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Source : santepubliquefrance.fr

 

Cet été, Santé Publique France rediffuse la campagne sur la prévention diversifiée en direction des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH). A l’occasion de cette réédition un nouveau message est diffusé : le dépistage des infections sexuellement transmissibles.

Après un premier volet de la campagne diffusé en 2016 qui cherchait à faire exister le sujet de la prévention diversifiée très largement, un deuxième volet a été diffusé en novembre 2018. Il se recentrait alors sur la population HSH (diffusion communautaire) et cherchait à améliorer la notoriété de chaque mode de prévention (préservatif, PrEP, TASP, TPE, dépistage).

Pour ce troisième volet, Santé publique France souhaitait rappeler  que pour les HSH multi partenaires, un dépistage du VIH et des autres IST tous les 3 mois est recommandé.

Le VIH et les IST chez les HSH

La situation épidémiologique reste préoccupante pour les HSH concernant le VIH et les autres IST (infections sexuellement transmissibles). A titre  d’exemple, près de la moitié (41 %) des découvertes de séropositivité VIH concernent des HSH.

D’après les données issues de l’enquête ERAS 2017 (Enquête « Rapport Au Sexe »), menée par Santé publique France auprès de HSH, les pénétrations anales sont encore très insuffisamment protégées (ni préservatif, ni PrEP, ni TasP). Seuls 50% des répondants déclaraient avoir utilisé un moyen de protection. Quant au recours au dépistage VIH dans l’année, il était rapporté par 53% des répondants. Dans ce cas, le nombre médian de test s’élevait à 2. La réalisation d’un dépistage d’au moins une IST dans l’année concernait 49% des répondants.

C’est pourquoi l’agence communique sur l’offre de prévention diversifiée existante à destination des HSH afin d’augmenter le niveau global de prévention et de réduire l’incidence du VIH et des IST.

Le calendrier de la campagne :

Cette campagne cible à la fois les hommes âgés de 18 à 25 ans, qui se sentent moins concernés par le VIH, et  se définissent moins par rapport à la communauté gay que leurs ainés et vivent dans des milieux plus mixtes et également les hommes de plus de 25 ans assumant plus l’étiquette de l’homosexualité et fréquentant davantage les lieux communautaires.

– Affichage du 27/06 au 10/07: Réseau de bars et clubs gays et gays friendly sur l’ensemble du territoire

– Presse du 28/05 au 26/08 : Presse gay nationale et locale

– Digital du 27/06 au 18/07 : Bannières et vidéos sur les réseaux sociaux, les sites web communautaires et les applications mobiles gays et gays friendly

Les résultats ne sont pas attendus avant 2023

Source : Ladepeche.fr

Les pénuries de médicaments sont en augmentation depuis dix ans et pourraient concerner plus de 1200 traitements ou vaccins en France pour l’année 2019. La ministre de la Santé a présenté un plan hier mais sans s’attaquer aux vraies causes, déplore France Assos Santé.

Encore une urgence sanitaire. Selon les projections de l’ANSM, plus de 1 200 traitements ou vaccins seront concernés par des situations de rupture ou tensions d’approvisionnement sur l’ensemble de l’année 2019. C’est 60 % de plus qu’en 2018 et 30 fois plus qu’en 2008, souligne France Assos Santé.

Un sujet d’autant plus sensible

Les ruptures portent sur des produits d’utilisation courante ou de première importance, comme des antibiotiques, des vaccins, des anticancéreux ou encore des traitements contre la maladie de Parkinson. Sans compter ces dernières semaines les difficultés d’approvisionnement concernant les corticoïdes qui ont provoqué l’inquiétude de médecins et de patients.

On s’étonnera cependant que sur un sujet récurrent depuis dix ans, et qui touche au plus près la santé des populations, les pouvoirs publics n’aient toujours pas pris les mesures nécessaires pour reprendre la main face justement «à la main invisible du marché» chère aux libéraux. Une «main» qui, dans le domaine de la santé ne sert ni l’intérêt général, ni celle des particuliers, sinon le seul profit des laboratoires engagés dans la mondialisation.

Car les causes, comme la difficulté des pouvoirs publics pour réguler le marché, tout le monde les connaît, rappelle Gérard Bapt, ancien député et membre de l’Agence nationale et sanitaire du médicament (lire page 3) : des grossistes qui préfèrent vendre à des pays qui «paient mieux», des labos qui délocalisent des productions à flux tendus et à bas coûts dans le Sud-Est asiatique, multipliant ainsi les causes de rupture liées aux incidents techniques ou sanitaires.

