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Les nouveaux traitements contre l’hépatite C commencent à être proposées aux patients séropositifs au VHC. Dans ce contexte, une équipe de chercheurs menée par Martin Duracinsky, médecin et chercheur à l’hôpital de Bicêtre, aimerait recueillir le ressenti des patients sur la vie avec le virus de l’hépatite C et sur la vie avec ces traitements afin de pouvoir valider un questionnaire international qui permettra d’analyser et d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le virus de l’hépatite C.

Cette étude est menée en partenariat entre l’EA 7334 REMES – Recherche Clinique Coordonnée Ville-Hôpital, Méthodologies et Société (ED 393)Unité de Méthodologie des critères d’évaluation (Patient-Reported Outcomes)Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris-Cité représentée par le Dr Martin DURACINSKY, médecin et chercheur à l’hôpital de Bicêtre, spécialiste des échelles de qualité de vie, et le Collectif Hépatites Virales (CHV).

Vous êtes porteur de l’hépatite C et vous souhaitez participer à cette étude ?

Vous trouverez ci-après toutes les informations pour vous permettre de remplir le questionnaire.

DATE LIMITE DE REPONSE : MARDI 30 SEPTEMBRE 2014

Qui peut participer ?

– Les personnes majeures porteuses d’une hépatite C chronique,
– Les personnes porteuses d’une hépatite C chronique co-infectées par le VIH et/ou l’hépatite B,
– Les personnes n’ayant jamais pris de traitement VHC,
– Les personnes en cours de traitement ou en échec de traitement.

Cas particuliers excluant la participation à l’étude :

– Les personnes transplantées,
– Les personnes hospitalisées,
– Les personnes ayant terminé un traitement VHC depuis plus d’un mois et ayant une charge virale VHC indétectable.

Si vous aviez des doutes sur votre éligibilité à répondre à cette étude, quelques questions visant à vérifier cette dernière vous seront posées sur le site internet hébergeant l’étude avant d’y accéder.

Comment participer ?

En pratique, pour participer à cette étude il suffit d’aller sur le site suivant. MERCI de lire les recommandations ci-après avant de commencer : *

http://proqol-measures.com/surveys/index.php/179736

Votre participation implique que vous remplissiez plusieurs questionnaires qui permettront l’analyse de différents critères mesurant la qualité de vie (sociodémographique, qualité des soins…). Ces questionnaires évaluent l’impact de l’hépatite C et de son traitement éventuel sur votre vie quotidienne.

Ces questionnaires sont strictement anonymes (votre nom n’y apparaitra pas) et confidentiels (l’adresse email utilisée pour la saisie du questionnaire ne sera pas conservée après l’étude).**

Le remplissage de ces questionnaires peut prendre de 30 à 60 minutes. Il est conseillé d’y répondre dans un environnement favorable à la réflexion. Si cela vous est possible, isolez-vous dans un endroit calme le temps d’y répondre. Pour la réussite du projet et la validation du questionnaire, il est important de répondre à TOUTES les questions, même si certaines questions se répètent.***

ATTENTION : cette étude peut vous être proposée par une association, par votre médecin, ou sur internet, nous vous remercions de ne participer qu’une seule fois.

Si besoin, vous pouvez poser des questions complémentaires sur cette étude à la personne en charge de sa coordination en la contactant par email avec en objet « Questions PROQOL VHC » à : efleury.proqol@gmail.com

Merci d’avance pour votre participation.

* Merci de vérifier que Javascript soit bien activé sur votre navigateur, certains antivirus ou pare-feux désactivent les fonctionnalités Javascript. Sans cela vous ne pourrez peut-être pas accéder à la saisie des questionnaires.

** Pour pouvoir accéder aux questionnaires, il vous faudra fournir une adresse e-mail valide (ATTENTION lors de la saisie de votre adresse email) et vous recevrez ensuite un mot de passe qui vous permettra de vous connecter sur le site sécurisé où sont stockés les questionnaires.

