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Source: Francebleu.fr

La prise en charge de personnes nouvellement contaminées par le VIH diminue d’année en année dans les Alpes-Maritimes. L’an dernier 60 personnes, essentiellement des hommes, ont été prises en charge pour une nouvelle contamination. Une baisse de 30 % par rapport à 2016.

On assiste, dans les Alpes-Maritimes, à un recul de la contamination par le VIH. 60 personnes ont été prises en charge pour nouvelle contamination en 2018 contre 91 en 2016, soit une baisse de 34 %. Cela concerne essentiellement des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Pourtant, notre département est le plus touché de la région PACA par le VIH et PACA est la région la plus touchée après l’île de France.

Le département s’est donné un objectif zéro Sida en 2023, cela passe par davantage de prévention, de dépistage, de tests rapides, par un médicament préventif aussi de plus en plus utilisé par les personnes les plus exposées.

La PrEP, un médicament préventif dont bénéficient 600 personnes dans le département

Depuis 2016,  la PrEP a permis d’éviter 40 contaminations, estime-t-on dans les Alpes Maritimes.  Nous avons rencontré au centre de dépistage de Nice des « Prépeurs » comme on dit qui utilise ce médicament depuis 1 an voire plus. Ils disent ne ressentir presqu’aucun effet secondaire, ils prennent le médicament avant et après un rapport sexuel potentiellement à risque ou comme un traitement en continu. « Je me sens rassuré »,témoigne l’un d’eux, « avec le médicament je ne peux pas me faire contaminer et si le préservatif craque, c’est mieux. Je suis aussi suivi médicalement tous les trois mois pour les autres infections sexuellement transmissibles par les médecins et infirmières du centre d’information et de dépistage ».  

Le CeGIDD, inauguré en 2016  : un service en matière de santé sexuelle

Pour lutter contre le virus du SIDA et les infections sexuellement transmissibles, un Centre d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles accueille gratuitement et de manière anonyme les personnes à Nice, avec une équipe pluridisciplinaire de 22 personnes.  Près de 8 800 consultations ont été réalisées l’an dernier, près de 3000 tests de dépistage au VIH. Il existe aussi deux antennes à Antibes et Menton et une consultation par une infirmière à Beausoleil.

Ainsi que des partenaires du CeGIDD comme SIS Animation, Santé info et solidarité qui assure des permanences avec des professionnels de santé du centre, organise des tests de dépistages hors les murs, intervient auprès de publics jeunes, gays, usagers de drogues ou détenus. Il existe un partenariat aussi avec ENIPSE qui oeuvre à la santé sexuelle des usagers des lieux festifs et met à leur disposition des outils de prévention.

Source : ladepeche.fr

 

Rendez-vous solidaire incontournable, la Grande Braderie de la Mode revient le temps d’une édition estivale à Paris/Pantin et Marseille pour permettre à chacun de se procurer des pièces mode d’exception à petits prix. Une initiative qui permet également – et surtout – de soutenir AIDES dans sa lutte contre l’épidémie de VIH/sida.

Comme chaque années, l’association AIDES organise sa Grande Braderie de la Mode, qui prendra successivement place à Pantin (Les Magasins généraux), du 7 au 9 juin, puis à Marseille (Les Docks Village), du 20 au 22 juin prochains. L’opportunité pour les aficionados de la mode de faire de bonnes affaires tout en soutenant une bonne cause.

A savoir sur l’évènement

Depuis de nombreuses années déjà, la Grande Braderie de la Mode permet de collecter des milliers d’euros (200.000€ en moyenne selon AIDES) pour financer des actions de prévention et de dépistage du VIH/sida aux quatre coins de l’Hexagone. A titre d’exemple, cette somme équivaut au prix d’un million de préservatifs ou de 350.000 kits de dépistage rapide du VIH, comme le rappelle AIDES dans un communiqué.

Parrainée par Jean-Pierre Blanc, fondateur et directeur du Festival international de mode et de photographie d’Hyères, cette nouvelle édition permettra aux visiteurs de dénicher des créations griffées Kenzo, Isabel Marant, Christian Louboutin, Claudie Pierlot, Aubade, Vanessa Bruno, Dr. Hauschka, Georges Hobeika, Chloé, Guerlain, ou encore Gucci. Le tout proposé à prix mini avec des réductions allant jusqu’à -70%.

