Conseils et prévention
Grâce aux progrès des traitements, de plus en plus de personnes vivant avec le VIH ont une espérance de vie quasi équivalente à celle de la population générale. Si vieillir avec le VIH était inenvisageable dans les premières années de l’épidémie, c’est aujourd’hui une réalité. Parmi les 170 000 personnes vivant avec le VIH en France, plus de la moitié ont plus de 50 ans. Elles ne sont pas toutes égales face au VIH. Certaines ont été infectées il y a dix, quinze ou vingt ans ou plus, et ont connu des niveaux de charge virale élevés ainsi que des traitements plus agressifs sur l’organisme. D’autres ont découvert leur séropositivité plus récemment et ont bénéficié plus rapidement de traitements mieux tolérés. Les conséquences du VIH et des traitements antirétroviraux sur leur organisme ne sont donc pas toujours comparables. La façon dont l’infection va évoluer au fil du temps sera différente. Il en est de même pour la capacité de votre système immunitaire à se défendre contre les agressions extérieures. Il est difficile de savoir qui, du virus ou des traitements, a une influence sur le vieillissement et si on peut réellement parler d’un vieillissement prématuré ou accéléré. C’est d’autant plus difficile que les personnes avançant en âge sont souvent atteintes d’autres pathologies, appelées comorbidités.
Pour vivre encore mieux, et en bonne santé, vous pouvez agir sur certains facteurs.
Contrôler l’infection
Soyez observant, prenez votre traitement antirétroviral ! Certes, la lassitude peut parfois s’installer après des années de traitements. Mais ses bénéfices sont largement supérieurs aux inconvénients. S’il ne vous convient plus, parlez-en avec votre médecin. Évaluez avec lui les différents risques de complications (cardiovasculaires, diabètes, osseux, etc.) afin d’agir.
Adopter une bonne « hygiène de vie »
Il n’est jamais trop tard pour arrêter le tabac (BROCHURE-TABAC-2017)et adopter des « règles de vie » plus saines : une alimentation équilibrée peut ainsi amoindrir les risques de troubles lipidiques (triglycérides, cholestérol) et/ou l’apparition du diabète. Évitez également la consommation excessive d’alcool et pratiquez une activité physique, adaptée à votre état de forme et à votre histoire médicale. Demandez conseil à votre médecin sur le type d’exercice que vous pouvez faire.
Restez acteur de votre suivi
Ne sous-estimez pas l’importance de votre bien-être psychologique. Vivre avec le VIH peut être compliqué à vivre. Vieillir avec le VIH représente souvent une difficulté supplémentaire. Il est donc important de consulter et de traiter une éventuelle dépression avant qu’elle ne s’installe durablement.
N’oubliez pas vos vaccins !
Ce n’est pas parce qu’on vieillit que l’on doit oublier ses vaccins ou les rappels… En théorie, le seul vaccin totalement contre-indiqué pour les PVVIH est celui du BCG. Les vaccins contre les hépatites A et B, le pneumocoque et la grippe saisonnière sont fortement recommandés. N’oubliez pas non plus le tétanos, la coqueluche, la polio ou la diphtérie (dTCaP ou dTP). Votre médecin sera d’un bon conseil pour adapter le calendrier vaccinal à votre état, car il préférable d’avoir une charge virale contrôlée pour garantir l’efficacité d’un vaccin. Téléchargez le dépliant InfoVaccins-2019 ou commandez le gratuitement sur notre plateforme de commande.
Gérer les polypathologies
Coordonner le suivi de différentes pathologies chroniques peut s’avérer compliqué. Nous vous conseillons de :
– constituer un dossier médical personnel avec les photocopies de vos bilans, de vos ordonnances, des fiches de rendez-vous. Tenez un agenda afin de ne pas vous laisser surprendre et d’anticiper les rendez-vous.
– apporter ce dossier à vos différentes consultations afin d’informer les différents médecins des traitements que vous prenez. Votre médecin traitant a un rôle prépondérant pour la coordination de votre parcours de soins. Définissez avec lui la circulation de l’information entre les différents médecins ;
– être vigilant quant aux interactions médicamenteuses. N’hésitez pas à vous adresser à un pharmacien et/ou à votre médecin. Vous pouvez consulter également notre réglette d’intéractions médicamenteuses.
Et si vous en ressentez le besoin, vous pouvez acquérir un savoir-faire pour gérer au quotidien ces contraintes grâce à l’éducation thérapeutique du patient. Renseignez-vous auprès de notre association ou de votre médecin.
Retrouvez l’intégralité de la brochure Bien-vivre-avec-le-VIH-après-50-ans dans la partie « commandez nos outils ».