*** Cette procédure informatique, vous permettra de reprendre la saisie des questionnaires là où vous vous étiez arrêté si pour un motif quelconque vous êtes amené à interrompre le remplissage des questionnaires. Il vous faudra alors retourner sur le site et vous y connecter avec le mot de passe que vous aurez reçu par email le jour de votre première connexion.

Vous vous reconnaissez comme « senior », vous êtes séropositif(ve) contaminé(e) récemment ou depuis de longues années, votre témoignage nous intéresse.

Quelles sont vos perceptions, vos représentations  concernant l’avenir, compte tenu de votre avancée en âge ?
Quels sont vos projets et choix de vie pour cette période à venir ?

Nous aimerions recueillir votre point de vue au cours d’un entretien téléphonique anonyme où vous pourrez exprimer ce qui vous tient le plus à cœur sur ce sujet.

De nombreux thèmes peuvent  être prétextes à se projeter dans cet « avenir » en communiquant votre expérience et ressenti. Citons par exemple l’évolution de vos ressources financières et de votre mode de vie, l’état  de santé, les liens affectifs et ceux de votre réseau social, la sexualité,  l’estime et la confiance en soi, vos activités…

Votre témoignage, recueilli anonymement par téléphone au cours d’un entretien, servira à un récit mis en forme et restitué sur notre site internet. Il visera à valoriser votre démarche et la manière dont vous vous projetez  dans le futur. Mais il s’agit aussi de la la partager avec celles d’autres témoins, dans un « récit collectif » qui en renforcera le « sens ».

Si cette démarche suscite votre intérêt, prenez contact dès maintenant avec Actions-Traitements au 0143672060 ou par email à ngateau@actions-traitements.org en indiquant au moins un prénom, les moments où l’on peut vous joindre le plus facilement pour fixer un rendez-vous en vue d’un entretien téléphonique avec un numéro fixe/portable.

Nous sommes heureux de vous accueillir sur le nouveau site Internet de notre association. Conçu pour être un portail d’informations fiables et mises à jour, il est destiné aux personnes vivant avec le VIH, ainsi que ceux qui les accompagnent, et concentrera en un seul point sur Internet, sous une forme moderne et aérée, toute l’information produite par notre association. Notre objectif est également de faciliter l’accès à tous nos services et tous nos outils d’information thérapeutique, pour la plupart mis à jour à l’occasion de la refonte de ce site. Bonne lecture !

Source : liberation.fr

Au moment où débute un congrès international à Mexico sur le sida, les progrès à accomplir sont encore immenses.

Entretien avec l’épidémiologiste François Dabis.

Météo très incertaine.

Dimanche soir, la conférence mondiale sur le sida, la plus grande «conférence scientifique sur le VIH dans le monde», s’est ouverte à Mexico. Ce congrès intervient à un moment unique dans l’histoire de la pandémie, comme le fait remarquer l’éditorial de la grande revue scientifique The Lancet, ce week-end. Elle s’alarme de l’absence de leadership mondial et, en particulier des menaces portées contre l’ONU-sida, cette structure internationale essentielle qui n’a plus de directeur depuis des mois (1) et dont plusieurs personnes demandent la disparition en l’intégrant dans l’OMS. Une aberration aux yeux des experts : «Près de 37 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH. Et 1,9 million de personnes sont nouvellement infectées chaque année», écrit ainsi le rédacteur en chef.

«L’épidémie de sida est à un moment critique. Ralentir la réponse politique en éteignant l’ONU-sida maintenant serait une erreur catastrophique», conclut fortement Richard Horton dans son édito. Pour d’autres experts, c’est toute la solidarité mondiale qui est ainsi remise en cause.

C’est notamment l’avis du professeur François Dabis, directeur de l’Agence nationale de recherche contre le sida (ANRS), qui a répondu aux questions de Libération.