En attendant, dans les pharmacies, on tire la langue au quotidien.

Alors, le gouvernement a bien sûr sorti un «plan». Les associations du secteur pensaient qu’il serait à la mesure du constat effectué par Agnès Buzyn en mai dernier : plus d’un Français sur quatre affirme aujourd’hui avoir été en difficulté pour acheter un médicament courant». D’où leur déception exprimée face à cette feuille de route – certes provisoire», avec un plan définitif en septembre – présentée hier par la ministre.

Un «plan» qui repose sur un meilleur partage de l’information et de la gestion du circuit depuis le fabricant jusqu’à la pharmacie (lire ci-dessous) : «Cette feuille de route ministérielle (…) ne présente en l’état que très peu de mesures concrètes et dissuasives pour lutter contre ces dérives», juge ainsi France Assos Santé, fédération d’associations de patients. En reprenant ce constat d’évidence : «Industriels et grossistes répartiteurs sont les principaux responsables de cette situation : stratégies financières contestables, exportation des stocks vers des pays qui paient mieux, désengagement sur certains médicaments, ou trop forte concentration des sites de production font partie des causes identifiées de longue date».

Evidemment, du côté de l’industrie pharmaceutique, on ne partage pas la même analyse : Davantage de contraintes «n’est pas une réponse», juge le Leem, qui fédère les industriels du médicament. Et puis, là encore, de nombreux acteurs du secteur jugent que la solution pérenne est forcément de nature européenne. Auquel cas, il faudra effectivement être patient…

Une feuille de route gouvernementale qui reste timide pour les associations

La ministre de la santé Agnès Buzyn a dévoilé hier son plan contre les ruptures de stock de médicaments qui repose sur un meilleur partage de l’information et une meilleure gestion du «circuit du médicament», du fabricant jusqu’à la pharmacie, mais qui a déçu les associations de patients.

Le premier axe de ce plan provisoire vise à « promouvoir la transparence et la qualité de l’information », en généralisant en 2020 la plateforme qui permet aux pharmaciens de signaler les ruptures d’approvisionnement au laboratoire concerné et, en sens inverse, de fournir une information de meilleure qualité aux pharmaciens pour qu’ils puissent par exemple donner aux patients la «date approximative» de la prochaine disponibilité d’un médicament.

La feuille de route propose aussi «des actions ciblées et adaptées à chacun des acteurs du circuit du médicament». La loi Santé, qui devrait être adoptée d’ici fin juillet, permettra ainsi aux pharmaciens de «remplacer le médicament indisponible initialement prescrit par un autre médicament », lorsque la pénurie concerne un «médicament d’intérêt thérapeutique majeur» (MITM).

La feuille de route propose aussi de « sécuriser l’approvisionnement » de ces MITM à fort risque de pénurie, notamment les anticancéreux, en élaborant «une cartographie des sites de production» de matières premières pharmaceutiques et de médicaments et en améliorant les procédures d’achat hospitalier, autant de louables intentions mais qu’il faudra cependant concrétiser.

Le plan présenté par la ministre prône également davantage de « coopération européenne », en poursuivant «les discussions sur l’achat groupé notamment de vaccins essentiels au niveau européen» et un «partage d’information concernant les situations et les causes des pénuries à l’échelle de l’Europe». Là encore, il serait largement temps de s’y mettre, mais compte tenu de l’état de l’Union, de la longueur des procédures, et de l’influence des lobbies, il faudra une large volonté politique transfrontières pour mettre en place les coopérations nécessaires.

En attendant, un comité de pilotage sera créé pour assurer la mise en œuvre de ces mesures, associant l’Agence du médicament (ANSM) et «l’ensemble des acteurs concernés» (laboratoires pharmaceutiques, grossistes, associations de patients, etc.)

