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Source: actualite.cd

Médecins Sans Frontières a présenté ce mardi 15 novembre 2022 le bilan 20 ans de prise en charge gratuite des personnes vivant avec le VIH à Kinshasa. Il s’agit d’un anniversaire en demi-teinte pour l’organisation et les patients malgré des progrès enregistrés en RDC au cours des vingt dernières années. En effet, lorsque les équipes de MSF ouvraient en mai 2002 le tout premier centre de traitement gratuit dans la commune de Lingwala à Kinshasa, la situation était critique: plus d’un million d’hommes, femmes et enfants, vivent alors avec le VIH en RDC, et le virus y tue entre 50 000 et 200 000 personnes chaque année, selon l’ONU-SIDA.

 » À l’époque, être infecté par le VIH équivalait pour beaucoup à une condamnation à mort. Les traitements ARV étaient extrêmement rares dans le pays, et leur prix empêchait une écrasante majorité de patients d’en bénéficier. MSF a été la première organisation à introduire le traitement ARV gratuit pour ses patients. Depuis lors, nous n’avons jamais cessé de nous battre pour en élargir l’accès au plus grand nombre « , explique Docteur Maria Mashako, coordinatrice médicale pour MSF en RDC. 

Pour l’organisation médicale internationale, qui marque cet anniversaire par une série d’activités publiques dans la capitale (dont une exposition rétrospective), ces 20 ans de prise en charge sont l’occasion de jeter un regard en arrière sur les avancées obtenues et les défis à relever. Rien qu’à Kinshasa, MSF a appuyé une trentaine de structures de soins au cours des deux dernières décennies pour offrir gratuitement des tests de dépistage, assurer l’accès aux traitements et à des soins de qualité.

Article complet ici actualite.cd

Senegal Awards

Source : sudquotidien.sn

APS) – Les initiateurs du quatrième forum des médias sur le Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre, ouvert mardi à Dakar, ont fait part de leur souhait de voir cette rencontre contribuer à relancer la dynamique de la lutte contre le VIH.

« Médias, VIH, genre et droits humains dans un contexte de Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre », est le thème de cette rencontre de trois jours organisée par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).

Cette rencontre est attendue comme une opportunité de mettre à jour les actualités et les données sur la maladie, selon les initiateurs.

A travers ce forum, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement veut aussi « contribuer à relancer la dynamique de lutte contre le Sida dans nos pays », a dit son président, le journaliste ivoirien, Youssouf Bamba.

L’avènement brutal de la pandémie à Covid-19 en 2019 et la mobilisation de la communauté internationale pour contrer les avancées de cette maladie « a malheureusement fait des dégâts collatéraux dans la chaîne de prévention et de prise en charge d’autres pandémies comme la VIH Sida », a-t-il fait valoir.

« Les médias ont été également impactés par cette situation mondiale, donnant ainsi l’impression dans la population que parler du SIDA relevait du passé », alors que le dernier rapport actualisé sur le VIH 2022 révèle qu’ »il y a encore beaucoup à faire pour aller vers l’élimination en 2030″, a souligné M. Bamba.

La tenue de ce forum auquel participent une quarantaine de journalistes venus de 17 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, représente « une opportunité réelle de mettre à jour leurs connaissances sur l’actualité de la pandémie du VIH et ses interactions avec les autres pandémies en Afrique comme la Covid-19 », a-t-il indiqué.

« Considérés à juste titre comme des instruments de promotion et de prise de conscience, les médias peuvent et veulent à partir de Dakar, contribuer à relancer la dynamique de la lutte contre le VIH/Sida en Afrique de l’Ouest et du centre », a ajouté Youssouf Bamba.

Le directeur général de la Santé, Barnabé Gningue, venu présider l’ouverture officielle de ce forum, a salué cette initiative qui selon lui contribuera « de façon certaine à maintenir la lutte contre le VIH pour l’atteinte des objectifs d’élimination en 2030’’.