Etes-vous inquiet, vous aussi, au sujet de la solidarité internationale ?

Je suis un optimiste de nature, mais là, ce n’est plus le cas. Au niveau mondial, il n’y a plus de gouvernance. Nous n’avons plus de directeur ONU-sida. Jamais nous n’avons vécu cela lors d’un congrès mondial. Chacun se retrouve isolé. Comme si ce n’était plus une question majeure. C’est alarmant. Tout cela donne un sentiment d’incertitude élevé. Certes, si lors de la réunion de financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, en octobre à Lyon, on voit que les versements suivent correctement les demandes, alors nous resterons dans un contexte de progrès, mais ce n’est pas sûr. Et le rôle de la France est important. S’il n’y a pas de signal fort, tout est à redouter.

Dans le monde, le nombre d’infections nouvelles ne baisse toujours pas.

Oui, et c’est un défi. Cette stagnation fait suite à une forte baisse pendant des années. On a beaucoup progressé sur les «trois 90» (2), mais selon les dernières estimations, on est autour de 53 % de personnes vivant avec le VIH qui sont en situation de ne pas transmettre le virus. En somme, on n’a fait que la moitié du chemin. Or nous avons de plus en plus de mal à toucher les populations dites cibles, c’est-à-dire les plus à risques, avec des inégalités territoriales qui se creusent. L’Afrique du Sud a fait des progrès rapides, quand des pays stagnent et d’autres régressent comme certains de l’Europe de l’Est.

En matière de prévention, la Prep – c’est-à-dire prendre un médicament antisida pour empêcher une contamination -, s’impose-t-elle comme la grande solution?

La Prep marche bien. Elle rencontre une forte adhésion des populations dans les pays occidentaux. En France, on a pu arriver rapidement aux 3 000 «prepeurs» pour notre étude. Et la reconnaissance internationale du modèle à la française avec une Prep à la demande, c’est-à-dire non pas en continu mais lors d’une prise de risque, est validée. Et puis, bien sûr, pour ce qui est de l’efficacité, il n’y a aucun signal négatif qui apparaît. Nous sommes proches de zéro contamination sous Prep. Et les quelques rares cas d’infection sont liés à des mauvaises prises de traitement.

Mais la Prep ne concerne toujours que les pays occidentaux…

C’est exact, le basculement vers les pays à forte pandémie n’a pas encore eu lieu. En Afrique du Sud ou au Brésil, cela reste peu diffusé.

Y a-t-il des changements à attendre au niveau des traitements ?

Les traitements marchent très bien. La question qui se pose aux cliniciens est la suivante : peut-on simplifier la vie des gens qui sont sous traitement ? Pour cela, il y a deux façons de faire. Soit utiliser des formes injectables, c’est-à-dire une injection une fois par mois. Cette voie est réaliste et on s’approche de l’enregistrement de ces molécules, mais cela restera une option car elle ne remporte pas l’adhésion de tous les patients. Deuxième approche, moins de pilules. On en prend aujourd’hui une. Peut-on ne pas en prendre tous les jours ? Cela semble possible, mais quelle régularité ? On va voir des résultats à Mexico.

Et comme toujours, ce vaccin qui n’arrive pas.

En tout cas, la conférence de Mexico se déroule quelques mois trop tôt. Le cycle des grands essais vaccinaux, actuellement en cours en Afrique du Sud et australe, va se terminer fin 2020. On ne sait pas encore les résultats d’efficacité. Il faut espérer que ces essais donneront un signal meilleur que les essais réalisés en Thaïlande il y a dix ans, avec un taux d’efficacité de 20 % à 30 %. Mais on ne le saura que lors de la conférence mondiale en octobre 2020.

source : APS

Saint-Louis, 12 oct (APS) – Un atelier international de formation en cartographie locale de la dynamique de vulnérabilité au Vih-Sida en Afrique de l’ouest, s’est achevé vendredi à Saint-Louis (nord), a constaté l’APS.

