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Suite à la communication du Pr Philippe Morlat au congrès de la Société française de lutte contre le Sida (SFLS) en octobre dernier, l’Agence nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) et le Conseil national du Sida (CNS) viennent d’annoncer la mise en ligne l’actualisation de deux chapitres (« traitement antirétroviral » et « co-infections par les virus des hépatites virales ») du rapport d’experts 2013 (sous la direction du Pr Philippe Morlat et sous l’égide du CNS et de l’ANRS).

Cette actualisation a été jugée nécessaire compte tenu de la commercialisation en 2014 de deux nouveaux antirétroviraux et de trois agents anti-VHC directs. Les nouveautés de 2014 sont surlignées en jaune au sein des textes dont la matrice initiale est celle du rapport publié en 2013.

En ce qui concerne le chapitre « traitement antirétroviral », les modifications portent principalement sur les recommandations pour la première ligne de traitement chez l’adulte et sur la mise à jour des données sur les essais de changement de traitement chez les PVVIH en succès virologique.

En ce qui concerne le chapitre « co-infections par les virus des hépatites virales », l’actualisation a été réalisée de façon conjointe avec le groupe ayant élaboré le rapport « Hépatites » (sous la direction du Pr Daniel Dhumeaux et sous l’égide de l’ANRS et de l’AFEF), une commission de travail spécifique commune aux deux rapports ayant été constituée dans ce cadre. Les principales modifications portent sur le tableau des études disponibles chez les PVVIH avec les nouveaux anti-VHC directs, les indications et modalités du traitement anti-VHC chez les PVVIH, le tableau des interactions entre traitements antirétroviraux et anti-VHC, l’éducation thérapeutique et l’accompagnement associatif.

 

Retrouvez, ici, les chapitres actualisés du rapport d’experts

L’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) a annoncé hier soir sur son site qu’un médicament alternatif à l’Extencilline, qui n’est plus produite, a obtenu son autorisation de mise sur le marché en France. Ce produit, fabriqué par Sandoz, remplacera normalement au printemps 2015 celui qui est utilisé depuis l’été : Sigmacillina.

Sigmacillina ne constituait pas une solution définitive satisfaisante car elle ne pouvait pas être associée à la xylocaïne, un antalgique nécessaire pour cette injection douloureuse. Par ailleurs, Sigmacillina n’était disponible qu’en un seul dosage qui exigeait deux injections au lieu d’une, et ne pouvait être administré qu’à l’hôpital, ce qui compliquait son accès. Elle était également problématique pour les soignants en raison de contraintes liées à sa conservation.

Le nouveau médicament sera similaire en tous points à Extencilline, ce qui était la principale exigence des associations de patients : injectable avec anti-douleur, en ville ( lors d’une consultation en médecine libérale) et en trois dosages (0,6, 1,2 et 2,4 MUI = millions d’unités internationales), ce dernier étant celui qui permet une seule injection contre la syphilis. Il s’agit du même principe actif (la même molécule) que celle contenue dans Extencilline : la benzathine benzylpénicilline. Seuls quelques excipients changent.

Prochaines étapes : passage en commission de transparence de la HAS (haute autorité de la santé), fixation du prix par le CEPS (comité économique des produits de santé), puis montée en puissance de la production chez Sandoz, qui devra être en mesure d’augmenter sa capacité de production pour pouvoir fournir à la France cet antibiotique déjà commercialisé en Autriche.

L’ANSM poursuit en parallèle sa recherche d’autres industriels volontaires pour fournir à la France d’autres médicaments pour les mêmes indications (syphilis et prévention du rhumatisme articulaire aigü). L’arrêt de la production d’Extencilline par Sanofi en 2013, qui avait mené à cette situation de crise, a bien montré qu’il vaut mieux ne pas dépendre d’un seul laboratoire si on veut pouvoir assurer la continuité de l’accès à un médicament.

Sous réserve que le remplaçant d’Extencilline soit bien disponible sur le territoire français à la fin du premier trimestre 2015 comme espéré par l’ANSM, le TRT-5 se réjouit de l’interaction positive entretenue avec l’ANSM tout au long de cette quête d’une solution sans perte de qualité pour les patients.