Les rendez-vous

Cette nouvelle édition se tiendra dans un premier temps à Pantin (Les Magasins généraux – 1, rue de l’Ancien Canal – 93500 Pantin) les 7, 8 et 9 juin, puis à Marseille (Les Docks Village – 10 place de la Joliette – 13002 Marseille) les 20, 21, et 22 juin.

Source : univadis.fr

Rassemblant organisations sanitaires, chercheurs et associations de patients, la Coalition internationale pour l’élimination du VHB (ICE-HBV) a présenté le 10 avril 2019 une stratégie visant à intensifier la recherche et arriver au développement d’un traitement curatif de l’hépatite B chronique.

Cette feuille de route, rendue publique à Vienne (Autriche) dans le cadre du dernier congrès de l’EASL ( European Association for the Study of the Liver ), a été parallèlement publiée dans le Lancet Gastroenterology & Hepatology .

Ainsi, l’organisation créée en 2016 dans le but d’accélérer le pas, souligne l’absence d’un financement actuel suffisant pour développer la connaissance nécessaire préalable à la mise au point d’un traitement curatif. Elle compare même l’hépatite B chronique à une « maladie tropicale négligée ».

Pour atteindre cet objectif de guérison, l’ICE-HBV propose deux stratégies complémentaires : la guérison de l’infection sans tuer les cellules infectées et l’induction de l’élimination des cellules infectées par l’immunité.

Sur le premier aspect, la compréhension du rôle de l’ADN circulaire clos de manière covalente (ADNccc pour Covalently Closed Circular DNA) sera déterminant puisqu’il constitue l’une des barrières empêchant la guérison une fois l’infection devenue chronique : des travaux doivent être entrepris pour comprendre son homéostasie, sa structure, son comportement intracellulaire, sa dégradation, ainsi que ses modes d’interaction avec la cellule hôte. Des tests standardisés devront aussi être développés pour étudier ces mécanismes et proposer des approches thérapeutiques efficaces, utilisant notamment les « omiques » les plus récentes (génomique, exomique, protéomique…).

Les composantes définissant les interactions entre le virus et l’immunité doivent aussi mieux être décrites, en précisant notamment la façon dont la clairance ou la persistance virale s’instaurent, les mécanismes d’épuisement des lymphocytes T et leur réversibilité, le rôle des lymphocytes B dans l’histoire de la maladie…

L’ICE-HBV appelle à une intensification du financement des projets de recherche ainsi qu’à un financement intégral de la stratégie de l’élimination de l’hépatite par l’OMS.

Source : univadis.fr

Selon une étude multicentrique française, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) accepteraient dans leur grande majorité (92%) d’être traitées par un futur vaccin thérapeutique contre le virus, notamment s’il devait être efficace à vie.

Il est intéressant de noter que ce résultat est indépendant du profil socio-démographique du patient, du mode ou de l’ancienneté de sa contamination et qu’il est étroitement corrélé à la confiance que le patient a envers son médecin traitant, alors même qu’ils sont près de 35% à penser que les médecins ne disent pas tous la vérité au sujet des vaccins.

Messages principaux :

  • Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont en moyenne 92% à accepter l’idée d’être traitées par un vaccin thérapeutique et évaluent leur acceptabilité à 8,4 points sur une échelle de 10.
  • Elles ont une attente forte vis-à-vis de l’efficacité “à vie” du traitement.

Une efficacité déterminante

Si ce déclaratif reste théorique et ne permet pas d’affirmer que les patients se vaccineront lorsqu’un vaccin thérapeutique sera effectivement disponible, les auteurs soulignent l’ampleur de l’adhésion, en comparaison de l’acceptabilité générale des vaccins dans la population générale française. La couverture vaccinale de la cohorte recrutée était d’ailleurs assez bonne (73% à jour pour le DTpolio, 75% à jour pour le VHB, mais seulement 21% et 15% pour le pneumocoque et la grippe).

