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vaccin grippe

Source : SERONET

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue son chemin avec son lot d’incertitudes sur une éventuelle huitième vague, une autre épidémie saisonnière fait doucement son arrivée. L’épidémie de grippe en France métropolitaine survient chaque année au cours de l’automne et de l’hiver et touche entre deux et six millions de personnes. Tous les ans, une grande campagne de vaccination est réalisée. Celle de 2022 a démarré le 18 octobre en France métropolitaine. Elle se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2023. Pendant les quatre premières semaines de la campagne, jusqu’au 15 novembre 2022, les vaccins sont  réservés aux personnes prioritaires, dont les personnes vivant acec le VIH.

Grippe et Covid-19, deux épidémies

Nous le savons, les modes de transmission et les symptômes de la grippe et du Sars-CoV-2, virus responsable de la Covid-19, sont très similaires et peuvent rendre difficiles les diagnostics et suivis des deux épidémies en même temps. La grippe est une maladie contagieuse. Comme la Covid-19, elle se transmet par voie aérienne (projection de sécrétions par les postillons quand on parle, par la toux ou les éternuements), par contact rapproché avec une personne qui a la grippe, ou par contact avec les mains ou des objets contaminés (poignées de porte, couverts, barres dans les autobus et les métros, etc.) Après la contamination par le virus de la grippe, la maladie se déclare sous 48 heures en moyenne. Les personnes infectées restent contagieuses jusqu’à cinq jours après le début des premiers signes (jusqu’à sept jours chez l’enfant).

Habituellement, elle apparaît brutalement sous la forme d’une forte fièvre, de courbatures, de maux de tête, de fatigue intense, d’un malaise général et de symptômes respiratoires : toux sèche, nez qui coule. La maladie dure environ une semaine, mais une fatigue est fréquemment ressentie pendant les trois ou quatre semaines suivantes. Une toux sèche peut persister durant deux semaines. La grippe est souvent considérée comme une maladie peu dangereuse, ce qui est le plus souvent le cas lorsqu’elle survient chez des personnes jeunes en parfaite santé.

Or, la grippe peut être grave, voire mortelle en particulier chez les personnes fragiles, comme les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques. Des complications peuvent alors apparaître, telles qu’une infection pulmonaire grave (pneumonie) ou l’aggravation de la maladie chronique dont on est atteint-e. Le traitement de la grippe associe le repos, la réhydratation, la prise de médicaments contre la fièvre (antipyrétiques) et les douleurs. Le recours à un médicament antiviral spécifique contre la grippe peut être proposé par le médecin traitant dans certaines situations. Dans ce cas, le traitement est efficace s’il débute dans les deux jours après l’apparition des symptômes.

Épidémie de grippe 2021-2022

« La circulation active des virus grippaux a débuté mi-décembre  2021 en métropole, s’est propagée lentement à l’ensemble des régions et a pris fin mi-mai 2022 », indique le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n°21, 18 octobre 2022. Au niveau national, l’épidémie a duré neuf semaines, de la semaine 09-2022 (du 28 février au 6  mars) à la semaine 17-2022 (du 25 avril au 1er mai), avec une durée de l’épidémie très hétérogène selon les régions, variant de sept semaines (régions Grand Est et Hauts-de-France) à 20 semaines en Occitanie. « Au cours de l’épidémie, [la surveillance] a rapporté 56 742 passages aux urgences pour grippe, soit 18/1 000 passages aux urgences, valeur comparable à la moyenne de 19/1 000 passages aux urgences lors des épidémies de 2015-2016 à 2018-2019 », précise le BEH. Une part importante des passages aux urgences pour grippe durant l’épidémie concernait les enfants de moins de 15 ans : 35 % concernait les moins de 5 ans et 9 % les personnes de 65 ans et plus. Parmi les passages aux urgences pour grippe, 12 % (6 712 passages) ont donné lieu à une hospitalisation, valeur comparable à la moyenne de 13 % observée lors des épidémies de 2015-2016 à 2018-2019. « Cinquante-quatre décès ont été rapportés au total, dont 80 % présentaient au moins un facteur de risque. Parmi ces décès, trois (5 %) sont survenus chez des enfants de moins de deux  ans dont aucun ne présentait de facteur de risque, 22 (40%) chez des personnes âgées de 15 à 64 ans dont 67 % présentaient au moins un facteur de risque, et 29 (55 %) chez des personnes âgées de 65 ans ou plus, précise le BEH. Une grande majorité des hospitalisations a concerné des personnes non vaccinées. La vaccination reste donc la solution de prévention individuelle à privilégier pour les personnes à risque. Par ailleurs, Santé publique France donne des infos sur la situation actuelle.

Découvrez la fin de l'article sur le site de SERONET
vie affective et sexuelle

Source : Gabriel Girard

Ce billet reprend les grandes lignes de la synthèse que j’ai proposée aux participant.e.s du colloque d’Actions traitements, le 13 octobre dernier. Le titre “indétectables mais pas invisibles” m’a été inspirée par Fred Lebreton et surtout Florence Thune.

