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Depuis l’arrivée des trithérapies, on vieillit avec le VIH.
Si c’est en soit une bonne nouvelle, ce n’est pas sans poser de nombreux problèmes : comment trouver une prise en charge adéquate ? Comment faire face à la perte d’autonomie ? Comment obtenir des aides financières et sociales ? Le VIH ne doit pas être un facteur d’exclusion vous empêchant de vieillir dignement et d’accéder aux soins et aides nécessaires.

Venez poser vos questions et échanger, autour d’une collation, avec Elisabeth Faure, coordinatrice Psychosociale (Basiliade) et Alain Bonnineau, vice président chargé des questions du vieillissement (AIDES).

Où ? CICP, 21 rue Voltaire, 75011 Paris
Métro : Rue des boulets, ligne 9

Quand ? Jeudi 26 Mai à 19h

Sources : CATIE

Des médecins signalent une interaction entre le cobicistat et le tacrolimus

Le cobicistat est un médicament utilisé pour augmenter le taux d’un autre médicament dans le sang et le maintenir ainsi. On appelle les médicaments utilisés à cette fin des agents de potentialisation (pharmacocinétique). Depuis 15 ans dans l’histoire de la médecine liée au VIH, les agents de potentialisation sont utilisés relativement couramment parce que cette stratégie permet de prendre certains médicaments moins fréquemment, soit une fois par jour dans plusieurs cas.

Le premier agent de potentialisation à être utilisé à grande échelle fut le ritonavir (Norvir et dans Kaletra). Le cobicistat est un analogue du ritonavir, c’est-à-dire que les deux médicaments ont une structure semblable. Le cobicistat est présent dans les deux médicaments suivants :

– Stribild : elvitégravir + cobicistat + ténofovir + FTC

– Genvoya : elvitégravir + cobicistat + TAF + FTC

Dans ces comprimés, le cobicistat a pour fonction d’augmenter et de maintenir le taux d’elvitégravir à un niveau élevé dans le sang afin que l’on puisse prendre le régime intégral une seule fois par jour. En tant qu’agent de potentialisation, rappelons que le cobicistat a le potentiel d’augmenter les concentrations d’autres médicaments dans le sang.

Une équipe de médecins, d’infirmières et de pharmaciens à Chicago ont récemment fait état d’une interaction entre le cobicistat et le tacrolimus (Advagraf, Prograf) survenue chez une personne recevant Stribild (le tacrolimus est un médicament immunosuppresseur prescrit aux receveurs de greffes d’organes). Cette équipe de transplantation exhorte les autres médecins, infirmières et pharmaciens à être conscients de l’interaction potentielle entre ces médicaments.

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Source : Pourquoi docteur

Le premier cas d’d’Alzheimer a été diagnostiqué chez un patient atteint du VIH aux Etats-Unis. Le virus ne protège pas de la maladie, comme le pensaient les spécialistes.

C’est une première dont on se serait bien passé. Les médecins pensaient les personnes séropositives protégées contre la maladie d’Alzheimer. Un homme de 71 ans vient de contredire une idée largement répandue dans le milieu de la neurologie. Son examen d’imagerie cérébrale montre les signes typiques de cette maladie neurodégénérative. Il devient ainsi le premier cas diagnostiqué à ce jour. Ses caractéristiques sont détaillées dans la revue Alzheimer’s & Dementia : Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring.

Des troubles proches
Ce premier patient vit aux Etats-Unis, et il est suivi par R. Scott Turner de l’université de Georgetown (Washington, D.C.). Ce septuagénaire s’est rendu chez le neurologue après avoir constaté une baisse de ses performances professionnelles : il mettait plus de temps à rendre des projets et commettait davantage d’erreurs. Il présente surtout la particularité d’être séropositif.

Les troubles cognitifs ne sont pas rares chez ces patients. Ils touchent 30 à 50 % de la population infectée par le VIH. C’est ce qu’on appelle les troubles cognitifs associés au VIH, dont les symptômes sont identiques à ceux de la maladie d’Alzheimer. Mais R. Scott Turner a décidé de faire passer un PET scan à cet Américain.

