le développement liés au VIH. De fait, les services communautaires qui ont vu le jour dans le cadre de la riposte au VIH permettent aujourd’hui de surmonter les obstacles extraordinaires imputables à la COVID-19.

Les 10 recommandations pour redresser le cap comprennent les aspects suivants : lutter contre les inégalités et atteindre toutes les personnes vivant avec ou exposées au risque d’infection au VIH afin de réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an et les décès dus au sida à moins de 250 000 par an d’ici 2025 ; donner la priorité à la prévention du VIH pour garantir que 95 % des personnes exposées à un risque d’infection ont accès à des options de prévention du VIH efficaces d’ici 2025 ; et éliminer les nouvelles infections chez les enfants.

Le rapport souligne qu’il est essentiel de traiter les facteurs sociaux et structurels qui perpétuent les inégalités. Il souligne, par exemple, comment des inégalités entre les sexes alimentées par des normes de genre néfastes limitent chez les femmes l’utilisation des services de lutte contre le VIH et de santé sexuelle et reproductive en perpétuant les violences sexistes et en réduisant leur pouvoir de décision, que ce soit en empêchant les femmes et les filles de refuser des rapports sexuels non souhaités, de négocier des rapports sexuels plus sûrs ou de contrôler leur risque d’infection.

Ce rapport montre également comment les communautés vulnérables, marginalisées et criminalisées, telles que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres, la population carcérale et la population migrante, demeurent également exposées à un risque d’infection à VIH plus élevé que la population générale, car elles ne reçoivent pas les informations et les services essentiels de traitement, de prévention et de soins anti-VIH.

Le Secrétaire général des Nations Unies décrit comment les communautés de personnes vivant avec le VIH, exposées et touchées par le virus constituent le pilier de la riposte au VIH. Les initiatives menées par des personnes séropositives, des femmes, des populations clés, des jeunes et d’autres communautés touchées identifient et comblent des inégalités et des lacunes dans les services essentiels, défendent les droits de leurs pairs et élargissent la portée, l’échelle et la qualité des services de santé.

Dans ce rapport, M. Guterres salue la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 récemment adoptée par l’ONUSIDA : End Inequalities, End AIDS. « L’ONUSIDA a articulé sa stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021–2026 autour des enseignements tirés par les pays, les villes et les populations qui ont réussi à accélérer leur riposte face au VIH au cours des cinq dernières années », a déclaré M. Guterres. « Les parties prenantes de l’action mondiale contre le sida et l’ONUSIDA se sont penchées plus particulièrement sur la question des inégalités en vue d’élaborer une nouvelle stratégie audacieuse, assortie de nouveaux objectifs ambitieux, précis et adaptés afin d’aider en priorité les personnes les plus défavorisées. »

Ce rapport voit le jour 25 ans après la création de l’ONUSIDA et décrit comment la COVID-19 a révélé au grand jour les inégalités sociales et les faiblesses du système de santé. Le Secrétaire général des Nations Unies déclare que le monde devrait tirer parti de l’expérience de la riposte à la pandémie de sida pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde et améliorer la préparation aux pandémies. Il appelle également à renforcer la solidarité mondiale pour combler l’écart entre les ressources nécessaires et celles réellement allouées à la lutte contre le VIH et pour que les investissements annuels dédiés au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire atteignent 29 milliards de dollars d’ici 2025.

*Voici les 10 recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies :

