Ma santé globale
Prendre soin de sa santé globale, c’est faire attention à son corps pour l’aider à mieux lutter contre le virus et à mieux tolérer le traitement antirétroviral (TARV). Le corps dépense beaucoup d’énergie pour se défendre contre le virus. Voici quelques éléments à avoir en tête afin de prendre soin de soi, de son corps et de sa santé.
Surveiller les réactions de votre organisme aux antirétroviraux
Contrairement aux traitements de première génération, les TARV actuels sont beaucoup plus efficaces, ce qui permet aux personnes qui les prennent de retrouver une meilleure santé globale. Les antirétroviraux actuels sont également beaucoup mieux tolérés. Par exemple, les pertes anormales de graisses localisées (lipoatrophie) sont beaucoup moins fréquentes que par le passé. Mais il arrive que certains effets indésirables se manifestent. Il convient d’être attentif au moindre signe, à la moindre réaction de son organisme, et le cas échéant, de contacter son infectiologue.
D’où l’importance du suivi régulier de tous les paramètres biologiques, en plus de la charge virale et du taux de CD4. Les bilans de santé ou bilan de synthèse annuel (BSA) ont pour but de s’assurer que tous les organes supportent bien le traitement. Pensez à le demander à votre médecin chaque année, s’il ne vous le propose pas spontanément. En cas de doute ou d’inquiétude, il ne faut pas hésiter à demander à son médecin traitant de prescrire des analyses sans attendre le rendez-vous semestriel (voire annuel) avec l’infectiologue.
Comorbidités et interactions médicamenteuses
En plus de la prise en charge du VIH, les personnes concernées doivent faire face à la survenue éventuelle de comorbidités (risques cardiovasculaires, cancers, troubles neurologiques, diabète, insuffisance rénale, douleurs aiguës ou chroniques, etc.) principalement liées au vieillissement. Il est important de surveiller les signes précurseurs et de mettre en place des stratégies de prévention avec les professionnel·les qui vous accompagnent.
Afin de prendre en charge et de soigner ces autres pathologies, on peut être amené à prendre d’autres médicaments, de façon ponctuelle ou quotidienne s’il s’agit de maladies chroniques.
Comme beaucoup d’autres médicaments, le TARV peut interagir avec ces autres médicaments, avec les drogues récréatives ou la phytothérapie (traitements à base de plantes dont l'efficacité n'est pas toujours démontrée). Ces interactions médicamenteuses peuvent modifier l’efficacité des traitements ou augmenter leur toxicité et provoquer de nouveaux effets indésirables. C’est pourquoi il est vivement conseillé d’informer son médecin (ou son pharmacien) afin de vérifier que les médicaments (avec ou sans ordonnance), les plantes, les compléments alimentaires consommés, sont compatibles avec son traitement VIH. Il est aussi important de pouvoir discuter de la prise de drogue avec un médecin ou une association.
Certaines personnes peuvent présenter une autre infection, en plus du VIH. C’est ce qu’on appelle avoir une co-infection et c’est plus fréquent chez les personnes vivant avec le VIH que dans la population générale. On peut par exemple avec une co-infection au VIH et à un virus de l’hépatite. Pour en savoir plus sur les co-infections, rendez-vous sur la page hépatites et co-infection.
Calendrier de dépistage des comorbidités - Conseil National du Sida
Pour plus d’infos, consulter la réglette d’interactions médicamenteuses disponible en trois formats : dépliant à commander gratuitement en format papier sur notre plateforme de commande, disponible aussi en version web et en application pour smartphone à télécharger gratuitement sur le PlayStore ou l’AppStore, sous le nom AT MedInfo.
Comment réduire et limiter les risques ?
L’activité physique régulière, la stimulation cognitive, la réduction ou l’arrêt du tabac et de l’alcool ainsi qu'une alimentation équilibrée sont autant de moyens pour aider son corps à limiter ou retarder la survenue des comorbidités(DICO) et à mieux les prévenir.
C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, alors n’hésitez pas à en parler à votre médecin, à une association ou tout autre professionnel·le afin de vous faire accompagner dans cette démarche.
L’éducation thérapeutique permet d’acquérir des compétences utiles pour devenir acteur de sa santé en s’impliquant dans la prise en charge de sa maladie. Des programmes d’ETP existent partout sur le territoire, à l’hôpital ou dans les associations. En Île-de-France, Actions Traitements vous propose un programme d’ETP adapté à vos besoins et à vos horaires.
Vous avez une question ou vous souhaitez participer à notre programme d’ETP ou être accompagné·e ? N’hésitez pas à appeler la ligne d’écoute et d'information d’Actions Traitements ou à contacter directement l’équipe accompagnement.
Retrouvez nos brochures “Bien VIHvre après 50 ans”, “Se libérer du tabac quand on vit avec le VIH”, “Plan chems : es-tu au clair avec tes pratiques ?”, la réglette des d'interactions médicamenteuses ainsi que les infocartes de votre traitement sur notre plateforme de commande.