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pénurie médicament

Source : insb.cnrs.fr

Lors d’une infection virale, nos cellules produisent des médiateurs de l’immunité, appelés interférons, qui déclenchent la production de facteurs cellulaires permettant de lutter contre les pathogènes. Un nouveau mécanisme de contournement des défenses cellulaires vient d’être identifié : le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1) présente des modifications chimiques de son génome appelées méthylations. Celles-ci protègent le génome viral et retardent sa dégradation par l’un des facteurs de défense cellulaire, la nucléase ISG20. Cette découverte, publiée dans la revue Nucleic Acids Research ouvre la possibilité de mieux contrôler l’infection en agissant sur ces modifications du génome viral.

Malgré le développement de thérapies antirétrovirales hautement efficaces, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1) reste un problème de santé public majeur. Sa pathogénèse est notamment liée à sa capacité à établir une infection persistante dans des cellules du système immunitaire en échappant à certains mécanismes antiviraux de l’immunité innée. Dans cette étude, un nouveau mécanisme permettant au VIH-1 d‘échapper à un facteur antiviral a été identifié. Ce mécanisme met en jeu, côté virus, des modifications du génome viral appelées méthylations, sur le groupement 2’OH des nucléotides du génome ARN. Côté cellule, c’est le facteur cellulaire ISG20, une nucléase capable de dégrader des ARN étrangers qui intervient. Des expériences réalisées in vitro ont montré que la nucléase ISG20 dégrade efficacement des ARN mimant le génome non modifié du VIH-1. Cependant, la méthylation du génome viral le préserve de toute dégradation. Pour démontrer que la résistance à l’action de la nucléase confère au virus un avantage dans la cellule, des lignées cellulaires ont été infectées par des virus dont le génome était plus ou moins riche en méthylations. Ces expériences ont montré que les virus à génome peu méthylé avaient une sensibilité exacerbée vis-à-vis du facteur antiviral ISG20. On savait que les génomes de certains virus, dont celui du VIH-1, pouvaient être modifiés pour passer inaperçus auprès des ARN hélicases cellulaires sentinelles (RIG-I, MDA5). Cette étude montre qu’en plus, ces modifications du génome viral rendent les virus résistants à l’action antivirale de ISG20, facilitant ainsi l’établissement de l’infection.

Bien qu’il reste à démontrer si ce mode d’évasion viral est un mécanisme partagé par tous les virus à génome ARN, ce travail dévoile un nouveau mécanisme permettant aux virus d’échapper à la détection précoce du système immunitaire. Ces résultats permettront d’initier des projets de développement de stratégies visant à stimuler la capacité naturelle des cellules à se défendre contre les agents pathogènes.

Article complet ici : insb.cnrs.fr

pénurie médicament

Source: univadis.fr

Une étude française, ANRS DOXYVAC, a été mise en place pour évaluer l’efficacité sur la réduction du risque d’infections sexuellement transmissibles (IST) de la combinaison d’une prophylaxie post-exposition par la doxycycline et de la vaccination avec le vaccin Bexsero®.

Pourquoi une telle étude ?

Cela fait plusieurs années que des équipes de recherche dans le monde étudient l’efficacité d’antibiotiques utilisés en prophylaxie post-exposition sur la réduction du risque d’IST. Par exemple, l’essai ANRS IPERGAY a déjà démontré que la doxycycline, utilisée dans les 72 heures après un rapport sexuel, permettait une réduction d’environ 70% du risque d’infection à chlamydia et de syphilis.

Par ailleurs, des études épidémiologiques ont rapporté que les personnes vaccinées contre le méningocoque B par le vaccin Bexsero® pouvaient avoir une réduction du risque d’infection à gonocoque d’environ 30%.

Face à ces données, des chercheurs français ont donc décidé de mettre en place l’étude ANRS DOXYVAC. Cet essai prospectif a inclus plus de 500 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), très exposés au risque d’IST et ayant présenté au moins une IST dans l’année précédant leur participation à l’étude. Ils ont été randomisés en 4 groupes :

  • Prophylaxie post-exposition par la doxycycline ;
  • Vaccination par Bexsero® ;
  • Combinaison de ces deux interventions ;
  • Aucune de ces deux interventions.

Quels sont les résultats ?