  1. Réduire et mettre fin aux inégalités aiguës et croisées qui entravent les progrès pour mettre fin au sida.
  2. Donner la priorité à la prévention du VIH et faire en sorte que, d’ici à 2025, 95 % des personnes exposées au risque d’infection par le VIH aient accès à des options de prévention combinées appropriées, hiérarchisées, centrées sur la personne et efficaces et que ces personnes y aient recours.
  3. Remédier aux carences en matière de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH qui limitent l’efficacité des mesures de riposte au VIH, et atteindre, d’ici à 2025, les cibles 95–95–95 fixées pour le dépistage et le traitement dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge, y compris les enfants vivant avec le VIH, et dans tous les contextes géographiques.
  4. Éliminer la transmission verticale du VIH et mettre fin au sida pédiatrique.
  5. Placer l’égalité des genres et les droits humains des femmes et des filles dans toute leur diversité au premier plan des efforts visant à atténuer le risque et les conséquences du VIH.
  6. Appliquer le principe de « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida » et donner aux groupes de personnes vivant avec le VIH, aux femmes, aux adolescentes et adolescents et aux jeunes, ainsi qu’aux populations clefs, les moyens de jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le VIH.
  7. Respecter, protéger et réaliser les droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque d’infection et touchées par le VIH, et faire en sorte que, d’ici à 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et des populations clefs soient victimes de stigmatisation et de discrimination.
  8. Renforcer la solidarité mondiale pour combler le déficit de ressources consacrées à la riposte au VIH et porter ces investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire à 29 milliards de dollars d’ici 2025.
  9. Accélérer la mise en œuvre d’une couverture sanitaire universelle et des systèmes de soins de santé primaires solides, reconstruire en mieux vers plus d’équité en tenant compte des enseignements de la pandémie de COVID-19 et des crises humanitaires, et améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la préparation aux pandémies futures.
  10. Tirer parti des 25 années d’expérience du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de ses compétences et de son mandat pour mener une action collaborative multisectorielle, multipartite et fondée sur les droits afin de mettre fin au sida et d’apporter, à chaque personne, la santé qui est considérée comme bien public mondial.

Source : L’Express

Des essais cliniques pour un traitement oral sont en cours sur des « adultes sains » entre 18 et 60 ans, aux États-Unis et en Belgique.

Après le vaccin, le médicament ? L’entreprise américaine Pfizer travaille à l’élaboration d’un traitement contre le Covid-19. Le géant pharmaceutique espère le rendre disponible d’ici fin 2021, a déclaré mardi Albert Bourla, PDG de Pfizer, à la chaîne CNBC. Avant cela, leur médicament devra d’abord passer toutes les étapes de l’essai clinique en cours. Pour l’instant, il se trouve encore en phase 1, qui vise à déterminer s’il est bien toléré par les participants. S’il franchit cette première étape, il pourra passer aux phases 2 et 3, visant à confirmer sa sûreté et à valider son efficacité. Enfin, il devra être autorisé par les autorités sanitaires.

Comment fonctionne ce médicament ?

Le traitement de Pfizer, baptisé PF-07321332, est un « inhibiteur de protéase », un antiviral déjà utilisé seul ou avec d’autres antivirauxdans le traitement du VIH et du virus de l’hépatite C. Comme son nom l’indique, ce type de médicament cibler les protéases des virus – une enzyme -, ce qui les empêchent de se multiplier et d’envahir le corps humain. Idéalement, ce médicament doit être administré dès les premiers symptômes de la maladie afin de bloquer sa progression le plus vite possible.

Le PF-07321332, « a été conçu pour attaquer la « colonne vertébrale » du SARS-CoV-2 et l’empêcher de se reproduire dans nos nez, nos gorges et nos poumons », résume le quotidien britannique The Telegraph. Dans un communiqué publié le 23 mars, Pfizer rappelle que les traitements visant les protéases « ne sont généralement pas associés à une toxicité. Ainsi, cette classe de molécules pourrait fournir des traitements bien tolérés contre le Covid-19 ». Néanmoins, si ces médicaments sont généralement très efficaces, ils peuvent tout de même provoquer quelques effets secondaires.

Comment sera administré le médicament ?

Le traitement de Pfizer se présente d’abord sous la forme d’un comprimé oral à avaler. Celui-ci « pourrait être prescrit dès le premier signe d’infection, sans que les patients soient hospitalisés ou dans un état critique », explique Mikael Dolsten, directeur scientifique et président de la recherche, du développement et de la médecine au niveau mondial de Pfizer, dans le communiqué de l’entreprise.