Sur une seconde échelle EVA scorée entre 0 (‘ quelle que soit ma situation, je n’accepterai jamais de recevoir un vaccin thérapeutique ’ ) et 10 (’ je ne vois aucun problème à utiliser un vaccin thérapeutique dès qu’il sera disponible ’ ), ces participants déclaraient un score moyen de 8,9. Pourtant, ceux qui se disaient prêts à être vaccinés étaient 71% à craindre d’éventuels effets secondaires et 74% à se dire prêts à participer à un essai clinique dédié (seuls 9% étaient contre cette idée). Parmi leurs motivations figuraient principalement la perspective de ne plus risquer de transmettre le virus à leur partenaire ou enfant (84%) et celle de d’arrêter la prise quotidienne d’un traitement (93%), envisageable selon le déclaratif dès lors que le vaccin aurait une efficacité sur la charge virale comprise entre 85 et 100%.

A retenir

Cette étude est la première à décrire l’acceptabilité d’un vaccin thérapeutique contre le VIH au sein d’un pays occidental. Elle décrit ici un certain nombre de leviers d’actions quant aux paramètres influençant l’opinion des sujets concernés…

 

Source : catie.ca

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) consiste en l’utilisation continue (habituellement quotidiennement) de médicaments par une personne séronégative afin qu’elle puisse réduire son risque de contracter le VIH. Les personnes sous PrEP prennent une combinaison de deux médicaments, soit le ténofovir et l’emtricitabine. La PrEP est une stratégie de prévention hautement efficace lorsqu’elle est utilisée comme elle est prescrite.

Dans la majorité des cas où une personne sous PrEP contracte le VIH, c’est parce qu’elle n’a pas pris ses comprimés comme ils étaient prescrits. Lorsqu’une personne oublie trop de doses de la PrEP, les concentrations de médicaments dans son sang risquent de ne pas être suffisamment élevées pour prévenir l’infection par le VIH.

  • Dans de rares cas, la PrEP peut échouer si une personne est infectée par une souche résistante du VIH.
  • Une nouvelle étude a révélé que la résistance aux médicaments de la PrEP est rare au Canada.
  • Ces résultats sont rassurants parce qu’ils confirment que la PrEP est hautement efficace pour prévenir le VIH.

Bien que cela se produise rarement, certaines personnes ont contracté le VIH pendant qu’elles prenaient la PrEP en respectant la posologie à la lettre. Dans la majorité de ces cas, les personnes en question ont été exposées à une souche du VIH qui était résistante à l’un des médicaments figurant dans la PrEP sinon aux deux, ce qui a permis à l’infection par le VIH de se produire. Afin de mieux comprendre le risque de transmission du VIH attribuable à la résistance parmi les personnes sous PrEP, il est important de déterminer la prévalence et l’incidence de la résistance au ténofovir et à l’emtricitabine chez les personnes vivant avec le VIH.

Lors d’une étude récente menée auprès d’une cohorte nombreuse de personnes séropositives sous traitement au Canada, on a trouvé que les taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine étaient faibles dans ce groupe. Ces faibles taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine sont rassurants parce qu’ils portent à croire que le risque que les personnes sous PrEP au Canada soient exposées à des souches résistantes du VIH est faible aussi.

Détails de l’étude

L’équipe de l’étude a utilisé des données du Centre de recherche collaborative CANOC, un centre collaboratif qui rassemble les données recueillies auprès de personnes séropositives dans des sites situés un peu partout au Canada. Dans l’ensemble, les participants suivis dans les sites CANOC :

  • ont commencé un traitement contre le VIH après le 1er janvier 2000
  • n’avaient pas reçu de traitement contre le VIH avant cette date (autrement dit, il s’agissait de personnes jamais traitées ou « naïves au traitement »)
  • ont 18 ans ou plus.

Aux fins de la présente étude, la portée de l’analyse a été limitée à 6622 participants qui avaient commencé un traitement anti-VIH entre 2006 et 2014 dans des sites CANOC disposant de données complètes sur les tests de pharmacorésistance. Le début de cette période coïncide avec l’introduction, dans les lignes directrices américaines sur le traitement, de recommandations concernant les tests de résistance, ainsi qu’avec l’adoption de régimes de traitement à base de ténofovir au Canada.