Un « cas sentinelle »
L’imagerie a révélé un phénomène jusqu’ici ignoré : des plaques amyloïdes constituées d’enchevêtrements de protéines béta-amyloïde. Soit exactement les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Jusqu’ici, les médecins pensaient que les séropositifs en étaient protégés à cause de l’inflammation liée au VIH. « Ce patient pourrait bien être un cas sentinelle qui remet en question nos idées sur les séropositifs et la démence », dément R. Scott Turner.

Avec le vieillissement de la population infectée par le VIH, le développement de troubles neurologiques était attendu. Mais le neurologue qui signe cette publication estime que les cas d’Alzheimer seraient sous-diagnostiqués. Il suggère même qu’un mélange des deux pathologies est possible. « L’infection chronique par le VIH et les dépôts d’amyloïde avec l’âge peuvent représenter une double peine pour le cerveau, ce qui aboutit à une démence progressive », explique-t-il.

Si le diagnostic est difficile à poser – du fait de la proximité des symptômes – il est crucial de différencier les deux pathologies. Car des traitements émergent contre la maladie d’Alzheimer. Aux Etats-Unis, quatre molécules ont reçu l’approbation de l’Autorité du médicament (FDA). Contre les troubles cognitifs liés au VIH, seuls les antirétroviraux sont utilisés, dans l’espoir qu’ils traversent la barrière du cerveau.

Source : Seronet

Dans quelques jours ou semaines, l’arrêté sur les conditions d’utilisation des tests rapides à orientation diagnostique (Trod) du VHC sera publié. A sa suite, la mise en place effective des Trod VHC se fera. Comme pour le VIH, il y aura donc une offre de dépistage communautaire faite par des acteurs associatifs formés. L’objectif ? Permettre aux quelque 75 000 personnes qui ignorent vivre avec le VHC de le savoir et d’envisager un traitement qui permet aujourd’hui de guérir de l’infection dans 95 % des cas.

Après des années de mobilisation des associations, les tests rapides à orientation diagnostique (Trod) du VHC sont en passe d’être autorisés pour des militants associatifs et autres acteurs non médicaux. Un arrêté est en cours d’examen au Conseil d’Etat et devrait paraître entre avril et mai 2016. Cet arrêté fixe les nouvelles conditions d’utilisation des Trod VIH et VHC. Une fois l’arrêté publié et les demandes d’habilitation des associations faites, les agences régionales de santé (ARS) auront quatre mois pour rendre leurs décisions et accorder les autorisations. Les Trod VHC pourront alors être utilisés par les associations. L’Etat a prévu des fonds pour les financer. AIDES forme ses militants depuis des mois aux Trod VHC qui viennent compléter l’offre des Trod VIH. Compte tenu des délais administratifs, leur mise en place dans les associations devrait se faire au plus tard en septembre.

Le 12 avril, l’association HF Prévention, devançant la publication de l’arrêté officiel, a organisé une conférence de presse à Paris intitulée : « Hépatite C : renforçons le dépistage grâce aux Trod VHC ». Y sont intervenus deux hépatologues : le professeur Jean-Pierre Bronowicki (CHU de Nancy) et le professeur Christophe Hézode (Hôpital Henri Mondor, Créteil). Les deux experts ont salué l’arrivée prochaine des Trod VHC et cela d’autant plus qu’un nombre important de personnes ignorent qu’elles vivent avec le VHC. Elles seraient entre 75 000 et 100 000 en France selon les dernières données. Dans le monde, plus de 185 millions de personnes seraient infectées, dont 130 à 150 millions de manière chronique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une prévalence qui s’élève à un peu moins de 400 000 cas en France, dont 230 000 cas de formes chroniques du VHC, selon des données de 2004. Et parmi ces 230 000 personnes donc, la moitié qui ignorent vivre avec.