Le déremboursement de l’homéopathie sur la table

C’est un autre sujet qui agite le milieu pharmaceutique. Le gouvernement doit s’exprimer dans les prochains jours sur le sort réservé à l’homéopathie. Cette décision interviendra après l’avis transmis le 28 juin par la Haute autorité de Santé (HAS), laquelle a estimé que l’homéopathie ne devait plus être remboursée, faute d’efficacité prouvée scientifiquement. Un constat proche de celui d’Agnès Buzyn, qui avait déclaré au cours d’une séance de questions au gouvernement : «Nous avons un principe fort en France pour le remboursement des médicaments, c’est prendre en charge les traitements qui ont un effet scientifiquement prouvé.»

 

Source : ici.radio-canada.ca

Dans les coulisses d’un laboratoire, des cellules qui sont de véritables petits stratèges militaires ont été mises à contribution pour comprendre comment combattre le VIH. Avec leur aide, des chercheurs du Centre de recherche du CHUM à Montréal ont étudié les très rares cas de personnes infectées par le VIH qui contrôlent ce virus spontanément et sans médicament.

Cela leur a permis de faire une avancée qui ouvre la voie au développement de traitements complémentaires à la trithérapie et même à des vaccins.

Les étapes de recherche

L’équipe a ainsi découvert que malgré la grande efficacité de la trithérapie – une combinaison de trois médicaments antirétroviraux – pour contrôler le virus du VIH, des trous demeurent dans le système immunitaire des personnes infectées.

C’est l’équipe du Dr Daniel Kaufmann, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) et spécialiste des maladies infectieuses, qui a fait cette découverte forte utile, notamment avec la principale auteure de l’étude, la docteure Antigoni Morou, une chercheuse postdoctorale.

Pour y arriver, le chercheur et ses coéquipiers se sont servis de ces personnes rarissimes qui, infectées par le virus, sont capables de le contrôler elles-mêmes. Elles sont peu nombreuses : environ 0,3 % des personnes infectées par le VIH. Dans les milieux scientifiques, on les appelle souvent les « contrôleurs du VIH ».

Puis les chercheurs ont examiné les cellules CD4, une population de globules blancs qui « reconnaissent » le VIH et qui jouent un rôle important au sein du système immunitaire.

Ces CD4 ne sont pas des « cellules tueuses de virus », mais sont plutôt de véritables petits stratèges : Quand elles reconnaissent le virus, ça leur permet de donner des signaux à d’autres cellules, de leur dire, “venez, il y a un ennemi à combattre”, et de coordonner les défenses immunitaires des autres cellules, a expliqué le Dr Kaufmann.

Les chercheurs ont donc comparé la réponse immunitaire de ces personnes « contrôleurs du VIH » à celles qui, beaucoup plus nombreuses, ont besoin de la trithérapie. Les deux catégories de patients possèdent ces CD4, mais elles ont des propriétés différentes.

L’objectif principal de la recherche

Pour les chercheurs, l’objectif était de voir si le traitement antiviral pouvait « réparer le système immunitaire » des patients bénéficiant de trithérapie, bref, d’avoir une réponse immunitaire équivalente à celle observée chez les « contrôleurs ».

Le résultat s’est avéré nuancé : certains modules de gènes étaient sensibles à la trithérapie, mais pas tous.

Des trous demeurent, qui ont des conséquences : chez ces personnes, il n’y a pas de production de certaines substances considérées comme importantes pour défendre les intestins, par exemple, a illustré le docteur Kaufmann.

Mais ce travail colossal – qui a impliqué de mesurer simultanément l’activité de milliers de gènes – a permis aux chercheurs d’identifier les caractéristiques importantes d’une réponse immunitaire spécifique et efficace contre le VIH, comparée à une réponse dysfonctionnelle.

Mais d’avoir identifié ces trous leur permet maintenant de progresser vers la création et le développement de traitements complémentaires à la trithérapie et même d’évaluer des vaccins contre le VIH.

Car boucher ces trous, c’est la prochaine étape, dit le microbiologiste-infectiologue. Et cela serait incroyable pour les patients.

Les perspectives de cette recherche

Ils doivent prendre leurs médicaments quotidiennement, selon un horaire strict, pour le reste de leurs jours. De pouvoir cesser pareil traitement serait un grand bénéfice pour leur niveau de vie, croit le docteur et chercheur. Pour l’instant, sans trithérapie, la majorité des patients voient leur système immunitaire s’affaiblir progressivement et, à terme, ils pourraient développer la maladie appelée sida. Aussi, en raison du coût élevé de ces médicaments, ils ne sont pas accessibles dans plusieurs régions du monde.