Mais Pfizer prépare également un antiviral par intraveineuse, « un potentiel nouveau traitement pour les patients hospitalisés ». Le groupe pharmaceutique espère ainsi « compléter la vaccination dans les cas où la maladie se manifeste toujours ».

Où en sont les essais cliniques ?

Pfizer a déjà réalisé des essais in vitro du PF-07321332, c’est-à-dire des essais menés en laboratoire dans des cultures de virus, en dehors d’un organisme vivant. Dans ce cadre, l’antiviral a « démontré une puissante activité antivirale contre le SARS-CoV-2, ainsi qu’une activité contre d’autres coronavirus », affirme Pfizer. Selon Le Telegraph, le médicament a également été testé sur des animaux, une étape essentielle avant de l’administrer à des humains.

Comme l’indique le site ClinicalTrials.gov – un registre des essais cliniques en ligne -, l’essai de Pfizer vient de commencer. Il s’agit de la phase 1, qui vise à vérifier la sécurité du médicament et la tolérance des participants. Pfizer a enrôlé le premier participant le 11 février et compte inclure 60 hommes ou femmes en bonne santé âgés « de 18 à 60 ans », mais le recrutement n’est pas encore terminé. L’essai se déroule à la fois à l’Unité de recherche clinique de New-Haven, aux Etats-Unis, et à l’‘Unité de recherche clinique de Bruxelles, en Belgique.

Source : Seronet

Aujourd’hui a lieu la première journée contre la sérophobie. Si on prend le sens littéral de la sérophobie, la peur des personnes vivant avec le VIH, il existe aujourd’hui un outil simple et efficace pour déconstruire cette peur : le Tasp (traitement comme prévention) plus connu dans le monde sous le slogan U = U (I = I : Indétectable = Intransmissible). Explications.

I = I : un consensus scientifique

Tout commence le 30 janvier 2008, lorsque le fameux « avis Suisse » lancé dans les médias par une interview du professeur Bernard Hirschel à l’occasion du 1er décembre 2007, est publié dans la revue médicale « Bulletin des médecins suisses ». À l’époque, le message, appuyé par la science, est une révolution dans la vie des personnes vivant avec le VIH, mais aussi pour leurs soignants-es. Tout à coup, les personnes reprennent le contrôle sur le virus et leur traitement devient un outil de prévention, le Tasp. Mais le message a parfois du mal à passer et beaucoup doutent. Que ce soient les personnes concernées à qui on a expliqué depuis toujours que le préservatif était l’unique outil de protection possible, mais aussi certains-es soignants-es qui rechignent à communiquer sur le Tasp voire qui le remettent en question.

Le 9 avril 2009, le CNS (Conseil national du sida) rend public un avis suivi de recommandations sur l’intérêt du traitement comme outil novateur de la lutte contre l’épidémie d’infections à VIH. Le document de 17 pages explique tout l’intérêt de faire connaître le Tasp aux personnes concernées, aux soignants-es et aux associations de lutte contre le VIH.

Il faut attendre mars 2014 et les résultats de l’étude Partner pour que le Tasp devienne enfin un consensus scientifique. Partner est une cohorte internationale qui a suivi pendant plusieurs années des couples sérodifférents hétérosexuels ou gays qui pratiquaient des pénétrations vaginales ou anales sans préservatif alors que le-la partenaire séropositif-ve prenait un traitement anti-VIH et avait une charge virale indétectable. Au total, l’étude a porté sur 894 couples (586 hétérosexuels et 308 gays) qui ont eu, au total, plus de 44 500 relations sexuelles sans préservatif, dont 21 000 rapports anaux (avec ou sans éjaculation). Avec ces chiffres, on estime qu’il y aurait dû y avoir 15 infections au sein des couples hétérosexuels et 86 au sein des couples gays si le-la partenaire séropositif-ve ne prenait pas de traitement anti-VIH. Mais dans l’étude, aucune transmission n’a été observée. L’étude s’est poursuivie jusqu’en 2019 avec un second volet (Partner 2) réservé aux couples gays sérodifférents. Les résultats publiés dans The Lancet, le 3 mai 2019, entérinent une bonne fois pour toute l’efficacité du Tasp. Sur 783 couples et près de 75 000 rapports sexuels sans préservatifs (et sans Prep), aucun cas de transmission n’a été observé entre les partenaires.