Une formation vih pour les professionnels

L’atelier de formation destiné notamment à des formateurs de haut niveau a été clôturé en présence du professeur Cheikh Tidiane Ndour, chef de la division Vih-Sida au ministère de la Santé et de l’Action sociale, ainsi que du recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB).

Dans son adresse à la clôture de la rencontre, le professeur Ndour a souligné l’importance de ladite formation dans le ciblage des différentes catégories de personnes touchées par le virus, les personnes vulnérables généralement difficiles à localiser, les travailleurs du sexe, les détenus, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Le Sénégal s’est engagé à atteindre les objectifs déclinés sous le terme ‘’ trois 90’’ d’ici à 2020, c’est-à-dire ‘’dépister environ 90 % des personnes infectées et en traiter 90 % et prendre en les traitements au profit de 90 % d’entre eux’’, a rappelé le Pr Cheikh Tidiane Ndour.

Les bénéficiaires de cette formation sur le sujet du VIH, au nombre de 22 acteurs proviennent d’organisations associatives, d’ONG et du secteur gouvernemental. Ils étaient venus de Cote d’ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal.

‘’Ils ont été outillés sur les techniques de cartographie des sites et espaces, de l’estimation de la taille des populations vulnérables et l’évaluation des services spécifiques et des acteurs’’, indique un document remis à la presse.

Ils seront à leur tour chargés de former d’autres relais et acteurs, dans leurs pays respectifs, afin que les objectifs des trois 90 d’ici à 2020 soient atteints, rappelle la même source.

BD/AKS

source : ministère de la santé 

A la veille de la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé, se félicite des dernières données de 2018, publiées par Santé publique France, qui montrent un recul du VIH en France : le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité au VIH diminue de manière significative par rapport à 2017 (-7%). La santé sexuelle est un enjeu prioritaire de la politique de santé menée par la ministre des Solidarités et de la Santé avec pour objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 et de faire évoluer les représentations sociales

 

Le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en France (données issues de la déclaration obligatoire) a été estimé à 6 200 en 2018. La diminution observée entre 2013 et 2018 pour les personnes nées en France est de 16% pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), et de 22% chez les personnes contaminées par rapports hétérosexuels. En revanche ce nombre reste stable chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger, et a significativement augmenté chez les HSH nés à l’étranger de +38% sur la même période.

Un recul du vih qui doit s’accentuer

Il est donc nécessaire de poursuivre les actions engagées et de renforcer, en parallèle d’une approche en population générale, une approche ciblée en direction des populations les plus exposées au VIH.

Pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030, l’importance de la prévention diversifiée doit être rappelée : le dépistage du VIH, le traitement comme prévention autrement appelé « TASP » (une charge virale indétectable = pas de transmission du VIH), la prophylaxie pré exposition (PrEP) par toutes les personnes concernées et le traitement post-exposition (TPE) ; sans oublier le préservatif qui reste l’outil de base de la prévention protégeant également des autres infections sexuellement transmissibles (IST), et dont désormais deux produits sont remboursées par l’assurance maladie.

Le service sanitaire, qui permet d’initier à la prévention les étudiants en santé et de leur permettre d’intervenir sur le terrain, est une occasion de sensibiliser les jeunes sur la santé sexuelle, l’une des quatre priorités de ce nouveau dispositif. L’expérimentation d’un PASS préservatif dans trois régions (Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Guyane) renforçant l’accès à de l’information en santé sexuelle et à des préservatifs viendra compléter en 2020 les actions à destination des jeunes.

En matière de dépistage, si l’activité annuelle de dépistage du VIH réalisée par l’ensemble des laboratoires publics et privés en France a augmenté au cours des dernières années, passant d’environ 5,2 millions de sérologies réalisées en 2013 à 5,8 millions en 2018 (11%), il est encore nécessaire de progresser. D’ici la fin de l’année, une semaine de dépistage du VIH, des autres IST et des hépatites virales se tiendra dans chaque région.

