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Source : catie.ca

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) consiste en l’utilisation continue (habituellement quotidiennement) de médicaments par une personne séronégative afin qu’elle puisse réduire son risque de contracter le VIH. Les personnes sous PrEP prennent une combinaison de deux médicaments, soit le ténofovir et l’emtricitabine. La PrEP est une stratégie de prévention hautement efficace lorsqu’elle est utilisée comme elle est prescrite.

Dans la majorité des cas où une personne sous PrEP contracte le VIH, c’est parce qu’elle n’a pas pris ses comprimés comme ils étaient prescrits. Lorsqu’une personne oublie trop de doses de la PrEP, les concentrations de médicaments dans son sang risquent de ne pas être suffisamment élevées pour prévenir l’infection par le VIH.

  • Dans de rares cas, la PrEP peut échouer si une personne est infectée par une souche résistante du VIH.
  • Une nouvelle étude a révélé que la résistance aux médicaments de la PrEP est rare au Canada.
  • Ces résultats sont rassurants parce qu’ils confirment que la PrEP est hautement efficace pour prévenir le VIH.

Bien que cela se produise rarement, certaines personnes ont contracté le VIH pendant qu’elles prenaient la PrEP en respectant la posologie à la lettre. Dans la majorité de ces cas, les personnes en question ont été exposées à une souche du VIH qui était résistante à l’un des médicaments figurant dans la PrEP sinon aux deux, ce qui a permis à l’infection par le VIH de se produire. Afin de mieux comprendre le risque de transmission du VIH attribuable à la résistance parmi les personnes sous PrEP, il est important de déterminer la prévalence et l’incidence de la résistance au ténofovir et à l’emtricitabine chez les personnes vivant avec le VIH.

Lors d’une étude récente menée auprès d’une cohorte nombreuse de personnes séropositives sous traitement au Canada, on a trouvé que les taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine étaient faibles dans ce groupe. Ces faibles taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine sont rassurants parce qu’ils portent à croire que le risque que les personnes sous PrEP au Canada soient exposées à des souches résistantes du VIH est faible aussi.

Détails de l’étude

L’équipe de l’étude a utilisé des données du Centre de recherche collaborative CANOC, un centre collaboratif qui rassemble les données recueillies auprès de personnes séropositives dans des sites situés un peu partout au Canada. Dans l’ensemble, les participants suivis dans les sites CANOC :

  • ont commencé un traitement contre le VIH après le 1er janvier 2000
  • n’avaient pas reçu de traitement contre le VIH avant cette date (autrement dit, il s’agissait de personnes jamais traitées ou « naïves au traitement »)
  • ont 18 ans ou plus.

Aux fins de la présente étude, la portée de l’analyse a été limitée à 6622 participants qui avaient commencé un traitement anti-VIH entre 2006 et 2014 dans des sites CANOC disposant de données complètes sur les tests de pharmacorésistance. Le début de cette période coïncide avec l’introduction, dans les lignes directrices américaines sur le traitement, de recommandations concernant les tests de résistance, ainsi qu’avec l’adoption de régimes de traitement à base de ténofovir au Canada.

Les participants avaient le profil moyen suivant au début de l’étude :

  • 84 % de sexe masculin, 16 % de sexe féminin
  • âge : 40 ans
  • durée du suivi depuis l’amorce du traitement : 3,8 ans

Résultats

Les chercheurs ont évalué la résistance au ténofovir et à l’emtricitabine avant le début du traitement anti-VIH et au cours de la période suivant l’amorce du traitement.

Résistance aux médicaments avant le début du traitement

Avant le début du traitement, on a déterminé la résistance aux médicaments en effectuant des tests de résistance génotypique. Sur les 5 428 participants pour lesquels on disposait de résultats de tests génotypiques, 83 (1,5 %) avaient un VIH qui était résistant au ténofovir et 21 (0,4 %) avaient un VIH qui était résistant à l’emtricitabine.

Apparition de résistance après l’amorce du traitement

On a mesuré la résistance apparue après l’amorce du traitement à l’aide de tests de pharmacorésistance. Les chercheurs ont calculé le nombre de participants ayant acquis une résistance au ténofovir ou à l’emtricitabine, ainsi que l’incidence cumulative de la résistance chez les participants après un, trois et cinq ans de traitement.

Parmi les 6 539 participants qui n’avaient pas de résistance au ténofovir avant de commencer le traitement, la résistance est apparue chez le nombre suivant de personnes à chaque intervalle :

  • un an de traitement : 16 personnes
  • trois ans de traitement : 29 personnes
  • cinq ans de traitement : 34 personnes

L’incidence cumulative de la résistance au ténofovir était de 0,27 % après un an, de 0,55 % après trois ans et de 0,70 % après cinq ans.

