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VIH : dire ou ne pas dire ?

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Source : Seronet

L’annonce du statut sérologique à son partenaire est toujours un enjeu majeur pour les personnes vivant avec le VIH. Une étude s’est intéressée à la façon dont cette annonce était vécue par des femmes vivant avec le VIH en Afrique du Sud. Les données publiées dans la revue médicale féminine Women’s Health ont été reprises sur le site  Aidsmap.

Les messages de santé publique autour de l’annonce du statut sérologique tournent souvent autour de la prévention et du Tasp (Indétectable = Intransmissible), en particulier dans les couples sérodifférents. Mais ce n’est pas toujours la raison qui motive les personnes vivant avec le VIH à révéler, ou non, leur statut sérologique. Le Dr Lario Viljoen et son équipe de l’université de Stellenbosch (Afrique du Sud) se sont penchés sur la question de l’annonce chez les femmes séropositives dans le cadre de l’étude PopArt (HPTN 071) menée au Cap-Occidental, une province située dans le sud-ouest de l’Afrique du Sud. Des visites bimensuelles à domicile ont eu lieu dans neuf communautés de cette province entre 2016 et 2018, avec des entretiens individuels et des focus groupes en lien avec différents aspects de la vie des participantes dont la vie affective, amoureuse et sexuelle. Sur cette thématique particulière, une analyse qualitative a été faite des témoignages de quinze femmes cisgenres vivant avec le VIH.

L’annonce qui renforce l’intimité

Pour plusieurs femmes interrogées dans le cadre de cette étude, l’annonce de leur séropositivité à leur partenaire était perçue comme un moyen de renforcer l’intimité dans le couple. Ces femmes pensaient qu’ « être honnête » avec leurs partenaires les rapprocheraient. Leurs témoignages montraient des signes initiaux de vulnérabilité et un besoin de soutien pour gérer le poids d’un diagnostic VIH. Pour pallier ce manque de confiance, certaines participantes ont eu recours à des moyens détournés pour annoncer leur statut sérologique comme faire un dépistage du VIH avec leur partenaire alors qu’elles connaissaient déjà leur séropositivité afin de se servir de cette opportunité pour révéler leur statut. Pour d’autres ce moment de « vérité » était vécu comme un moment « quitte ou double » dans leur relation. Un test pour savoir si, oui ou non, elles seraient acceptées en tant que femme séropositive. Parfois, l’annonce de la part des femmes avait pour conséquence une annonce de leur partenaire qui était, lui aussi, séropositif. D’autre fois, l’annonce était l’occasion d’engager une discussion sur le Tasp, même si les auteurs-rices de l’étude insistent sur le fait que dans la plupart des témoignages recueillis, la prévention de la transmission n’était pas un des points mis en avant, mais plutôt des questions de confiance et d’intimité renforcée.

=> Pour lire la suite de l’article, se rendre sur : Seronet

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