Le déploiement de la PrEP doit se poursuivre et des travaux sont en cours pour permettre aux médecins généralistes d’initier une telle prophylaxie.

Enfin, la ministre des Solidarités et de la santé a lancé l’expérimentation de quatre centres de santé sexuelle communautaire à Paris, Lyon, Marseille et Montpellier.

La ministre des Solidarités et de la santé rappelle : « La PreP, le TPE, le préservatif, le dépistage et le traitement comme prévention sont les clés pour mettre fin à l’épidémie. Notre responsabilité est d’en faire bénéficier tous ceux qui en ont besoin. Plus que jamais nous devons tous être mobilisés, pouvoirs publics, professionnels et acteurs associatifs : mettre fin à l’épidémie VIH d’ici 2030 c’est possible ! »

Source : ladepeche.fr

 

De nombreux patients sont victimes de stigmatisation et d’un manque de compassion de la part des prestataires de soins. Une nouvelle étude montre que les personnes séropositives sont plus susceptibles de poursuivre leur traitement si le personnel médical qui les suit ne porte pas de jugement et implique le patient dans la prise de décision.

Grâce au développement des traitements antirétroviraux, les personnes séropositives peuvent désormais vivre de nombreuses années avec le virus du sida et avec une charge de virus indétectable, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent pas le transmettre à d’autres personnes.

Séropositivité et inquiétudes


Mais la complexité de la maladie et le caractère invasif du traitement peuvent parfois décourager le patient. Sans compter que la peur de la stigmatisation les empêche souvent de commencer ou de poursuivre le traitement, soulignent des chercheurs de l’université Rutgers (New Jersey, Etats-Unis) qui ont réalisé une méta-analyse de 41 études publiées entre 1997 et 2017.

« Aujourd’hui, le VIH est considéré comme une maladie chronique que l’on peut traiter. Cependant, cette étude a révélé que de nombreux patients la perçoivent comme une condamnation à mort », déplore Andrea Norberg, autrice principale et directrice exécutive du Centre François-Xavier Bagnoud de l’École des sciences infirmières de Rutgers, qui fournit des soins aux personnes atteintes du VIH.

Le personnel de santé


L’échantillon étudié comprenait 1.597 adultes vivant avec le VIH ainsi que des détails sur l’accompagnement fourni par différents prestataires de soins (médecins, infirmiers, pharmaciens). Toutes les personnes porteuses du virus étaient âgées de 18 à 65 ans.

L’équipe d’Andrea Norberg a constaté que de nombreux patients étaient victimes de stigmatisation et d’un manque de compassion souvent fondé sur l’ignorance des prestataires de soins primaires au sujet du VIH et des risques de transmission. La mauvaise communication qui en résulte entre les prestataires de soins et les patients se traduit par le fait que de nombreux patients ne cherchent pas à recevoir un traitement.

Bannir le jargon médical

A l’inverse, les chercheurs ont constaté que les patients étaient plus enclins à suivre leur traitement lorsque leurs prestataires de soins primaires faisaient preuve d’empathie, d’écoute et de confiance. Le vocabulaire employé par les professionnels joue également un rôle important dans l’implication du patient, remarque Andrea Norberg.

« Les prestataires de soins devraient utiliser un langage commun, et non un jargon médical, pour éduquer les patients sur le VIH, les médicaments et la façon dont ils peuvent mener une vie saine. Les prestataires peuvent s’inscrire à une formation professionnelle pour améliorer leurs connaissances sur le VIH, utiliser les techniques d’entrevue motivationnelle et chercher des occasions d’apprentissage expérientiel, d’observation et de pratique en travaillant directement avec les patients atteints du VIH », conclut la chercheuse.