U = U : un message qui fait du bien

À l’origine de ce slogan, Bruce Richman de l’organisation américaine Prevention Access Campaign : « U = U était une simple campagne. Grâce à vous, c’est devenu un mouvement planétaire. L’épidémie de VIH reste un problème mondial de santé publique. U = U est une réponse immédiate à ce problème », déclarait l’activiste, en juillet 2018, lors de la conférence mondiale sur le sida d’Amsterdam.

Et ce message fait du bien aux personnes vivant avec le VIH comme l’a confirmé une étude publiée dans le journal Aids Patient Care and STDs, en octobre 2020. Une équipe de chercheurs-es, menée par le Dr Jonathon Rendina de l’Université de New York, a voulu savoir comment le message U = U  impactait l’estime de soi des hommes gays et bisexuels (HSH) vivant avec le VIH et leur perception de la stigmatisation liée au VIH dans la société. Pour répondre à ces questions, ils-elles ont conçu un questionnaire en ligne destiné aux HSH séropositifs. Au final, les chercheurs-es ont récolté les données de 30 361 participants avec un âge moyen de 38 ans.

Ce sont 85 % des participants qui ont déclaré avoir une charge virale indétectable, 10 % ont dit qu’elle était détectable et 5 % n’étaient pas certains de leur niveau de charge virale au moment de remplir le questionnaire. Les données récoltées montrent, sans ambiguïté, l’aspect bénéfique du message U = U chez les participants. Presque 82 % des répondants ont déclaré que le message U = U leur permettait de se sentir mieux par rapport à leur statut sérologique, y compris 59 % qui ont déclaré se sentir beaucoup mieux depuis qu’ils savaient qu’ils ne pouvaient pas transmettre le VIH.

En ce qui concerne la stigmatisation liée au VIH et la sérophobie, 79 % des répondants pensent que faire connaître ce message au plus grand nombre permettrait de réduire la stigmatisation, tandis que 18 % pensent que cela n’aurait pas d’impact. Les résultats de cette étude montrent que les participants avec une charge virale indétectable sont ceux qui sont le plus réceptifs au message U = U et ceux qui considèrent le plus leur observance au traitement comme « excellente ».

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Source : Le Quotidien du Pharmacien

Le surrisque de méningiome associé à la prise de Lutéran et de Lutényl et de leurs génériques, avait été communiqué dès janvier par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de gr santé (ANSM). La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) publie deux rapports EPI-PHARE qui confirment les conclusions sur une association forte et dose-dépendante entre ces deux progestatifs et le risque de méningiomes intracrâniens.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait dès le début d’année proscrit l’utilisation de l’acétate de nomégestrol et de l’acétate de chlormadinone dans les indications suivantes : troubles de la ménopause, la contraception, traitement d’irrégularités du cycle, dysménorrhées essentielles et mastodynie non sévère. Cette décision reposant sur un surrisque de méningiome est désormais étayée par deux rapports EPI-PHARE (épidémiologie des produits de santé) de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) sur la base de deux études de cohorte à partir des données du Système national des données de santé (SNDS).

Tous deux corroborent les alertes de l’ANSM. En effet, en ce qui concerne l’acétate de chlormadinone, le risque absolu de méningiome chez les femmes qui l’ont utilisé durant de nombreuses années, par exemple 10 mg/jour pendant 5 à 30 ans dans le traitement de l’endométriose, est de 1/1 000 personnes-années. « Comme pour l’acétate de cyprotérone (Androcur N.D.L.R.), les méningiomes localisés dans la partie antérieure et moyenne de la base du crâne étaient particulièrement associés à l’exposition prolongée à l’acétate de chlormadinone », note le rapport qui ajoute que si le mécanisme biologique sous-jacent n’est pas encore complètement connu, « l’ensemble des éléments caractérise une relation de nature causale ».