L’espoir est là : « si on pouvait atteindre une réponse vraiment efficace par une intervention comme un vaccin, c’est que le problème serait contrôlé à long terme ».

Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue scientifique Nature Immunology (en anglais).

En 2017, près de 37 millions de personnes vivaient avec le VIH et tous les jours, et 5000 nouvelles infections sont déclarées aux autorités sanitaires dans le monde. À l’heure actuelle, il est impossible d’éradiquer complètement le VIH et de guérir le sida.

Source : afrique.le360.ma

Réunies le 2 juillet dernier à Niamey, capitale du Niger, en marge du 12ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) les 15 organisations la société civile (OSV) d’Afrique francophone, dont trois du Cameroun (Impact Santé Afrique, l’Institut pour la Recherche, le développement socioéconomique et la communication-IRESCO et Public Health International Consulting Centre-PHICC-, ont interpellé les leaders africains sur la nécessité d’accroître les fonds nationaux alloués à la santé.

« Si rien n’est fait maintenant dans le sens de l’augmentation considérable des investissements domestiques pour la santé, nous perdrons bientôt toute véritable opportunité de mettre fin aux épidémies, compromettant ainsi l’avoir de notre continent. La population croît très rapidement. L’augmentation des investissements doit suivre le rythme de la croissance démographique. Si nous voulons ne serait-ce que maintenir les niveaux actuels de couverture sanitaire. », affirment ainsi les membres de l’OSC, dans une déclaration conjointe, publiée en prélude au Sommet de l’UA, tenu cinq jours plus tard, soit le 7 juillet dernier dans la capitale nigérienne.

La Déclaration de Niamey

Dans ce document, qu’ils ont signé, les membres de l’OSC rappellent que l’Afrique demeure confrontée aux menaces les plus graves pour la santé publique de ses différents citoyens. Malgré les progrès enregistrés dans ce domaine.
Pour preuve, en 2019, l’Afrique représente à elle-seule, 24% de la charge mondiale de morbidité en santé. Alors que seulement 16% de la population mondiale vit sur son sol.
Par ailleurs, 70% des personnes vivant avec le VIH-Sida se trouvent sur le continent qui enregistre également le plus grand taux de décès dus au paludisme (93%) et le taux de mortalité le plus élevé des enfants de moins de 5 ans.

A cela, il faut ajouter les systèmes de santé faibles et largement sous-financés. En plus de la mobilisation des ressources intérieures trop lente pour permettre a l’Afrique de respecter ses engagements et répondre aux besoins des communautés.

Citoyens « en bonne santé »

« Il est donc impératif pour les pays africains d’augmenter considérablement leurs budgets annuels alloués à la santé dès à présent », plaident les OSC. Ils rappellent aux Etats africains les engagements pris dans le cadre de l’Agenda 2063, la Déclaration d’abus de 2001 et de 2013. Ainsi que la Déclaration d’Addis-Abeba de 2019.

Ces différents engagements ont respectivement consisté à parvenir à une Afrique qui abrite des « citoyens en bonne santé et bien nourris », à allouer 15% du budgets nationaux à la santé, à mettre fin aux épidémies de VIH-sida, de la tuberculose et du paludisme en Afrique d’ici à 2030, d’augmenter les investissements de la santé et d’accélérer la mise en place d’une couverture sanitaire universelle.

La Déclaration de Niamey exhorte, par ailleurs, chaque Etat membre de l’UA à contribuer au succès de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tubeculose. Prévue en octobre prochain à Lyon, France.

« Ceci témoignerait de la volonté de nos dirigeants à positionner les pays africains au rang d’acteurs non négligeables de la solidarité mondiale pour la santé. Une solidarité dont la survie et le bien-être de leurs populations restant en grande partie tributaires », soutiennent les signataires de cette déclaration.

 

Source : egora.fr

Un rapport de la Cour des comptes, qui vient d’être publié, alerte sur le fait que l’épidémie liée au VIH est « toujours active et mal circonscrite ». La commission des Affaires sociales du Sénat, à l’initiative de cette étude, évoque plusieurs pistes concrètes pour « une prévention décomplexée », telles qu’un accès plus large et gratuit aux outils de dépistage, et une extension de la primo-prescription de la PrEP par les médecins de ville et aux mineurs.

