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VIH en France : données stables, mais fragiles

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Source: seronet.info

Comme chaque année, à l’occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, Santé publique France (SPF) a communiqué les chiffres de l’épidémie de VIH et des IST en France. Des données stables, mais de plus en plus fragiles. Décryptage.

« Environ » 5 000 découvertes de VIH

« Environ » 5 000 découvertes de séropositivité au VIH ont eu lieu en 2021 en France. Tout est dans le mot « environ », écrit, noir sur blanc, sur la diapositive de Santé publique France (SpF). Françoise Cazein, épidémiologiste chez SpF, explique comment ses équipes sont arrivées à ce chiffre. Les chiffres des découvertes sont récoltés à l’aide d’outils de collecte de données médicales, tels que le Système national des données de santé (SNDS) et l’enquête LaboVIH pour le dépistage en laboratoire de ville. À partir des 2 917 déclarations reçues par Santé publique France, ce qu’on appelle des données brutes, les équipes de SpF ont corrigé la sous-déclaration pour arriver à une estimation de 5 013 découvertes de VIH en 2021. Un nombre stable par rapport à 2020 (4 856 découvertes). Cette stabilité fait suite à une forte diminution entre 2019 et 2020 (-22 %), expliquée en partie par la diminution de l’activité de dépistage avec la crise de la Covid-19, mais possiblement aussi par une moindre exposition au VIH liée aux mesures de distanciation sociale, explique SpF.

Comment expliquer cette fragilité dans le système surveillance du VIH en France ? La réponse est multifactorielle selon SpF. Bien sûr, il y a l’impact de la crise sanitaire de la Covid-19 qui a continué de mobiliser tout le système de santé en 2021, mais ce problème d’exhaustivité des données VIH remonte à bien avant l’apparition de la Covid-19. En cause, la fameuse déclaration obligatoire (DO), un service en ligne où chaque nouveau diagnostic de séropositivité au VIH doit être renseigné par les biologistes et les cliniciens-nes. Comme chaque année, SpF pointe du doigt une sous déclaration plus au moins importante, selon les régions. En 2021, le niveau de complétude des DO n’a jamais été aussi faible, explique l’épidémiologiste. Au niveau national, 59 % des DO ont été renseignées par les biologistes et les cliniciens-nes. Par ailleurs, le taux de participation des laboratoires de biologie médicale à l’enquête LaboVIH est de 66 % en 2021, en baisse par rapport aux années précédentes (72 % en 2019 et 2020, 81% en 2018 et entre 85 % et 89 % jusqu’en 2017).

Article complet ici: seronet.info

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