Retour (subjectif) sur une journée riche de débats

Avant toute chose, je tiens à remercier l’équipe d’Actions traitements pour l’organisation de ce colloque passionnant ! Difficile de résumer une journée aussi dense et riche en présentations et en prise de paroles diverses… Ce d’autant plus que je n’ai pas pu assister à toutes les présentations de l’après-midi, les ateliers se déroulant en parallèle. Ce retour sur le vif est donc nécessairement partiel et subjectif, mais aussi très “situé” : je suis un homme cis, gay, séronégatif et chercheur en sciences sociales.

Cette journée témoigne du rôle incontournable de l’action de première ligne, qu’elle soit associative, clinique ou directement issue des pratiques des premiers concernés. Cette mobilisation de terrain a été (et demeure) durement mise à l’épreuve dans la période récente par la crise Covid-19, et il me semble important de souligner que ses différents acteurs-rices ont sur faire preuve de créativité dans ce contexte, en gardant le cap de l’empowerment individuel et collectif. En témoignent la multiplication des interventions en ligne, mais aussi le maintien d’ateliers de partage d’expérience, la création de stages d’autodéfense… La journée a aussi mis en exergue qu’il reste des espaces à créer, par exemple autour des violences sexuelles et du MeToo gay — sujet d’une intervention passionnante — ou du “vieillir avec” le VIH.

Il apparait clair que passer de l’expérience individuelle à l’expertise collective demeure encore et toujours un enjeu politique. Surtout dans un contexte où le système de santé est fragilisée par la succession des réformes néolibérales, et où des associations comme le Planning Familial font face aux déferlantes de l’ordre moral.

Alors que certains parlent de “fin de l’abondance”, il faut rappeler que ce programme ne saurait s’appliquer aux acteurs de terrain en promotion de la santé. D’abord parce que d’abondance, il n’y en a jamais eu dans ce domaine ; mais aussi et surtout parce que la société payerait très cher tout désengagement en matière de prévention et de santé communautaire.

Trois balises pour la réflexion

En reprenant mes notes, trois balises/points de repères semblent faire consensus dans les discussions.

1. Indétectabilité, PrEP, fin du sida…

On a beaucoup discuté des deux premiers, moins de la “fin du sida”. Il en ressort que ces avancées biomédicales et sociales majeures ne doivent pas s’accompagner d’une mise sous silence des vécus et des paroles des personnes vivant avec le VIH. “Indétectables mais pas invisibles”, pour paraphraser Florence Thune : ce slogan résume bien l’état d’esprit collectif. Cette vigilance est indissociable d’un travail sur la mémoire collective de cette épidémie, ce qui façonne nos “vies hantées”, pour reprendre les mots de Didier Eribon : vies hantées par le souvenir des mort-e-s du sida, amant-e-s, ami-e-s, proches disparu-e-s. On a, sans doute plus que jamais, besoin d’histoire (la discipline) et d’historien-ne-s à nos côtés. Mais vies “hantées” aussi par la place que le VIH occupe comme problématique de santé et moteur d’engagement dans les communautés minorisées.

2. Les changements et invariants dans l’expérience des PVVIH

Les présentations de la matinée ont permis de dresser un portrait passionnant des évolutions profondes dans le champ de la vie avec le VIH en France. Je n’y reviendrai pas dans le détail, elles seront sans doute à réécouter ou à lire prochainement. La journée a aussi mis l’accent, comme un revers de la médaille des avancées, sur deux invariants très préoccupants. Le premier concerne le poids de la culpabilité et la peur de transmettre le virus, qui continue à structurer très fortement l’imaginaire et les pratiques de beaucoup de personnes vivant avec le VIH, malgré l’indétectabilité. Le second relève de la sérophobie sous toutes ses formes : vécues, anticipée, intériorisée, sous forme d’insulte, de renoncement aux soins… Une discrimination qui se surajoute malheureusement à d’autres, dans bien des cas (racisme, sexisme, LGBTphobies).

S’attaquer à ces invariants, qui touchent à des dimensions subjectives et interindividuelles de la vie avec le VIH, devraient être au cœur d’un programme d’action et de recherche (et pourquoi pas de recherche-action ?) ambitieux dans les années à venir.

3. Les limites d’un gouvernement par les crises ?

Il s’agit là d’une réflexion transversale au colloque : la santé des minorités semblent être scandée par une succession de crises, comme si les premières années du sida avaient formaté nos manières de penser les besoins de santé et les réponses à y apporter. C’est particulièrement le cas pour les gays : on a rappelé durant la journée de la crise du bareback (années 1990/2000), de la crise du chemsex (années 2010/2020), de la crise Covid ou, plus récemment, de la crise de la variole du singe…

Ce “gouvernement” par les crises à des aspects positifs, qu’illustrent la réactivité communautaire ou les réseaux de solidarité et d’entraide, comme on l’a vu autour du Monkeypox. Mais cette approche porte ses propres limites et en particulier l’incapacité à organiser un accompagnement global et durable de la santé des minorités, mais aussi le fléchage des ressources vers les moments aigus des crises, aux détriment des enjeux plus structurels autour par exemple de la prise en charge de la santé mentale.

Cinq chantiers collectifs

Des discussions du colloque découlent cinq enjeux, qui peuvent constituer des chantiers collectifs — sans prétention à l’exhaustivité.