 

La prévention et la prise en charge du VIH

Dans la synthèse de son rapport consacré à « la prévention et la prise en charge du VIH », de la Cour des Comptes publié le 9 juillet. Il est souligné que les constats épidémiologiques ont peu changé ces dernières années et « l’épidémie est toujours active ». Ce texte demandé par la commission des Affaires sociales du Sénat, rappelle ainsi qu’en 2016, 172 700 personnes vivaient avec le virus en France, dont 141 275 étaient prises en charge. Cela fait donc encore 31 425 personnes contaminées qui sont éloignées de toute prise en charge, dont 24 000 ignorent leur statut.

Cette « épidémie cachée » serait responsable de 60% des nouvelles infections, affirment les auteurs de ce texte, dont la rapporteure au Sénat est Corinne Imbert (Charente – Maritime, rattachée Les Républicains). En conséquence, les nouvelles contaminations ne baissent pas depuis 10 ans. Estimées à 6 424 en 2017, dont près d’un tiers à un stade avancé et 15 % au stade du Sida. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentent près de 44 % des nouvelles découvertes en 2016. Les migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont aussi particulièrement concernés. Sur le plan géographique, la région parisienne et la Guyane, sont les plus touchés suivi par la région Provence-Alpes Côte d’Azur.

Le poids sanitaire de l’infection au VIH

Le poids sanitaire de l’infection au VIH reste donc lourd. Auquel s’ajoute un poids financier, que la Cour des comptes évalue à 1,6 milliard d’euros en 2016, dont 1,5 pour l’Assurance maladie.

Dans ce contexte de stagnation, pourra-t-on atteindre les objectifs nationaux et internationaux ? La France s’est en effet positionnée de façon encore plus ambitieuse que l’Onusida. En fixant à 95% (90 pour l’Onusida), le triple objectif du taux de personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut, de personnes infectées dépistées recevant un traitement antirétroviral, et de personnes traitées ayant une charge virale indétectable. Pour la Cour des comptes, « le premier objectif n’est manifestement pas atteint (avec un taux de l’ordre de 85 %), la situation du deuxième objectif est ambiguë, et le troisième objectif semble atteint ».

PrEP : primo-prescription pour les médecins de ville

La question du dépistage et de la prévention reste donc majeure. « Pour atteindre les objectifs ambitieux qui sont fixés, la politique de prévention doit être repensée et amplifiée, en particulier auprès des jeunes », affirment les auteurs du rapport. Pour cela, il apparait donc nécessaire de diffuser plus largement les traitements préventifs et prophylaxie préexposition (PrEP). La commission des Affaires sociales propose d’étendre la primo-prescription de la PrEP aux mineurs, et d’autoriser la médecine de ville et la médecine scolaire et universitaire à la prescrire. De même, les médecins de ville et les officines pourraient délivrer les premières prises du traitement post-exposition (TPE)…

La télémédecine pourrait aussi être mise à contribution, notamment au niveau des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic et des centres et associations habilités pour la délivrance de la PrEP et du TPE.

Rembourser les sérologies sans prescriptions médicale

Les auteurs du rapport souhaitent par ailleurs renforcer le dépistage, qui « reste encore lacunaire et ne représente que 10 % des dépenses consacrées au VIH en 2016 ». Ainsi, malgré des recommandations prônant un dépistage, en population générale, au moins une fois dans la vie, et régulier pour les populations à risques, « il n’y a eu en 2017 que 5,6 millions de sérologies réalisées, 55 770 tests rapides d’orientation diagnostique et 73 000 autotests vendus », précisent les auteurs.

Ils proposent donc d’autoriser le remboursement par l’assurance maladie des sérologies en laboratoire de ville sans prescription médicale, et de faciliter la diffusion des autotests et des Trod en officines et dans les centres, associations et service de santé scolaire et universitaire, en favorisant leur gratuité. Un dépistage opportuniste doit aussi être envisagé en population générale. Dans cette idée, la commission des Affaires sociales propose une alerte « dépistage » tous les 5 ans via le dossier médical partagé et l’espace numérique de santé pour tous, et d’expérimenter la notification anonyme et gratuite des partenaires de personnes positives à la recherche d’une infection sexuellement transmissible, sur le modèle québécois. Elle se montre aussi en faveur de l’expérimentation d’un « pass santé sexuelle » pour les jeunes de moins de 25 ans et les populations à risque ouvrant droit à un accès gratuit et permanent aux préservatifs et outils de dépistage.