Source : pourquoidocteur.fr

En 2018, 770 000 personnes sont mortes du sida dans le monde, soit un tiers de moins qu’en 2010. Malgré tout, la lutte contre le VIH ne progresse pas assez rapidement, alerte l’Onusida ce mardi.

« En finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 ». Telle est la volonté de l’Onusida, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, qui publie ce mardi 16 juillet un rapport annuel assez encourageant mais toutefois très contrasté. En 2018, 770 000 personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au VIH contre 800 000 l’année précédente. Depuis 2010, cette mortalité a diminué de 33%. Malgré tout, la lutte contre le sida ne progresse pas assez rapidement et souffre de grande disparités régionales, s’inquiète le programme.

Des données globales

Aujourd’hui, plus de trois séropositifs sur cinq, soit 23,3 millions sur 37,9, suivent des traitements antirétroviraux, qui bloquent la transmission du sida quand ils sont pris correctement. C’est environ dix fois plus qu’au milieu des années 2000 et la plus haute proportion jamais atteinte depuis l’apparition des premiers cas dans les années 1980.

Par ailleurs, environ 82% des femmes enceintes séropositives ont maintenant accès aux médicaments, soit une augmentation de plus de 90% depuis 2010 ayant entraîné une réduction de 41% des nouvelles contaminations chez les enfants. Malgré tout, dans sa globalité, le nombre de nouvelles infections (1,7 millions) a beau avoir diminué de 16% par rapport à 2010, il ne diffère pas de 2017.

Des progrès très importants en Afrique australe et de l’Est

Dans le détail, on observe de fortes disparités aux quatre coins du monde. Globalement, des progrès très importants ont été réalisés en Afrique australe et de l’Est, zone très concernée par la maladie puisque c’est là que vit plus de la moitié de la population mondiale atteinte du sida. C’est donc dans cette région que le nombre de morts du VIH a le plus diminué et que les malades ont pu avoir un meilleur accès aux traitements.

Toutefois, en Europe de l’Est et en Asie Centrale, le nombre de nouvelles infections a augmenté de 29% depuis 2010 tandis que le nombre de morts dus à la maladie croissait de 5%. Pendant cette période, il par ailleurs grimpé de 9% au Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Concernant la stigmatisation, des progrès ont été réalisés dans de nombreux pays, note l’Onusida selon qui « les attitudes discriminatoires à l’égard des personnes séropositives restent toutefois très prévalentes ». C’est pourquoi, « il est urgent de s’attaquer aux facteurs structurels qui créent les inégalités ainsi qu’aux obstacles à la prévention et au traitement du VIH, notamment les normes et lois sociales qui portent préjudice aux séropositifs, la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste », note le programme.

L’Onusida voudrait sept milliards de dollars de plus

Ainsi, le combat est encore loin d’être terminé, alerte-t-il, s’inquiétant par ailleurs d’une baisse des financements. Car en 2018, 19 milliards de dollars ont été consacrés à des programmes de lutte contre le sida dans les pays à faible et à moyen revenu. C’est un milliard de moins que l’année précédente et bien moins que ce que recommande l’Onusida pour 2020 (26,2).

« Nous avons besoin de toute urgence d’un encadrement politique renforcé pour mettre fin au sida », insiste Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim. Et de conclure : »Il faut effectuer des investissements adéquats et judicieux, et regarder ce qui a fonctionné dans les pays. Nous pouvons éliminer le sida en nous concentrant sur les personnes, et non pas sur les maladies, en élaborant des feuilles de route pour les populations et les régions laissées pour compte et en adoptant une approche fondée sur les droits de l’Homme pour atteindre les personnes les plus touchées par le VIH  ».

source : Jim.fr (abonnés)

Le vaccin contre l’hépatite B, disponible depuis le début des années 1980, a permis de faire reculer l’incidence des infections aiguës et chroniques même si les chiffres restent encore impressionnants avec en 2016, 292 millions de personnes (3,9 % de la population mondiale) infectées par le virus de l’hépatite B (VHB) et près de 900 000 décès.

