Notre actualité
Brèves
L’immunothérapie, peut-être une autre arme contre le VIH ?
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Les anticorps monoclonaux sont désormais des thérapies à part entière dans de nombreuses maladies, en oncologie et dans le traitement de maladies auto-immunes en rhumatologie, gastro-entérologie, neurologie…Et pourquoi pas contre le virus du sida ? La découverte d’anticorps neutralisants dans le sang des malades, il y a déjà quelques temps, laisse penser que l’immunothérapie pourrait être un traitement préventif ou curatif de l’infection par le VIH. Dans cette optique, les chercheurs ont lancé deux essais thérapeutiques pour savoir si l’administration d’anticorps neutralisants dits VRC01 ciblant le récepteur du VIH au CD4 pouvait empêcher ou retarder le rebond de la charge virale dans le sang après une interruption des traitements antirétroviraux.
Au total, 24 volontaires ayant arrêté provisoirement leurs médicaments ont reçu trois doses, à trois sem
Le dolutégravir : des effets secondaires sur le système nerveux central
Le dolutégravir (Tivicay, que l’on trouve également combiné avec l’abacavir/lamivudine dans le Triumeq) est un inhibiteur de l’intégrase de deuxième génération, recommandé pour le traitement de première ligne. Le médicament a un bon profil en ce qui concerne les effets secondaires. Un taux très faible d’évènements indésirables sur le système nerveux central (insomnie, sommeil perturbé, dépression et autres troubles de l’humeur) a été observé au cours des essais cliniques qui ont conduit à l’homologation du médicament. Cependant, les médecins en Allemagne ont constaté que 5,6% de leurs patients avaient arrêté le médicament dans l’année en raison des effets secondaires sur le système nerveux central, un taux beaucoup plus élevé que celui observé pour d’autres inhibiteurs de l’intégrase. Les problèmes les plus fréquemment rapportés étaient l’insomnie et des troubles du sommeil. Des vertiges, des maux de tête, des sensations de fourmillement, des dépressions et des troubles de la c
Allègement de traitement : une bithérapie très efficace
Des études menées à la fois dans les pays riches et dans les pays aux ressources limitées ont montré les avantages potentiels de la bithérapie. Des patients italiens qui avaient obtenu une suppression virale durable avec une association traditionnelle de trois médicaments ont été randomisés pour prendre soit un traitement simplifié d’atazanavir/ritonavir avec de la lamivudine, soit un traitement d’atazanavir/ritonavir avec deux inhibiteurs nucléosidiques de transcriptase inverse (INTIs). Après deux ans, les individus qui prenaient la bithérapie avaient un taux significativement plus faible d’échec de traitement par rapport aux personnes qui étaient traitées avec une association de trois médicaments ; les personnes qui suivaient une bithérapie étaient moins susceptibles de voir leur charge virale rebondir de façon durable (1 vs 7%). La fonction virale était légèrement meilleure chez les personnes qui prenaient un traitement simplifié. Une autre étude similaire a démontré l’eff
Senior avec le VIH : des besoins médicaux complexes
Grace à l’amélioration des traitements et de la prise en charge, la plupart des personnes séropositives vivant dans les pays riches ont une espérance de vie normale ou quasi-normale. Mais beaucoup vivent avec des problèmes de santé chronique. Deux études ont montré la complexité des besoins médicaux Des chercheurs en Suisse ont constaté que les morbidités chez les personnes séropositives ont tendance à se regrouper. Par exemple, il existe un chevauchement entre le VIH, la dépression et l’absence d’adhésion au traitement ; le VIH, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. Une recherche française a également révélé le fardeau considérable de la maladie auquel sont confrontés de nombreuses personnes séropositives d’âges moyens ou plus âgés. Les médecins ont analysé le profil médical de plus de 2000 personnes en 2004, et de nouveau en 2014. Les marqueurs associés au VIH, tels que la charge virale et le taux de cellules CD4 se sont améliorés au fil de ces 10 ans. Un i
Le tabac, mauvais pour l'espérance de vie des PVVIH
L‘étude publiée sur le site du Journal of Infectious Diseases vient confirmer une nouvelle fois les dangers de la tabagie chez les PVVIH. Le tabagisme est particulièrement dangereux pour les personnes atteintes du VIH puisque cela augmente les risques de maladies cardiaques, de cancer et de plusieurs maladies de poumon. Avec des taux de tabagisme qui sont le double parmi les personnes atteintes du VIH chez la population adulte aux États-Unis, l’étude suggère que le sevrage du tabagisme est une priorité afin de rallonger leur espérance de vie qui est déjà menacée par le VIH. Selon Krishna P. Reddy du Massachusetts General Hospital et principal auteur de l’étude, maintenant que les traitements contre le VIH sont de plus en plus efficaces, on doit se concentrer sur les autres priorités pour rallonger la vie des patients. Dans leur étude, les chercheurs ont utilisé une simulation informatique de la maladie du VIH et du traitement pour prédire l’espérance de vie des personnes selon leu
Stage - communication institutionelle et associative
Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le Ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. A ce titre, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, des programmes d’éducation thérapeutique (ETP) et différents outils d’information (brochures, dépliants, site Internet). Objectifs : En relation avec le responsable du développement et la chargée de communication, le/la stagiaire participe à la mise en place des différentes opérations de communications, notamment événementielles. Au sein d’une équipe de 5 personnes, le/la stagiaire participe, par ailleurs, à la gestion des différents projets portés par Actions Traitements ainsi qu’à la vie associative. Missions principales : • Participe activement à l’organisation d’événements (colloque annuel, réunions mensuelles, 25 ans de l’association, AG), • Développe la visibilité des activités de l’association sur l
Rapport Morlat 2016 : quelles nouveautés dans l'instauration du traitement et l'optimisation ?