Cette étude est conduite depuis janvier 2021 et une analyse intermédiaire a montré que :

  • Le groupe recevant la doxycycline dans les 72 heures suivant un rapport sexuel avait une réduction importante du risque de syphilis et d’infection à chlamydia ainsi qu’une réduction significative de l’incidence des infections à gonocoque.
  • Le groupe recevant le vaccin Bexsero® présentait une réduction significative du risque d’infection par le gonocoque.

A la suite de ces premiers résultats et sur recommandation du comité indépendant de l’essai, les responsables scientifiques et le promoteur ont décidé d’interrompre l’étude et de recommander la mise à disposition de ces traitements à tous les participants de l’essai, après validation par les autorités réglementaires et éthiques. Le suivi des participants va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2023 pour s’assurer de l’efficacité sur le moyen terme de ces stratégies de prévention.

Les résultats de l’étude ont été soumis pour présentation à un congrès international au début de l’année 2023.

Le Pr Jean-Michel Molina, investigateur coordonnateur de l’étude, rappelle toutefois que « le préservatif reste la pierre angulaire de la prévention contre les IST en général. C’est en additionnant tous les outils de prévention qui ont fait leur preuve que nous serons en mesure de contrôler efficacement les infections sexuellement transmissibles et d’atteindre l’objectif de l’OMS et de l’ONUSIDA pour 2030, qui est de réduire de 90 % l’incidence des IST ».

Article disponible ici univadis.fr

Source : komitid.fr

Cela faisait plusieurs mois que nous souhaitions interviewer le nouveau directeur général de Coalition Plus, une puissante organisation qui regroupe une centaine d’ONG de lutte contre le sida à travers le monde. Avec Vincent Leclercq, nous abordons les réussites de cette organisation et les défis qui demeurent pour un monde sans sida.

Vincent Leclercq est depuis mai 2022 directeur général de Coalition Plus, qui regroupe une centaine d’organisations non gouvernementales de lutte contre le sida dans le monde. D’emblée, lorsque nous lui demandons de présenter son parcours au début de l’interview, il précise qu’il est un militant gay séropositif.  Il est depuis près de dix ans engagé dans la lutte contre le VIH/sida, à Aides, mais aussi en Angleterre au Terrence Higgins Trust.

Entretien avec un combattant déterminé.

Komitid : Pourquoi est-ce important pour toi de préciser que tu es gay et séropositif ?

Vincent Leclercq : La parole à la première personne dans le domaine du VIH, c’est une parole qui change le regard, qui transforme, qui humanise, qui dédiabolise. C’est important de continuer à avoir cette parole et d’incarner cela dans nos organisations de lutte contre le sida. C’est plus simple dans le contexte dans lequel je suis mais elle reste quand même rare.

Si tu devais résumer ce qu’est Coalition Plus ?

On est une organisation de santé communautaire qui travaille avec les populations vulnérables. Il s’agit d’un réseau global d’organisations communautaires de lutte contre le sida qui se sont unies, principalement parce qu’elles avaient du mal à faire entendre leurs voix dans un monde dominé par l’anglophonie, par les experts médicaux. Coalition Plus a été créée à l’initiative de quatre associations : Aides en France, Coq sida au Québec, Arcade Santé Plus au Mali et l’ALCS au Maroc. Aujourd’hui on est une centaine d’associations sur des thématiques qui vont de la recherche communautaire au renforcement de capacités et à l’accès aux innovations. On utilise ce réseau pour faire du plaidoyer notamment sur l’augmentation des ressources du Fonds mondial ou sur les droits humains. On a une force énorme d’accès aux institutions.

Quels sont les pays principaux dans lesquels est présente Coalition Plus ?

On est sur tous les continents, on a des liens historiques en Europe et en Afrique. Coalition Plus a créé des plateformes régionales pour éviter d’avoir une réponse générique mondiale. Cela nous permet d’animer des enquêtes, des recherches qui sont à l’image de la région et avec les forces de la région. C’est un fonctionnement horizontal. On va lancer en 2023 une plateforme en Asie du Sud-Est, portée par notre membre en Malaisie et qui va avoir cette démarche de créer des partenariats dans la région sur ce qui alimente l’épidémie dans la région, principalement lié à l’usage de drogues chez les gays, les traitements de substitution et la réduction des risques (RDR), la pénalisation la véritable chasse aux usagers de drogue.