Selon des données de 2009, l’incidence serait comprise entre 2 700 et 4 400 nouveaux cas par an. Elle est toutefois difficile à estimer, l’infection étant souvent asymptomatique et la maladie ne bénéficie pas d’un système de surveillance aussi pointu que celui qui existe pour le VIH. Ces estimations sont le plus souvent faites à partir des résultats enregistrés auprès de cohortes de personnes usagères de drogues, une population où le niveau de risque d’infection est élevé. L’hépatite C provoque environ 500 000 décès par an dans le monde. En France, environ 3 000 décès par an sont liés à l’hépatite C. 95 % de ces décès sont liés au moins à une cirrhose, et dans un tiers des cas à un cancer du foie (carcinome hépatocellulaire), conséquence de la cirrhose.

Les deux médecins ont également rappelé que les traitements actuels permettaient d’avoir des taux de guérison d’environ 95 %, avec des traitements plutôt bien tolérés et des durées de traitement assez courtes (trois mois). Jean-Pierre Bronowicki et Christophe Hézode ont également souligné que le VHC n’était pas seulement une maladie du foie, mais bien une « maladie systémique » pouvant, outre l’attaque du foie, conduire au diabète, aux maladies cardio-vasculaires, aux accidents vasculaires cérébraux, etc. Pour les deux médecins, c’est une évidence qu’on peut aujourd’hui éradiquer le VHC, mais cela ne peut se faire qu’à certaines conditions. Il faut d’abord conduire une stratégie de « test and treat ». C’est-à-dire de tester et de traiter précocement. Ce qui demande de prendre en charge « l’ensemble des patients », donc élargir les critères actuels d’inclusion et aller vers le traitement universel. Position raccord avec celle des associations. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé le docteur Pascal Mélin, hépatologue et président de SOS hépatites, lors de cette conférence de presse. Son association a d’ailleurs, de nouveau, interpellé la ministre de la santé, Marisol Touraine, sur l’accès aux traitements pour tous.

Quel est l’intérêt des Trod VHC ? Ce sont des tests d’utilisation simple, au résultat rapide, et pouvant être mis en œuvre de façon délocalisée, les Trod VHC constituent un outil complémentaire aux offres de dépistages et de prévention existantes (tests biologiques par prélèvement sanguin dans les laboratoires d’analyses médicales, les CeGIDD, les hôpitaux, etc.). Ils permettent de renforcer la prévention et le dépistage auprès des populations particulièrement exposées et éloignées des structures de soins ou trop peu dépistées. Par ailleurs, les tests sont plus facilement acceptés du fait qu’ils peuvent être faits par des militants associatifs formés, mais qui ne sont pas des professionnels de santé. Le premier Trod VHC homologué est celui du laboratoire français Nephrotek. Le test s’appelle Toyo et possède le marquage CE. Il s’agit d’un test rapide capable de détecter des anticorps anti-VHC dans le sang, le sérum ou le plasma. Il suffit de prélever une goutte de sang au bout du doigt de la personne testée à l’aide de la pipette fournie dans le dispositif, puis de la mélanger à une goutte de diluant. Le résultat est obtenu en quinze minutes. La lecture se fait en fonction de l’apparition ou non de bandes colorées : une seule bande rouge dans la zone C indique que le test est négatif. Deux bandes, l’une dans la zone C, l’autre dans la zone T, indiquent la présence d’anticorps anti-VHC et signifient donc que le test est positif. Si aucune bande n’apparaît ou si une seule bande apparaît mais dans la zone T, le test est invalide et doit être répété avec un autre dispositif. En cas de test positif, un test de confirmation classique est réalisé en labo. Une partie des personnes possédant des anticorps positifs a pu être infectée dans le passé et avoir guéri spontanément (20% des cas).