Pour découvrir ces cinq chantiers et la suite de l'article, rendez-vous sur le blog de Gabriel Girard
Stage communication

ACTIONS TRAITEMENTS est une association de loi 1901, agréée par le Ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. A ce titre, elle propose différents outils d’information (brochures, dépliants, affiches, site Internet), une permanence téléphonique, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, un programme d’éducation thérapeutique (ETP) et est présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, Youtube et TikTok).

Objectifs et missions :

Le/la stagiaire ou l’alternant·e participe à la mise en place de différents projets dans le domaine de l’édition, du numérique, de la communication et de l’événementiel. Il ou elle fait partie intégrante de l’équipe et travaille en lien avec l’équipe salariée.

Les principales missions principales sont les suivantes :

  • Déploiement de la stratégie de communication, essentiellement digitale, avec le responsable du projet : gestion des contenus et mise à jour des actualités sur notre site internet et nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, YouTube).
  • Événementiel : soutien de la responsable du projet pour l’organisation et la logistique des ateliers mensuels, la participation aux congrès et salons professionnels.
  • Participation à la réalisation des outils de communication interne (newsletter des adhérents) et de campagnes de communication / information sur nos outils et programmes d’accompagnement auprès des patients, des professionnels de santé et de nos partenaires institutionnels.
  • Alimentation du site internet de l’association : mise en ligne des nouveaux contenus, relecture et vérification, optimisation du référencement naturel.
  • Appui à la diffusion de nos outils : gestion des commandes, gestion de la base de données, suivi statistique et optimisation de la diffusion

Le/la stagiaire ou l’alternant·e participe activement à la vie de l’association, comme les réunions d’équipe hebdomadaires ou les événements externes.

Profil :

  • De formation supérieure en Licence ou Master : communication, sciences humaines, journalisme, E.S.S ou tout autre domaine connexe.
  • Ayant un intérêt pour les enjeux liés à la santé (dans la lutte contre le VIH/sida) et à l’accompagnement des personnes concernées.
  • Utilisation avancée des réseauxsociaux
  • Connaissance des outils informatiques :
    • Suite office (Word, PowerPoint, Excel).
    • CMS (WordPress) est un plus.
    • Graphisme : maîtrise de InDesign, Photoshop, Illustrator vivement appréciée ; la connaissance / pratique de Canva est un plus.
  • Bonnes capacités rédactionnelles et esprit de synthèse.
  • Vous êtes rigoureux·se, organisé·e, polyvalent·e et avez de bonnes capacités d’adaptation, notamment dans une très petite structure.

Contrat et disponibilité :

Stage (convention obligatoire) de 4 mois à 6 mois, de préférence à temps plein, dès que possible.

OU

Alternance : contrat d’alternance DE 6 MOIS MINIMUM, rythme à négocier, pendant l’année scolaire 2022/2023, dès que possible.

Indemnités et avantages :

Indemnités légales de stage ou contrat d’alternance, tickets restaurant de 8,90 € (pris en charge à 60 % par l’association), transports (pris en charge à 50 % sur justificatif).

Lieu :

Siège de l’association : Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème. Télétravail possible.

Documents à envoyer :

CV et lettre de motivation, à l’attention de Cédric DANIEL cdaniel@actions-traitements.org

Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le ministère de la Santé. Elle informe, soutient, accompagne et défend les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou coinfectées et celles qui les accompagnent depuis plus de 30 ans. Pour ce faire, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, un programme d’éducation thérapeutique (ETP), des ateliers collectifs et développe différents outils d’information thérapeutique (brochures, dépliants, site Internet, applications pour smartphones).

Au sein d’une structure associative à taille humaine, vous aurez pour mission :

  • De gérer la mise en œuvre d’actions d’information et de médiation à destination des personnes qui vivent avec le VIH et/ou coinfectées, des personnes exposées à ces mêmes virus et des personnes qui les accompagnent (proches, professionnels de santé, associatifs). Par exemple, vous serez responsable de la bonne mise en œuvre de deux programmes : notre programme tabac afin d’accompagner les PVVIH au sevrage tabagique et notre programme Vaccination.

Dans ce cadre vous devrez :

  • Coordonner les projets éditoriaux et numériques : recherche documentaire, coordination des comités de pilotage, analyse fonctionnelle et définition de cahier des charges, suivi de prestataires, recherche d’expert.e.s, relecture et correction, validation scientifique, suivi de fabrication et gestion de la diffusion.
  • Gérer les relations avec les prestataires sur ses missions : routeurs, imprimeurs, graphistes, agences web et autres fournisseurs.
  • Vous assurer de la bonne mise à disposition de nos outils éditoriaux dans le réseau de diffusion et, plus généralement, assurer le suivi des relations avec l’ensemble des dépositaires de nos documents. En effectuer un reporting.
  • Appuyer l’équipe sur les projets d’information thérapeutique (Infocartes, réglette d’interactions médicamenteuses, affiche des ARV, ligne d’écoute, etc.).
  • Contribuer à l’élaboration d’outils de suivi et d’évaluation des projets.
  • Participer à la vie de l’association : réunion d’équipe, conseils d’administration, assemblée générale, évènements externes (congrès, colloques, COREVIH, etc.).

Profil du/de la candidate :

De formation supérieure scientifique (santé publique) et/ou médicale solide (infirmier DE, etc.) pouvant faire valoir d’une expérience professionnelle pertinente.