Un exemple de réussite de ces plateformes régionales ?

Il y a dix ans, un seul partenaire portait un projet de centre de santé communautaire, c’était au Mali. Aujourd’hui, grâce à Coalition Plus, grâce au partage d’expériences et de bonnes pratiques, tous nos membres ont des centres de santé communautaire, même Aides avec Le Spot.

Quelles ont été les réalisations de Coalition Plus et ses succès ?

Notre semaine internationale du dépistage qui a permis de répondre à la baisse des indicateurs. C’était au départ surtout une campagne de communication autour de la question du dépistage et c’est devenue une opération massive de dépistage pendant une semaine la veille du Premier décembre (Journée mondiale de lutte contre le sida, ndlr). On fait le dépistage du VIH, du VHC, des IST avec 48 partenaires dans le monde. On a de très bons résultats en terme de dépistage ciblé, on mobilise des partenaires politiques et aussi en interne. Une belle victoire. Une autre victoire est notre mobilisation sur les crises, qui prouve la force d’avoir un réseau. En temps de crise, on leur apporte un soutien financier et politique fort. Je prends l’exemple de la crise au Sahel. On est sans cesse en lien pour envoyer de l’argent. En Ukraine, on s’est mobilisé dès février pour des appels à dons. En Afghanistan on a pu aider des personnes à sortir du pays à notre petite échelle pour les mettre en sécurité. Pendant la période Covid, on a mis en place un fonds spécial qui a permis de débloquer 1,5 million d’euros en quelques semaines et de les envoyer à toutes nos associations avec la priorité qu’elles restent ouvertes.

« Il y a des “zones chaudes” dans le monde dont l’Afrique centrale, l’Europe de l’Est, l’Asie du Sud-Est qui sont très marquées par les problèmes de discriminations et d’accès aux soins 

Découvrir la suite de l’interview sur komitid.fr

monkeypox

Source : seronet.info

Le 5 novembre dernier, le Pr Jean-Michel Molina (département de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis et Lariboisière, AP-HP et Université Paris Cité) écrit un tweet en anglais : « Avec aucun nouveau cas recensé ces deux dernières semaines, l’épidémie de Monkeypox est terminée en France grâce au 132 742 doses de vaccins administrées par les médecins, les infirmiers-ères et les étudiants-es en médecine l’été dernier et grâce à la mobilisation communautaire, l’isolement et le changement des comportements ». Un tweet qui n’est pas passé inaperçu et a suscité de nombreuses réactions. « Un incroyable effort collectif ! Bravo à tous et toutes » a tweeté Nathan Peiffer-Smadja (infectiologue à l’hôpital Bichat, Paris) ; « Quand je dis que la santé communautaire ça marche et que c’est efficace. Voilà une preuve de plus » a commenté Thierry Schaffauser (Strass) ; « L’épidémie de Monkeypox est terminée en France. Merci aux associations, @actupparis ; @assoAIDES ; @STRASS_Syndicat, à la mobilisation d’une grande partie de la communauté gay, aux médecins engagés, aux personnes qui ont témoigné de leur parcours face à ce virus, et à ceux et celles, au sein des instances publiques de santé, qui ont écouté et pris en compte, enfin, la parole des associations. Merci aussi aux quelques  personnalités politiques qui ont eu le courage de prendre la parole sur ce sujet et d’inciter à la vaccination » a écrit de son côté Florence Thune (Directrice de Sidaction). Plus prudente, Gwen Fauchois (activiste, ex Act Up-Paris) a tweeté : « Si ça se confirme sans rebond voilà une très bonne nouvelle. Mais. Demeure qu’il serait plus que temps de se préoccuper qu’elle se termine aussi dans le reste du monde et de sortir d’une vision autocentrée au bénéfice (à court terme qui plus est) des seuls occidentaux ». Que disent les chiffres officiels ? Le dernier bulletin de Santé Publique France daté du 3 novembre fait état de seuls trois nouveaux cas : « Au 1er novembre 2022 à 12h00, 4 097 cas confirmés d’infection par le virus Monkeypox ont été recensés en France, soit 3 cas supplémentaires depuis le bilan du 25 octobre (…). Ces données actualisées montrent que le pic de contaminations a eu lieu fin juin/début juillet et que le nombre de cas confirmés diminue depuis. À ce jour, le nombre hebdomadaire de cas confirmés est passé sous le seuil de dix cas. Il faut néanmoins rester prudent car l’amélioration des connaissances sur la maladie peut diminuer le recours aux soins des populations les mieux informées. Plusieurs autres pays, notamment en Europe, observent des tendances similaires du nombre de nouveaux cas déclarés au cours des trois derniers mois »

