Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Act Up-Paris par cette enquête qui est lancée et qui est adressée au public le plus large, hétérosexuel comme homosexuel et bisexuel, considéré comme vulnérable par rapport au vih ou pas, cherche à connaître la connaissance du TPE dans la population, son utilisation, les freins qui existent à son recours. Le questionnaire prend au maximum 10 minutes à la personne répondante.

Enquète sur le TPE

Après un rapport à risque, un outil : le Traitement Post Exposition
Une enquête d’Act Up-Paris sur le TPE

En ces temps de prévention dite combinée, le traitement post-exposition fait office de parent pauvre.

Les campagnes d’information spécifiques sur cet outil sont rares ou anciennes. Il n’existe pas de dispositif de surveillance du TPE ou d’étude sur son recours qui soit réalisé par les instances de santé nationales. La dernière étude sur ce sujet date de la période 2000-2003 et avait plus pour but d’adapter les recommandations en matière de TPE plutôt que d’étudier la façon dont les personnes ont recours au TPE. Elle s’est arrêtée en 2003 peu après le dernier changement de recommandations.

Act Up-Paris par cette enquête qui est lancée et qui est adressée au public le plus large, hétérosexuel comme homosexuel et bisexuel, considéré comme vulnérable par rapport au vih ou pas, cherche à connaître la connaissance du TPE dans la population, son utilisation, les freins qui existent à son recours. Le questionnaire prend au maximum 10 minutes à la personne répondante.

Répondez sur : http://www.sondageonline.fr/s/c4899fa

Ce n’est pas une navette spatiale, mais un essai de PrEP. Discover est une étude dirigée par le laboratoire Gilead qui va évaluer l’efficacité de la deuxième génération de médicaments pour la prophylaxie pré-exposition. Elle va démarrer en mars prochain, avec près de 5 000 participants prévus dans le monde.

En France, les personnes intéressées pourront être incluses dans quatre sites : à Paris (les hôpitaux Tenon et Saint-Louis), à Marseille (L’hôpital européen) et à Nice (L’Archet). Les personnes déjà suivies pour la PrEP dans ces lieux pourront se voir proposer d’entrer dans l’essai. Ce dernier vise à comparer l’efficacité préventive contre le VIH d’une prise quotidienne de Descovy (emtricitabine et ténofovir alafenamide/TAF) par rapport à une prise quotidienne de Truvada (emtricitabine et ténofovir disoproxil fumarate/TDF) chez les hommes et les personnes trans ayant des relations avec les hommes.

Cet essai cherche à démontrer qu’on peut effectivement utiliser Descovy en PrEP par une prise quotidienne et qu’il demeure aussi efficace que le Truvada, déjà validé scientifiquement avec les essais Proud et ANRS-Ipergay. Les premiers résultats sont attendus pour fin 2018 voire début 2019. Contrairement à la prescription actuelle de PrEP en France (faite avec Truvada), le cadre de l’essai Discover ne prévoit aucun accompagnement communautaire.

Vous êtes néanmoins libre de le solliciter auprès d’acteurs comme les militant-e-s de AIDES ou échanger sur PrEP’Dial. Les activistes internationaux se sont mobilisés pour demander un moratoire sur cet essai. Ceux-ci reprochent, en effet, au laboratoire Gilead d’être allé vite, notamment de ne pas avoir respecté les bonnes pratiques visant à veiller à l’engagement des communautés dans cette recherche et l’intérêt des participants. A la suite, un certain nombre de modifications ont été prises en compte et l’essai aura bien lieu. Descovy est un médicament antirétroviral déjà utilisé dans le traitement des personnes vivant avec le VIH, ayant obtenu son autorisation de mise sur le marché dans l’Union Européenne en août 2016 mais pas encore commercialisé en France, en raison d’un bras de fer entre le laboratoire et la Haute Autorité de santé (HAS). Descovy serait moins toxique pour les reins et les os. Il peut donc présenter un intérêt pour les personnes vivant avec le VIH, les utilisateurs ou les candidats à la PrEP avec des problèmes rénaux et osseux.