Les participants avaient le profil moyen suivant au début de l’étude :

  • 84 % de sexe masculin, 16 % de sexe féminin
  • âge : 40 ans
  • durée du suivi depuis l’amorce du traitement : 3,8 ans

Résultats

Les chercheurs ont évalué la résistance au ténofovir et à l’emtricitabine avant le début du traitement anti-VIH et au cours de la période suivant l’amorce du traitement.

Résistance aux médicaments avant le début du traitement

Avant le début du traitement, on a déterminé la résistance aux médicaments en effectuant des tests de résistance génotypique. Sur les 5 428 participants pour lesquels on disposait de résultats de tests génotypiques, 83 (1,5 %) avaient un VIH qui était résistant au ténofovir et 21 (0,4 %) avaient un VIH qui était résistant à l’emtricitabine.

Apparition de résistance après l’amorce du traitement

On a mesuré la résistance apparue après l’amorce du traitement à l’aide de tests de pharmacorésistance. Les chercheurs ont calculé le nombre de participants ayant acquis une résistance au ténofovir ou à l’emtricitabine, ainsi que l’incidence cumulative de la résistance chez les participants après un, trois et cinq ans de traitement.

Parmi les 6 539 participants qui n’avaient pas de résistance au ténofovir avant de commencer le traitement, la résistance est apparue chez le nombre suivant de personnes à chaque intervalle :

  • un an de traitement : 16 personnes
  • trois ans de traitement : 29 personnes
  • cinq ans de traitement : 34 personnes

L’incidence cumulative de la résistance au ténofovir était de 0,27 % après un an, de 0,55 % après trois ans et de 0,70 % après cinq ans.

Parmi les 6 601 participants qui n’avaient pas de résistance à l’emtricitabine avant de commencer le traitement, la résistance est apparue chez le nombre suivant de personnes à chaque intervalle :

  • un an de traitement : 74 personnes
  • trois ans de traitement : 133 personnes
  • cinq ans de traitement : 159 personnes

L’incidence cumulative de la résistance à l’emtricitabine était de 1,2 % après un an, de 2,5 % après trois ans et de 3,3 % après cinq ans.

Implications pour les personnes sous PrEP

Cette étude a permis de constater des taux faibles de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine dans une grande cohorte de personnes vivant avec le VIH avant qu’elles aient commencé le traitement et à différents intervalles après l’amorce du traitement. La détermination des taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine parmi les personnes vivant avec le VIH fournit des données contextuelles additionnelles permettant d’évaluer le risque de transmission du VIH parmi les personnes sous PrEP.

Les faibles taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine parmi les personnes sous traitement anti-VIH au Canada portent à croire que l’impact potentiel de la résistance sur la transmission du VIH parmi les personnes sous PrEP est également faible. Bien que cette mesure indirecte soit informative, des recherches additionnelles seront nécessaires pour tirer des conclusions plus directes.

Source : seronet.info

Le 3 mai dernier, le service de la santé de Hanoï (Vietnam) a organisé une formation à l’intention des journalistes sur la campagne « Indétectable = Intransmissible » dans la prévention et la lutte contre le VIH/sida.

« Les résultats des études montrent que si une personne séropositive a une charge virale indétectable grâce à son traitement, elle ne transmet plus le VIH à ses partenaires sexuels. Dans ce sens, il est nécessaire d’éliminer la discrimination envers les personnes infectées par le VIH et les groupes les plus vulnérables », a rappelé Paula Morgan, directrice adjointe du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) au Vietnam, d’où le lancement de cette formation auprès des relais d’opinion que sont les journalistes.

Hanoi : Campagne de prévention du VIH

Avec ce message, le service de la santé de Hanoï entend encourager les personnes les plus exposées à un risque à faire des tests de dépistage pour qu’elles puissent recevoir rapidement, si besoin, un traitement antirétroviral (ARV), contribuant à la prévention de la transmission du virus. Au 31 décembre 2018, le Vietnam comptait environ 250 000 personnes vivant avec le VIH. La transmission par voie sexuelle représente 63 % des cas, notamment chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Environ 80 % des personnes vivant avec le VIH au Vietnam connaissent leur statut sérologique ; 70 % d’entre elles reçoivent un traitement anti-VIH.

