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Paris, le 15 février 2016 – Face à la recrudescence de l’épidémie de syphilis dans toute la France, Actions Traitements tient à s’associer, suite à l’alerte lancée par le centre hospitalier de Brive-La-Gaillarde, à l’inquiétude de la Corrèze sur l’augmentation des cas diagnostiqués dans ce département.

Notre association rappelle qu’elle a déjà eu l’occasion d’alerter les pouvoirs publics à ce sujet et de se prononcer contre l’arrêt de la production de l’Extencilline, un traitement contre la syphilis efficace et bien toléré.

Aujourd’hui, le traitement de substitution, Sigmacillina®, ne peut absolument pas constituer une solution définitive satisfaisante : difficile d’accès pour les patients, puisque cette spécialité n’est dispensée que dans les pharmacies hospitalières, Sigmacillina® n’est par ailleurs pas associable à la xylocaïne, un antalgique nécessaire pour cette injection douloureuse, et nécessite deux injections au lieu d’une auparavant.

Alors que L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a déjà, en novembre 2014, autorisé la mise sur le marché d’un médicament équivalent à l’Extencilline, Sigmicillina® reste toujours prescrite dans les cas de syphilis.

En ce sens, Actions Traitements appelle les pouvoirs publics à manifester plus de volontarisme face à ce problème de santé publique en faisant pression sur le laboratoire Sandoz, le producteur du nouveau traitement. Pour notre association, mettre à largement à disposition un traitement facile à administrer et à supporter pour les patients reste le meilleur moyen d’enrayer l’épidémie.

À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Actions Traitements est membre du TRT-5, groupe interassociatif rassemblant 9 associations de lutte contre le sida, du Collectif hépatites virales (CHV) et de l’Alliance.

Contact presse : Nicolas Gateau, ngateau@actions-traitements.org, 01.43.67.20.60

Paris, le 12 février 2016 – Actions Traitements, association de patients agréée, se « réjouit » de la nomination d’Emmanuelle Cosse au ministère du Logement où, comme elle le souligne dans un tweet, elle s’honorera « de poursuivre au ‪#Gouvernement [son] engagement pour une écologie en action ».

En tant qu’ancienne présidente d’Act-Up Paris, nous ne pouvons en douter, elle saura également porter au gouvernement, avec l’engagement qui la caractérise, des sujets importants hors du périmètre de son maroquin.

Actions Traitements tient ainsi à lui rappeler qu’elle fut signataire d’une pétition adressée à sa nouvelle collègue au gouvernement, la ministre de la Santé Marisol Touraine, pour que soient autorisés les soins de conservation pour les morts du sida et des hépatites virales. Cette pétition, pourtant riche de plus de 90 000 signatures, ne s’est toujours pas concrétisée en actes, l’assemblée ayant, à l’encontre des recommandations du Haut Conseil à la santé publique, reculée sur le sujet.

Notre association tient par ailleurs à l’alerter, au cas où elle n’en serait pas informée, qu’elle vient d’intégrer un gouvernement qui n’a toujours pas étendu le droit à l’oubli aux personnes qui vivent avec le VIH (PVVIH). Grande militante du milieu associatif VIH, ancienne vice-présidente en charge du Logement à la région Île-de-France, Madame Cosse doit certainement savoir que le déni de ce droit, destiné notamment à permettre à des malades en rémission d’avoir accès à des prêts sans surprime, constitue une véritable discrimination pour les PVVIH en leur rendant bien plus difficile l’accès à un logement.

Enfin, Actions Traitements tient à lui proposer, directement en rapport avec ses nouvelles fonctions, d’ouvrir un chantier important : celui du logement des associations et des professionnels de santé qui luttent contre le VIH. Corrélé à la baisse conséquentes des subventions publiques, il devient pour nombre d’entre elles excessivement difficile, ajoutant à la précarité de nombreux patients la précarité de ceux qui les accompagnent, de trouver des locaux viables et abordables.

À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Actions Traitements est membre du TRT-5, groupe interassociatif rassemblant 9 associations de lutte contre le sida, du Collectif hépatites virales (CHV) et de l’Alliance.