L’article disponible sur seronet.info

VIH risque cardiovasculaire

Source : seronet.info

Lors du congrès scientifique HIV Glasgow, organisé dans la ville éponyme du 23 au 26 octobre dernier, deux études ont montré qu’un nombre conséquent de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne recevaient pas de traitements pour prévenir des risques cardiovasculaires, rapporte le site Aidsmap. L’étude Study est une large cohorte européenne de PVVIH dont la moitié des personnes était à risque accru de faire une crise cardiaque en 2019. Parmi ces personnes, un tiers seulement recevait un traitement permettant de réduire la tension artérielle et 43 % un traitement pour réduire les taux de lipides (graisses) dans l’organisme. Une proportion similaire de personnes ne recevait pas de traitement pour contrôler leur glycémie (taux de glucose dans le sang). L’infection par le VIH est, en soi, un facteur de risque cardio-vasculaire…

C’est aussi le cas de la prise, sur le long terme, de certains traitements comme certaines antiprotéases. Le VIH est déjà, par sa multiplication dans le corps, un facteur de sur-risque cardiaque. Cela est dû notamment à l’inflammation produite par la réplication du virus sur le système cardio-vasculaire. À cela s’ajoutent certaines caractéristiques, parfois associées entre elles, comme la prise d’antiprotéases, une hausse du « mauvais » cholestérol ou des triglycérides (graisses dans le sang). La cohorte internationale Respond, menée par l’Université de Copenhague (Danemark), a analysé les risques cardiovasculaires chez 22 050 PVVIH sous traitement antirétroviral en Europe et en Australie, entre 2012 et 2019. Les chercheurs-es ont évalué si oui ou non, des mesures préventives de réduction des risques cardiovasculaires avaient été mises en places chez les personne à risque très élevé de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une crise cardiaque. La proportion des PVVIH à risque très élevé a augmenté de 31 % en 2012 à 49 % en 2019. Parmi les facteurs de risques chez ces personnes, on retrouvait certaines tendances comme un taux de lipides élevé (63 %), de l’hypertension (38 %), du diabète (15 %) et la consommation de tabac (57 %). Ces personnes étaient plus âgées que le reste de la cohorte avec un âge moyen de 55 ans versus 45 ans pour les personnes qui n’étaient pas à risques cardiovasculaires. 

La suite de l’article est à lire ici : seronet.info

Source : pourquoidocteur.fr

La communication par les parents est une méthode efficace pour réduire le risque d’infection par le VIH, chez les jeunes hommes, homosexuels ou bisexuels. 

Les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont exposés à un risque élevé de contamination par le virus du sida. En 2020, ils représentaient 43 % des personnes ayant découvert leur séropositivité. La prévention passe par les associations, le milieu scolaire, les professionnels de santé, mais aussi par la famille. Selon une récente étude parue dans AIDS and Behavior, les parents peuvent apprendre à communiquer avec leurs fils, homosexuels ou bisexuels, au sujet des rapports sexuels protégés, pour mieux les sensibiliser aux risques d’une infection par le VIH. 