Lien vers l’article de l’ANSM

Fin du placebo pour l’essai IPERGAY. Comme pour l’essai britannique PROUD et devant l’efficacité élevée de la prise préventive d’antirétroviraux, les investigateurs français ont modifié le design de l’étude IPERGAY en arrêtant le bras placebo, et mis tous les participants sous Truvada.

PROUD to be Ipergay ? Le 29 octobre, l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS) a annoncé via un communiqué l’arrêt du bras placebo de l’essai IPERGAY, qui étudie l’efficacité d’une prise intermittente de la PrEP. En moins de deux semaines, c’est le deuxième nouveau succès concernant l’efficacité du Truvada en prophylaxie pré-exposition. « Le concept de prophylaxie biomédicale au moment de l’exposition au risque d’infection par le VIH, dans un cadre d’offre élargie de prévention, est validé » s’est félicité le professeur Jean-Michel Molina, responsable scientifique de l’essai ANRS-IPERGAY. Les résultats finaux de l’essai devraient être présentés dans quelques mois à la conférence américaine sur le VIH/sida (CROI). (…)

Lire la suite sur Seronet

-Mathieu Brancourt

Selon les chercheurs, les indices scientifiques s’accumulent pour soutenir l’administration d’une trithérapie combinée rapidement après l’infection à VIH. 

La probabilité d’une normalisation du ratio CD4/CD8 est, en effet, trois fois plus élevée si une thérapie antirétrovirale est initiée 6 mois suivant l’infection à VIH plutôt qu’après, selon John Thornhill (MD) et son équipe de l’Imperial College London au Royaume-Uni.

Ils précisent, par ailleurs, que pour chaque mois où le traitement est reporté après la séroconversion, la probabilité d’un normalisation du ratio CD4/CD8 baisse de 2%. (…)

Lire la suite, en anglais, sur le site de Medscape

-Pam Harrison (traduction : Nicolas GATEAU)

L’étude britannique PROUD, cousine éloignée de l’essai français Ipergay, fait parler d’elle. Devant l’efficacité constatée de la prise préventive d’antirétroviraux, les investigateurs ont modifié le design de l’essai (comportant deux groupes : l’un prenant la PrEP dès son entrée, l’autre devant attendre un an après l’inclusion dans l’essai) et proposé Truvada à l’ensemble des participants.

Mathieu Brancourt

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Une équipe française a élucidé le mécanisme par lequel deux hommes, tous deux porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), contrôlent spontanément l’infection. Celle-ci ne se manifeste par aucun signe clinique et le matériel génétique du virus n’est pas retrouvé dans leur sang. En fait, des séquences génétiques du VIH se sont insérées dans l’ADN des deux patients. Cependant, elles ne sont pas exprimées, probablement du fait de la stimulation d’un groupe d’enzymes habituellement inactivées par le virus.

-Paul Benkimoun

Lire la suite sur le site du journal Le Monde

Les prix exorbitants des nouveaux médicaments contre l’hépatite C sont injustifiés et menacent le système de santé solidaire français, ont alerté lundi des associations, appelant les laboratoires pharmaceutiques à collaborer avec elles.

« On n’est pas là pour remettre en question le caractère lucratif ou non des entreprises pharmaceutiques », a expliqué le directeur Mission France de Médecins du monde Jean-François Corty lors d’un colloque interassociatif sur l’impact du prix des médicaments sur l’accès aux soins.

« On est là pour dire que les labos doivent travailler avec nous parce qu’on ne peut accepter que les lois du marché restreignent l’accès aux soins » a-t-il poursuivi, accompagné de représentants du TRT-5 (groupement interassociatif traitements et recherche thérapeutique), du Collectif Hépatites virales, ou encore du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss).

Avec un prix initialement fixé à 56.000 euros pour un traitement de 12 semaines, le Sovaldi (molécule: sofosbuvir, laboratoire Gilead), nouveau médicament contre l’hépatite C, cristallise les craintes des associations, qui constatent un accroissement des inégalités d’accès aux soins.

Si ce médicament permet de soigner l’hépatite C, une maladie du foie qui toucherait près de 200.000 personnes en France, son coût de fabrication, évalué entre 100 et 200 euros pour trois mois de traitement, ne saurait justifier son prix, d’après les associations.

