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VIH financement tests

Source : Journal le Guide

L’initiative consistant à fournir partout au Canada des tests de dépistage du VIH à effectuer à domicile semble en péril, car son financement prendra fin le mois prochain, alors que les infections à ce virus augmentent au Canada.

Le gouvernement du Canada a fait savoir qu’il envisageait de mettre fin au programme d’autotests, selon Sean Rourke, un scientifique qui était l’un des chercheurs principaux d’une étude qui a contribué à l’approbation des tests au Canada. M. Rourke est également directeur de REACH Nexus aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et un chercheur à l’hôpital St. Michael de Toronto. Cet hôpital facilite l’achat et la distribution de la plupart des tests.

Pour utiliser le test appelé INSTI, il suffit d’utiliser une goutte de sang pour fournir des résultats en une minute, environ. Le programme devait être élargi pour inclure un test de dépistage du VIH et de la syphilis, qui a été approuvé par Santé Canada l’année dernière.

De nombreux travailleurs de première ligne affirment que les tests changent la donne en stoppant la hausse des nouveaux diagnostics de VIH. Il y a eu 1833 nouveaux diagnostics au Canada en 2022, ce qui représente une augmentation de près de 25 % par rapport à l’année précédente.

Les responsables de la santé publique de Montréal en ont enregistré 310 en 2022, soit une augmentation de 120 % par rapport à 2021, ce qui a représenté le plus grand nombre de nouveaux cas signalés en une décennie.

On estime que des milliers d’autres personnes à travers le Canada ne sont pas diagnostiquées.

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Afrique programme anti sida

Source : 20minutes

Les chefs d’Etats africains vont demander instamment aux Etats-Unis le renouvellement du principal programme américain de lutte contre la propagation du VIH-sida, a annoncé dimanche à Addis Abeba le patron du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) de l’Union africaine.

Lancé en 2003 par George W. Bush, le PEPFAR (Plan présidentiel d’urgence de lutte antisida) est l’un des principaux contributeurs mondiaux en matière de lutte contre le sida (tests, éducation ou traitements).

Le programme bénéficiait jusqu’il y a peu d’un large soutien du Congrès américain, mais récemment, les parlementaires américains ne l’ont pas renouvelé pour cinq ans supplémentaires, du fait de controverses sur l’avortement.

Les chefs d’Etat africains « vont envoyer un message clair demandant la réautorisation du PEPFAR », a déclaré à la presse Jean Kaseya, directeur du CDC-Afrique, en marge du Sommet de l’UA qui se tient samedi et dimanche à Addis Abeba.

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Expulsion homme VIH

Source : Politis

14 février 2024

Visée par une OQTF, la personne pourrait être expulsée vers la République démocratique du Congo. Un pays où « il ne pourra pas bénéficier des soins et du suivi » nécessaires, estiment plusieurs associations mobilisées, pour lesquelles il s’agit d’une « mise en danger avérée ».

« Le juge m’a libéré ! » Lundi 12 février, Pascal* apprend qu’il peut enfin quitter le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, où il vient de passer les deux derniers mois. Mais le soulagement ne dure qu’un instant : sa liberté, il ne la doit qu’aux autorités consulaires congolaises qui n’ont pas répondu à la demande de laissez-passer de la préfecture de l’Essonne.

*Le prénom a été changé.

Sans garantie de pouvoir l’éloigner du territoire dans les quinze prochains jours, le juge des libertés et de la détention (JLD) a décidé, dans ces conditions, de ne pas prolonger son enfermement. Néanmoins, l’obligation de quitter le territoire (OQTF) dont il fait l’objet court toujours. Alors très vite, Pascal en revient à ses inquiétudes. « Le magistrat m’a donné sept jours pour quitter la France, mais mercredi, j’ai rendez-vous à l’hôpital. Cette semaine, je vais pouvoir y aller. Mais après ? »