Une expérience sur la communication sur le VIH réalisée avec des parents d’enfants homosexuels 

« Des études montrent que lorsque les parents ont des conversations plus fréquentes et de meilleure qualité sur les préservatifs et le VIH avec leurs fils, les jeunes homosexuels ou bisexuels sont moins susceptibles de s’engager dans des comportements sexuels qui peuvent les exposer au risque de contracter le VIH », rappelle l’un des auteurs de l’étude, David Huebner.

Pour le prouver, le chercheur et ses collègues ont recruté 61 parents dont les fils étaient âgés de 14 à 22 ans. Tous avaient fait leur coming-out. Deux groupes ont été créés parmi les parents participants : le premier était un groupe de contrôle, les participants ont visionné un film de 35 min. Celui-ci avait pour objectif d’inciter les parents à accepter leurs enfants, quelle que soit leur orientation sexuelle.

Dans le second groupe, les parents étaient inscrits à un programme en ligne, Parents and Adolescents Talking about Healthy Sexuality (PATHS). Il comprenait des vidéos et des tutoriels pour les parents pour améliorer leur communication avec leur enfant, afin de l’aider à prendre soin de sa santé sexuelle. Les parents de ce groupe avaient une liste de choses à faire, et ils étaient libres de choisir différentes mesures pour améliorer leurs interactions avec leurs fils au sujet de la santé sexuelle. Par exemple, ils ont reçu une fiche d’information sexuelle sur le risque de VIH et ils pouvaient soit l’envoyer à leurs fils sans commentaire ou bien ils pouvaient s’asseoir et l’étudier ensemble. Les parents devaient aussi montrer à leurs fils comment utiliser un préservatif, soit en leur envoyant un lien vidéo soit en leur montrant avec une banane. Enfin, ils devaient transmettre les informations concernant le dépistage. 

Les parents, une « ressource inexploitée » de prévention autour du VIH

Article à lire sur pourquoidocteur.fr

la tuberculose

Source: seronet.info

Alerte. La tuberculose a repris à la Covid-19 le « triste flambeau » de maladie contagieuse la plus mortelle, déplore un expert de la lutte contre cette maladie. Mel Spigelman, est président de l’association TB Alliance. Elle a pour mission de distribuer des médicaments plus efficaces et moins chers contre la tuberculose en particulier dans les pays pauvres. Si Mel Spigelman salue l’extraordinaire mobilisation contre la Covid-19 qui, en deux ans, a permis de se doter d’un arsenal de tests, de vaccins et de traitements sûrs et efficaces, il ne peut s’empêcher de noter que « la comparaison avec la tuberculose est assez frappante », lors d’un entretien avec l’AFP. Avant la pandémie de Covid, la tuberculose tuait plus qu’aucune autre maladie contagieuse au monde : 1,5 million de décès tous les ans. La tuberculose — causée par une bactérie qui s’attaque principalement aux poumons — tue 4 109 personnes par jour, selon TB Alliance. En se basant sur les chiffres compilés par l’université Johns Hopkins, au cours du mois écoulé, la moyenne quotidienne est d’un peu moins de 1 450 morts officiellement recensés dus à la Covid-19. Comme c’est le cas pour d’autres maladies, la pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a imposés ont empêché les malades d’être diagnostiqués-es et soignés-es et les centres de soin ont souvent été réquisitionnés pour la lutte contre le Covid-19. Résultat ? En 2020, le nombre de décès dus à la tuberculose est remonté pour la première fois depuis une décennie. « Nous sommes passés de ce que je considère honnêtement comme des progrès incroyablement lents, mais néanmoins des progrès, à une inversion » de tendance, rappelle le docteur Spigelman, qui voit là un « revers majeur ». La plupart des donateurs-rices de l’Alliance TB n’ont pas voulu s’engager sur plus d’un an de financement à la fois et ont réduit les montants accordés. Le Royaume-Uni, traditionnellement le principal donateur, n’a rien déboursé cette année. « Je suis très inquiet du fait que les progrès qui ont été réalisés — et qui ont déjà été érodés par la Covid — puissent se dégrader encore plus », a indiqué Mel Spigelman. La tuberculose n’est pas surnommée la « maladie des pauvres » pour rien, s’insurge-t-il. « Si les riches du monde entier l’attrapaient, je pense que nous verrions une réponse très différente », dénonce-t-il. « Si les ressources étaient là, je vous parie (que la tuberculose) pourrait être éradiquée », lance d’ailleurs Mel Spigelman.