Parmi les 6 601 participants qui n’avaient pas de résistance à l’emtricitabine avant de commencer le traitement, la résistance est apparue chez le nombre suivant de personnes à chaque intervalle :

  • un an de traitement : 74 personnes
  • trois ans de traitement : 133 personnes
  • cinq ans de traitement : 159 personnes

L’incidence cumulative de la résistance à l’emtricitabine était de 1,2 % après un an, de 2,5 % après trois ans et de 3,3 % après cinq ans.

Implications pour les personnes sous PrEP

Cette étude a permis de constater des taux faibles de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine dans une grande cohorte de personnes vivant avec le VIH avant qu’elles aient commencé le traitement et à différents intervalles après l’amorce du traitement. La détermination des taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine parmi les personnes vivant avec le VIH fournit des données contextuelles additionnelles permettant d’évaluer le risque de transmission du VIH parmi les personnes sous PrEP.

Les faibles taux de résistance au ténofovir et à l’emtricitabine parmi les personnes sous traitement anti-VIH au Canada portent à croire que l’impact potentiel de la résistance sur la transmission du VIH parmi les personnes sous PrEP est également faible. Bien que cette mesure indirecte soit informative, des recherches additionnelles seront nécessaires pour tirer des conclusions plus directes.

Source : univadis.fr

Selon une étude multicentrique française, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) accepteraient dans leur grande majorité (92%) d’être traitées par un futur vaccin thérapeutique contre le virus, notamment s’il devait être efficace à vie.

Il est intéressant de noter que ce résultat est indépendant du profil socio-démographique du patient, du mode ou de l’ancienneté de sa contamination et qu’il est étroitement corrélé à la confiance que le patient a envers son médecin traitant, alors même qu’ils sont près de 35% à penser que les médecins ne disent pas tous la vérité au sujet des vaccins.

Messages principaux :

  • Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont en moyenne 92% à accepter l’idée d’être traitées par un vaccin thérapeutique et évaluent leur acceptabilité à 8,4 points sur une échelle de 10.
  • Elles ont une attente forte vis-à-vis de l’efficacité “à vie” du traitement.

Une efficacité déterminante

Si ce déclaratif reste théorique et ne permet pas d’affirmer que les patients se vaccineront lorsqu’un vaccin thérapeutique sera effectivement disponible, les auteurs soulignent l’ampleur de l’adhésion, en comparaison de l’acceptabilité générale des vaccins dans la population générale française. La couverture vaccinale de la cohorte recrutée était d’ailleurs assez bonne (73% à jour pour le DTpolio, 75% à jour pour le VHB, mais seulement 21% et 15% pour le pneumocoque et la grippe).

Sur une seconde échelle EVA scorée entre 0 (‘ quelle que soit ma situation, je n’accepterai jamais de recevoir un vaccin thérapeutique ’ ) et 10 (’ je ne vois aucun problème à utiliser un vaccin thérapeutique dès qu’il sera disponible ’ ), ces participants déclaraient un score moyen de 8,9. Pourtant, ceux qui se disaient prêts à être vaccinés étaient 71% à craindre d’éventuels effets secondaires et 74% à se dire prêts à participer à un essai clinique dédié (seuls 9% étaient contre cette idée). Parmi leurs motivations figuraient principalement la perspective de ne plus risquer de transmettre le virus à leur partenaire ou enfant (84%) et celle de d’arrêter la prise quotidienne d’un traitement (93%), envisageable selon le déclaratif dès lors que le vaccin aurait une efficacité sur la charge virale comprise entre 85 et 100%.

A retenir

Cette étude est la première à décrire l’acceptabilité d’un vaccin thérapeutique contre le VIH au sein d’un pays occidental. Elle décrit ici un certain nombre de leviers d’actions quant aux paramètres influençant l’opinion des sujets concernés…

 

Source : seronet.info

Le 3 mai dernier, le service de la santé de Hanoï (Vietnam) a organisé une formation à l’intention des journalistes sur la campagne « Indétectable = Intransmissible » dans la prévention et la lutte contre le VIH/sida.

« Les résultats des études montrent que si une personne séropositive a une charge virale indétectable grâce à son traitement, elle ne transmet plus le VIH à ses partenaires sexuels. Dans ce sens, il est nécessaire d’éliminer la discrimination envers les personnes infectées par le VIH et les groupes les plus vulnérables », a rappelé Paula Morgan, directrice adjointe du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) au Vietnam, d’où le lancement de cette formation auprès des relais d’opinion que sont les journalistes.