Faire baisser le prix des antirétroviraux

Enfin, pour garantir une prise en charge efficace, il faut mettre en œuvre « un plan ambitieux de baisse des prix des antirétroviraux » en réévaluant l’ensemble des traitements  de cette classe, et en augmentant la part des génériques. La recherche doit aussi être encouragée.

Source : seronet.info

Le code pénal colombien criminalisait la transmission du VIH et de l’hépatite B. Tout récemment, la Cour constitutionnelle de Colombie a annulé cet article. Dans un communiqué (13 juin), l’Onusida salue cette décision.

« Une criminalisation extrêmement large de la transmission du VIH est, en effet, inefficace, discriminatoire et ne soutient pas les efforts de prévention contre les nouvelles infections au VIH », souligne l’institution onusienne.

Droits individuels et objectifs publiques

« Il est impossible d’atteindre les objectifs de santé publique si l’on prive certaines personnes de leurs droits individuels. La décision de la Cour constitutionnelle de Colombie est une étape concrète en vue de garantir que la loi soutient la riposte au VIH au lieu de l’entraver », a déclaré Gunilla Carlsson, directrice exécutive adjointe de l’Onusida. L’institution explique qu’elle « continuera de plaider en faveur d’un cadre légal protecteur et du retrait des lois, réglementations et pratiques punitives, ainsi que contre la stigmatisation et la discrimination qui empêchent une riposte contre le VIH d’être efficace. »

Dans son avis, la Cour constitutionnelle colombienne a reconnu que la loi violait les principes de l’égalité et de la non-discrimination, car elle s’appliquait uniquement aux personnes vivant avec le VIH, les stigmatisait et limitait leurs droits. Elle a déterminé que la loi créait une différence de traitement non raisonnable et que, par conséquent, cela constituait une forme de discrimination.

Des juridictions criminalisantes

La Cour a, par ailleurs, établi que de telles lois enfreignaient les droits sexuels des personnes vivant avec le VIH et étaient inefficaces pour atteindre les objectifs de santé publique.

Neuf juridictions d’Amérique centrale et du Sud ainsi que 77 pays sur les autres continents criminalisent toujours la non-divulgation, l’exposition et la transmission du VIH. L’Onusida avait déposé une intervention devant la Cour constitutionnelle de Colombie, en amont de son avis, en indiquant qu’aucune donnée ne justifiait l’application large de la loi pénale relative à la transmission du VIH dans la prévention contre la transmission du VIH.

En 2018, l’Onusida, l’International association of providers of aids care et la Société internationale du sida (IAS) avaient réuni un panel de scientifiques qui a élaboré l’Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law, la déclaration consensuelle d’experts-es sur la science du VIH dans le contexte du Code pénal. Ce texte enjoint aux systèmes juridiques pénaux de veiller à ce que la science documente l’application de la loi dans les affaires criminelles liées au VIH.

 

Source : vihtest.paris

Zéro nouvelle infection par le VIH à partir de 2030, c’est l’objectif que s’est fixé Paris.  Une nouvelle offre de dépistage du VIH sans frais et sans ordonnance est disponible à Paris du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020, dans tous les laboratoires d’analyses médicales. N’hésitez plus et faites le test !

Qu’est-ce que VIH Test ?

VIH Test, c’est une nouvelle offre de dépistage du VIH sans frais et sans ordonnance dans tous les laboratoires de Paris et des Alpes maritimes, sur simple demande et sans rendez-vous. Vous pouvez demander VIH Test dans tous les laboratoires d’analyses médicales de Paris, du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020.
Le test réalisé par votre biologiste est un test classique sur prise de sang parfaitement fiable.
Votre carte vitale ou un numéro de sécurité sociale [y compris pour les bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME)] vous sera demandé. Le test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Vous n’avez rien à payer ni à avancer au laboratoire.

Si vous n’avez pas de couverture maladie ou si vous voulez faire le test anonymement, précisez-le : une solution vous sera proposée.

Faites le test du VIH !

Le VIH est le virus responsable du sida. Il se transmet par le sang et les relations sexuelles. La seule façon de savoir si on est infecté·e par le VIH est de faire le test. C’est conseillé si vous ne l’avez jamais fait.