Proposer une meilleure offre de dépistage est indispensable, mais pas suffisant si cette dernière n’est pas articulée avec un accès effectif aux nouveaux traitements à l’ensemble des personnes vivant avec le VHC, notamment les 70 000 à 100 000 personnes qui ignorent encore leur infection par le VHC. C’est l’ensemble du dépistage à l’accès aux soins et au traitement qui feront faire un grand pas contre l’hépatite C et son éradication. Aujourd’hui, le traitement est réservé essentiellement aux personnes les plus avancées dans la maladie et les personnes co-infectées VHC/VIH — même si la moitié de ces dernières n’y a pas recours alors qu’elle est éligible. Il faut donc que les critères actuels d’inclusion soient revus, que soit mis en place le traitement universel, que les réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) soient consacrées aux cas les plus complexes et aux choix des stratégies thérapeutiques plutôt qu’à la sélection des patients, que soit envisagée une prise en charge complémentaire en ville (chez les médecins gastro-entérologues) afin d’éviter la surchauffe des services spécialisés dans les hôpitaux, que les prix des nouveaux traitements soient renégociés à la baisse…

On le voit, l’arrivée prochaine des trod VHC est une très bonne chose, mais l’efficacité de ce nouvel outil contre le VHC n’en sera que plus forte, si les autres paramètres sont largement modifiés.

Source : univadis

Des taux sanguins plus élevés de vitamine D pourraient protéger les personnes contre le risque de développer un cancer. C’est ce qu’indique une étude américaine publiée dans la revue « PLOS One ». Selon l’étude, les personnes qui avaient des taux plus élevés de vitamine D avaient un risque réduit de cancer.

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Diego ont analysé les données de deux études. L’un des essais était la cohorte clinique randomisée Lappe, comprenant 1 169 femmes et l’autre était la cohorte prospective GrassrootsHealth composée de 1 135 femmes.

Le taux moyen de vitamine D dans la cohorte Lappe était de 30 ng/ml et de 48 ng/ml dans la cohorte GrassrootsHealth. Alors que l’incidence du cancer corrigée selon l’âge était de 1 020 cas pour 100 000 années–personnes dans la cohorte Lappe, elle était de 722 cas pour 100 000 années–personnes dans la population GrassrootsHealth. Les calculs ont montré que les femmes ayant des taux de vitamine D supérieurs à 40 ng/ml avaient un risque plus faible de cancer de 67 pour cent que les femmes ayant des taux maximaux de 20 ng/ml.

Les résultats confirment une association entre la survenue d’un cancer et les taux de vitamine D, explique l’auteur de l’étude Cedric Garland. Bien qu’un taux « optimal » de vitamine D n’ait pas été établi par l’étude, la réduction du risque de cancer devient mesurable à 40 ng/ml. L’augmentation du taux de vitamine D pourrait ainsi représenter une méthode de prévention du cancer à l’avenir, a conclu M. Garland.

 

Source : Vidal

Deux lots du traitement antiviral du VIH, VIRAMUNE 400 mg comprimé à libération prolongée(névirapine), font l’objet d’un rappel en raison d’une anomalie de conditionnement.
Des blisters de l’un de ces 2 lots ont été retrouvés dans des étuis de l’autre lot.

Les lots 559829B (péremption 04/2018) et 560038A (péremption 06/2018) de VIRAMUNE 400 mg comprimé LP (névirapine) font l’objet d’un rappel auprès des officines, des établissements de santé et du circuit de distribution pharmaceutique.
Le laboratoire a pris cette mesure après avoir constaté la présence anormale de blisters de l’un de ces lots dans des étuis de l’autre lot.
Selon le communiqué de l’ANSM, « Aucun risque patient n’a été identifié, s’agissant de la même spécialité (dosage identique)« .

Pour mémoire
La névirapine , principe actif de VIRAMUNE, est inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1).

VIRAMUNE 400 mg comprimé LP est indiqué, en association à d’autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des adultes, adolescents et enfants âgés de 3 ans et plus et en mesure d’avaler des comprimés, infectés par le VIH-1 (VIDAL Reco « Infection par le VIH« ).
Les comprimés à libération prolongée ne sont pas adaptés à la période d’initiation de 14 jours chez les patients débutant un traitement par la névirapine (Cf. Monographie VIDAL – Indications).

