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L’actu REMAIDES : « Gareth THOMAS : informer et éduquer sur le VIH, c’est devenu mon but et c’est ce qui me rend heureux »

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Source : AIDES

« Informer et éduquer sur le VIH, c’est devenu mon but et c’est ce qui me rend heureux »

Vendredi 8 septembre 2023, un hôtel près de Montparnasse à Paris. À quelques heures du lancement de la Coupe du monde de rugby en France, nous avons rendez-vous avec l’ancien capitaine du XV gallois, Gareth Thomas (49 ans, 100 sélections). L’athlète, ouvertement gay et séropositif, est de passage à Paris pour soutenir la campagne « Tackle HIV » (« Plaquer le VIH » en français). Poignée de main chaleureuse et grand sourire, le colosse de 1m90 est impressionnant au premier abord, mais très vite, il nous met à l’aise. Il sait pourquoi il est là et il a des messages importants à faire passer. Interview.

Remaides : En décembre 2009, vous êtes le premier joueur de rugby professionnel à faire un coming out gay public. Dix ans plus tard, en septembre 2019, vous annoncez votre séropositivité dans la presse britannique suite à une menace d’outing. Quels parallèles faites-vous entre ces deux coming out ?

Gareth Thomas : Il y a beaucoup de similitudes, mais aussi beaucoup de différences entre les deux. Vivre dans le secret et ne pas être toujours soi-même parce qu’on est dans le placard font partie des similitudes. Mais, je pense aussi qu’il serait dangereux de dire à la société que l’homosexualité et le VIH sont automatiquement liés. Beaucoup de personnes pensent encore que le VIH n’affecte que les hommes gays et bisexuels donc il faut être prudent quand on associe les deux. Ce que m’ont appris ces coming out successifs, c’est que, plus quelque chose est intime, plus vous devenez vulnérable. Mon statut VIH était quelque chose de très intime que j’avais choisi de ne jamais révéler à qui que ce soit, parce que personne n’avait vraiment le droit de le savoir. Je savais que cela n’affecterait pas la façon dont je pouvais vivre ma vie au quotidien. Concernant mon orientation sexuelle, je voulais le dire aux autres parce que je savais que cela affectait la façon dont je vivais ma vie. Je voulais pouvoir marcher dans la rue main dans la main avec un autre homme sans avoir peur que quelqu’un nous prenne en photo ou essaie d’utiliser cette information contre moi. Ma séropositivité était une information d’ordre privé, mais d’autres personnes connaissaient mon statut sérologique et menaçaient de le révéler. Plus il y a des personnes qui connaissent votre statut, plus vous vous sentez vulnérable et sous l’emprise de ces personnes. J’ai annoncé ma séropositivité pour reprendre le contrôle sur ma vie.

Remaides : Vous avez déclaré dans la presse que la période qui a suivi l’annonce de votre séropositivité était « très sombre ». Que vouliez-vous dire par là ?

Pour lire la suite de l’interview, cliquez ici : AIDES

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