Ni son caractère « innovant », dans la mesure où des décennies de recherche publique ont précédé sa découverte, assure le collectif.

« On demande au contribuable de rentabiliser une opération financière », a déclaré Yann Mazens, du TRT-5, qui rappelle que l’américain Gilead a racheté pour 11 milliards de dollars la Start-up Pharmasset, à l’origine de la molécule sofosbuvir.

Pour contrer cette situation, le collectif a demandé au gouvernement de recourir au système des licences d’office, qui permettrait de produire des génériques et de faire baisser les prix.

Instaurée en 1992 pour permettre à l’Etat d’exploiter un brevet dans l’intérêt général, lorsque les laboratoires pratiquent des tarifs trop élevés, la licence d’office n’a jamais été mise en oeuvre.

La ministre de la Santé Marisol Touraine avait déjà évoqué ce dispositif comme un recours possible, mais précisé qu’il n’interviendrait qu’en cas d’échec des négociations tarifaires.

Lundi matin, elle a assuré que des « négociations très fermes » étaient en cours entre le gouvernement et le laboratoire Gilead, rappelant que le projet de budget de la sécu contient « un mécanisme de sécurisation » pour réguler les tarifs.

Ce mécanisme doit permettre d’atténuer l’impact financier de l’usage de ces nouveaux traitements en mettant à contribution l’industrie pharmaceutique lorsqu’elle dépasse un plafond de chiffres d’affaires annuel.

Mais les associations le jugent « insuffisant »

Lundi, la députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a demandé à la Commission européenne, dans une question écrite, si elle comptait faire cesser « la potentielle infraction » du laboratoire Gilead, auteur selon elle d’un possible « abus de position dominante », tel que le définit l’article 102 du Traité de Lisbonne.

(AFP)

Bien que plus corpulents que les Thai et exposés à une souche différente du VIH, cent Africains du Sud ont réagit de la même manière au vaccin qui a prévenu l’infection à VIH chez environ un tiers des personnes à qui il fut administré en Thaïlande.

« Nous sommes très heureux de constater que le vaccin obtient la même réponse immunitaire chez les Africains du Sud qu’en Thaïlande » a précisé, hier,  le président du Medical Research Council, le dr Glenda Gray, lors de la conférence inaugurale HIV research for Prévention.

Le vaccin administré en Thaïlande, connu sous le nom RV144, a protégé 31% des personnes à qui il fut injecté dans un essai à grande échelle impliquant 16 400 patients.

Lire la suite (en anglais) sur health-e.org

–  Kerry Cullinan (traduction : Nicolas Gateau)

Joint par téléphone ce matin, le Pr Jean-Michel Molina nous a annoncé la bonne nouvelle: dans l’essai Ipergay, la réduction du risque d’infection dans le groupe utilisant un médicament a été de 80%. C’est presque deux fois plus que dans les essais précédents de prophylaxie pré exposition (PrEP). Selon Jean-Michel Molina, ce «niveau  très élevé de protection» justifiait de prendre en urgence des mesures, afin que tous les participants puissent recevoir le médicament préventif (Truvada). Hier soir à l’hôpital Tenon, l’ambiance était joyeuse.

La suite sur le site de Yagg

Catégories VIH

«Et dans vingt ans…» C’était le thème du 15e congrès de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), qui s’est achevé la semaine dernière à Paris. Le sida, donc, dans vingt ans, en France. Eradiqué ? Peut-être pas, mais des traitements encore plus performants. Avec, comme le suggérait à l’ouverture du congrès Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida, «des prises de médicaments plus simples, une fois tous les quinze jours». Et, surtout, des patients, comme il en existe déjà, dont le système immunitaire n’aurait certes pas fait disparaître le virus, mais qui le contrôlerait, vivant presqu’en harmonie avec lui.

Vingt ans… En tout cas, l’infection au VIH est une maladie devenue chronique, et comme miroir de cette normalisation, des génériques apparaissent depuis peu dans la pharmacopée, preuve que les fameuses trithérapies qui ont bouleversé, en1996, la prise en charge sont passées dans la pratique commune. (…)

Lire la suite sur le site de Libération