menu
Ma vie avec le vih

Mon suivi médical

Mise à jour :

Lorsqu’on vit avec le VIH, avoir un suivi médical adapté à ses besoins est très important. Vivre avec une maladie chronique nécessite un suivi régulier avec son médecin spécialiste ainsi qu’une vigilance accrue sur ses bilans.
Un suivi médical adapté vous permettra d’être à jour de vos vaccinations, mais aussi de prendre en charge rapidement tout symptôme ou problème nouveau que vous rencontreriez, notamment dans le cadre du bilan de synthèse annuel.

Par ailleurs, pour vous apprendre à mieux gérer la maladie chronique et à bien vivre avec, un programme d’accompagnement, appelé éducation thérapeutique du patient (ETP), vous sera sûrement proposé.

Où être suivi ?

Il est possible d’être suivi à l’hôpital, en ville, ou les deux à la fois. S’il vous faudra toujours consulter votre infectiologue au moins une fois par an à l’hôpital pour renouveler votre prescription d’antirétroviraux, le reste de votre suivi peut s’effectuer hors de l’hôpital : auprès d’un médecin généraliste notamment.

L’affection longue durée (ALD)

En tant que personne vivant avec le VIH, vous êtes couvert·e par un dispositif particulier : l’affection longue durée ou ALD. Une affection de longue durée est une maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé et spécifique pour lequel vous êtes remboursé à 100 % du tarif de convention de la Sécurité sociale. Pour ces soins, vous aurez cependant à régler la participation forfaitaire, la franchise, le forfait hospitalier, et éventuellement les dépassements d’honoraires médicaux.
Les demandes de prise en charge à 100 % au titre d’une affection longue durée doivent être faites sur un formulaire particulier : le protocole de soins.

Attention : l’ALD a une durée de validité variable selon les pathologies. Pour le VIH, cela peut aller de 1 à 10 ans. Soyez vigilant·e à la date d’expiration et rapprochez-vous de votre médecin pour la demande de renouvellement.

Pourquoi se faire vacciner est important ?

En vivant avec le VIH, vous pouvez être plus vulnérables à certaines infections (grippe, hépatite A et B…), qui peuvent entraîner une augmentation de la charge virale et une diminution des cellules immunitaires, principalement les lymphocytes CD4. Et plus le taux de CD4 est bas, plus il y a des risques d’être atteint·e par d’autres infections.

Il est ainsi important de se faire vacciner et d’être à jour de ses vaccins afin de réduire le risque d’infections.

Retrouvez plus d'informations sur la page Vaccination.

Les bilans biologiques

Lorsqu’on vit avec le VIH, bien se faire suivre est important. Vous aurez des rendez-vous réguliers chez votre infectiologue qui vous prescrira des examens : les bilans biologiques.

Pourquoi faire des bilans biologiques ?

  • Pour évaluer l’effet du VIH sur vos défenses immunitaires en mesurant votre charge virale et le niveau de vos CD4 : les résultats obtenus indiquent votre capacité à lutter contre des maladies liées au VIH ou à des bactéries, des virus, des parasites, des champignons…
  • Pour évaluer l’effet du VIH, du traitement et de l’âge sur les différentes cellules du sang, le foie, les reins, les os, le taux de lipides et de glucides.
  • Pour s’assurer que vous n’avez pas contracté d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) : en fonction de votre profil et de vos pratiques sexuelles, les sérologies pour les hépatites A, B, C, la syphilis ainsi que la recherche de bactéries (gonocoque, chlamydia) seront régulièrement effectuées.

Quand et Comment ?

À la découverte de votre séropositivité, puis tous les trois à six mois, voire une fois par an, et plus fréquemment à l’initiation d’un traitement ou en cas de changement de traitement. La plupart du temps à partir d’une prise de sang, mais aussi d’analyses d’urine ou d’écouvillonnage anal ou de gorge (prélèvement à l’aide d’une sorte de coton-tige).

Suivre le VIH : quels bilans ?

  • Pour adapter un traitement à votre virus (prise de sang) :
    Un génotypage, voire la recherche de l’antigène HLA-B*5701 peuvent être effectués pour vous prescrire le traitement le plus efficace contre le virus lorsque vous commencez votre tout premier traitement. Certains traitements récents ne nécessitent cependant pas de génotypage avant leur instauration
  • Pour suivre la quantité de virus dans le sang (charge virale)  et son impact sur votre système immunitaire (prises de sang)

Pour en savoir plus, consultez ou commandez gratuitement la brochure « Vos bilans biologiques : l’essentiel à comprendre quand on vit avec le VIH ».

Mesurer l’impact du VIH et/ou des traitements

Les bilans

  • Bilan hématologique : il permet de dépister une anémie, une infection ou de nombreuses autres maladies.
  • Bilan rénal : les reins filtrent le sang pour éliminer certaines molécules dans l’urine. Le bilan rénal permet de surveiller le fonctionnement des reins.
  • Bilan hépatique : le foie a une fonction de stockage du sucre, de synthèse de certaines molécules et d’élimination de certains produits (dont les médicaments). On peut contrôler l’état du foie en dosant la quantité d’enzymes qu’il libère dans le sang.
  • Bilan glycémique : le VIH lui-même ainsi que certains traitements antirétroviraux sont associés à une augmentation du risque de développer certaines maladies chroniques incluant le diabète de type 2, bien que celui-ci soit plus lié à l’âge, aux antécédents familiaux et à l’hygiène de vie. La mesure de la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang, est un test fiable et simple d’utilisation pour le dépistage du diabète ou de l’état pré-diabétique.
  • Bilan lipidique : l’objectif est d’évaluer le taux de graisses (lipides) dans votre sang.
  • Bilan osseux : il s’agit de s’assurer que votre tissu osseux présente une minéralisation suffisante et que votre organisme est capable d’absorber le calcium qui ira se fixer sur les os et les solidifier.

Le bilan de synthèse annuelle (BSA)

Le bilan de synthèse annuel a été mis en place pour améliorer votre prise en charge. Cette “révision annuelle” vous offre la possibilité de faire le point sur votre état de santé et vos traitements, sur votre hygiène et vos conditions de vie, sur votre ressenti au quotidien avec la maladie. Il vous offre également l’occasion de rencontrer des spécialistes et d’effectuer des examens qui ne sont pas pratiqués lors de vos rendez-vous médicaux périodiques. Le BSA peut être réalisé en hôpital de jour où il doit comprendre au moins trois examens biologiques, trois examens médicaux ou consultations et une consultation médicale de synthèse.

Consulter régulièrement son infectiologue peut donner l’impression qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un suivi médical plus global. Le BSA permet en particulier d’évaluer le traitement en cours et ses résultats en termes d’efficacité et de tolérance, de dépister des co-infections, des maladies liées au vieillissement, d’identifier et lutter contre les risques de développer d’autres maladies, de vérifier si vous êtes à jour de vos vaccins etc. C’est l’occasion de vous proposer un parcours de soin personnalisé et coordonné.