Source : Seronet

Dans un précédent article, Seronet annoncait que le gouvernement préparait plusieurs décrets pour permettre, d’ici à octobre 2017, de lever la restriction des soins funéraires pour les personnes séropositives pour le VIH et les hépatites virales. D’après les retours d’une nouvelle réunion avec le ministère de la Santé, on parlerait plutôt d’une levée repoussée au 1er janvier 2018. Un décalage à l’année prochaine, dont Les raisons invoquées restent floues. Certains avancent un délai supplémentaire pour la vaccination des thanatopracteurs (ils ont l’obligation d’être vaccinés pour l’hépatite B), tout comme les autorisations commerciales pour le matériel requis pour des soins funéraires pour tous, en toute sécurité. Le décret principal doit être soumis au Conseil d’Etat mi-mars 2017. Affaire à suivre. La levée des soins funéraires était une demande des associations et une promesse de campagne de François Hollande en 2012.

Source : Seronet

Gilead annonce la mise à disposition en France de sa dernière génération de trithérapie à base de ténofovir alafénamide (TAF) pour le traitement du VIH.

Genvoya est un traitement complet qui se prend sous forme de comprimé vert. Les adultes vivant avec le VIH prennent un comprimé par jour avec de la nourriture. Genvoya a généralement été bien toléré lors des essais cliniques; des effets secondaires généraux et habituellement temporaires ont pourtant été signalés, y compris maux de tête, fatigue ou manque d’énergie, nausées et diarrhées.

Ingrédients de Genvoya

Chaque comprimé de Genvoya contient les médicaments suivants :

-elvitégravir 150 mg : un inhibiteur de l’intégrase
-cobicistat 150 mg : un agent de potentialisation; le cobicistat fait en sorte que le taux d’elvitégravir augmente et se maintient dans le sang, afin qu’il soit possible de le prendre une seule fois par jour
-FTC (emtricitabine) 200 mg : un analogue nucléosidique qui agit contre le VIH
-TAF (ténofovir alafénamide) 10 mg : un autre analogue nucléosidique qui agit contre le VIH

Le seul nouveau médicament dans la liste ci-dessus est le TAF. Ce dernier est une nouvelle formulation d’un médicament plus ancien appelé ténofovir DF (fumarate de ténofovir disoproxil). Le TAF a été conçu pour remplacer graduellement le ténofovir DF. Lors des essais cliniques, le TAF s’est révélé sûr et généralement tolérable et a provoqué moins d’effets secondaires que le ténofovir DF. D’autres détails sur ces effets secondaires apparaissent plus loin dans ce numéro de TraitementActualités.

Genvoya est le premier médicament homologué au Canada qui contient du TAF.

Source : CATIE

A la demande du CNS et de l’ANRS, le groupe d’experts pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH en France, dirigé par le professeur Philippe Morlat, a procédé à l’actualisation des recommandations suivantes :

Initiation d’un premier traitement antirétroviral

-Optimisation d’un traitement antirétroviral en situation de succès virologique
-Prise en charge des situations d’échec virologique chez l’adulte
-Primo-infection à VIH-1
-Infection VIH-2 ; Diversité des VIH-1

Les recommandations sont désormais présentées sous forme de chapitres séparés permettant à l’avenir une actualisation distincte, si nécessaire. Au sein des textes figurent des liens permettant de renvoyer d’un chapitre à un autre ou d’un chapitre à une annexe.

Retrouvez les chapitres actualisés des recommandations du groupe d’experts

Source  : Conseil national du sida

Les personnes séropositives sont davantage susceptibles de développer un diabète, y compris en l’absence de facteurs de risque comme l’obésité, selon une étude publiée mardi.

Sur un échantillon représentatif de 8.600 personnes traitées aux États-Unis pour le VIH en 2009 et 2010, 10,3% étaient atteintes de diabète, montre cette étude, publiée dans la revue médicale britannique BMJ Open Diabetes Research and Care.

Il s’agissait de diabète de type 2, le plus courant, pour plus de la moitié (52%) d’entre eux, de type 1 pour 4% et de type non déterminé pour 44%.

Dans la population adulte des États-Unis en général, la proportion de diabétiques n’est que de 8,3%, ajoute l’étude, à partir de l’analyse d’un autre groupe représentatif.

Parmi le groupe de séropositifs, la fréquence du diabète augmentait avec l’âge, l’obésité, et l’ancienneté du diagnostic de VIH, soulignent les chercheurs, basés à Atlanta (Sud des États-Unis).

Mais même en écartant ces facteurs, ainsi que d’autres possibles facteurs de confusion (sexe, appartenance ethnique, niveau d’éducation et de revenu ou encore taux d’infection par l’hépatite C), la proportion de diabétiques est 3,8% plus élevée dans le groupe de séropositifs analysés que dans la population générale, ajoutent-ils.