Contact presse : Nicolas Gateau, ngateau@actions-traitements.org, 01.43.67.20.60

Paris, le 08 février 2016 – Suite à la présentation, jeudi dernier, par Marisol Touraine, ministre de la Santé, de la nouvelle grille des pathologies concernées par le droit à l’oubli, Actions Traitements, association de patient agréée, s’indigne que ne soit pas concernées par ce droit les personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

Si la grille de référence, mise à jour dans la loi de santé adoptée en décembre 2015, applique désormais le droit à l’oubli à cinq nouvelles pathologies, dont – c’est une bonne nouvelle – l’hépatite C, aucune mention n’est, en effet, faite du VIH.

« C’est une situation totalement absurde, tonne Arnaud Carrère président d’Actions Traitements. La situation des personnes séropositives a tellement évolué depuis 20 ans. Certes on ne guérit pas du VIH, mais on vit parfaitement bien avec : aujourd’hui en France, la majorité des PVVIH bénéficient de traitements et d’un suivi efficaces qui leur assurent une espérance et des conditions de vie tout à fait normales. »

Une étude menée en Europe en 2012 sur 80 000 patients* a déjà mis en évidence une espérance de vie des PVVIH équivalente à celle de la population générale et, parfois même, un risque de mortalité inferieur. Ceci s’explique par un suivi médical plus régulier, mais aussi par la puissance des derniers traitements.

Destiné à permettre à d’ex-malades d’avoir accès aux assurances et prêts sans surprime, ce droit à l’oubli constituerait un véritable progrès pour favoriser la qualité de vie des personnes atteintes par le VIH. « Après le recul de l’Assemblée sur les soins funéraires, cette autre discrimination fragilise, de fait, la situation les PVVIH, précise Arnaud Carrère. Il est manifestement temps que le ministère modernise son logiciel.« 

À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Actions Traitements est membre du TRT-5, groupe interassociatif rassemblant 9 associations de lutte contre le sida, du Collectif hépatites virales (CHV) et de l’Alliance.

Contact presse : Nicolas Gateau, ngateau@actions-traitements.org, 01.43.67.20.60

 

* The Collaboration of Observational HIV Epidemiological Research in Europe (COHERE), « All-cause mortality in treated HIV-infected adults with CD4 ≥500/mm3 compared with the general population: evidence from a large European observational cohort collaboration », International Journal of Epidemiology, Vol. 41, No. 2, 2012, p. 433-45.

Marisol Touraine a présenté jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, la liste des pathologies visées par le droit à l’oubli, qui permet aux patients guéris d’emprunter sans surprime ni exclusion. Cinq types de cancers sont concernés: sein, testicule, peau (mélanome), utérus et thyroïde, précise Le Parisien. Ainsi qu’une pathologie virale, l’hépatite C. « Cette grille sera actualisée tous les ans, sur la base des propositions de l’Institut national du cancer, pour que les conditions d’assurance tiennent compte des progrès thérapeutiques », a précisé la ministre. L’espérance de vie des patients concernés par ces maladies a en effet considérablement augmenté au cours des dernières années: le taux de guérison à cinq ans d’un cancer des testicules s’élève à 100%, à 87% pour un cancer du sein, et à plus de 90% pour la thyroïde. Enfin, l’arrivée fin 2014 de nouveaux traitements très coûteux contre l’hépatite C, avec plus de 90% de taux de guérison, a été prise en compte, même s’il n’est pas prévu de soigner les 200.000 à 300.000 malades tout de suite, rappellent Les Echos.

 Actions traitements, association de patients agréée fêtera son 25ème anniversaire cette année ! A cette occasion, un témoignage sur votre expérience quotidienne avec la prise d’un traitement antirétroviral en 2016 nous intéresse !

– Quel est votre « vécu » concernant votre traitement antirétroviral actuel… et ses effets ?
– Vous sentez-vous… ou êtes vous concerné par les stratégies d’allègement thérapeutique en cours d’études avec l’ANRS ?  Avez-vous des échanges à ce sujet avec votre médecin ?
– Quelle est votre vision et/ou espoir à partager concernant l’évolution de votre traitement et parcours de soins, dans les années à venir ?Votre témoignage sera recueilli anonymement au cours d’un entretien téléphonique. N’hésitez pas à nous contacter  par téléphone au 01.43.67.94.97 ou 01 43.67.20.60.