  • Bonnes connaissances des enjeux VIH/sida et des acteurs impliqués, comme les associations de patients.
  • Vous maitrisez la méthodologie de gestion de projet, vous êtes capable d’identifier les besoins du terrain et d’être force de proposition pour y répondre.
  • Votre expression écrite et orale est irréprochable.
  • Vous êtes capable d’animer de petites équipes composées de personnes aux profils divers (prestataires, stagiaires, volontaires, bénévoles, professionnels de santé, etc.).
  • Vous maitrisez les outils bureautiques (Pack Office). Connaissance appréciée d’InDesign et/ou Photoshop.

Qualités :

Vous êtes rigoureux(se), débrouillard(e), dynamique et autonome. Vous avez de bonnes capacités d’adaptation, notamment dans une petite structure, et un intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida et les questions de santé sexuelle. Vous disposez également de qualités relationnelles avérées (écoute, pédagogie, esprit d’équipe, …).

Les candidatures des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale sont les bienvenues de même que les patients experts.

Lien hiérarchique : directrice

Conditions : CDD de 6 mois à temps plein (38,33h du lundi au vendredi), statut cadre

Rémunération : selon profil et expérience

Avantages : tickets restaurants (8,90 €, pris en charge à 60%), mutuelle (prise en charge à

75%), transports (pris en charge à 50%)

Lieu : siège de l’association Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème + télétravail

Poste à pourvoir dès que possible

CV + LM par mail uniquement à jcharbonnier@actions-traitements.org

colloque actions traitements

Il reste des places pour assister à notre colloque annuel, qui se déroule Jeudi 13 Octobre 2022.

« VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE :
VIH, enjeux et parcours de vies »

Cet événement s’adresse aux professionnels et associatifs, en métropole et Outre Mer, qui prennent en charge et accompagnent les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite (ou exposées à ces virus). Les personnes concernées impliquées dans des actions d’accompagnement, en tant que bénévoles ou patient-e-s expert-e-s, sont les bienvenues. 

IMPORTANT : l’association peut prendre en charge une partie des frais de transport pour les personnes venant de région ou des outres-mers. Des chambres d’hôtel sont également réservées à cet effet. Nous contacter pour plus d’information. 
Vous trouverez ci-dessous le programme finalisé du colloque, que vous pouvez diffuser à vos réseaux et connaissances qui souhaitent s’inscrire. 

Pour vous inscrire, merci de bien vouloir :

  • remplir ce formulaire en ligne,
  • envoyer un chèque de caution* de 15 euros, à l’ordre de « Actions Traitements ».

Notre adresse postale :
Actions Traitements
23, rue Duris
75020 PARIS.

Bien cordialement,
L’équipe d’Actions Traitements

* Votre inscription sera prise en compte dès réception du chèque de caution. Celle-ci vous sera restituée le jour du colloque ou en cas d’annulation de votre participation au minimum 48h avant.

INFOS PRATIQUES
Date : Jeudi 13 Octobre 2022

Horaires : 9h-17h30 (accueil à 8h30)

Lieu : FIAP Paris – 30, rue Cabanis – 75014 PARIS

Renseignements (y compris pour la prise en charge transport/hébergement) :
– Tél 01 43 67 66 00
– Mail at@actions-traitements.org

lutte contre le sida

Source : Sciences & Avenir

Les crises mondiales actuelles, parmi lesquelles la crise du Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise économique, freinent les progrès dans la lutte contre le Sida, alerte Onusida.

La pandémie de Covid-19 et les autres crises mondiales actuelles ont eu pour conséquence de freiner les progrès faits dans la lutte contre le sida, a alerté mercredi l’Onusida dans son rapport annuel, intitulé « danger ». Si les nouvelles infections au VIH dans le monde ont continué de baisser l’année dernière (de 3,6% comparé à 2020), il s’agissait de la plus petite réduction depuis 2016. « Ces deux dernières années, les crises multiples et simultanées ayant secoué le monde ont eu un impact dévastateur sur les personnes infectées par le VIH, et ont fait reculer la réponse du monde face à la pandémie de sida », alerte ce rapport, publié à l’occasion de l’ouverture de la Conférence internationale sur le sida, se tenant à Montréal, au Canada.

Le Covid-19 a notamment perturbé l’accès aux traitements et aux services de prévention. La guerre en Ukraine, et la crise économique en résultant, ont de leur côté provoqué des assèchements ou redirections de fonds. Le nombre de personnes séropositives ayant accès à un traitement a bien continué d’augmenter en 2021, mais seulement de 1,47 million, comparé à 2 millions les années précédentes. C’est la plus petite augmentation depuis 2009. Les populations les plus fragiles sont les plus touchées, souligne le rapport. « Dans certains pays, ce sont les pauvres qui manquent d’accès. Dans d’autres, ce sont les minorités ethniques, comme en Grande-Bretagne, où la réduction des nouveaux diagnostics est plus importante pour les personnes blanches que noires », a déclaré lors d’une conférence de presse la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima.

650.000 décès en 2021

Environ 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été déplorées en 2021, soit plus de 4.000 personnes par jour. Et 650.000 personnes sont mortes du sida l’année dernière, soit un décès par minute. Les jeunes femmes et adolescentes sont particulièrement touchées: l’une d’elles est nouvellement infectée toutes les deux minutes.