Après l’actualisation 2015 du Rapport 2013, le dernier Rapport d’experts, dit « Rapport Morlat » – édition 2016 – a permis de mettre à jour un certain nombre de recommandations, qu'il s'agisse de l'instauration et du choix du traitement antirétroviral, de l'optimisation, de la primo-infection et des accidents d'exposition au sang (AES) [voir aussi l'interview du Pr Philippe Morlat].
Le principe du traitement antirétroviral universel est maintenu : il est instauré chez tous les PVVIH quel que soit le niveau de CD4, lorsque ce dernier est stable et supérieur à 500 cellules/mm3 ; il peut être différé en cas de non-adhésion au projet thérapeutique. Parmi les modifications significatives, la réalisation d'un test génotypique incluant la recherche de mutations de résistance dans le gène de l'intégrase est recommandée avant le premier traitement, et cette recherche doit être inscrite sur la liste des actes remboursés par la Sécu
Communiqué de presse – ALD : très chère maladie…
Réaction sur les résultats de l’étude de l’Observatoire citoyen des restes‐à‐charge en santéParis, le 28 octobre 2016 – Une étude[1] vient de le souligner : contrairement aux préjugés répandus, les bénéficiaires du dispositif des affections de longue durée (ALD), les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) notamment, ne « profitent » pas gratuitement du système de santé. Ainsi reste-t-il en moyenne 752 euros à charge/an pour les personnes en ALD.
Dans cette étude, l’Observatoire citoyen des restes-à-charge en santé composé du Collectif interassociatif sur la Santé (CISS), du magazine 60 Millions de consommateurs et de la société Santéclair pointe ainsi les « Soins mal ou pas remboursés (certains soins dentaires, optique, prothèses auditives…), dépassements d’honoraires, franchises… Comme pour tous les assurés sociaux, les remboursements de l’assurance maladie ne correspondent pas toujours aux tarifs pratiqués. »
VHC : photographié par une équipe de l'Inserm
VHC : le virus responsable photographié pour la première fois au monde par une équipe de l'InsermL'existence d'un virus de l’hépatite C (VHC) est connue depuis 1989, mais personne n’était jamais parvenu à le voir au microscope électronique, du moins jusqu’en 2016 : une équipe de l’unité Inserm 966 de Tours vient en effet de l’observer directement. Ce virus a été très difficile à repérer car il ressemble fortement à une simple goutte de graisse(sphère lipidique ou lipoprotéine). Cette ressemblance est liée à un phénomène d’hybridation avec des lipides se produisant lors de sa réplication (cf. infra), comme l’avaient montré des travaux antérieurs.Au-delà de l’immense satisfaction de voir valider les hypothèses de biologie moléculaire qui prédisaient une telle hybridation de ce virus avec des particules de graisse, ces travaux pourraient aider à enfin mettre au point un vaccin contre cette maladie. [caption id="attachment_406
Les frais cachés des affections longue durée (ALD)
En moyenne 752 € / an de reste-à-charge pour les patients en ALD Un Français sur six bénéficie du dispositif des affections de longue durée (ALD) parmi lesquelles les cancers, le diabète, l’insuffisance rénale chronique, l’infection au VIH notamment... Malgré le dispositif de prise en charge à 100% de la Sécurité sociale, des frais restent à leur charge. Des restes-à-charge moyens plutôt bien contenus A caractéristiques d’âge et de sexe équivalentes, notre enquête révèle qu’en 2013 les dépenses de santé totales peuvent être évaluées, en moyenne, à 6 300 € par personne en ALD et à 1 800 € par personne sans ALD. Ces dépenses sont respectivement prises en charge à 88 % par l’Assurance maladie lorsqu’il s’agit des personnes en ALD, et à 63 % pour les autres. Il reste donc à la charge des premiers en moyenne 752 € contre 673 € aux seconds, ce qui prouve que ce dispositif joue globalement son rôle. Jusqu’à 1 700 € de reste-à-charge moyen pour 10% des malades en ALD, malgré le « 100%
CANCER ET VIH : FAIRE FACE À UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE
Responsable de plus d'un tiers des décès, le cancer est devenu la première cause de mortalité des personnes séropositives. DE PLUS GRANDS RISQUES POUR LES PERSONNES SÉROPOSITIVESL’espérance de vie des personnes séropositives est aujourd’hui presque semblable à celle de la population générale. Dès lors, elles se trouvent confrontées aux maladies liées au vieillissement, et c’est avec un système immunitaire affaibli par le virus qu’elles doivent les affronter. En effet, même lorsque leur traitement pour le VIH est efficace (charge virale indétectable, bon taux de CD4), l’organisme reste moins bien armé pour lutter contre les infections, notamment celles pouvant provoquer un cancer. Une personne séropositive présente ainsi un risque de développer un cancer 2 à 3 fois plus élevé que la population générale*. Quels sont les principaux cancers auxquels les personnes séropositives sont exposées ?