Source : marxiste.org

Le 12 mars dernier, Mediapart révélait que plusieurs « obligations de quitter le territoire français » (OQTF) avaient été délivrées, les mois précédents, à des personnes séropositives brésiliennes, souvent transgenres. Parmi elles, certaines vivaient en France depuis plusieurs années en bénéficiant d’un « titre de séjour pour raisons de santé ».

Depuis 1998, il existe en France un dispositif garantissant l’accueil et la régularisation de personnes étrangères gravement malades et ne pouvant pas recevoir les soins adéquats dans leur pays d’origine. Chaque année, ce sont environ 30 000 personnes qui obtiennent cette « Carte de séjour vie privée et familiale pour soins ».

Les conditions d’obtention

Ce sont les préfectures qui décident d’attribuer ou non ce titre de séjour. Jusqu’à récemment, elles se rangeaient à l’avis des médecins de l’Agence régionale de santé (ARS), qui examinaient les dossiers. Mais un décret du 7 mars 2016 a modifié cela. Désormais, les préfectures sont conseillées par un collège de médecins du service médical de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), sous la tutelle du ministère de l’Intérieur.

Pour justifier ce changement, l’Etat prétend qu’il permet « de garantir l’homogénéité des décisions prises sur l’ensemble du territoire national ». Mais, dans les faits, on voit surtout qu’il s’écarte d’une logique de santé publique, relevant du Ministère de la Santé, pour se concentrer sur la seule régulation de l’immigration.

Quels sont les effets concrets de cette réforme de 2016 ?

L’accès à cette carte de séjour spéciale requiert, entre autres, d’avoir un état de santé qui « nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur [la] santé », mais aussi de ne « pas avoir accès au traitement approprié dans [le] pays d’origine ». Mais, en fait, le dernier rapport de l’OFII annonce une diminution de près de 39 % du nombre de première délivrance des cartes de séjour pour accès aux soins, en 2017 (par rapport à 2016). Par ailleurs, le taux d’avis favorables pour les renouvellements de titres a diminué, lui aussi – précisément de 23 % entre 2013 et 2017. Cela témoigne d’une volonté politique de refuser l’accueil et la prise en charge des étrangers malades.

Double peine

Les demandeurs d’origine brésilienne et porteurs du VIH souffrent particulièrement de ces réductions. En 2017, ils représentaient 45 % des demandeurs séropositifs dont la demande a été refusée dans l’année. Or, si le Brésil de Lula avait mis en place des solutions (très insuffisantes) pour lutter contre le VIH, la situation est très différente avec le gouvernement réactionnaire de Bolsonaro, qui s’attaque violemment aux politiques de santé publique et aux droits des minorités sexuelles. Le 10 janvier, le gouvernement brésilien a poussé au limogeage d’Adele Benzaken, responsable du département de la prévention du VIH au sein du Ministère de la Santé. On lui reproche d’avoir mené des campagnes de prévention en direction des personnes LGBT brésiliennes. Mais l’OFII, bien sûr, ne veut rien savoir – ni de Bolsonaro, ni de l’état actuel de la lutte contre le VIH au Brésil.

Les procédures pour obtenir un titre de séjour en raison d’une maladie sont de plus en plus longues, et aboutissent de moins en moins souvent à une réponse positive. Dans les faits, l’accès aux soins est potentiellement empêché. A cela s’ajoutent la précarité des demandeurs, parfois contraints de se prostituer, mais aussi la transphobie et le racisme, dans la rue comme de la part des administrations.

Refuser ces cartes de séjour revient à condamner à mort les personnes séropositives d’origine brésilienne que l’Etat se propose d’expulser. C’est inacceptable et l’ensemble du mouvement ouvrier doit combattre aussi bien ces mesures que ces expulsions.

 

 

 

Source : tetu.com

TRIBUNE. A l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie, Aurélien Beaucamp, président de Aides, rappelle que dans certains pays, les politiques répressives entraînent souvent une augmentation des contaminations. Et appelle Emmanuel Macron à tout faire pour que le 10 octobre prochain, le Fonds mondial contre le Sida récolte des contributions à la hauteur des enjeux.

De nombreux pays criminalisent encore les personnes LGBTI partout dans le monde. 50 ans après les émeutes de Stonewall, nous assistons à une augmentation sans précédent de violences et de mesures répressives ou discriminantes portant atteinte aux droits des minorités sexuelles et de genre, ce qui nuit à leur santé et à leurs droits fondamentaux, les poussent dans la clandestinité voire à l’exil. Ces politiques entrent directement en conflit avec les engagements pris au niveau international pour lutter contre l’épidémie de VIH d’ici 2030.