Le rapport pointe également que l’écart d’accès aux traitements entre les enfants et les adultes se creuse, au lieu de se résorber. En 2021, alors que 70% des adultes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral, ce n’était le cas que de 41% des enfants. Soit environ 800.000 enfants séropositifs ne recevant aucun traitement. Les enfants représentaient 4% de la population vivant avec le VIH en 2021, mais 15% des décès liés au virus. Les personnes s’injectant des drogues, les travailleuses du sexe et les hommes gays étaient toujours les populations les plus à risque.

(…)

Découvrez la suite de l'article sur le site : Sciences & Avenir
conférence aids 2022

Source : SERONET

Chaque été, tous les deux ans, a lieu la conférence mondiale sur le VIH, organisée par l’IAS. Aids 2022 se déroule, cette année, à Montréal (Canada) du 29 juillet au 2 août. Une 24e édition qui revient au format présentiel, après deux années en virtuel. Seronet sera sur place avec une couverture des moments forts. Mais avant le grand départ, petit tour d’horizon des enjeux de cette conférence.

Quelle place pour la lutte contre le VIH ?

Quatre ans. Cela fait quatre ans que la plus grande conférence mondiale sur le VIH n’avait pas eu lieu en présentiel. La dernière édition s’était déroulée à Amsterdam en juillet 2018. En quatre ans, le monde et par écho la lutte contre le sida ont subi de grands bouleversements et de nombreuses crises : une crise sanitaire avec une pandémie mondiale (toujours en cours n’en déplaise aux « rassuristes ») ; une crise écologique avec de nombreuses catastrophes causées par le réchauffement climatique ; une crise économique avec la guerre en Ukraine ou encore la récente et inquiétante épidémie de Monkeypox.

La place de la lutte contre le VIH/sida dans ce contexte mondial saturé est un des enjeux de la conférence Aids 2022 et notamment de la plénière d’ouverture qui annonce la couleur : « Plus de 40 ans après le premier cas rapporté de sida, nous vivons dans un monde où le VIH est l’épidémie oubliée. Concernée par le manque d’intérêt et le rythme lent des progrès effectués dans la réponse au VIH, l’IAS appelle le monde à se remobiliser et suivre la science : follow the science, mantra de l’IAS. Plus qu’une conférence parmi d’autres, Aids 2022 est un moment de rencontres et de partages avec des scientifiques et activistes venus-es de toute la planète. Le lieu en lui-même est gigantesque, une ville dans la ville où, au total, 30 000 personnes sont attendues. Le programme, qui fait plus de 50 pages, donne le tournis. Cinq jours de conférence, 3 000 posters, plus de 100 sessions (plénières, ateliers, symposiums, présentations orales, etc.) mais aussi des actions militantes au Village associatif et même des événements culturels : un show de drag queens et le spectacle d’une compagnie de théâtre.

Des activistes privés de visas ?

Certains-es activistes VIH, notamment issus-es du continent africain, vont-ils-elles être empêchés-es de participer à Aids 2022, pour des raisons administratives ? La question se pose depuis des semaines et agite le monde de la lutte contre le VIH/sida. À deux semaines du début de la conférence, des centaines de participants-es qui espéraient y assister étaient toujours dans l’incertitude quant à leurs projets de déplacement. « Beaucoup d’autres, principalement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, ont déjà vu leur demande de visa rejetée, y compris certains qui ont reçu des bourses en partie financées par le gouvernement fédéral [canadien, ndlr] pour y assister », expliquait récemment La Presse canadienne. Interpellé en diverses occasions, le gouvernement fédéral affirme qu’il accorde désormais la priorité aux visas de visiteurs-ses temporaires pour les personnes qui souhaitent assister à la Conférence internationale sur le sida.

Dès juin, près de 250 ONG et organismes internationaux se sont manifestés auprès du gouvernement pour que cessent les refus de visas concernant certains-es de leurs membres. La lettre prévenait qu’il existait un risque réel que les voix des personnes vivant dans les pays les plus touchés par le sida soient absentes de cette  conférence ; ce qui n’est pas du tout le souhait des organisateurs-rices. Il y a trois semaines, plus de 400 participants-es attendaient encore leur visa. « Dans l’état actuel des choses, la prochaine conférence à Montréal va réunir des médecins, des scientifiques et des défenseurs des droits des pays à revenu élevé, tandis que de nombreuses personnes vivant avec le VIH/sida dans les communautés les plus touchées, ainsi que des travailleurs de la santé expérimentés de premières lignes, devront soit participer virtuellement, soit pas du tout », expliquait la lettre adressée au ministre, et dirigée par la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (Cocq-sida).