La durée de la protection après la vaccin (immunisation contre l’antigène de surface de l’hépatite B –AgHBs) n’est pas exactement connue. L’OMS ne recommande pas un rappel chez les enfants et adultes immunocompétents correctement vaccinés.
Une équipe a voulu évaluer l’efficacité du vaccin après 20 à 30 ans. Leur étude a pris place dans 2 pays où l’endémicité du VHB est faible (séroprévalence estimée : 0,60 %-0,68 % en Belgique et 0,60 %-0,76 % au Canada). Ainsi, entre le 11 octobre 2016 et le 1er mai 2017, ont été recrutés 101 patients âgés de 40 à 60 ans ayant reçu trois ou quatre doses consécutives de vaccin anti HBsAg recombinant (Engerix-B, GSK) après l’âge de 18 ans avec un intervalle de 4 à 12 mois entre la dernière injection et la précédente et ayant suivi ce schéma vaccinal 20-30 ans plus tôt.

Une réponse immunitaire détectable dans 90 % des cas

Les auteurs ont dosé le taux d’anticorps anti-HBsAg circulants persistants et évalué la mémoire immunitaire cellulaire HBsAg spécifique en mesurant le taux de lymphocytes B mémoire anti-HBs et l’activité des lymphocytes T CD4+ spécifiques de l’AgHBs (marqueurs d’activation : CD40L, IL2, IFNγ et TNFα).
Puis ils ont refait une vaccination (dose unique d’Engerix-B (20 μg HBsAg recombinant, 500 μg Al(OH)₃)) et réitéré les mêmes analyses 7 et 30 jours après.
La réponse était définie comme une augmentation quadruple des concentrations d’anti-HBsAg 7 ou 30 jours après la revaccination chez des individus précédemment séropositifs ou une concentration d’anti-HBsAg ≥ 10 mIU/mL 7 ou 30 jours après la dose de provocation chez des individus précédemment séronégatifs (anti-HBs indécelables < 6,2 mIU/mL).
Ainsi, 20 à 30 ans après l’administration de trois ou quatre doses du vaccin, 90,1 % des participants avaient une concentration d’anti-HBsAg ≥ 10 mUI/mL et 61,4 % avaient un taux ≥ 100 mUI/mL.

La réponse immunitaire spécifique est stimulable 20 à 30 ans après la vaccination

Sept jours après l’administration d’une nouvelle dose de vaccin, 97,0 % des participants avaient une concentration d’anti-HBs ≥ 10 mUI/mL et 92,1 % avaient une concentration d’anticorps ≥ 100 mUI/mL. Après 30 jours, ces pourcentages sont passés à 100 % et 98,0 %.
Parmi les 10 participants qui avaient des concentrations d’anti-HBsAg < 10 mIU/mL avant la revaccination, tous avaient atteint des concentrations ≥ 10 mIU/mL 30 jours après.
Il y avait peu de cellules B mémoire anti-HBs circulantes avant la revaccination mais leur taux a augmenté considérablement après (16 et 19 fois plus en moyenne). Le taux de cellules B mémoire spécifiques était corrélé aux concentrations d’anticorps anti-HBsAg.
Des lymphocytes T CD4+ spécifiques de HBsAg exprimant une combinaison d’au moins deux marqueurs d’activation ont été détectés 20 à 30 ans après la primovaccination et leur taux a augmenté de façon marquée après avoir refait le vaccin montrant une réactivation de la mémoire immunitaire après stimulation.

Ces résultats indiquent que la réponse immunitaire peut encore être stimulée 20 à 30 ans après la vaccination et suggèrent une mémoire immunitaire soutenue et une protection à long terme 20 à 30 ans après un cycle complet de vaccination primaire par HBsAg chez des adultes immunocompétents.