Les autres formulations de névirapine, telles que les comprimés à libération immédiate ou la suspension buvable, doivent être utilisées.
L’expérience acquise avec VIRAMUNE concerne majoritairement des traitements en association avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. Le choix d’un traitement à la suite d’un traitement par VIRAMUNE doit être basé sur l’expérience clinique et les tests de résistance

Source : Vidal

Tous les patients pour lesquels un traitement par inhibiteurs de la tyrosine kinase BCR-ABL (BOSULIF, GLIVEC, ICLUSIG, SPRYCEL,TASIGNA) est envisagé doivent faire l’objet au préalable d’un dépistage du virus de l’hépatite B.
Cette nouvelle recommandation fait suite à la mise en évidence d’un risque de réactivation de l’hépatite B avec cette classe de médicaments : des cas de réactivation ont été rapportés chez des porteurs chroniques du virus de l’hépatite B (VHB), conduisant à une insuffisance hépatique aiguë ou une hépatite fulminante grave, parfois d’issue fatale.
Cette réactivation du VHB peut survenir à tout moment durant le traitement et impose une surveillance étroite des patients pendant le traitement et après son arrêt.

Chez les patients porteurs du VHB, il est recommandé de consulter un spécialiste en hépatologie avant l’instauration d’un traitement par inhibiteurs de la tyrosine kinase.

Un effet de classe mis en évidence par de nouvelles données de pharmacovigilance

Les antinéoplasiques inhibiteurs de la tyrosine kinase BCR-ABL (ITK BCR-ABL) exposent les patients porteurs chroniques du VHB (virus de l’hépatite B) à un risque de réactivation de ce virus.

Cet effet de classe a été mis en évidence par l’analyse récente des données issues des essais cliniques menés avec ces médicaments et celles rapportées depuis leur commercialisation : des cas d’insuffisance hépatique aiguë ou d’hépatite fulminante d’évolution grave (transplantation hépatique ou décès) ont été rapportés chez des sujets présentant une sérologie VHB positive et traités par des ITK BCR-ABL.

La réactivation du VHB peut survenir à tout moment durant le traitement par ITK BCR-ABL.
Le mécanisme et la fréquence de la réactivation du VHB au cours du traitement restent inconnus à ce jour.

Les médicaments concernés par cet effet de classe
Les médicaments ITK BCR-ABL concernés par ces nouvelles données de pharmacovigilance sont indiqués en cancérologie, dans le traitement des leucémies ainsi que, pour GLIVEC, dans la prise en charge des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST – gastro-intestinal stromal tumours) et des dermatofibrosarcome protuberans (DFSP ou maladie de Darier-Ferrand).

Ils sont disponibles en ville et à l’hôpital pour la majeure partie :
BOSULIF 100 mg et 500 mg comprimé pelliculé (bosutinib),
GLIVEC 100 mg et 400 mg comprimé pelliculé (imatinib),
SPRYCEL 20 mg, 50 mg, 70 mg, 100 mg et 140 mg comprimé pelliculé (dasatinib),
TASIGNA 150 mg et 200 mg gélule (nilotinib),
ICLUSIG 15 mg et 45 mg comprimé pelliculé (ponatinib) est pour sa part disponible à l’hôpital uniquement.

Les résumés des caractéristiques du produit (RCP) et notices de ces médicaments sont en cours d’actualisation afin d’intégrer ce risque et les recommandations qui s’y rapportent.

Les recommandations aux professionnels de santé
Face à ces risques graves, une lettre d’information aux professionnels de santé a été transmise par les laboratoires qui commercialisent les inhibiteurs de la tyrosine kinase BCR-ABL, sous l’autorité de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM).
Les recommandations suivantes y sont préconisées :
Tous les patients doivent faire l’objet d’un dépistage d’une infection par le VHB avant l’initiation d’un traitement par un ITK BCR-ABL.
– Un médecin spécialisé en hépatologie doit être consulté avant instauration du traitement chez les patients présentant une sérologie positive pour l’hépatite B (y compris ceux ayant une hépatite B active) et chez ceux dont la sérologie est devenue positive au cours du traitement.
– Les patients porteurs du VHB et traités par un ITK BCR-ABL doivent être étroitement surveillés tout au long du traitement et plusieurs mois après son arrêt.