La même observation est faite pour l’acétate de nomégestrol, qui possède une activité progestative puissante aux dosages de 3,75 et 5 mg. L’étude montre à ces dosages une association forte et dose-dépendante avec le méningiome traité par chirurgie ou radiothérapie. « Le risque absolu de méningiome chez les femmes qui ont utilisé l’acétate de nomégestrol durant 10 à 30 ans est de 2/1 000 personnes-années », indique le rapport qui sera, comme son homologue, transmis à l’Agence européenne du médicament (EMA).

La CNAM confirme par ailleurs que le dispositif d’information annoncé en février est en cours de finalisation. Il comporte une fiche d’information destinée aux patientes, une attestation annuelle d’information, cosignée par le praticien et sa patiente, à présenter impérativement lors de la dispensation de ces médicaments dès lors qu’ils sont utilisés au-delà d’un an ainsi que des courriers d’information ciblés adressés aux professionnels de santé et aux patientes ayant respectivement prescrit et reçu Lutényl, Lutéran ou leurs génériques.

Source : Seronet

Un changement radical a eu lieu en cinq ans dans la prévention VIH des hommes gays et bisexuels en Australie. C’est ce que révèle une étude récente publiée dans la revue médicale AIDS nous apprend le site aidsmap.

Cette étude, menée par le professeur Martin Holt de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney (Australie) visait à connaître les modes de prévention des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en Australie. Des questionnaires étaient disponibles en ligne et dans des lieux et événements communautaires identifiés gays. Au total, 32 048 personnes ont répondu à ces questionnaires sur une période de cinq ans (2014-2019). La moitié des répondants avaient entre 27 et 45 ans. La plupart des répondants s’identifiaient comme gays (90 %) ou bisexuels (7 %) et étaient nés en Australie (70 %). Ils étaient 82 % à se déclarer séronégatifs au VIH, 10 % séropositifs et 9 % ignoraient leur statut sérologique au moment de l’enquête. Le fait de répéter ces sondages sur une période de cinq années a permis de comparer les pratiques de prévention au fil du temps. À la question, avez-vous eu des relations sexuelles avec des partenaires occasionnels dans les six derniers mois, 18 % avaient répondu non en 2015 et 15 % en 2019. Concernant les outils de protection utilisés pendant ces rapports sexuels, l’usage systématique du préservatif a chuté passant de 45 % en 2014 à 23 % en 2019. En parallèle, l’utilisation de la Prep pour les pénétrations anales non protégées par un préservatif est passée de 0,7 % en 2014 à 31 % en 2019. Les personnes séropositives qui déclaraient pratiquer la pénétration anale non protégée par un préservatif, mais sous Tasp (charge virale indétectable) sont passées de 4,8 % en 2014 à 5,8 % en 2019.

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Source : Haute Autorité de Santé

La première prescription de la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) était jusqu’à présent effectuée uniquement par un médecin expérimenté au sein des hôpitaux, ou des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). La crise sanitaire et ses conséquences constituant un frein aux consultations dans ces lieux, la HAS recommande aujourd’hui la possibilité de primo-prescription et de suivi des patients ayant recours à la PrEP par tout médecin, notamment en ville. Elle publie des Réponses rapides afin d’accompagner les médecins de ville dans cette démarche .