Paris, le 04 février 2016 – Actions Traitements, association de patients agréée, tient à saluer le travail effectué par l’épidémiologiste France Lert, dont le rapport, dessinant les futurs axes de lutte contre le VIH dans la capitale, vient d’être rendu au Maire de Paris, Anne Hidalgo.

 « Avec ce rapport, explique Arnaud Carrère, président d’Actions Traitements, Paris dispose enfin de propositions concrètes, clairement ciblées vers les populations communautaires [HSH et migrants, ndlr] les plus exposées. La lutte contre les discriminations et les préjugés placée au cœur des stratégies de prévention combinée, la prise en compte des nouveaux moyens de prévention, le regard lucide porté sur les nouveaux comportements sexuels [drogues récréatives, ndlr] et la nécessité d’un accompagnement psychologique ou la prise en compte des besoins de personnes séropositives elles-mêmes sont des éléments qui vont dans le bon sens. »

 « Notre association tient également à saluer la méthode, insiste-t-il. Elaboré et, bientôt, mis en place avec la collaboration des associations représentant les personnes concernées, nourries par les dernières avancées scientifiques, les préconisations de ce rapport collent au plus près des besoins des personnes concernées par l’épidémie. »

Pour Actions Traitements, la commande d’un tel rapport souligne la constance de l’engagement de la municipalité parisienne contre le VIH. « Un engagement que nous devons applaudir, conclut Arnaud Carrère. Néanmoins, si nous nous félicitons que la Maire promette d’appliquer ces propositions, il reste encore des incertitudes quant à leur mise en place effective. Nous attendons des actes concrets et rapides.« 

Actions Traitements s’interroge ainsi sur les modalités de la prise en charge alternative des Personnes vivant avec le VIH et sera attentive à ce que l’installation de médecins généralistes formés au VIH soit favorisée et que la pérennité de l’activité médicale en ville soit assurée.

Notre association sera également attentive à la mise en place de tous les outils nécessaires pour proposer une prévention combinée efficace. L’accès aux autotests, à très faible coût, doit notamment être facilité et, sur le territoire parisien, le déploiement d’un réseau solide de structures assurant le suivi des personnes suivant la PrEP doit se confirmer. 

À propos d’Actions Traitements 

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches.

Contact presse : Nicolas Gateau, ngateau@actions-traitements.org, 01.43.67.20.60

Bristol-Myers Squibb a annoncé que la Commission Européenne a approuvé Daklinza® (daclatasvir) pour le traitement des patients atteints d’Hépatite C chronique de génotype 1, 3 et 4 pour trois nouvelles populations de patients, permettant l’utilisation de Daklinza® en association avec le sofosbuvir (avec ou sans ribavirine, en fonction de l’indication et du génotype du VHC) chez les patients atteints de VHC présentant une cirrhose décompensée, une co-infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), ou une récidive de VHC sur le foie greffé, au sein des 28 Etats membres de l’Union Européenne.

Plus d’informations sur le site de My Pharma editions

Cela fait maintenant quinze ans que Solirace première association étudiante de France consacrée au SIDA, existe. Jean-Luc Roméro, membre de la vie politique et Président du CRIPS, Joël Vermont, venu témoigner de sa séropositivité et Pierre Demoor, médecin généraliste ont accepté l’invitation de l’association SoliRace. C’était dans le cadre de la conférence « VIH et Sida, les préjugés d’hier et d’aujourd’hui » le mercredi 20 janvier 2016 dans les locaux de l’ISC Paris, école de commerce parisienne.

La conférence s’ouvre sur la projection de vidéos réalisées par des membres de l’association SoliRace. Elles mettent en avant les différents questionnements face au Sida. Des extraits de films diffusés qui alignent des préjugés les uns plus durs que les autres et montrent que si les années passent, ils persistent même s’ils changent.

Plus d’informations sur le site de Studyrama.

Au cours de ces deux dernières décennies, le traitement antirétroviral a significativement augmenté la longévité des patients infectés par le HIV.