D’autres médicaments déjà concernés par le risque de réactivation du VHB
Des infections et réactivations du virus de l’hépatite B ont également déjà conduit à recommander le dépistage du virus de l’hépatite B avant de débuter le traitement et un suivi rigoureux des patients traités (Cf. VIDAL Reco « Biomédicaments immunomodulateurs et autres anticorps et protéines de fusion« ) au cours de certains traitements comme :
– l’ofatumumab (notre article du 24 décembre 2013),
– ou le rituximab (notre article du 20 novembre 2013).

Sources : ANSM

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a délivré fin 2014 au laboratoire Sandoz une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour des spécialités à base de benzathine benzylpénicilline, antibiotique de référence dans le traitement de la syphilis et dans la prévention du rhumatisme articulaire aigu, suite à l’arrêt de la commercialisation d’Extencilline.

La commercialisation de ces spécialités en ville et à l’hôpital est effective à compter de ce jour.

Extencilline (benzathine benzylpénicilline), antibiotique de référence dans le traitement de la syphilis et dans la prévention du rhumatisme articulaire aigu, n’est plus commercialisé depuis le mois de février 2014.
Dès la fin de l’année 2013, l’ANSM a recherché une solution pérenne avec les industriels pour répondre aux besoins des patients et des professionnels de santé en France.

C’est dans ce contexte que l’Agence a pu octroyer au laboratoire Sandoz, en novembre 2014, une AMM pour des spécialités à base de benzathine benzylpénicilline, présentées comme Extencilline sous forme de poudre et solvant pour reconstitution.

Le laboratoire Sandoz est en mesure d’approvisionner le marché français, en ville et à l’hôpital à compter de ce jour pour deux dosages :

  • –  Benzathine benzylpénicilline SANDOZ 1,2 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable (IM)
  • –  Benzathine benzylpénicilline SANDOZ 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable (IM).

    Si une autorisation de mise sur le marché a été accordée à une présentation de Benzathine benzylpénicilline SANDOZ dosée à 0,6 MUI, cette spécialité ne peut pas encore être mise à disposition pour des raisons industrielles.

    La commercialisation de ces deux spécialités prend le relais de la spécialité Sigmacillina (benzathine benzylpénicilline) 1,2 MUI/2,5 ml suspension injectable pour voie intramusculaire, importée d’Italie depuis février 2014 pour pallier l’arrêt de commercialisation d’Extencilline. Sigmacillina 1,2 MUI/2,5 ml suspension injectable pour voie intramusculaire sera disponible dans les pharmacies hospitalières jusqu’à épuisement des stocks.

Sources : La Nouvelle République

En France, le VIH ne tue (presque) plus. Le regard sur les personnes séropositives, lui, a peu évolué : “ Il y a un gros risque de mort sociale ”. Témoignage.

 Je l’ai appris le 31 décembre 2014, par téléphone, suite à un don du sang. David a 24 ans. Peau dorée, tee-shirt noir sur torse sculpté, coupe à la mode, il a l’enthousiasme des garçons de son âge, l’insouciance en moins. Il y a un an et quatre mois, il est « mort, et est né à nouveau »« Ce jour-là, j’ai fait le deuil de ma vie sans le VIH », explicite-t-il.

La vie avec, aujourd’hui, c’est une prise de médicament quotidienne, des symptômes et effets secondaires plus discrets, une espérance de vie quasi-normale, et la possibilité d’atteindre une charge virale indétectable, donc d’être « non-contaminant ». Ça, c’est pour les progrès de la médecine. Pour le reste : « En France, on ne meurt plus physiquement du VIH, mais il y a un risque de mort sociale », assène David.