Si je suis renvoyé, qu’est-ce qu’il va se passer pour moi ? Pascal

L’homme de 45 ans est originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Il vit en France depuis 12 ans. En 2016, il apprend qu’il est porteur du VIH. Il souffre aussi d’autres comorbidités associées. Une gastrite chronique et « des problèmes de prostate », qui nécessitent, elles aussi, des traitements adaptés. Mais sa crainte, en cas de retour en RDC, concerne surtout l’accès à sa trithérapie antirétrovirale : « Mes médecins m’ont expliqué que mon traitement n’était pas disponible. Si je suis renvoyé, qu’est-ce qu’il va se passer pour moi ? »

Le 8 février dernier, alors que Pascal était toujours maintenu en rétention, un communiqué de presse interassociatif s’alarme. La CimadeAct Up-Paris et le Comité pour la santé des exilés (Comede) dénoncent non seulement que « la France enferme et [veuille] expulser une personne atteinte du VIH vers un pays où elle ne peut pas être soignée », mais aussi les multiples entraves à son traitement, au sein même du centre de rétention.

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Santé des étrangers

Source : corevih Île-de-France Nord

12 février 2024 

En vertu du droit international, les personnes migrantes ont des droits en raison de leur humanité. Le droit à la santé et à sa protection est un droit fondamental inaliénable explicitement inscrit dans plusieurs textes internationaux, européens et nationaux ratifiés par la France, à commencer par notre constitution. Sa garantie est également une obligation légale pour nous soignants (code de la déontologie) et un devoir éthique.

Pourtant, au nom de la lutte contre l’immigration, la société d’aujourd’hui voudrait nous pousser à altérer ce fondement en inscrivant dans la loi une restriction du droit à la santé pour les étrangers sans papiers ou arrivés récemment en France. L’Aide Médicale de l’État (AME) est dans ce contexte de nouveau attaquée. À la suite du vote de la loi immigration par le Sénat en novembre 2023 proposant la réduction de l’AME en Aide Médicale d’Urgence (AMU), la première ministre a missionné deux personnalités politiques, Claude Evin et Patrick Stefanini, pour élaborer un rapport sur l’AME. Ces derniers ont auditionné plusieurs acteurs de santé et associations et ont rendu public leur rapport début décembre 2023. La réforme de l’AME a finalement été retirée de la loi immigration tout en faisant l’objet d’un accord politique prévoyant sa réforme début 2024. La portée du rapport Evin-Stefanini est donc important car il sera le point de départ des discussions de la réforme annoncée. Ce dernier conforte l’intérêt du maintien de l’AME, tout en proposant de réduire à nouveau les soins couverts (via l’instauration de délais de carence) et en proposant d’augmenter les contrôles et la complexité pour y recourir, en contradiction avec le constat de non-recours massif objectivé par l’enquête Premiers pas. Dans le même temps, la loi « pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration » qui a été votée et promulguée le 26 janvier, acte un durcissement des conditions d’accès et de renouvellement du droit au séjour, et facilite l’éloignement des sans-papiers s’étant vus délivrés une obligation de quitter le territoire français.

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PrEP femmes africaines

Source : vih.org

Dans les contextes d’épidémies VIH en Afrique australe, quels sont les outils de prévention les plus adaptés et acceptables, notamment pour les jeunes femmes ? Une étude menée en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe apporte quelques réponses. Note de lecture de Mélanie Plazy, chercheuse à l’université de Bordeaux, spécialisée en épidémiologie et santé publique internationale.

Malgré les efforts déployés au cours de la dernière décennie pour réduire l’incidence du VIH à l’échelle mondiale, les adolescentes et les jeunes femmes vivant en Afrique sub-saharienne demeurent fortement affectées par cette infection, représentant environ 50 % des nouvelles acquisitions du VIH dans cette région.

Parmi les outils de prévention existants, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) orale est recommandée par l’OMS depuis 2015 pour les personnes à risque substantiel d’infection par le VIH, dont les jeunes femmes en Afrique1. Cependant, pour qu’elle soit efficace, la PrEP orale nécessite une prise quotidienne. Or, plusieurs études conduites en Afrique sub-saharienne ont montré que, bien que les femmes manifestent un intérêt pour la PrEP afin de se protéger du VIH, l’observance est souvent limitée, compromettant ainsi son efficacité 2.