Depuis l’apparition de traitements efficaces contre le VIH, les personnes infectées vivent suffisamment longtemps pour être touchées par d’autres maladies telles que les affections cardiovasculaires et le diabète.

Le lien entre VIH et diabète a déjà été évoqué mais reste très contesté, rappelle l’étude, qui n’avance pas d’explication pour cette fréquence plus élevée du diabète chez les séropositifs.

Des recherches supplémentaires permettront de décider si l’infection par le VIH doit désormais figurer parmi les facteurs de risque du diabète et d’adapter en conséquence le suivi de cette population, concluent les chercheurs.

Une enquête menée en France en 2015 par l’Observatoire Santé Info Solidarité avait mis en évidence un « vieillissement accéléré » des personnes séropositives, touchées plus fréquemment et plus tôt par des maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.

« Cette sénescence accélérée est liée à plusieurs facteurs: traitements qui avaient été administrés, un effet probablement direct du virus lui-même et surtout une inflammation chronique délétère pour les cellules et qui entraîne un vieillissement du cerveau, des reins, du foie », avait alors évoqué le Pr Gilles Pialloux, spécialiste du Sida (Hôpital Tenon, Paris).

Source : Notre temps

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite informer les professionnels de santé de l’inscription des préparations injectables de kétamine sur la liste des stupéfiants. Ceci fait suite à une augmentation de son usage à des fins récréatives et du nombre de cas d’abus. Les signalements de trafic de kétamine sont également en hausse. Par conséquent, ces médicaments suivront la réglementation applicable aux stupéfiants à compter du 24 avril 2017[1]  .

La kétamine est utilisée comme anesthésique et est disponible sous forme de médicaments à usage humain et à usage vétérinaire. Les spécialités à usage humain sont réservées à l’usage hospitalier ou à l’utilisation dans des situations d’urgence. L’administration des spécialités à usage vétérinaire est réservée exclusivement aux vétérinaires pour leur usage professionnel et la délivrance de ces spécialités est interdite au public.

Depuis plusieurs années, l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) attire l’attention des Etats sur l’abus et le trafic international de kétamine et l’Organisation des Nations Unies (ONU) a voté plusieurs résolutions pour renforcer son contrôle de cette substance.

En France, les premiers cas d’abus de kétamine ont été signalés en 1992. Depuis, elle fait l’objet d’une surveillance ayant conduit en 1997 à l’inscription sur la liste des stupéfiants de la kétamine et de ses sels, en tant que substance, les préparations injectables de kétamine restant inscrites sur la liste I des substances vénéneuses. Les préparations injectables ont ensuite été soumises à une partie de la réglementation des stupéfiants, impliquant dans un premier temps en 2001, l’obligation de déclaration de vol, puis, en 2003, l’obligation de stockage dans des armoires ou des locaux fermés à clef.

Le dernier bilan d’addictovigilance a montré une augmentation du nombre de cas d’abus recueillis par le réseau des CEIP[2]  depuis 2002.
L’abus de kétamine est responsable de signes cliniques parfois graves (convulsions, hypertension artérielle sévère, troubles du rythme cardiaque, dépression respiratoire, arrêt respiratoire, perte de connaissance, akinésie transitoire, hallucinations, agitation, désorientation, confusion mentale, distorsion sensorielle, attaques de panique,) pouvant conduite à une hospitalisation et au décès.
Chez des consommateurs chroniques, des complications urologiques sont d’autre part décrites dans la littérature.

Par ailleurs, le trafic de kétamine est en hausse avec une augmentation du nombre de saisies et d’interventions  des services répressifs.

Compte-tenu du potentiel d’abus et de dépendance de la kétamine et des données du dernier bilan d’addictovigilance, le Ministère des Affaires sociales et de la Santé a décidé d’inscrire les préparations injectables de kétamine sur la liste des substances classées comme stupéfiants par arrêté en date du 19 janvier 2017[3] , applicable le 24 avril 2017.

Par conséquent, il est important de sensibiliser les professionnels de santé sur le fait qu’à compter du 24 avril 2017, les préparations injectables de kétamine suivront la réglementation applicable aux stupéfiants, à savoir, en plus des parties déjà appliquées, la prescription sur ordonnance sécurisée et la traçabilité des entrées et sorties sur un registre spécial.

Source : ANSM

Tous les ans, en France, le cancer du col de l’utérus (ou cancer du col utérin) touche environ 3 000 femmes, expliquent François Bourdillon, Directeur général de Santé publique France, et Norbert Ifrah, Président de l’Institut national du cancer (1). Tous deux signent l’éditorial d’un numéro spécial du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) consacré au dépistage du cancer du col de l’utérus (n°2-3, 24 janvier 2017).