Certains événements sont de bonnes occasions de faire le test :

  • commencer ou arrêter une relation amoureuse
  • décider de ne plus utiliser de préservatif
  • revenir d’un voyage durant lequel vous avez eu des relations occasionnelles
  • avoir le projet de concevoir un enfant
  • penser que l’on a été exposé au virus
  • avoir une IST (infection sexuellement transmissible)
  • avoir des symptômes grippaux en dehors des périodes d’épidémies de grippe

Il peut être nécessaire de répéter le test régulièrement :

  • au moins une fois par an si vous avez des partenaires occasionnel·le·s
  • tous les trois mois si vous n’utilisez pas systématiquement de préservatifs avec vos partenaires occasionnel·le·s
  • tous les trois mois si vous êtes un homme et avez des rapports sexuels avec d’autres hommes

Source: corevih-sud.org

Vendredi 28 juin 2019, tous les COREVIH de France – Comités de coordination régionale de la lutte contre le VIH et les IST – ont envoyé une lettre commune au Président de la République Française.

En amont de la 6ème conférence de reconstitution trisannuelle du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme qui se tiendra à Lyon, le 10 octobre 2019, tous les COREVIH de France alertent le Président Emmanuel Macron.

En pièce-jointe et en ligne

« Président.e.s et Vice-Président.e.s des Comités régionaux de lutte contre le VIH et les IST (COREVIH), souhaitent que cette conférence soit l’occasion de montrer l’engagement fort de la France et plus largement des pays donateurs, dans la lutte contre le VIH, le paludisme, la tuberculose dans le monde. »

http://www.corevihest.fr/ckfinder/userfiles/files/Evenements/Fds%20Mdl%20lettre%20Pdts-VPdts%20COREVIH%20finale.pdf)

Les Présidents et Vice-Présidents des COREVIH demandent unanimement au Président de la République :

  1. D’augmenter significativement la contribution de la France au Fonds de reconstitution ;
  2. D’exercer son leadership de pays hôte pour que la conférence de reconstitution soit un succès et récole plus de 14 milliards de dollars pour prévenir, dépister et traiter le VIH, le paludisme et la tuberculose dans le monde.

Source : ViesPositives.org

Comment le VIH influence le parcours de vie des personnes concernées ? Comment la séropositivité réorganise leurs projets et modes de vie et leur identité ? Enquête à destination des personnes séropositives.

 
Aidez nous à mieux le comprendre en répondant ou en diffusant cette enquête sur l’« Expériences de vie des personnes séropositives », organisée par Les Séropotes avec le concours d’une vingtaine d’associations impliquées dans l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH et/ou dans la lutte contre le VIH/sida : www.ViesPositives.org
 
Cette étude cherche en effet à connaître les parcours et conditions de vie des personnes vivant avec le VIH, en France ou sur un territoire d’outre-mer et à comparer les manières dont la séropositivité réorganise leurs projets et modes de vie, et dans quelle mesure elle transforme leur identité.
 
Ce questionnaire est accessible aux personnes de 18+ ans parlant français, anglais, espagnol, portugais ou arabe. Il est anonyme et confidentiel conformément au Règlement Général sur la Protection des Données, et restera en ligne jusqu’au 31 octobre 2019. Nous projetons d’en présenter quelques éléments autour du 1er décembre 2019, date de la Journée Internationale de Lutte contre le Sida, et le rapport rendu public au printemps 2020.

Les Séropotes, les comités de pilotage interassociatif et scientifique vous remercient par avance de votre participation, et/ou dans la mesure du possible, d’en parler autour de vous !  
 
Roman Krakovsky, président de l’association

Détails de l’enquête

Cette étude proposée par Les Séropotes, association française LGBT+ regroupant des personnes concernées par le VIH, avec l’aide d’une vingtaine d’associations françaises, cherche à connaître les parcours et conditions de vie des personnes séropositives, habitant actuellement en France ou dans un DROM-COM (ex-DOM TOM, territoires français d’outre-mer). Cette étude cherche à comparer les manières dont le VIH réorganise des projets et modes de vie et dans quelle mesure il transforme l’identité des individus.