Hanoi : Campagne de prévention du VIH

Avec ce message, le service de la santé de Hanoï entend encourager les personnes les plus exposées à un risque à faire des tests de dépistage pour qu’elles puissent recevoir rapidement, si besoin, un traitement antirétroviral (ARV), contribuant à la prévention de la transmission du virus. Au 31 décembre 2018, le Vietnam comptait environ 250 000 personnes vivant avec le VIH. La transmission par voie sexuelle représente 63 % des cas, notamment chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Environ 80 % des personnes vivant avec le VIH au Vietnam connaissent leur statut sérologique ; 70 % d’entre elles reçoivent un traitement anti-VIH.

Source : marxiste.org

Le 12 mars dernier, Mediapart révélait que plusieurs « obligations de quitter le territoire français » (OQTF) avaient été délivrées, les mois précédents, à des personnes séropositives brésiliennes, souvent transgenres. Parmi elles, certaines vivaient en France depuis plusieurs années en bénéficiant d’un « titre de séjour pour raisons de santé ».

Depuis 1998, il existe en France un dispositif garantissant l’accueil et la régularisation de personnes étrangères gravement malades et ne pouvant pas recevoir les soins adéquats dans leur pays d’origine. Chaque année, ce sont environ 30 000 personnes qui obtiennent cette « Carte de séjour vie privée et familiale pour soins ».

Les conditions d’obtention

Ce sont les préfectures qui décident d’attribuer ou non ce titre de séjour. Jusqu’à récemment, elles se rangeaient à l’avis des médecins de l’Agence régionale de santé (ARS), qui examinaient les dossiers. Mais un décret du 7 mars 2016 a modifié cela. Désormais, les préfectures sont conseillées par un collège de médecins du service médical de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), sous la tutelle du ministère de l’Intérieur.

Pour justifier ce changement, l’Etat prétend qu’il permet « de garantir l’homogénéité des décisions prises sur l’ensemble du territoire national ». Mais, dans les faits, on voit surtout qu’il s’écarte d’une logique de santé publique, relevant du Ministère de la Santé, pour se concentrer sur la seule régulation de l’immigration.

Quels sont les effets concrets de cette réforme de 2016 ?

L’accès à cette carte de séjour spéciale requiert, entre autres, d’avoir un état de santé qui « nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur [la] santé », mais aussi de ne « pas avoir accès au traitement approprié dans [le] pays d’origine ». Mais, en fait, le dernier rapport de l’OFII annonce une diminution de près de 39 % du nombre de première délivrance des cartes de séjour pour accès aux soins, en 2017 (par rapport à 2016). Par ailleurs, le taux d’avis favorables pour les renouvellements de titres a diminué, lui aussi – précisément de 23 % entre 2013 et 2017. Cela témoigne d’une volonté politique de refuser l’accueil et la prise en charge des étrangers malades.

Double peine

Les demandeurs d’origine brésilienne et porteurs du VIH souffrent particulièrement de ces réductions. En 2017, ils représentaient 45 % des demandeurs séropositifs dont la demande a été refusée dans l’année. Or, si le Brésil de Lula avait mis en place des solutions (très insuffisantes) pour lutter contre le VIH, la situation est très différente avec le gouvernement réactionnaire de Bolsonaro, qui s’attaque violemment aux politiques de santé publique et aux droits des minorités sexuelles. Le 10 janvier, le gouvernement brésilien a poussé au limogeage d’Adele Benzaken, responsable du département de la prévention du VIH au sein du Ministère de la Santé. On lui reproche d’avoir mené des campagnes de prévention en direction des personnes LGBT brésiliennes. Mais l’OFII, bien sûr, ne veut rien savoir – ni de Bolsonaro, ni de l’état actuel de la lutte contre le VIH au Brésil.

Les procédures pour obtenir un titre de séjour en raison d’une maladie sont de plus en plus longues, et aboutissent de moins en moins souvent à une réponse positive. Dans les faits, l’accès aux soins est potentiellement empêché. A cela s’ajoutent la précarité des demandeurs, parfois contraints de se prostituer, mais aussi la transphobie et le racisme, dans la rue comme de la part des administrations.

Refuser ces cartes de séjour revient à condamner à mort les personnes séropositives d’origine brésilienne que l’Etat se propose d’expulser. C’est inacceptable et l’ensemble du mouvement ouvrier doit combattre aussi bien ces mesures que ces expulsions.