Entre répression et prévention

Il est toujours utile  de rappeler encore le lien étroit entre politiques répressives, stigmatisations et discriminations et dynamique de l’épidémie. Plus les personnes LGBTI sont réprimées et violentées, notamment les personnes trans et les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes), plus elles sont isolées et sujettes aux contaminations faute d’accès aux structures et outils de prévention.

Les HSH sont 28 fois plus exposés au risque de contamination par le VIH que le reste de la population. Les femmes trans le sont 13 fois plus. Chaque année, les hommes gays, bis et autres HSH représentent à eux seuls 18 % des 2 millions de nouvelles contaminations dans le monde.

Face à l’urgence, la solidarité internationale peine à s’organiser faute de moyens suffisants et de soutien aux associations sur place.

Pourtant des outils existent, comme le Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose qui, en plus de financer l’accès aux traitements antirétroviraux des pays à faible revenu, met en place des programmes de soutien aux populations clés de l’épidémie, dont les HSH et personnes trans, dans les pays où la répression reste forte.

Les associations, actrices incontournables de la riposte à l’épidémie

Le Fonds mondial soutient le travail de plaidoyer des associations communautaires locales dans le changement non seulement des mentalités dans leurs pays, mais aussi des législations quand elles sont LGBTI-phobes. Ses programmes permettent d’agir sur les discriminations subies par les minorités sexuelles et de genre et en faveur d’un meilleur accès aux services de santé.

Ainsi, le Fonds mondial soutient la défense des droits des personnes trans en Amérique latine, en finançant notamment les associations de femmes trans à se structurer pour leur permettre de porter leur parole et leurs revendications.

À Haïti, l’association LGBTI Kouraj représente officiellement les populations clés dans l’instance qui rassemble tous les acteurs et actrices de la lutte contre le VIH et permet de mettre en adéquation les subventions du Fonds mondial avec les besoins des populations vulnérabilisées.

Au Cameroun, les subventions du Fonds mondial ont même permis de former les forces de l’ordre aux enjeux de la lutte contre le VIH/sida et de l’accès aux droits et aux soins des hommes gays et bis. Dans un contexte où la loi criminalise toujours les relations sexuelles entre hommes, ces actions permettent de lutter contre les discriminations et stigmatisations. Des personnes incarcérées en raison de leur homosexualité réelle ou supposée ont pu bénéficier d’un soutien juridique efficace, financé par le Fonds mondial.

Enfin, en sus des interventions « classiques » de prévention à destination des populations clés (préservatifs, information, etc.), le Fonds mondial favorise l’innovation et la prévention diversifiée, et finance ainsi des projets pilotes de délivrance de la Prep pour les HSH. C’est notamment le cas au Maroc.

Une conférence aux enjeux peu connus, mais vitaux

Tous les trois ans, le Fonds mondial reconstitue ses ressources, qui proviennent pour plus de 80% des pays riches membres du G7. Le point d’orgue de cette discussion sera la Conférence de reconstitution qui se tiendra pour la première fois en France, à Lyon, le 10 octobre prochain.

En tant qu’hôte de cet événement, il appartient au Président français de mobiliser ses homologues étrangers-es pour les inciter à augmenter leurs contributions et faire de cette conférence l’événement qui nous donnera enfin les moyens de mettre fin du sida.

La dernière conférence de reconstitution avait laissé un goût amer aux activistes du monde entier, avec des contributions qui n’étaient ni à la hauteur des attentes, ni à celle des enjeux de l’épidémie à l’échelle mondiale. En cas d’échec de cette conférence, les programmes de plaidoyer et les programmes de prévention spécifiques, notamment à destination des LGBTI, seront fortement menacés.

Nous devons donc tout faire pour que cette conférence  permette de lever les fonds nécessaires et y porter la voix des communautés les plus concernées. La société civile dans son ensemble, et en particulier le mouvement LGBTI, doit être à la pointe de la mobilisation pour pousser le président Emmanuel Macron à faire preuve d’une volonté politique à la hauteur de l’enjeu.