L’enjeu est d’autant plus important qu’on estime le nombre de décès dus à ce cancer à près de 1 100 par an. Ce cancer fortement « meurtrier » est pourtant évitable. D’une part, par la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) et le dépistage par frottis cervico-utérin. Comme le rappellent François Bourdillon et Norbert Ifrah, le dépistage « permet, d’une part, d’identifier et de traiter des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent vers un cancer et, d’autre part, de détecter des cancers a un stade précoce dont le pronostic est bien meilleur qu’a un stade avancé ». Les recommandations sont de pratiquer un frottis cervico-utérin tous les trois ans chez toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans — 17 millions de femmes sont concernées. Pourtant, notent les spécialistes : 40 % des femmes, en moyenne, n’ont pas réalisé frottis cervico-utérin dans les trois ans. Très logiquement, cette proportion est d’autant plus élevée que les femmes sont éloignées du système de santé et que leur catégorie socioprofessionnelle est peu élevée. Un dépistage efficace est donc un enjeu majeur. Le Plan cancer 2014-2019 préconise un « programme national de dépistage organisé ».

Une expérimentation a été conduite pendant trois ans dans treize départements. Les « résultats sont très encourageants », soulignent François Bourdillon et Norbert Ifrah puisque « le taux de couverture global du dépistage a été amélioré de douze points, pour atteindre 62 % de la population-cible ». Les jeunes femmes (moins de 35 ans) se font davantage dépister que les plus âgées (60-65 ans). Par ailleurs, le dépistage organisé vient compléter le dépistage spontané et il permet ainsi de toucher les femmes qui échappent au dépistage », note le BEH. Ces résultats donnent satisfaction aux experts qui envisagent une généralisation du dispositif pour 2018. Le dépistage du cancer du col de l’utérus a une importance particulière chez les femmes vivant avec le VIH. Le rapport d’experts (Morlat 2013) y consacre un long paragraphe (pages 234 à 236). Les experts y expliquent que l’incidence du cancer du col reste élevée chez les femmes vivant avec le VIH. « En France, l’incidence du cancer du col est passée de 33,7 pour 100 000 femmes-années en 1996 à 21,5 pour 100 000 femmes-années en  2011 alors que parallèlement l’âge médian des femmes suivies dans la base hospitalière française a augmenté (…). Aux Etats-Unis, le taux d’incidence standardisé du cancer du col chez  les femmes infectées par le VIH est de 2,9, significativement supérieur  par rapport aux femmes séronégatives. »

Le rapport Morlat rappelle que « les données françaises montrent un risque de cancer deux fois plus faible chez les femmes sous traitement depuis  plus de six mois ». L’enjeu du dépistage est d’autant plus important que ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Les experts français recommandent de « proposer chez toute femme infectée par le VIH : un dépistage par frottis cervical lors de la découverte de la séropositivité puis de façon annuelle en l’absence de lésion cervicale et si le nombre de CD4 est supérieur à 200/mm3, un frottis bisannuel avec colposcopie systématique [un examen qui permet de réaliser une biopsie, ndlr] en cas de frottis antérieur anormal, après conisation [une ablation d’une partie du col de l’utérus, ndlr] et en cas d’immunodépression sévère (nombre de CD4 inférieur à 200/mm3) ».

(1) : Bourdillon F, Ifrah N. Editorial. Dépistage du cancer du col de l’utérus : des évaluations pour mieux l’organiser. Bull Epidémiol Hebd. 2017;(2-3):24-5

Source: SERONET

Le médicament contre le VIH ISENTRESS 100 mg granulés pour suspension buvable (raltégravir) fait l’objet d’une rupture de stock en pharmacie de ville, jusque début février 2017.

Les autres présentations d’ISENTRESS ne sont pas concernées.

A l’hôpital, l’approvisionnement d’ISENTRESS 100 mg granulés pour suspension buvable est maintenu, grâce à la mise à disposition d’unités initialement destinées au marché allemand. Ces unités sont rétrocédables aux patients ambulatoires concernés.

Rupture de stock en ville jusque début dévrier 2017
Le médicament ISENTRESS 100 mg granulés pour suspension buvable (raltégravir) fait l’objet d’une rupture de stock en pharmacie de villejusque début février 2017.