La crise sanitaire que nous traversons, avec les confinements, la fermeture des CeGIDD et la surcharge des services hospitaliers qu’elle a occasionnée, a entrainé des retards de dépistage, une diminution des instaurations de la PrEP et fragilisé le suivi des personnes exposées au VIH.
La PrEP est un traitement préventif très efficace contre la transmission du VIH lors des rapports sexuels. Elle repose sur la prise d’un médicament par une personne non infectée par le VIH ayant des conduites à risque d’infection. Elle s’inscrit dans la stratégie de prévention du VIH qui repose également sur l’utilisation du préservatif, le dépistage du VIH et le traitement des personnes séropositives. Notons que la PrEP ne prévient pas la transmission des autres IST (infections sexuellement transmissibles) : le préservatif reste la meilleure protection contre les IST.
L’étude pharmaco-épidémiologique EPI-PHARE a montré une nette diminution des délivrances (-36%) et des instaurations (-47%) de PrEP pendant le premier confinement. De plus, d’après Santé Publique France, 15% des usagers de la PrEP n’avaient pas repris le traitement après ce confinement. Sa délivrance en médecine de ville permettrait d’en faciliter le recours et in fine, d’améliorer la prévention du VIH.
La HAS publie des Réponses rapides apportant toutes les informations nécessaires aux professionnels de santé notamment de ville pour prescrire la PrEP, dans le cadre d’une primo prescription ou d’un renouvellement, et assurer le suivi de ces patients.

Accompagner les médecins dans la prescription de la PrEP

La HAS recommande que tout médecin intéressé par la prévention du VIH, puisse prescrire initialement et renouveler la PrEP : en ville, en CeGIDD, en centre de santé, à l’hôpital, en établissement social ou médico-social, etc.
Pour guider les médecins dans cette prescription, la HAS a rassemblé au sein d’un même document toutes les informations nécessaires à un bon usage de la PrEP : conditions de prescription, contre-indications, effets secondaires, etc. En complément, la HAS recommande aux médecins de suivre une formation à distance ou une formation médicale continue et de s’appuyer sur les réseaux de santé expérimentés dans cette prise en charge, comme les CeGIDD ou les COREVIH (Coordination régionale de lutte contre l’infection à VIH).

La PrEP peut être utile à toute personne exposée au VIH, quelle que soit son orientation sexuelle. Toutefois il existe des contre-indications : personnes séropositives au VIH ou ne connaissant pas leur statut sérologique, insuffisance rénale ou hypersensibilité à certains composants de la PrEP. La prescription de la PrEP est une approche individuelle qui tient compte des expositions passées et futures au VIH. Elle relève d’une décision partagée entre le patient et son médecin, et se fait de préférence dès l’issue de la première consultation. Le patient doit bénéficier d’une information sur les potentiels effets secondaires et la nécessité de respecter le schéma de prise choisi, condition de l’efficacité optimale du traitement prophylactique.

Des bilans sanguins (sérologie VIH, hépatite B, bilan rénal) sont recommandés avant d’initier la PrEP.
La première prescription (primo-prescription) est réalisée pour 1 mois et les renouvellements de l’ordonnance pour 3 mois. La prise peut se faire en schéma continu ou discontinu, selon le profil et les besoins du patient. La consultation de prescription de la PrEP doit permettre de dépister et de traiter les infections sexuellement transmissibles.
La HAS décrit aussi comment accompagner au mieux le patient lors de l’arrêt de la PrEP.

Les consultations de suivi et exceptionnellement la première consultation peuvent être réalisées par téléconsultation.

La HAS précise que la primo-prescription de la PrEP par tout médecin ne sera effective qu’à compter des modifications par l’ANSM des conditions de prescription et de délivrance des médicaments concernés.

Source : Zoom-Eco

Plus de 500 000 personnes vivent avec le VIH/SIDA en République Démocratique du Congo. La Directrice pays de l’ONUSIDA, Susan Kasedde Muwanse, l’a déclaré à l’issue de la rencontre ce lundi 19 avril 2021 avec le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, Charly Nzanzu Kasivita.

Elle conduisait une délégation conjointe composée de l’ONUSIDA, du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) et du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA (PNLS).

Leur mission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la stratégie de riposte au VIH/SIDA dans la province du Nord-Kivu.

A cet effet, Madame Susan Kasedde Muwanse a rassuré ses interlocuteurs que l’ONUSIDA sera toujours aux côtés d’autres partenaires dans la lutte contre le VIH/SIDA.

« Vous pouvez absolument compter sur l’ONUSIDA pour continuer de mobiliser et d’accompagner la riposte au VIH », a-t-elle souligné.

D’après elle, le VIH se situe encore en bonne place parmi les grands défis à relever en République Démocratique du Congo.