Dans un communiqué publié le 13 juillet sur Twitter, l’IAS a réagi aux nombreuses réactions d’indignation d’activistes de la lutte contre le sida : « L’IAS déplore le nombre élevé de visas refusés ou en attente de réponse qui empêchent de nombreuses personnes inscrites à la conférence d’entrer au Canada pour assister à Aids 2022 à Montréal. Nous faisons tout notre possible afin de pousser les autorités canadiennes à accélérer et approuver les demandes de visa », assurent les organisateurs-rices. Et de poursuivre : « Les refus et délais d’obtention de visa sont une préoccupation urgente et affectent notre capacité à tenir une conférence qui soit réellement inclusive et représentative des communautés les plus affectées par le VIH ». Affaire à suivre…

Découvrez la suite de l'article sur le site : SERONET 
MONKEYPOX

Source : SERONET

Depuis la découverte du premier cas du Monkeypox en France, le 19 mai 2022, l’épidémie progresse de façon alarmante. Dix jours après l’ouverture de la vaccination préventive aux groupes les plus exposés, force est de constater que le compte n’y est pas. Les témoignages se multiplient sur un accès très difficile à la vaccination et la colère monte parmi les personnes concernées et les associations.

16 000 cas dans le monde, 1500 en France

Au 22 juillet 2022, le site Monkeypoxtally, qui fait un décompte quotidien des cas de Monkeypox dans le monde, annonçait un nombre total de 16 075 cas. Dans le « top 5 » des pays les plus touchés arrivent en tête l’Espagne (3 383 cas), les États-Unis (2 425), l’Allemagne (2 191), le Royaume-Uni (2 137) et la France (1 453).

Dans son dernier bulletin épidémiologique publié le 20 juillet, Santé Publique France (SPF) rapporte en effet une nette hausse des cas de variole du singe en une semaine. Au 19 juillet 2022 à 12 heures, 1 453 cas confirmés ont été recensés en France par département de résidence : 678 cas résident en Île-de-France, 111 en Occitanie, 103 en Auvergne-Rhône-Alpes, 65 en Nouvelle Aquitaine, 55 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 41 dans les Hauts-de-France, 25 en Grand Est, 18 en Normandie, 15 en Pays-de-la-Loire, 9 en Bourgogne-Franche-Comté, 9 en Centre-Val de Loire, 9 en Bretagne et 1 en Martinique. La région de résidence n’est pas renseignée pour 309 cas et 5 cas résident à l’étranger. SPF précise qu’ « en raison de délais accrus de collecte des informations sur les cas récemment constatés, le nombre total de cas confirmés publié ce jour intègre un rattrapage de données. L’augmentation du nombre de cas depuis le dernier bilan publié s’étale sur les dernières semaines et ne doit pas être interprété comme une augmentation exceptionnelle bien qu’une tendance à la hausse soit néanmoins constatée ». Tous les cas recensés à ce jour, sauf 6 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin. Les cas adultes sont âgés de 18 à 84 ans (âge moyen : 36 ans). Parmi les cas investigués, 78 % ont présenté une éruption génito-anale, 72 % une éruption sur une autre partie du corps, 76 % une fièvre et 74 % des adénopathies. Aucun cas n’est décédé.

Plus de traçage des contacts ?

Le tweet de la colère. Le 18 juillet dernier, Sébastien Tüller, un activiste LGBT qui a réagi dans les médias du fait qu’il avait contracté le Monkeypox interpelle publiquement l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France sur Twitter : « Spoiler : 0 contact tracing, l’@ARS_IDF ne m’a toujours pas contacté ». Réponse le lendemain du compte twitter officiel de l’ARS Île-de-France : « Bonjour, le contact tracing n’est plus effectué à chaque déclaration de cas par contre le contact warning [le fait que les personnes infectées préviennent elles-mêmes leurs partenaires, ndlr], est vivement conseillé à chaque fois ». Un tweet qui a suscité beaucoup de réactions. « Manque de moyens, irresponsabilité, refus de la santé publique » tweete Jérôme Martin (co-fondateur de l’Observatoire Transparence Médicaments). « Allons-nous faire reposer la lutte contre l’épidémie de monkeypox sur les malades eux-mêmes » s’indigne Florian Bardou (journaliste à Libé). De son côté Mélanie Vogel (Sénatrice écologiste des Français-es de l’étranger) interpelle l’Agence : Bonjour, On pourrait savoir pourquoi ? Le contact tracing ça parait quand même important non ? » Pas de réponse. Contactée par Seronet le 20 juillet, l’ARS Île-de-France justifie ce choix : « dans le contexte d’une augmentation rapide estivale du nombre de cas, et à partir du 8 juillet, il a été décidé, au niveau national, d’adapter les investigations des cas pour pouvoir continuer à suivre la tendance épidémique et être en capacité de détecter une évolution des caractéristiques des cas, qui marquerait un tournant dans l’épidémie (par exemple diffusion dans la population générale), tout en allégeant la charge de travail associée à ces investigations. À ce stade de l’épidémie, le contact tracing n’est plus réalisé que pour les cas pédiatriques et adultes féminin et les cas graves ainsi qu’une faible proportion des cas adultes masculins non graves ». Dont acte.

« Y a-t-il un pilote dans l’avion » se demandent nos confrères-sœurs de Slate dans un article paru le 19 juillet ? « Peut-on savoir qui réfléchit actuellement, au ministère, à des scénarios où 5 % à 10 % d’hospitalisations pour Monkeypox commenceraient à peser sur notre système de santé ? (…). N’est-il pas temps que le ministère de la Santé et de la Prévention actionne le deuxième pan de son portefeuille ? Car il semble que l’on ait un besoin urgent aujourd’hui qu’un pilote dans l’avion, rue de Ségur, reprenne le manche et nous communique son plan de vol pour le Monkeypox, avec un horizon de prévention et une altitude de santé publique ».