Article à lire sur seronet.info

pénurie médicament

Source: Université de Montréal

Dans une étude publiée dans Cell Reports, une équipe de scientifiques dirigée par Andrés Finzi montre pour la première fois in vivo sur des souris humanisées que l’expression de la protéine virale Vpu est essentielle pour permettre aux cellules infectées d’échapper au mécanisme d’élimination connu sous le nom de cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (ADCC).

Ce mécanisme, bien répertorié dans la littérature scientifique, est employé entre autres par les anticorps non neutralisants pour se débarrasser de cellules infectées par le virus.

Pour mettre au point un vaccin contre le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH-1, de nombreux laboratoires misent aujourd’hui sur l’utilisation de cette même catégorie d’anticorps afin de déclencher une importante réponse immunitaire. De récentes études donneraient même à penser que ces anticorps seraient capables de modifier le cours de l’infection par le VIH-1.

Des millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH-1 et disposent d’anticorps non neutralisants. Elles n’ont pourtant pas éradiqué la maladie. Alors, comment est-ce possible ?

Il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité du doctorant Jérémie Prévost, premier auteur de l’étude et membre de l’équipe du chercheur Andrés Finzi, auteur principal, professeur à l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche du CHUM.

Un manque d’expression fatal


Andrés Finzi.
Crédit: Stéphane Lord

« Nous avons constaté que le virus modifié du VIH-1 utilisé dans certaines expériences de laboratoire n’exprime pas la protéine virale Vpu. Or, dans le virus à l’état naturel, cette protéine joue le rôle d’une vraie garde du corps de la cellule infectée. Une fois exprimée, elle lui permet de se répliquer et l’aide à se protéger en la faisant passer sous le radar du système immunitaire« , dit Andrés Finzi, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en entrée rétrovirale.

De fait, les résultats de l’étude menée par Jérémie Prévost démontrent que, en exprimant la protéine Vpu dans les cellules infectées, les anticorps non neutralisants reconnaissent beaucoup moins bien in vivo ces cellules. Ces dernières échappent ainsi à la réponse ADCC.

Des expériences réalisées à la faculté de médecine de l’Université Yale par Priti Kumar, collaboratrice d’Andrés Finzi, sur des souris humanisées ayant reçu des anticorps non neutralisants ont confirmé cette observation. Seuls les animaux infectés par un virus où la protéine virale Vpu ne s’exprimait pas voyaient leur charge virale diminuer contrairement à celles infectées par un virus à l’état naturel.

Portes closes pour les anticorps


Jérémie Prévost.
Crédit: Photo de courtoisie

Une constatation qui fait écho aux travaux de recherche précédents de l’équipe.

En 2013, l’équipe d’Andrés Finzi avait déjà montré que les cellules infectées sont protégées de la réponse ADCC, car l’enveloppe du virus reste fermée sous l’action de la protéine virale Vpu et de la protéine Nef, une seconde garde du corps. Bien à l’abri, la cellule infectée demeure introuvable par les anticorps environnants.

« En laboratoire, si la protéine Vpu n’est pas exprimée dans le virus que vous utilisez, l’enveloppe de la cellule infectée va s’ouvrir. Sans protection, elle subira alors les attaques des anticorps. C’est pourquoi certaines équipes de recherche ont pu observer des résultats étonnants avec des anticorps non neutralisants. Dans la vraie vie, le VIH est toujours sur ses gardes grâce à ses deux gardes du corps, les protéines Vpu et Nef », rappelle Andrés Finzi.

Le chercheur et son équipe croient d’ailleurs que l’information capitale apportée par cette étude devrait être prise en compte dans l’élaboration de futurs vaccins contre le VIH-1 et dans les stratégies d’éradication du virus.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 38 millions de personnes vivaient avec le virus responsable du sida à la fin de 2021.

La suite de l’étude à lire ici : nouvelles.umontreal.ca