Parmi les alternatives développées plus récemment en matière de prévention VIH, l’anneau vaginal mensuel à la dapivirine pourrait représenter une option plus discrète et moins contraignante pour certaines jeunes femmes. Bien que son efficacité préventive soit inférieure à celle de la PrEP orale (quand elle est prise de manière optimale), l’anneau vaginal mensuel est néanmoins recommandé par l’OMS comme une option additionnelle pour la prévention du VIH chez les femmes exposées à un risque substantiel d’infection par le VIH et ayant des difficultés à suivre une prise quotidienne de comprimé.

Design de l’étude

Dans les contextes d’épidémies généralisées d’Afrique australe, quels sont les outils de prévention les plus adaptés et acceptables ? Une étude menée en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe apporte quelques réponses3. Elle décrit l’observance à l’anneau vaginal mensuel à la davirapine par rapport à la PrEP orale quotidienne (à base de ténofovir disoproxil fumarate + emtricitabine), ainsi que la sécurité liée à ces stratégies préventives contre le VIH et leur préférence, auprès de jeunes filles de 16-21 ans, sexuellement actives, en bonne santé et séronégatives au VIH, sous contraception hormonale ou dispositif intra-utérin depuis plus de 2 mois, sans prophylaxie pré- ou post-exposition au cours des 3 mois précédents, et sans maladies chroniques.

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Québec cas VIH

Source : Le Devoir

11 février 2024

Le Québec se démarque en matière de nouveaux diagnostics du VIH par rapport au reste du Canada. Avec une moyenne de 4,9 cas pour 100 000 habitants en 2022, soit légèrement au-dessus du taux national de 4,7 cas, la province trône en troisième position, derrière la Saskatchewan et le Manitoba.

Ce bond de la maladie, occulté par de nouveaux traitements réduisant les risques de complications, le Dr Réjean Thomas y fait face au quotidien.

« Comme le VIH ne fait plus vraiment peur, comme on n’en parle plus, c’est banalisé, relève le Dr Thomas. On a l’impression que c’est presque éradiqué, alors que ce n’est pas le cas. »

Réjean Thomas est président-directeur général de la clinique L’Actuel, une référence dans la lutte contre le VIH et le sida au Canada comme à l’étranger. Depuis les années 1990, il constate que les avancées dans les traitements ont mené à une certaine banalisation de la maladie, le VIH n’étant plus mortel lorsque le patient est suivi.

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VIH figures militantes

Source : AIDES

Par Fred Lebreton 

Donner la parole aux personnes concernées par le VIH et les hépatites virales est une des clefs de la visibilité comme de la lutte contre la sérophobie. Les témoignages à visages découverts contribuent grandement à modifier le regard que la société, dans son ensemble, porte sur le VIH, les hépatites virales et les personnes qui vivent avec. Sélection d’actus récentes sur ces figures qui franchissent le pas de la visibilité par la rédaction de Remaides.

Personnes nées avec le VIH : « Nous sommes des survivants à vie »

Dans son numéro de janvier/février 2024, le magazine américain Poz donne la parole à trois personnes nées avec le VIH. En une, Porchia Dees, activiste dans la lutte contre le VIH et paire éducatrice en santé, revient sur son enfance : « J’avais toujours entendu le mot VIH, mais je ne savais tout simplement pas ce que cela voulait dire ». Quand elle était enfant, Porchia Dees et sa famille conduisaient une heure depuis leur domicile à San Bernardino, en Californie, jusqu’à l’Hôpital pour enfants de Los Angeles, chaque mois. Ces visites étaient une routine pour Porchia, qui était toujours malade et prenait des médicaments. Elle avait une équipe de médecins et de travailleurs-ses sociaux-les qu’elle voyait fréquemment. Elle savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais elle ne pouvait pas comprendre quoi. Un jour, elle a enfin appris la vérité. Lorsque Porchia avait environ 11 ou 12 ans, une travailleuse sociale lui a donné un cours sur le VIH. La petite fille a appris les différentes façons dont le virus pouvait se transmettre. Une fois la leçon terminée, la travailleuse sociale lui a annoncé la nouvelle. « Elle m’a finalement dit que j’avais le VIH, puis m’a demandé si j’avais des questions », se souvient Porchia, aujourd’hui âgée de 37 ans. « Je ne savais pas vraiment quoi dire. J’étais un peu figée. Je me souviens juste d’avoir ressenti que c’était beaucoup à assimiler ». C’est le jour où Porchia a appris qu’elle était née avec le VIH et que sa mère lui avait transmis à la naissance. Porchia avait toujours su que sa mère luttait contre des addictions et était malade.