Faisons de cette journée internationale de lutte contre les LGBTI-phobies (17 mai) et de nos Marches des Fiertés les premiers rendez-vous de notre mobilisation pour que le 10 octobre soit un succès.

 

Source : vih.org

La prescription de ces deux traitements antiviraux à action directe (AAD) était jusqu’à présent réservée à certains spécialistes. Le parcours de soins des patients atteints de formes non compliquées de l’hépatite C et sans facteur de comorbidités se trouve ainsi simplifié, participant ainsi à la réduction des risques de transmission et/ou de développement de complications potentiellement mortelles.

La Haute Autorité de Santé (HAS) propose à cette occasion une fiche mémo à l’attention des médecinspour les guider dans cette nouvelle mission. Ainsi, deux options thérapeutiques pangénotypiques sont recommandées, en l’absence de maladie hépatique sévère, de traitement antérieur par AAD et de comorbidités (co-infection VHB et/ou VIH , insuffisance rénale sévère, etc.) :

  • Epclusa® (sofosbuvir/velpatasvir) pendant 12 semaines;
  • Maviret® (glécaprévir/pibrentasvir) pendant 8 semaines.

La recherche quantitative de l’ARN du VHC 12 semaines après l’arrêt du traitement est indispensable.

Questions thérapeutiques

Cette fiche comporte certaines restrictions qui ne sont sans poser de problème d’application sur le terrain, notamment dans les CSAPA, les Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie. Le document de la HAS stipule qu’«En cas de co-infection VHB et/ou VIH, d’insuffisance rénale sévère (DFGe < 30 ml/min/1,73 m²), de comorbidité (consommation d’alcool à risque, diabète, obésité) mal contrôlée selon le médecin, de maladie hépatique sévère, ou de traitement antiviral C antérieur, une prise en charge spécialisée avec réunion de concertation pluridisciplinaire est nécessaire». Ces réunions (RCP)sont organisées dans les services d’hépatologie ou d’infectiologie mais l’accès devra en être facilité pour les médecins généralistes pour les cas les plus complexes. En revanche, l’idée de réserver la prescription de ces molécules aux généralistes «ayant une expérience spécifique» en addictologie n’a finalement pas été retenue. La question de l’alcool comme obstacle est assez singulière. D’autant que la notion de «consommation d’alcool à risque, mal contrôlée par le médecin» est une notion subjective non clarifiée par les documents libérant le traitement de l’hépatite C en ville.

La Société Française d’Hépatologie salue «une excellente nouvelle» en concordance avec ses recommandations et s’en félicite dans une vidéo explicative détaillant la prise en charge des différents types de patient.

Objectif: Elimination du VHC en France

L’une des mesures phares du Plan priorité prévention 2018-2022 est l’élimination du virus de l’hépatite C en France à l’horizon 2025, poursuivant ainsi les objectifs définis en 2014 par l’OMS pour éliminer cette maladie. Le renforcement de l’accessibilité aux traitements de l’hépatite C sera, selon le Ministère de la Santé, accompagné d’un renforcement des actions de prévention et des dépistages, notamment lors de dépistages conjoints VIH/VHC/VHB.

L’hépatite C touche environ 110 000 personnes en France. Parmi celles-ci, 58 000 à 69 000 d’entre elles souffriraient d’hépatite C chronique sans le savoir : c’est l’épidémie non diagnostiquée. L’infection par le VHC, non traitée, peut entrainer sous sa forme chronique, une morbidité et une mortalité importantes dont notamment une cirrhose ou un cancer du foie.

Facteurs de risques du VHC

En annexe de sa fiche mémo, la HAS rappelle les facteurs de risques identifiés du VHC:

  • Personnes ayant eu avant 1992 :

– une transfusion.

La transfusion n’étant pas toujours connue, il convient de dépister le VHC chez les sujets ayant pu être transfusés, du fait de l’importance des traitements médicaux ou chirurgicaux effectués : intervention chirurgicale lourde (cardiaque, vasculaire, cérébrale, digestive, pulmonaire, gynéco-obstétricale, rachidienne, prothèse de hanche ou de genou, etc.), séjour en réanimation, accouchement difficile, hémorragie digestive, des soins à la naissance en néonatalogie ou en pédiatrie (grand prématuré, exsanguino-transfusion);

– une greffe de tissu, cellules ou organe.