Des créneaux de vaccination saturés en cinq minutes

Pour faire face à la diffusion du virus, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé dans son avis du 7 juillet 2022 qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus. Ainsi, depuis le 11 juillet, en plus des personnes qui ont eu un contact à risque avec une personne malade, les personnes entrant dans les indications retenues par la HAS peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner sur l’ensemble du territoire : Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, dans les deux cas, multipartenaires ; les travailleurs-ses du sexe ; les professionnels-les exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

Problème, les créneaux de vaccination sont saturés et la colère monte chez les personnes qui cherchent désespérément un créneau de vaccination. Des dizaines de témoignages sur Twitter et Facebook font état d’un système saturé. Exemple le 19 juillet quand Le 190 (centre de santé sexuelle LGBT à Paris) tweete « nous venons d’ouvrir une nouvelle plage pour demain ! Rappel : la prise de RDV se fait uniquement via Doctolib ». Cinq minutes plus tard, un tweetos répond : « Il n’y en a plus, cette gestion (pas de votre faute bien sûr) est désespérante, c’est le Moyen Âge, la guerre du plus rapide, du plus informé, du plus chanceux et cela deux ans après une pandémie mondiale… ».

Quid des stocks de vaccins ? Le 21 juillet, la Direction générale de la santé (DGS) se décide enfin à communiquer des chiffres et fait savoir que 30 000 doses ont « d’ores et déjà été déstockées des stocks stratégiques », et que « plus de 20 000 sont déjà sur le terrain » (source France Info). Mais le compte n’y est pas pour les associations : « Pourtant, la HAS a annoncé 250 000 HSH multipartenaires dans son avis du 7 juillet » commente Act Up-Paris sur Twitter. Même son de cloche du côté de AIDES : « 30 000 doses de vaccins sont disponibles. Nous en réclamons 300 000 » écrit l’association sur Twitter.

Appel aux médecins et infirmiers-ères pour vacciner

Parmi les raisons qui peuvent expliquer ce retard à la vaccination Monkeypox, le manque de professionnels-es de santé. Le 19 juillet, la Société Française de Santé Publique a partagé un appel à médecins et infirmiers-ères pour vacciner. « Nous relayons l’appel à renforts diffusé par le Checkpoint_Paris et la Ville de Paris « L’un des freins majeurs à l’extension effective de la vaccination est le manque de professionnels-les de santé, a fortiori en cette période estivale. Pour y faire face, plusieurs dispositifs parisiens de santé cherchent actuellement des médecins et infirmiers-ères pour renforcer leur offre de vaccination (…). Au-delà de l’Île-de-France, il est possible que les établissements et centres habilités à vacciner qui sont proches de chez vous soient également en difficulté de personnel pour répondre à la demande de vaccination. Si vous êtes en capacité de leur prêter main forte en vous portant volontaire, vous pouvez prendre directement contact avec leurs responsables ».

Isolement et précarisation

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variole du singe

Source : Le Monde – Les décodeurs

Santé publique France a recensé 1 567 malades dans le pays depuis mai, et 3 % d’entre eux ont dû être hospitalisés. Aucune mort n’a été enregistrée en Europe, mais la maladie progresse.

La variole du singe (monkeypox en anglais) n’a provoqué aucun décès en Europe, mais la maladie gagne du terrain. Avec près de 17 000 cas dans le monde, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclenché le plus haut niveau d’alerte pour la variole du singe, le 23 juillet.

Santé publique France (SPF) a recensé 1 567 malades dans le pays depuis mai ; 3 % d’entre eux ont dû être hospitalisés. Cette épidémie se différencie des vagues observées jusque-là dans une dizaine de pays africainsnotamment par le profil des patients : les cas sont quasi exclusivement des hommes et la plupart d’entre eux ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes – personnes dites « HSH ».

Pourquoi les HSH sont-ils surreprésentés parmi les malades ? Il faut d’abord garder en tête que les chiffres de SPF sont nécessairement incomplets. Le dépistage est balbutiant et est rendu complexe par le fait que les symptômes sont non spécifiques. « Ce virus se comporte comme un grand imitateur de l’herpès ou de la syphilis. On peut donc facilement passer à côté du diagnostic », souligne Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine). En plus des symptômes habituellement rapportés dans les zones d’endémie, certains patients souffrent d’atteintes nouvelles telles que l’angine ou la rectite (inflammation de la muqueuse rectale).

« Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle », souligne Yannick Simonin

La variole du singe se transmet par contact direct, notamment par les muqueuses et les lésions cutanées ou par contact avec des surfaces ou des objets contaminés. Elle peut également se transmettre par des gouttelettes respiratoires, à courte distance et lors d’une exposition face à face prolongée. « Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle », souligne Yannick Simonin, maître de conférences à l’université de Montpellier et spécialiste des virus émergents, qui appelle à « faire attention à ne pas stigmatiser la communauté homosexuelle » : « La variole du singe ne concerne pas que cette communauté, même si les cas y sont surreprésentés actuellement. »

Indépendamment de l’orientation sexuelle, le facteur de propagation principal reste la multiplicité des partenaires sexuels : 74 % des cas renseignés déclarent avoir eu plus de deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l’apparition des symptômes. Parmi les cas investigués, 26 % sont séropositifs au VIH.