Atteindre l’adolescence était une grande victoire, car la petite fille n’était pas censée vivre au-delà de l’âge de cinq ans. Année après année, elle surprenait ses médecins. Avant l’arrivée des trithérapies en 1996 et au plus fort de l’épidémie de sida, les enfants nés-es avec le VIH n’étaient pas censés survivre. Un diagnostic était considéré comme une condamnation à mort. Cependant, certains-es ont bravé les statistiques et ont grandi. Malgré cette victoire, la militante raconte son sentiment d’isolement en grandissant : « Comparé à l’ensemble de la population aux États-Unis, il n’y a pas beaucoup de personnes vivant avec le VIH et peu de personnes connaissent quelqu’un vivant avec le VIH. Mais même au sein de notre propre communauté, peu de personnes vivant avec le VIH connaissent quelqu’un qui est né avec. Nous nous sentons isolés au sein même de notre communauté ».

Désormais, ces adultes nés avec le VIH veulent être visibles et reconnus. Ils-elles ne veulent plus être associés-es aux statistiques de transmission périnatale ou verticale. Au contraire, ils-elles préfèrent être connus-es en tant que « survivants-es à vie » ou « dandelions » (pissenlits), en hommage au poème du même nom écrit par Mary Bowman (née avec le VIH, Mary Bowman était une poétesse, auteure, chanteuse et activiste, elle est décédée en mai 2019). En septembre 2023, le plus grand groupe de survivants-es à vie du VIH s’est réuni lors de la Conférence annuelle sur le VIH/sida aux États-Unis (USCHA) qui s’est tenue à Washington, DC. Au cours du premier jour de l’USCHA, ils-elles ont manifesté sur scène et se sont présentés à la communauté du VIH en tant que « survivants à vie ». « Nous avons donné des statistiques sur notre prévalence aux États-Unis et dans le monde, combien d’entre nous meurent chaque année et pourquoi nous continuons à être négligés », explique Porchia Dees. « Puis, nous avons rendu hommage à nos mères », dit-elle, faisant référence au moment où les survivants-es ont prononcé les noms de leurs mères décédées. « C’était puissant ».

Etre noir, queer et vivre avec le VIH…

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Vaccin VIH Covid-19

Source : Ma Clinique

En décembre, le journal Vaccins a publié une analyse de la couverture vaccinale contre le COVID-19 parmi les personnes séropositives en Catalogne entre décembre 2020 et juillet 2022. L’article, issu d’une étude financée par la Fundació La Marató de TV3 et dirigée par le Centre d’études épidémiologiques sur le VIH/SIDA et STI de Catalogne (CEEISCAT), un groupe de l’Institut allemand de recherche Trias i Pujol (IGTP), en collaboration avec des chercheurs du groupe de cohorte PISCIS, évalue les doses primaires, monovalentes et de rappel. Cette recherche vise à développer des plans d’action concrets adaptés à des profils spécifiques pour faciliter et promouvoir la vaccination.

L’étude comprenait un échantillon de plus de 200 000 personnes, dont 18 330 étaient séropositives et vaccinées contre le COVID-19. Les chercheurs ont observé un taux de primo-vaccination complet plus faible chez les personnes vivant avec le VIH (78,2 %) par rapport à celles ne souffrant pas de cette pathologie (81,8 %), la différence étant plus prononcée parmi les populations migrantes. Cependant, les personnes vivant avec le VIH ont reçu plus de doses de rappel que les autres.

Les auteurs ont identifié plusieurs facteurs qui peuvent contribuer aux taux de vaccination complète plus faibles : avoir un diagnostic antérieur de SRAS-CoV-2, le statut d’infection par le VIH, être un migrant ou avoir une situation socio-économique compliquée. Ces facteurs reflètent les obstacles à l’accès aux vaccins et aux soins de santé.