  • Patients hémodialysés.
  • Personnes ayant utilisé une drogue par voie intraveineuse ou pernasale (partage du matériel de préparation et d’injection, partage de paille).
  • Enfants nés de mère séropositive pour le VHC.
  • Partenaires sexuels des personnes atteintes d’hépatite chronique C.
  • Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes ( HSH ).
  • Membres de l’entourage familial des personnes atteintes d’hépatite chronique C (partage d’objets pouvant être souillés par du sang tels qu’un rasoir ou une brosse à dents).
  • Personnes incarcérées ou l’ayant été (partage d’objets coupants, pratiques addictives).
  • Personnes ayant eu un tatouage ou un piercing, de la mésothérapie ou de l’acupuncture, réalisés en l’absence de matériel à usage unique ou personnel.
  • Personnes originaires ou ayant séjourné plusieurs années ou ayant reçu des soins (médicaux ou dentaires) dans des pays à forte prévalence du VHC.
  • Patients ayant un taux d’alanine-aminotransférase (ALAT) supérieur à la normale, sans cause connue.
  • Patients séropositifs pour le VIH ou porteurs du VHB.
  • Professionnels de santé en cas d’accident d’exposition au sang.

Une évolution des pratiques

Les progrès thérapeutiques de ces dernières années, grâce à la mise à disposition des antiviraux à action directe (AAD), permettant des traitements bien tolérés sur de courtes durées et une guérison pour la grande majorité des patients.

Le prix très élevés de ces nouveaux traitements avaient soulevé une polémique lors de leur mise à disposition du sofosbuvir. Depuis, les prix ont globalement baissé et devrait encore baisser par l’effet prix/volume.

Source : Univadis.fr

 

Qu’il s’agisse d’information, de prévention ou de dépistage des IST, les HSH étaient mieux et plus souvent pris en charge par leur médecin traitant lorsque celui-ci était au courant de leur orientation sexuelle. Ce qui était le cas pour 58% des participants de l’étude HomoGen, dont les données sont parues début avril dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.

Cette étude, menée par questionnaire anonyme entre 2016 et 2017 auprès de 1.879 personnes se définissant comme HSH, montre que, dans 9 cas sur 10, l’orientation sexuelle avait été abordée par les patients de leur propre initiative. Et dès la première consultation pour près de 43% d’entre eux, ce qui dans 98% des cas, n’avait eu aucune influence ou avait amélioré la relation médecin-patient. À l’inverse, le médecin traitant n’était pas informé pour 42% des participants. Les HSH déclarant ne pas y avoir pensé ou déclarant craindre une réaction négative de sa part dans 11,2 et 8,6% des cas.

Principaux messages

-> 58% des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) participants déclaraient que leur médecin traitant connaissait leur orientation sexuelle.

-> Les participants dont l’orientation sexuelle était connue par le médecin traitant recevaient plus souvent de sa part des informations sur les IST, des propositions de dépistage ou une vaccination contre le virus de l’hépatite A.

Une parole encore timide

La question de l’orientation sexuelle peut être déterminante pour que le médecin traitant puisse adapter sa prise en charge en santé sexuelle. Il apparaît clairement dans ce travail que, pour ceux dont l’orientation sexuelle était connue du médecin traitant, les informations sur les IST, les propositions de dépistage ou la vaccination contre le virus de l’hépatite A, étaient plus fréquemment délivrées ou réalisées. Le patient déclarait aussi plus souvent consulter le médecin en cas de problème médical sexuel.

La question de la sexualité reste un sujet difficile à aborder pour le patient comme pour le médecin. HomoGen montre en effet que s’ils étaient 58% à avoir informé leur médecin traitant, ils étaient près de 69% à estimer qu’il était nécessaire de le faire : ce décalage est un argument pour inviter les médecins à prendre l’initiative sur le sujet. Les patients qui n’avaient pas informé leur praticien étaient notamment plus jeunes, moins souvent franciliens et moins souvent en couple en moyenne que les autres. Les outils existants permettant d’amorcer la discussion sur le sujet  gagneraient à être mieux connus, concluent les auteurs.