On sait, par ailleurs, que les maladies cardiovasculaires (CV) qui sont la cause de mortalité la plus fréquente chez les adultes aux Etats Unis, touchent plus précocement et plus souvent les malades atteints du SIDA que les personnes qui n’ont pas cette affection : ainsi, les patients infectés par le HIV ont un risque plus élevé de 50 % d’avoir un infarctus du myocarde et leur risque de faire une mort subite se trouve multiplié par 4,5.

Malgré l’existence de ces quelques données, on manque d’informations à grande échelle quant à la tendance générale de la mortalité CV des patients en cas d’infection par le HIV.

C’est ce qui a conduit Feinstein et coll. à analyser une cohorte d’adultes atteints du SIDA aux Etats Unis avec l’hypothèse suivante : la proportion de décès d’origine CV (à savoir le rapport décès d’origine CV/mortalité totale) a augmenté chez les porteurs de l’HIV entre 1999 et 2013.

L’étude a été menée à partir des données épidémiologiques mises en ligne par les Centers for Disease Control and Prevention.

Diminution de la mortalité globale mais augmentation de la mortalité cardiovasculaire

Il apparaît que la mortalité totale de la population de patients atteints du SIDA a diminué, passant de 15 739 en 1999 à 8 660 en 2013 ; cependant, en contraste, la mortalité CV a augmenté dans cette population, pendant la même période passant de 307 à 400.

Ainsi, la proportion de décès d’origine CV a augmenté significativement entre 1999 et 2013 (p < 0,0001) chez les patients infectés par le HIV et ce, surtout dans la population masculine et quelle que soit l’ethnie. En contraste, la proportion de décès d’origine CV a diminué, pendant la même période, dans l’ensemble de la population et chez les patients atteints de polyarthropathies inflammatoires.

Cette étude réalisée aux Etats Unis à partir de données nationales de mortalité montre donc que la proportion de décès d’origine CV a plus que doublé, entre 1999 et 2013, chez les patients infectés par le HIV. Cette tendance est particulièrement nette dans la population masculine ; elle contraste avec la diminution de la mortalité CV, observée pendant la même période, dans la population générale et dans celle des patients atteints de polyarthropathies inflammatoires.

Ces résultats ne sont finalement pas surprenants quand on sait que la population des patients infectés par le HIV présente de nombreux facteurs de risque CV, qu’elle tend à avancer en âge et qu’elle a moins de risque de décéder d’une affection liée au SIDA lui-même.

C’est dire combien il est important de mettre en place, sur une grande échelle, des mesures de prévention des maladies CV ciblant tout particulièrement la population des patients infectés par le HIV.

Sources : Journal International de Médecine

Des chercheurs américains ont pris comme hypothèse qu’un manque de vitamine D pouvait réduire l’efficacité des antirétroviraux. Ils ont monté un essai pour voir si c’était le cas. L’équipe de chercheurs a recruté près de 398 personnes vivant avec le VIH prenant un traitement anti-VIH efficace. Des mesures (nombre de CD4 notamment) ont été faites à l’entrée dans l’étude, puis à nouveau au bout de trois, six, douze et dix-huit mois. Parallèlement, des mesures ont été faites concernant le taux de vitamine D dans l’organisme. Les résultats de l’étude américaine ont été publiés, fin novembre, dans la revue « Clinical Nutrition ». L’étude a confirmé l’hypothèse selon laquelle un faible taux de vitamine D contrarie l’efficacité du traitement. Le taux de CD4 était supérieur chez les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D. En moyenne, la différence entre les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D et celles qui avaient une carence en vitamine D était de soixante-cinq CD4/mm3. L’effet le plus marqué d’un taux suffisant en vitamine D s’observait chez les personnes de moins de 35 ans ayant un indice de masse corporelle inférieur à 25 (en dessous de 25, on a une corpulence normale, au-delà de 25, on est considéré en surpoids). « La vitamine D est relativement peu onéreuse. Un apport en vitamine D pourrait stimuler légèrement la récupération immunitaire des personnes infectées par le VIH, ce qui aurait probablement des répercussions importantes en termes de santé publique », a expliqué l’auteur de l’étude, Amara Ezeamama, citée par l’agence APA. Signalons que le rapport d’experts Morlat de 2013 consacre un paragraphe à la vitamine D (page 157) et à son dosage dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose et de l’ostéonécrose.

Source : Seronet