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Etude VIH noyau

Source : Ma Clinique

Parce que les virus doivent détourner la cellule de quelqu’un d’autre pour se répliquer, ils sont devenus très bons dans ce domaine, en inventant toutes sortes d’astuces.

Une nouvelle étude menée par deux scientifiques de l’Université de Chicago a révélé comment le VIH se faufile dans le noyau lorsqu’il envahit une cellule.

Selon leurs modèles, la capside du VIH, qui est en forme de cône, pointe sa plus petite extrémité dans les pores du noyau puis s’y enfonce. Une fois que le pore est suffisamment ouvert, la capside est suffisamment élastique pour s’y faufiler. Selon les scientifiques, il est important de noter que la flexibilité structurelle de la capside et le pore lui-même jouent un rôle dans le processus d’infiltration.

Cette découverte, issue d’une simulation de milliers de protéines en interaction, ouvrira la voie à une meilleure compréhension du VIH et suggérera de nouvelles cibles pour les médicaments thérapeutiques.

Par exemple, vous pourriez essayer de rendre la capside du VIH moins élastique, ce qui, selon nos données, entraverait sa capacité à pénétrer à l’intérieur du noyau.

Arpa Hudait, chercheur scientifique à UChicago et premier auteur de l’article

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iterview Thomas Gareth

Source : AIDES

« Informer et éduquer sur le VIH, c’est devenu mon but et c’est ce qui me rend heureux »

Vendredi 8 septembre 2023, un hôtel près de Montparnasse à Paris. À quelques heures du lancement de la Coupe du monde de rugby en France, nous avons rendez-vous avec l’ancien capitaine du XV gallois, Gareth Thomas (49 ans, 100 sélections). L’athlète, ouvertement gay et séropositif, est de passage à Paris pour soutenir la campagne « Tackle HIV » (« Plaquer le VIH » en français). Poignée de main chaleureuse et grand sourire, le colosse de 1m90 est impressionnant au premier abord, mais très vite, il nous met à l’aise. Il sait pourquoi il est là et il a des messages importants à faire passer. Interview.

Remaides : En décembre 2009, vous êtes le premier joueur de rugby professionnel à faire un coming out gay public. Dix ans plus tard, en septembre 2019, vous annoncez votre séropositivité dans la presse britannique suite à une menace d’outing. Quels parallèles faites-vous entre ces deux coming out ?

Gareth Thomas : Il y a beaucoup de similitudes, mais aussi beaucoup de différences entre les deux. Vivre dans le secret et ne pas être toujours soi-même parce qu’on est dans le placard font partie des similitudes. Mais, je pense aussi qu’il serait dangereux de dire à la société que l’homosexualité et le VIH sont automatiquement liés. Beaucoup de personnes pensent encore que le VIH n’affecte que les hommes gays et bisexuels donc il faut être prudent quand on associe les deux. Ce que m’ont appris ces coming out successifs, c’est que, plus quelque chose est intime, plus vous devenez vulnérable. Mon statut VIH était quelque chose de très intime que j’avais choisi de ne jamais révéler à qui que ce soit, parce que personne n’avait vraiment le droit de le savoir. Je savais que cela n’affecterait pas la façon dont je pouvais vivre ma vie au quotidien. Concernant mon orientation sexuelle, je voulais le dire aux autres parce que je savais que cela affectait la façon dont je vivais ma vie. Je voulais pouvoir marcher dans la rue main dans la main avec un autre homme sans avoir peur que quelqu’un nous prenne en photo ou essaie d’utiliser cette information contre moi. Ma séropositivité était une information d’ordre privé, mais d’autres personnes connaissaient mon statut sérologique et menaçaient de le révéler. Plus il y a des personnes qui connaissent votre statut, plus vous vous sentez vulnérable et sous l’emprise de ces personnes. J’ai annoncé ma séropositivité pour reprendre le contrôle sur ma vie.

Remaides : Vous avez déclaré dans la presse que la période qui a suivi l’annonce de votre séropositivité était « très sombre ». Que vouliez-vous dire par là ?

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