 «  En parler, c’est forcément lié à une peur de l’exclusion  »

Calé dans le canapé du local de l’antenne tourangelle d’Aides, il raconte, s’agite, sourit beaucoup. « Hasard du calendrier, le lendemain du jour où j’ai été averti de ma séropositivité, j’embauchais chez Aides, précise-t-il en préambule. Ce qui fait que je suis entouré, j’ai des appuis, car j’appartiens à une communauté. » Une demi-heure après l’avoir appris, il est au téléphone avec Éric Cordier, le référent régional de l’association de lutte contre le sida. « J’avais des rapports à risques, je ne peux pas dire que je ne m’y attendais pas du tout », raisonne-t-il. Le soir même, il fête le réveillon, encaisse les « Bonne année, bonne santé ». Deux semaines plus tard, il commence son traitement. David avance, vite, c’est dans son caractère.
Sans tarder, aussi, son petit ami l’a quitté. « En parler, c’est forcément lié à une peur de l’exclusion », analyse-t-il, sans amertume. Dans l’entourage militant, associatif, qui est aussi son travail, cela n’a pas posé question. Il l’a confié à quelques-uns de ses amis, à d’autres non. Parfois, une remarque blessante tombe, sans savoir. Sa famille, qu’il voit peu, n’est pas au courant. « Je crois que plus une personne est proche, plus c’est difficile, a-t-il constaté. Quand je rencontre quelqu’un, je me pose toujours la question de lui dire tout de suite, ou d’attendre de mieux le connaître. Dans le premier cas, la personne peut prendre peur, dans le second, se sentir trahie. Il n’y a pas de bonne solution. »
Bien que le risque de contamination soit écarté grâce au traitement, sa vie sexuelle est compliquée ; sa vie amoureuse au point mort. « Même avec des gens qui acceptent la situation, au fond de moi, j’ai la sensation que je peux les mettre en danger », explique David. Alors, il s’écarte.
Avec le temps, il a apprivoisé sa nouvelle vie. « Au tout début, chaque prise de médicament me renvoyait à la maladie », se souvient-t-il. Le pilulier a été remplacé par une boîte de bonbons, le traitement est devenu son « copain ». Il a renoncé, « pour l’instant », à son rêve de tour du monde, mais il se « prend moins la tête ». Il parle, partage, écoute, notamment en animant des groupes de parole à Aides. « Chacun le vit à sa manière : il y a des gens qui sont dans la peur, dans la colère, dans le déni, certaines en parlent facilement, d’autres font 25 km pour être sûrs que personne de leur connaissance ne les voie à la pharmacie », rapporte-t-il. « Moi, je suis bien entouré, et de nature plutôt positive », se rassérène-t-il. « Reste que régulièrement, je me prends des claques. »

 

Sources : Seronet 

Malgré la reconnaissance largement partagée de l’efficacité des vaccins dans la prévention de certaines infections ou maladies, les obligations et les recommandations émises par les autorités de santé peinent de plus en plus à être suivies. De ce fait, par manque d’une couverture vaccinale suffisante, la population ne bénéficie pas de l’effet de protection optimale pour certaines vaccinations, et on assiste quelques fois à la résurgence de maladies qui avaient disparu ou étaient devenues rares. Des polémiques qui ont surgi autour des vaccinations contre l’hépatite B et le HPV (papillomavirus humain), ou le H1N1, ont pu créer la confusion. Les études scientifiques et les derniers jugements rendus ont toutefois conclu à l’absence de liens entre les vaccinations et la survenue pour certaines personnes de maladies comme la sclérose en plaques, et ont clos le débat. Pour les personnes vivant avec le VIH, les recommandations sont quelques fois plus renforcées que pour la population générale pour certains vaccins (hépatite B, grippe, etc…), en respectant cependant les précautions liées au niveau des CD4 ou de la charge virale. Et vous, quelle est votre stratégie vaccinale ? Percevez-vous des risques liés à la vaccination ? Quelle protection en attendez-vous individuellement et collectivement ?

Venez en discuter pendant le chat thématique mardi 29 mars, de 21h à 22h, en compagnie d’Ernesto.