« Nous manquons d’informations complètes, mais les données confirment plutôt un événement d’introduction unique puis la propagation, notamment dans la communauté HSH, suite à des événements superpropagateurs », précise M. Simonin. Les foyers apparus en Espagne et en Belgique pourraient ainsi être à l’origine de la propagation très rapide du virus au sein de la communauté gay. Une centaine de cas positifs ont été détectés après la Gay Pride du Yumbo de Maspalomas, aux îles Canaries, alors qu’un autre foyer surgissait au même moment au festival Darklands, en Belgique, début mai. Pourtant, la variole du singe circulait déjà avant ces événements festifs. Si le patient zéro est inconnu, les autorités sanitaires espagnoles ont relevé des cas symptomatiques de la maladie à Madrid, dès le mois d’avril, rapporte El Pais.

La variole du singe est-elle une infection sexuellement transmissible ?

Au-delà du fort risque de contamination attribué aux contacts rapprochés, la communauté scientifique surveille de près l’évolution du virus en infection sexuellement transmissible (IST). Des études menées en Italie et en Allemagne ont mis en évidence la présence du virus dans le liquide séminal de certains malades, bien que les scientifiques n’aient pas établi son caractère infectieux. Les données de SPF mettent en avant un autre indice : 78 % des malades présentent une éruption génito-anale. Le virologue Yannick Simonin rappelle qu’« une IST est une maladie qui se transmet lors des rapports sexuels et qui n’implique pas forcément la présence de virus dans les sécrétions sexuelles ». Comme il l’explique, « l’hypothèse actuelle est que la transmission de ce virus lors des rapports sexuels s’effectue en grande partie au niveau des lésions des muqueuses, en particulier au niveau de la région anogénitale ».

Le vaccin, efficace à 85 %, représente l’unique moyen de prévenir la variole du singe pour le moment. Le port du préservatif à lui seul ne suffit pas, ce qui distingue entre autres la variole du singe des IST

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fonds mondial

Source : Le JDD

TRIBUNE – En amont de la 7e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, près de 200 personnalités internationales, dont l’ancien sportif Yannick Noah, la présidente du Sidaction Françoise Barré-Sinoussi ou encore l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem, directrice pour la France de l’ONG ONE, appellent les États « à augmenter considérablement leurs contributions » pour éradiquer ces maladies.

La tribune : « Il y a 20 ans, les menaces et la létalité du VIH/sida, la tuberculose et le paludisme semblaient inéluctables. L’épidémie de VIH/sida venait de connaître son pic historique d’incidence avec 3,3 millions de nouveaux cas en 1997 et s’apprêtait à vivre son année la plus meurtrière en 2004 avec 3,1 millions de morts. Sans les efforts internationaux, depuis 2000, la tuberculose aurait fait 66 millions de victimes et 1,7 milliard de cas de paludisme n’auraient pas pu être évités.

Pour répondre à cette situation alarmante, la communauté internationale s’est associée à la société civile, aux communautés et au secteur privé afin de mettre sur pied le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec l’objectif de canaliser les ressources de la planète pour investir stratégiquement dans des programmes visant à mettre un terme définitif à ces trois maladies. Grâce à cet élan de solidarité, en 20 ans, dans les pays où il investit, le Fonds mondial a permis de sauver 44 millions de vies, et d’abaisser la mortalité des trois maladies de 40 %, de faire passer la couverture antirétrovirale de 4 % en 2005 à 73 % en 2020 et de diminuer le nombre de décès imputables au paludisme de 26 % entre 2002 et 2020.

La lutte n’est pas gagnée et beaucoup reste à faire pour que ces trois maladies soient des reliques du passé

Néanmoins, la lutte n’est pas gagnée et beaucoup reste à faire pour que ces trois maladies soient des reliques du passé. Près de 38 millions de personnes vivent encore avec le VIH et 700 000 en sont mortes en 2020. Le paludisme sévit encore dans 87 pays dans le monde avec plus de 3 milliards de personnes exposées à cette maladie. En 2020, la tuberculose a provoqué le décès de 1,5 million de personnes, ce qui en fait la deuxième maladie infectieuse la plus meurtrière, juste après le Covid-19.

Encore plus alarmant, l’émergence de la pandémie de Covid-19 menace les progrès obtenus ces 20 dernières années et fait craindre des reculs majeurs pour le futur. En 2020, le Fonds mondial a enregistré une chute de 22% des dépistages au VIH, une baisse de 18% des personnes traitées pour la tuberculose et une stagnation des efforts de la lutte contre le paludisme. En plus des risques liés à la crise sanitaire, les obstacles sont encore nombreux : l’accès limité aux médicaments de qualité et à moindre coût, le poids encore lourd des discriminations et de la stigmatisation, l’absence de reconnaissance et de valorisation du travail des agents de santé communautaire (ASC), les ressources limitées des organisations de la société civile pour atteindre les populations les plus vulnérables ou encore l’accès limité aux parcours de soin sont autant de freins qui restent encore à lever. Il y a urgence, et l’heure doit être à l’action.

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