 

 

 

Source : tetu.com

TRIBUNE. A l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie, Aurélien Beaucamp, président de Aides, rappelle que dans certains pays, les politiques répressives entraînent souvent une augmentation des contaminations. Et appelle Emmanuel Macron à tout faire pour que le 10 octobre prochain, le Fonds mondial contre le Sida récolte des contributions à la hauteur des enjeux.

De nombreux pays criminalisent encore les personnes LGBTI partout dans le monde. 50 ans après les émeutes de Stonewall, nous assistons à une augmentation sans précédent de violences et de mesures répressives ou discriminantes portant atteinte aux droits des minorités sexuelles et de genre, ce qui nuit à leur santé et à leurs droits fondamentaux, les poussent dans la clandestinité voire à l’exil. Ces politiques entrent directement en conflit avec les engagements pris au niveau international pour lutter contre l’épidémie de VIH d’ici 2030.

Entre répression et prévention

Il est toujours utile  de rappeler encore le lien étroit entre politiques répressives, stigmatisations et discriminations et dynamique de l’épidémie. Plus les personnes LGBTI sont réprimées et violentées, notamment les personnes trans et les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes), plus elles sont isolées et sujettes aux contaminations faute d’accès aux structures et outils de prévention.

Les HSH sont 28 fois plus exposés au risque de contamination par le VIH que le reste de la population. Les femmes trans le sont 13 fois plus. Chaque année, les hommes gays, bis et autres HSH représentent à eux seuls 18 % des 2 millions de nouvelles contaminations dans le monde.

Face à l’urgence, la solidarité internationale peine à s’organiser faute de moyens suffisants et de soutien aux associations sur place.

Pourtant des outils existent, comme le Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose qui, en plus de financer l’accès aux traitements antirétroviraux des pays à faible revenu, met en place des programmes de soutien aux populations clés de l’épidémie, dont les HSH et personnes trans, dans les pays où la répression reste forte.

Les associations, actrices incontournables de la riposte à l’épidémie

Le Fonds mondial soutient le travail de plaidoyer des associations communautaires locales dans le changement non seulement des mentalités dans leurs pays, mais aussi des législations quand elles sont LGBTI-phobes. Ses programmes permettent d’agir sur les discriminations subies par les minorités sexuelles et de genre et en faveur d’un meilleur accès aux services de santé.

Ainsi, le Fonds mondial soutient la défense des droits des personnes trans en Amérique latine, en finançant notamment les associations de femmes trans à se structurer pour leur permettre de porter leur parole et leurs revendications.

À Haïti, l’association LGBTI Kouraj représente officiellement les populations clés dans l’instance qui rassemble tous les acteurs et actrices de la lutte contre le VIH et permet de mettre en adéquation les subventions du Fonds mondial avec les besoins des populations vulnérabilisées.

Au Cameroun, les subventions du Fonds mondial ont même permis de former les forces de l’ordre aux enjeux de la lutte contre le VIH/sida et de l’accès aux droits et aux soins des hommes gays et bis. Dans un contexte où la loi criminalise toujours les relations sexuelles entre hommes, ces actions permettent de lutter contre les discriminations et stigmatisations. Des personnes incarcérées en raison de leur homosexualité réelle ou supposée ont pu bénéficier d’un soutien juridique efficace, financé par le Fonds mondial.

Enfin, en sus des interventions « classiques » de prévention à destination des populations clés (préservatifs, information, etc.), le Fonds mondial favorise l’innovation et la prévention diversifiée, et finance ainsi des projets pilotes de délivrance de la Prep pour les HSH. C’est notamment le cas au Maroc.

Une conférence aux enjeux peu connus, mais vitaux

Tous les trois ans, le Fonds mondial reconstitue ses ressources, qui proviennent pour plus de 80% des pays riches membres du G7. Le point d’orgue de cette discussion sera la Conférence de reconstitution qui se tiendra pour la première fois en France, à Lyon, le 10 octobre prochain.

En tant qu’hôte de cet événement, il appartient au Président français de mobiliser ses homologues étrangers-es pour les inciter à augmenter leurs contributions et faire de cette conférence l’événement qui nous donnera enfin les moyens de mettre fin du sida.

La dernière conférence de reconstitution avait laissé un goût amer aux activistes du monde entier, avec des contributions qui n’étaient ni à la hauteur des attentes, ni à celle des enjeux de l’épidémie à l’échelle mondiale. En cas d’échec de cette conférence, les programmes de plaidoyer et les programmes de prévention spécifiques, notamment à destination des LGBTI, seront fortement menacés.

Nous devons donc tout faire pour que cette conférence  permette de lever les fonds nécessaires et y porter la voix des communautés les plus concernées. La société civile dans son ensemble, et en particulier le mouvement LGBTI, doit être à la pointe de la mobilisation pour pousser le président Emmanuel Macron à faire preuve d’une volonté politique à la hauteur de l’enjeu.