« Pour nous, ONUSIDA et autres partenaires ainsi que la société civile, nous voulons voir qu’il y ait cette continuité d’accès au service de prévention et de prise en charge et une qualité de soin qui permettent que ceux qui sont touchés par le VIH vivent dignement. Nous avons tout ce qu’il faut pour y arriver si nous conjuguons les efforts », a affirmé la Directrice pays de l’ONUSIDA.

Pour sa part, le Secrétaire exécutif national adjoint du PNMLS, Docteur Bossiky Ngoy Belly, a salué l’engagement de l’autorité provinciale dans la lutte contre le VIH/SIDA et dit avoir envisagé des pistes de solution, en synergie avec les partenaires, afin de stopper la propagation de cette maladie au Nord-Kivu.

« Dans le contexte actuel où nous avons fourni beaucoup d’efforts pour pouvoir stopper l’évolution du VIH, si nous relâchons ces efforts en dépit d’autres problèmes que nous avons, notamment Covid-19 et Ebola, ça sera catastrophique surtout avec notre jeunesse qui reste très exposée. Il nous faut donc fournir les derniers efforts pour pouvoir stopper cette épidémie », a-t-il soutenu.

Source : Seronet

L’annonce du statut sérologique à son partenaire est toujours un enjeu majeur pour les personnes vivant avec le VIH. Une étude s’est intéressée à la façon dont cette annonce était vécue par des femmes vivant avec le VIH en Afrique du Sud. Les données publiées dans la revue médicale féminine Women’s Health ont été reprises sur le site  Aidsmap.

Les messages de santé publique autour de l’annonce du statut sérologique tournent souvent autour de la prévention et du Tasp (Indétectable = Intransmissible), en particulier dans les couples sérodifférents. Mais ce n’est pas toujours la raison qui motive les personnes vivant avec le VIH à révéler, ou non, leur statut sérologique. Le Dr Lario Viljoen et son équipe de l’université de Stellenbosch (Afrique du Sud) se sont penchés sur la question de l’annonce chez les femmes séropositives dans le cadre de l’étude PopArt (HPTN 071) menée au Cap-Occidental, une province située dans le sud-ouest de l’Afrique du Sud. Des visites bimensuelles à domicile ont eu lieu dans neuf communautés de cette province entre 2016 et 2018, avec des entretiens individuels et des focus groupes en lien avec différents aspects de la vie des participantes dont la vie affective, amoureuse et sexuelle. Sur cette thématique particulière, une analyse qualitative a été faite des témoignages de quinze femmes cisgenres vivant avec le VIH.

L’annonce qui renforce l’intimité

Pour plusieurs femmes interrogées dans le cadre de cette étude, l’annonce de leur séropositivité à leur partenaire était perçue comme un moyen de renforcer l’intimité dans le couple. Ces femmes pensaient qu’ « être honnête » avec leurs partenaires les rapprocheraient. Leurs témoignages montraient des signes initiaux de vulnérabilité et un besoin de soutien pour gérer le poids d’un diagnostic VIH. Pour pallier ce manque de confiance, certaines participantes ont eu recours à des moyens détournés pour annoncer leur statut sérologique comme faire un dépistage du VIH avec leur partenaire alors qu’elles connaissaient déjà leur séropositivité afin de se servir de cette opportunité pour révéler leur statut. Pour d’autres ce moment de « vérité » était vécu comme un moment « quitte ou double » dans leur relation. Un test pour savoir si, oui ou non, elles seraient acceptées en tant que femme séropositive. Parfois, l’annonce de la part des femmes avait pour conséquence une annonce de leur partenaire qui était, lui aussi, séropositif. D’autre fois, l’annonce était l’occasion d’engager une discussion sur le Tasp, même si les auteurs-rices de l’étude insistent sur le fait que dans la plupart des témoignages recueillis, la prévention de la transmission n’était pas un des points mis en avant, mais plutôt des questions de confiance et d’intimité renforcée.