Cette rupture de stock ne concerne pas :
-les autres présentations d’ISENTRESS ;
-l’hôpital, où ISENTRESS 100 mg granulés pour suspension buvable reste disponible. Plus précisément, depuis le 12 janvier, les pharmacies hospitalières sont approvisionnées avec des unités initialement destinées au marché allemand. Les éléments du conditionnement de ces unités sont bilingues, en français et en allemand.

Rétrocession aux patients ambulatoires
Durant cette période de perturbation, les pharmaciens d’officine peuvent orienter les patientsdisposant d’une prescription d’ISENTRESS 100 mg granulés pour suspension buvable vers les pharmacies à usage intérieur.

Cette spécialité est inscrite sur la liste de rétrocession et est par conséquent rétrocédable pour les patients ambulatoires concernés, à savoir les jeunes enfants et les nourrissons à partir de 4 semaines et ayant un poids entre 3 et < 20 kg, en impasse thérapeutique et en l’absence de mutations diminuant la sensibilité virale à cette molécule et à au moins deux autres ARV pouvant être utilisés en association.

Pour mémoire
ISENTRESS est indiqué, en association avec d’autres médicaments antirétroviraux, dans le traitement de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1), chez les adultes, les adolescents, les enfants, les jeunes enfants et les nourrissons à partir de 4 semaines (CfVIDAL Reco « Infection par le VIH »).

Source : VIDAL

Contexte et &objectifs : Nous avons cherché à examiner l’impact de la réponse virologique soutenue (RVS) aux traitements sans interféron (IFN) des patients atteints d’une hypertension portale, associée à des mesures du gradient de pression veineuse hépatique (GPVH).

Méthodes : 104 patients atteints d’une hypertension portale (GPVH ≥ 6 mmHg) évalués par la mesure du GPVH et de la rigidité hépatique avant un traitement sans IFN (référence) ont été étudiés de manière rétrospective. Sur 100 patients ayant obtenu une RVS, 60 patients ont été évalués par la mesure du GPVH et une élastographie impulsionnelle après un traitement antiviral (suivi).

Résultats : La RVS aux traitements sans IFN diminuait de manière significative le GPVH dans toutes les strates de GPVH de référence : 6–9 mmHg (référence : 7,37 ± 0,28 contre suivi : 5,11 ± 0,38 mmHg ; -2,26 ± 0,42 mmHg ; p < 0,001), 10–15 mmHg (référence : 12,2 ± 0,4 contre suivi : 8,91 ± 0,62 mmHg ; -3,29 ± 0,59 mmHg ; p < 0.001) et ≥ 16 mmHg (référence : 19,4 ± 0,73 contre suivi : 17,1 ± 1,21 mmHg ; -2,3 ± 0,89 mmHg ; p = 0,018). Dans le sous-groupe de patients ayant un GPVH de référence de 6–9 mmHg, le GPVH s’est normalisé (< 6 mmHg) chez 63 % (12/19) des patients, et aucun patient n’a progressé à ≥ 10 mmHg. Chez les patients présentant un GPVH de référence ≥ 10 mmHg, une diminution significative sur le plan clinique du GPVH ≥ 10 % a été observée chez 63 % des patients (26/41) ; 24 % (10/41) avaient un GPVH < 10 mmHg au suivi. Les patients présentant un stade B de Child-Pugh étaient moins susceptibles de présenter une diminution du GPVH (risque relatif [RR] : 0,103 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,02–0,514 ; p = 0,006), par rapport aux patients présentant un stade A de Child-Pugh. Dans le sous-groupe de patients atteints d’une cirrhose avec hypertension portale grave à la référence, l’évolution relative de la rigidité hépatique (par % ; RR : 0,972 ; IC à 95 % : 0,945–0,999 ; p = 0,044) était un facteur de prédiction d’une diminution du GPVH ≥ 10 %. L’aire sous la courbe de la fonction d’efficacité du récepteur pour le diagnostic de cirrhose avec hypertension portale grave au suivi selon la rigidité hépatique était de 0,931 (IC à 95 % : 0,865–0,997).

Conclusions : La RVS aux traitements sans IFN pourrait améliorer l’hypertension portale dans toutes les strates du GPVH de référence. Cependant, les variations du GPVH semblent plus hétérogènes chez les patients présentant un GPVH de référence ≥ 16 mmHg et une diminution du GPVH est moins probable chez les patients présentant une insuffisance hépatique plus avancée. L’élastographie impulsionnelle peut être utile pour l’évaluation non invasive de l’hypertension portale après une RVS.

Sources : UNIVADIS