Faisons de cette journée internationale de lutte contre les LGBTI-phobies (17 mai) et de nos Marches des Fiertés les premiers rendez-vous de notre mobilisation pour que le 10 octobre soit un succès.

 

Source : vih.org

La prescription de ces deux traitements antiviraux à action directe (AAD) était jusqu’à présent réservée à certains spécialistes. Le parcours de soins des patients atteints de formes non compliquées de l’hépatite C et sans facteur de comorbidités se trouve ainsi simplifié, participant ainsi à la réduction des risques de transmission et/ou de développement de complications potentiellement mortelles.

La Haute Autorité de Santé (HAS) propose à cette occasion une fiche mémo à l’attention des médecinspour les guider dans cette nouvelle mission. Ainsi, deux options thérapeutiques pangénotypiques sont recommandées, en l’absence de maladie hépatique sévère, de traitement antérieur par AAD et de comorbidités (co-infection VHB et/ou VIH , insuffisance rénale sévère, etc.) :

  • Epclusa® (sofosbuvir/velpatasvir) pendant 12 semaines;
  • Maviret® (glécaprévir/pibrentasvir) pendant 8 semaines.

La recherche quantitative de l’ARN du VHC 12 semaines après l’arrêt du traitement est indispensable.

Questions thérapeutiques

Cette fiche comporte certaines restrictions qui ne sont sans poser de problème d’application sur le terrain, notamment dans les CSAPA, les Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie. Le document de la HAS stipule qu’«En cas de co-infection VHB et/ou VIH, d’insuffisance rénale sévère (DFGe < 30 ml/min/1,73 m²), de comorbidité (consommation d’alcool à risque, diabète, obésité) mal contrôlée selon le médecin, de maladie hépatique sévère, ou de traitement antiviral C antérieur, une prise en charge spécialisée avec réunion de concertation pluridisciplinaire est nécessaire». Ces réunions (RCP)sont organisées dans les services d’hépatologie ou d’infectiologie mais l’accès devra en être facilité pour les médecins généralistes pour les cas les plus complexes. En revanche, l’idée de réserver la prescription de ces molécules aux généralistes «ayant une expérience spécifique» en addictologie n’a finalement pas été retenue. La question de l’alcool comme obstacle est assez singulière. D’autant que la notion de «consommation d’alcool à risque, mal contrôlée par le médecin» est une notion subjective non clarifiée par les documents libérant le traitement de l’hépatite C en ville.

La Société Française d’Hépatologie salue «une excellente nouvelle» en concordance avec ses recommandations et s’en félicite dans une vidéo explicative détaillant la prise en charge des différents types de patient.

Objectif: Elimination du VHC en France

L’une des mesures phares du Plan priorité prévention 2018-2022 est l’élimination du virus de l’hépatite C en France à l’horizon 2025, poursuivant ainsi les objectifs définis en 2014 par l’OMS pour éliminer cette maladie. Le renforcement de l’accessibilité aux traitements de l’hépatite C sera, selon le Ministère de la Santé, accompagné d’un renforcement des actions de prévention et des dépistages, notamment lors de dépistages conjoints VIH/VHC/VHB.

L’hépatite C touche environ 110 000 personnes en France. Parmi celles-ci, 58 000 à 69 000 d’entre elles souffriraient d’hépatite C chronique sans le savoir : c’est l’épidémie non diagnostiquée. L’infection par le VHC, non traitée, peut entrainer sous sa forme chronique, une morbidité et une mortalité importantes dont notamment une cirrhose ou un cancer du foie.

Facteurs de risques du VHC

En annexe de sa fiche mémo, la HAS rappelle les facteurs de risques identifiés du VHC:

  • Personnes ayant eu avant 1992 :

– une transfusion.

La transfusion n’étant pas toujours connue, il convient de dépister le VHC chez les sujets ayant pu être transfusés, du fait de l’importance des traitements médicaux ou chirurgicaux effectués : intervention chirurgicale lourde (cardiaque, vasculaire, cérébrale, digestive, pulmonaire, gynéco-obstétricale, rachidienne, prothèse de hanche ou de genou, etc.), séjour en réanimation, accouchement difficile, hémorragie digestive, des soins à la naissance en néonatalogie ou en pédiatrie (grand prématuré, exsanguino-transfusion);

– une greffe de tissu, cellules ou organe.