Ce questionnaire est ouvert aux personnes de 18 ans et plus. Il est anonyme. Pour respecter et protéger votre vie privée, les questionnaires ainsi que la base de données resteront confidentiels, et ne seront accessibles qu’aux personnes habilitées (sociologues, anthropologues, démographes) qui le demanderaient, avec l’accord majoritaire des comités de pilotage associatif et scientifique. Seuls les résultats globaux seront communiqués publiquement dans un rapport et lors d’événements de restitution. Ces données seront conservées 2 ans (jusqu’au 31 octobre 2021). Passé ce délai, aucune donnée ne restera archivée et toutes seront donc détruites.

Répondre au questionnaire demande environ trente minutes. Il porte sur des données « sensibles » dont la santé, l’orientation sexuelle et l’origine raciale ou ethnique. À l’exception des quatre premières questions (pays de naissance, identité de genre, sexe / identité de genre à la naissance, orientation sexuelle), et même si la qualité de l’étude dépend du nombre de réponses obtenues, il n’y a aucune question obligatoire. Vous pouvez aussi interrompre votre saisie à n’importe quel moment et la reprendre plus tard (jusqu’au jeudi 31 octobre 2019). Il vous suffit alors d’enregistrer le questionnaire dans vos favoris, où vous le retrouverez à votre prochaine connexion. Si vous le pouvez, nous vous conseillons d’y répondre en une fois.

Vous pouvez modifier vos réponses en cours de saisie (revenir en arrière), comme vous pouvez le faire après l’avoir terminée et envoyée. Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données, vous avez un droit d’accès, de rectification, d’effacement, d’opposition de / à votre participation à l’étude, et ce jusqu’à ce que les données soient détruites. Ce questionnaire étant anonyme, nous retrouverons votre questionnaire grâce au croisement d’un ensemble de données.

En cas de difficulté ou simple question, vous pouvez contacter Guillaume Roucoux (sociologue) à etude@viespositives.org. Il vous répondra dans les plus brefs délais (votre e-mail pouvant révéler votre nom et / ou votre prénom, nous vous assurons que nous n’en ferons aucun usage).

Source: carenews.com

Pour la première fois, Solthis a été sélectionnée pour bénéficier d’une convention programme de l’AFD. Elle vise à renforcer la lutte contre le VIH/sida en Afrique de l’Ouest et le suivi-évaluation des actions mises en œuvre.

Pendant 3 ans, cette Convention Programme va permettre de couvrir les interventions de Solthis plus spécifiquement au Mali, au Sénégal et en Sierra Leone, mais a aussi vocation à renforcer les capacités des équipes de Solthis.

 Les ambitions liées à ce projet

Elle repose sur la conjonction de 3 financements : le financement de l’AFD qui vient s’ajouter au financement d’Unitaid pour le projet ATLAS – Autotest VIH, Libre d’Accéder à la Connaissance de son statut au Mali et au Sénégal et à la subvention de la Mairie de Paris pour la phase 2 du Projet Empower — Empowerment des usagers pour une prise en charge du VIH de qualité en Sierra Leone. 

Solthis se réjouit de cette opportunité de pouvoir associer 3 bailleurs complémentaires pour créer des synergies et un effet de levier dans la mise en œuvre de projets innovants. Pour ensuite, avoir vocation à déclencher un changement à grande échelle comme ATLAS. Le tout en poursuivant son travail de capitalisation et de renforcement de ses capacités internes sur quatre thématiques essentielles. Et ce, pour répondre de manière adaptée et pérenne aux besoins en santé des populations les plus vulnérables :

  • La promotion de la santé et l’empowerment des usager.e.s
  • L’offre de services
  • Le renforcement des relations partenariales et des organisations de la société civile
  • La stratégie de transition et le passage à l’échelle des interventions menées

 Les actions de dépistage

200.000 personnes devraient se voir proposer un autotest de dépistage du VIH/sida au Sénégal et au Mali, dans le cadre du projet ATLAS. 8000 patients de la file active en Sierra Leone bénéficieront d’une offre de soins de meilleure qualité à l’issue du projet, qui appuiera aussi les équipes soignantes des 20 centres de santé ciblés en Sierra Leone dans le cadre du projet Empower. Les membres et salariés des associations locales soutenues au Mali, au Sénégal et en Sierra Leone ainsi que les représentants des autorités sanitaires régionales et nationales de  ces pays bénéficieront également d’un accompagnement et appui technique.

On estime que plus de 230.000 personnes vivant avec le VIH bénéficieront des avancées permises par ce programme.