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Source : Têtu

Les services du ministère de la Santé ont une nouvelle fois repoussé l’élargissement de la prescription de la PrEP aux médecins de ville. Et encore à cause d’une erreur technique.

Amateurisme ou mauvaise volonté ? L’association AIDES indique que la Direction générale de la Santé a, pour la seconde fois, repoussé l’autorisation de la primo-prescription de la PrEP par la médecine de ville. La mise en place de cette mesure commence à tourner au canular tant les erreurs techniques se multiplient.

Jusqu’à 2.400 contaminations en moins grâce à la PrEP

La mesure doit faciliter l’accès à la PrEP. Actuellement, pour commencer un traitement préventif, il faut passer par un centre spécialisé comme un CeGIDD. Le décret permettrait simplement aux médecins généralistes de pouvoir entamer le traitement, afin de le rendre accessible au plus grand nombre. D’autant que la direction générale de la Santé (DGS) estime que 1.000 à 2.400 contaminations au VIH sont évitées chaque année grâce à la PrEP qui s’avère particulièrement efficace dans la lutte contre le virus.

La Cour des comptes recommande cette mesure depuis juillet 2019. Dans un rapport, elle juge que « la France a mis en place une stratégie très ambitieuse visant à éradiquer les nouveaux cas à l’horizon 2030, mais elle ne s’est pas donnée les moyens d’atteindre ses objectifs, en particulier en matière de prévention et de dépistage ». En octobre 2019, Agnès Buzyn alors ministre de la santé annonçait que « des travaux sont en cours pour permettre aux médecins généralistes d’initier une telle prophylaxie ».

« L’affaire de quelques semaines »

Un an et demi plus tard, l’autorisation aux médecins généraliste n’est toujours pas mise en œuvre. « Une situation incompréhensible et intenable qui fait suite à une bien trop longue série d’échecs successifs sur ce dossier de santé publique pourtant primordial », regrette AIDES dans un communiqué.

Le 1er décembre 2020, après plusieurs mois de retard, Olivier Véran promettait que cette mesure serait mise en place rapidement. C’est « l’affaire de quelques semaines », assurait-il sans rire21 semaines plus tard (nous avons recompté), toujours rien. La faute de ce retard ? Une première erreur d’écriture du décret. La direction générale de la Santé avait indiqué que la PrEP devait être prescrite par des « médecins expérimentés ». Après un an de pandémie, ce décret excluait les formations en ligne.

Et aujourd’hui, rebelote. « À quelques jours de sa publication, la DGS a annoncé que le texte ne pourrait être appliqué en l’état, indique AIDES. Une décision complémentaire de l’ANSM (L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) non anticipée par la DGS est nécessaire et celle-ci n’arriverait pas avant de longues semaines. L’autorisation de la primo-prescription de la Prep par les médecins de ville est donc à nouveau reportée et aucune date n’a été précisée.« 

Interrogés le 13 avril, la direction générale de la Santé et le cabinet du ministre n’ont pas souhaité répondre aux questions de TÊTU. Relancés le 21 avril, les deux n’ont toujours pas voulu se prononcer sur un nouveau calendrier.

La lutte contre le VIH souffre du Covid

Plus que jamais, la lutte contre le VIH souffre particulièrement de la crise du Covid-19. Depuis le début de l’épidémie, les délivrances de PrEP sont en diminution de 36% par rapport aux estimations. Fin mars, 3.000 traitements étaient prescrits contre 5.500 avant le confinement. L’activité des CeGIDD a diminué : pendant le confinement du printemps, les dépistages liés au VIH ont diminué de 56%. Et les dépistages n’ont pas été rattrapés depuis. Or, « si on baisse la garde sur les dépistages, on va le payer en nouvelles contaminations« , disait à TÊTU Florence Thune, directrice générale de Sidaction.

Les associations de lutte contre le VIH regrettent également un manque criant de données. « C’est la deuxième année où l’on n’a pas de données fiables. Ça me rend hystérique. Ce manque de données nous empêche de faire efficacement notre travail de prévention« , disait en décembre dernier la présidence d’une asso de lutte contre le VIH.