  • Patients hémodialysés.
  • Personnes ayant utilisé une drogue par voie intraveineuse ou pernasale (partage du matériel de préparation et d’injection, partage de paille).
  • Enfants nés de mère séropositive pour le VHC.
  • Partenaires sexuels des personnes atteintes d’hépatite chronique C.
  • Hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes ( HSH ).
  • Membres de l’entourage familial des personnes atteintes d’hépatite chronique C (partage d’objets pouvant être souillés par du sang tels qu’un rasoir ou une brosse à dents).
  • Personnes incarcérées ou l’ayant été (partage d’objets coupants, pratiques addictives).
  • Personnes ayant eu un tatouage ou un piercing, de la mésothérapie ou de l’acupuncture, réalisés en l’absence de matériel à usage unique ou personnel.
  • Personnes originaires ou ayant séjourné plusieurs années ou ayant reçu des soins (médicaux ou dentaires) dans des pays à forte prévalence du VHC.
  • Patients ayant un taux d’alanine-aminotransférase (ALAT) supérieur à la normale, sans cause connue.
  • Patients séropositifs pour le VIH ou porteurs du VHB.
  • Professionnels de santé en cas d’accident d’exposition au sang.

Une évolution des pratiques

Les progrès thérapeutiques de ces dernières années, grâce à la mise à disposition des antiviraux à action directe (AAD), permettant des traitements bien tolérés sur de courtes durées et une guérison pour la grande majorité des patients.

Le prix très élevés de ces nouveaux traitements avaient soulevé une polémique lors de leur mise à disposition du sofosbuvir. Depuis, les prix ont globalement baissé et devrait encore baisser par l’effet prix/volume.

Source : pressafrik.com

Au Sénégal, le taux de prévalence du VIH Sida a augmenté chez les homosexuels. C’est ce qu’a révélé la directrice de l’Institut de Santé et Développement, (Ised), le Professeur (Pr) Anta Tall Dia, qui informe que les chiffres sont passés de 18 à 20 %.

« Il existe des populations clés qui sont plus vulnérables face au VIH Sida. Si on prend les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, on constate que les chiffres sont alarmants », déplore la directrice de l’Ised de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Chiffres alarmants au Sénégal pour l’épidémie de VIH sida

Le Pr Anta Tall Dia informe que le taux de prévalence est passé de 18 à 20%. «Nous avons constaté que l’utilisation du condom a augmenté. C’est un peu paradoxal. C’est pourquoi l’on se pose la question de savoir si nous avons réellement pris les bonnes mesures puisque l’élément qui est sensé diminuer cette pandémie a augmenté».

La directrice de l’Ised s’est prononcé en marge de l’atelier de partage des résultats de la première année de mise en ouvre du projet d’évaluation prospective du pays (EPP).

Source : vih.org

Londres, le 29 avril 2019 – ViiVHealthcare a déposé un dossier d’approbation de nouveaux médicaments (New Drug Application, NDA) auprès de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, en vue d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de la bithérapie injectable en une injection par mois à base de cabotégravir (ViiV Healthcare) et de rilpivirine (Janssen) pour traiter l’infection VIH-1 chez les adultes en suppression virologique ne présentant pas de résistance au cabotégravir ou à la rilpivirine.

La soumission s’appuie sur les résultats des études pivot de phase III ATLAS (Antiretroviral Therapy as Long-Acting Suppression) et FLAIR (First Long-Acting Injectable Regimen), menées chez plus de 1 100 patients dans 16 pays et dont les résultats montrent que l’association de cabotégravir et de rilpivirine injectée une fois par mois est aussi efficace, à la semaine 48 de l’étude, pour maintenir la suppression virologique comparé à une trithérapie recommandée en une prise en une fois par jour par voie orale. Ces résultats ont été présentés en mars lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections) de 2019.

Ils en parlent :

Deborah Waterhouse, PDG de ViiV Healthcare, a indiqué: «Le schéma injectable mensuel à longue durée d’action de cabotégravir et de rilpivirine permettrait d’espacer d’un mois la prise du traitement des patients vivant avec le VIH, tout en maintenant une efficacité et une tolérance comparables à celles de la trithérapie actuellement recommandée, prise tous les jours par voie orale. Chez ViiV Healthcare, nous sommes fiers d’être à l’origine de cette innovation dans le traitement du VIH et nous nous réjouissons de collaborer avec la FDA pour proposer cette nouvelle option thérapeutique aux personnes vivant avec le VIH aux États-Unis.»

John C Pottage, Jr., directeur médical et scientifique de ViiV Healthcare, a expliqué: «Nous nous concentrons sur le développement de nouveaux traitements innovants dans la prise en charge du VIH, notamment avec des traitements injectables à longue durée d’action, pour proposer aux personnes vivant avec le VIH d’autres options thérapeutiques dans la prise en charge du virus. » Les données des études ATLAS et FLAIR confirment l’efficacité et la tolérance de cette bithérapie expérimentale. 85 % des participants à l’étude ont indiqué la préférer à leur ancienne thérapie quotidienne par voie orale, il semble donc que cette option soit la bienvenue. Si l’injection mensuelle de cabotégravir et de rilpivirine est approuvée, les personnes prendront leur traitement 12 fois par an et non plus 365 jours sur 365.»

Première thérapie injectable longue durée

ViiV Healthcare et Janssen prévoient de déposer dans les prochains mois des demandes d’approbation réglementaire de la bithérapie de cabotégravir et de rilpivirine auprès de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA), de Santé Canada et d’autres agences au niveau international.

Dans le cadre du dossier de soumission réglementaire à la FDA, ViiV Healthcare a déposé une deuxième NDA pour une formulation en comprimé par voie orale de cabotégravir qui serait utilisée en phase d’induction avec le comprimé par voie orale de rilpivirine une fois par jour déjà approuvé (commercialisé par Janssen sous la marque EDURANT®).

Les études ATLAS et FLAIR font partie du programme d’essais cliniques novateurs sur les bithérapies mené par ViiV Healthcare.

Source : liberation.fr

Face à l’escalade incontrôlable des prix due à un système opaque, un collectif d’associations appelle le gouvernement français à s’engager en faveur de la résolution «transparence», qui montrerait la voie à suivre pour des Etats plus forts face au dictat des laboratoires, présentée à l’Assemblée générale de la santé de l’OMS du 20 au 28 mai à Genève.

Tribune. Les médicaments, les plus innovants soient-ils, ne sont efficaces que s’ils sont accessibles. Pourtant, y compris dans les pays les plus riches, le prix des nouveaux médicaments contre des pathologies graves devient une barrière à leur accès. Il est de plus en plus fréquent de voir des médicaments arriver sur les marchés avec des prix atteignant plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros par patient·e, comme c’est le cas des derniers traitements anticancéreux. Ces prix menacent l’accès aux soins pour tou·te·s et mettent la pérennité des systèmes de santé solidaires en danger.

Rationnement

Au Royaume-Uni, au-delà de 30 000 livres (environ 34 000 euros) par année de vie gagnée, les traitements ne sont pas pris en charge par le système de santé. En France, un rationnement inédit a été organisé sur les traitements contre l’hépatite C entre 2014 et 2017, parce que notre système de santé ne pouvait pas rembourser toutes les personnes qui en avaient besoin. En France encore, des traitements contre différents cancers font l’objet de barrières administratives à la prescription, en raison de leurs prix. En France toujours, l’accès à certains traitements est retardé parce que les industriels du médicament exigent de l’Etat des prix insoutenables pour les finances publiques. Plus généralement, le budget dédié à l’achat de médicaments pèse sur les finances publiques, au détriment d’autres postes de dépenses, comme l’investissement dans les infrastructures et les ressources humaines en santé.

Opacité

L’escalade des prix est incontrôlable du fait de l’absence de transparence des chaînes de développement, fabrication et commercialisation des médicaments. Aujourd’hui, il est impossible de savoir où a été fabriqué un médicament, à quel coût, combien d’argent public a été investi dans la recherche et le développement, ou combien l’assurance maladie le paye réellement. Alors que les médicaments doivent être considérés comme des biens publics, essentiels à la survie et à la bonne santé des populations, sur le marché pharmaceutique, l’opacité reste pourtant la norme.

Des négociations à huis clos sont supposées ménager des marges de négociations aux Etats. Dans les faits, ces derniers négocient les uns contre les autres, les yeux bandés, quand les entreprises du médicament sont les seules à disposer d’une vision globale. L’absence de transparence empêche tout contrôle démocratique. A la fin, ce sont les citoyen·ne·s, les personnes malades, qui en payent les conséquences.

Résolution

A l’inverse, les vertus de la transparence ne sont plus à démontrer. Connaître les montants réels investis en recherche et développement (R&D), notamment les ressources publiques via de nombreux mécanismes (financement direct, recherche publique, crédit d’impôts, partenariat public-privé, etc.), ainsi que les coûts engagés par l’industrie dans les activités de recherche est nécessaire à une négociation équitable.

En France, la société civile et des institutions à l’image du Conseil économique, social et environnemental (CESE) demandent également plus de transparence et la fin de la confiscation de la politique du médicament par quelques personnes publiques et privées, dont les décisions affectent l’ensemble de notre système de santé. A l’échelle internationale aussi, des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) émettent des critiques par rapport à un marché excessivement opaque et proposent plus de transparence à tous les niveaux.

Les Etats signataires

Le sujet sera au cœur d’une résolution présentée à l’Assemblée générale de la santé de l’OMS à Genève du 20 au 28 mai. Actuellement cosignée par neuf pays européens, africains, asiatiques et sud-américains, cette résolution – si elle est adoptée par les Etats membres de l’OMS – marquerait une avancée majeure sur le plan éthique et démocratique. Son adoption pourrait avoir un impact décisif sur l’accès aux produits de santé pour tou·te·s, dans des systèmes de santé pérennes. Une lettre ouverte signée par plus de 100 organisations non gouvernementales et expert·e·s en santé présent·e·s sur tous les continents appelle d’ailleurs les Etats à la soutenir.

Le gouvernement français a annoncé dimanche après-midi un soutien à la résolution par la voix de Stéphanie Seydoux, ambassadrice pour la santé mondiale. Nous saluons cette déclaration. Madame la ministre Buzyn, monsieur le ministre Le Drian, monsieur le Premier ministre Philippe, monsieur le Président Macron, nous vous appelons à engager la France sans réserve ni ambiguïté en faveur de cette résolution et à faire valoir le rôle de régulateur de l’Etat. La diplomatie française doit défendre l’intérêt général, l’accès à la santé pour tou·te·s plutôt que les profits de certain·e·s, et donc soutenir publiquement et sans réserve ce principe démocratique essentiel qu’est la transparence dans le domaine de la santé.

Liste des signataires : Françoise Barré-Sinoussi prix Nobel de physiologie et de médecine 2008, Marc-Antoine Bartoli président d’Act Up-Paris, Aurélien Beaucamp président de l’association AIDES, Alain-Michel Ceretti président de France Assos Santé, Dr. Philippe de Botton président de Médecins du Monde France, Axelle Ebode comité de coordination UAEM Europe, Gaëlle Krikorian directrice des politiques, campagne d’accès aux médicaments essentiels à Médecins Sans Frontières, Pauline Londeix Act Up-Basel, présidente, Suisse/France, Bruno Rivalan directeur exécutif adjoint, action santé mondiale, Florence Thune directrice générale de Sidaction.

Source : Univadis.fr

 

Qu’il s’agisse d’information, de prévention ou de dépistage des IST, les HSH étaient mieux et plus souvent pris en charge par leur médecin traitant lorsque celui-ci était au courant de leur orientation sexuelle. Ce qui était le cas pour 58% des participants de l’étude HomoGen, dont les données sont parues début avril dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.

Cette étude, menée par questionnaire anonyme entre 2016 et 2017 auprès de 1.879 personnes se définissant comme HSH, montre que, dans 9 cas sur 10, l’orientation sexuelle avait été abordée par les patients de leur propre initiative. Et dès la première consultation pour près de 43% d’entre eux, ce qui dans 98% des cas, n’avait eu aucune influence ou avait amélioré la relation médecin-patient. À l’inverse, le médecin traitant n’était pas informé pour 42% des participants. Les HSH déclarant ne pas y avoir pensé ou déclarant craindre une réaction négative de sa part dans 11,2 et 8,6% des cas.

Principaux messages

-> 58% des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) participants déclaraient que leur médecin traitant connaissait leur orientation sexuelle.

-> Les participants dont l’orientation sexuelle était connue par le médecin traitant recevaient plus souvent de sa part des informations sur les IST, des propositions de dépistage ou une vaccination contre le virus de l’hépatite A.

Une parole encore timide

La question de l’orientation sexuelle peut être déterminante pour que le médecin traitant puisse adapter sa prise en charge en santé sexuelle. Il apparaît clairement dans ce travail que, pour ceux dont l’orientation sexuelle était connue du médecin traitant, les informations sur les IST, les propositions de dépistage ou la vaccination contre le virus de l’hépatite A, étaient plus fréquemment délivrées ou réalisées. Le patient déclarait aussi plus souvent consulter le médecin en cas de problème médical sexuel.

La question de la sexualité reste un sujet difficile à aborder pour le patient comme pour le médecin. HomoGen montre en effet que s’ils étaient 58% à avoir informé leur médecin traitant, ils étaient près de 69% à estimer qu’il était nécessaire de le faire : ce décalage est un argument pour inviter les médecins à prendre l’initiative sur le sujet. Les patients qui n’avaient pas informé leur praticien étaient notamment plus jeunes, moins souvent franciliens et moins souvent en couple en moyenne que les autres. Les outils existants permettant d’amorcer la discussion sur le sujet  gagneraient à être mieux connus, concluent les auteurs.