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Source : actions-traitements.org

Au sujet des innovations thérapeutiques… Injection, vaccin, allégements, TAF…. vous en avez entendu parler mais ce n’est pas très clair pour vous ?

Cette rencontre a pour but de vous aider à comprendre quelles sont les innovations thérapeutiques en cours et à venir dans la prise en charge du VIH.

Si vous avez des interrogations, c’est l’occasion de participer à cette rencontre animée par le Dr Palich, médecin infectiologie à l’hôpital de la Pitié Salpétrière.

Où ?

Comité des familles, 18 rue de la Mare, 75020 Paris. Métro : L2 Couronnes / Ménilmontant

Quand ? 

Jeudi 27 juin, la réunion commence à 19h. 

Places limitées. Atelier sur inscription en contactant Sehade par téléphone au 01 43 67 94 97 ou par mail : smahammedi@actions-traitements.org.

Source : presse.sidaction.org

 

(Paris, 29 mai 2019) – Après plusieurs jours de négociations, accompagnées d’une mobilisation intense des activistes et associations de santé, la résolution sur la transparence sur le médicament a été adoptée à l’Assemblée Mondiale de la Santé à Genève. Malgré des blocages, et plusieurs revirements successifs, la France a fini par soutenir « sans réserve » cette résolution, notamment grâce à des interpellations répétées de la société civile.

Il convient maintenant d’intégrer les engagements portés par ce texte dans nos politiques nationales.

Aujourd’hui, des nouveaux traitements arrivent sur le marché.

Et à des prix qui se comptent en dizaines et centaines de milliers d’euros par an et par personne, notamment contre les cancers. Encore cette semaine, un traitement a été mis sur le marché aux Etats-Unis à un prix supérieur à 2 millions de dollars par personne. Ces prix sont une menace pour l’accès aux soins, leurs déterminants réels ne sont pourtant pas publics.

A l’initiative de l’Italie, rapidement rejointe par plusieurs pays dont l’Espagne, la Grèce, les Pays-Bas l’Afrique du Sud etc. une résolution sur la transparence sur le médicament a été proposée et, après de nombreux rebondissements, votée lors de la 72ème Assemblée Mondiale de la Santé.

En effet, sur le marché du médicament, l’opacité est la règle.

Les citoyen-ne-s, Etats et systèmes de santé n’ont pas accès aux informations les plus basiques sur les produits de santé, notamment les investissements en recherche et développement, la part d’investissements publics et les coûts des essais cliniques. Les Etats négocient les prix et l’accès seuls, en concurrence entre eux, et sans disposer de tous les éléments d’information nécessaires, y compris les prix réels des médicaments négociés par les autres pays, quand les firmes sont les seules à avoir une vision globale du marché.

Cette résolution, en proposant une plus grande transparence sur les médicaments, rééquilibre le cadre de la négociation, et facilite les coopérations entre les Etats. Elle doit permettre de mieux appréhender et connaître la valeur véritable des nouveaux produits de santé, d’aller vers des prix plus justes permettant l’accès aux meilleurs soins pour tou-te-s dans des systèmes de santé pérennes.

Pour les associations signataires.

Cette résolution présente un progrès démocratique, car elle renforce le droit à l’information, et un progrès pour la santé publique mondiale. La transparence et les coopérations entre Etats permettront d’aller vers des prix plus abordables, et non plus fondés sur la maximisation des profits.

La France a finalement soutenu « sans réserve » cette résolution, sans pour autant la co-signer. De même que François Rivasseau, Représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, nos associations voient dans cette résolution une première étape qui en appelle d’autres. Les engagements portés par cette proposition doivent être suivis de mesures concrètes en France et en Europe, qu’il appartiendra à chaque Etat de mettre en œuvre. Nos associations y resteront attentives.

Liste des associations signataires :

Access

Action Santé Mondiale

Act-Up Basel

Act-up Paris

AIDES

Association française des hémophiles

France Assos Santé

Les Irrécupérables

Médecins du Monde

Sidaction

UAEM

Source : iledefrance.ars.sante.fr

Du 11 au 15 juin 2019 a lieu la première Semaine régionale du dépistage du VIH, des Hépatites et des IST, à l’initiative de L’ARS Île-de-France.

La principale source de l’épidémie.

A ce jour, on estime qu’il y a 25 000 et 30 000 personnes contaminées par le VIH et qui l’ignorent.  L’enjeu actuel du contrôle de l’épidémie passe par le dépistage des personnes concernées. La HAS (Haute Autorité de Santé) recommande d’accorder la priorité aux dépistage de l’infection à VIH en direction des populations clés et de renforcer la fréquence du dépistage dans ces populations :
– Tous les 3 mois chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes ;
– Tous les ans chez les usagers de drogues par voir intraveineuse ;
– Tous les ans chez les personnes originaires de zones de forte prévalence, notamment d’Afrique Subsaharienne et des Caraïbes ;
– Et de proposer un dépistage à toute personne, au moins une fois dans la vie, entre 15 et 70 ans, lorsque l’occasion se présente.
Ne pas proposer de test constitue une occasion manquée et une perte de chance de prise en charge pour vos patients.

Comment participer ?

– Ouvrez la discussion, faites le point avec vos patients : à nan remonte leur dernier test ?
– Proposez systématiquement, de réaliser un test de dépistage du VIH, des hépatites et des IST
– Informez vos patients sur les modalités de dépistage (tests en laboratoire, TRODs, auto test)
– Orientez vos patients vers le dépistage : https://www.sida-info-servise.org/annuaire/

Une situation préoccupante

Près de 50 000 personnes résidant en Île-de-France sont suivies pour une infection à VIH et environ 2 650 nouvelles infections sont découvertes chaque année, un nombre qui ne diminue que très peu. On estime par ailleurs que près de 10 000 Franciliens vivent avec le virus sans le savoir, se privant d’un accès rapide à un traitement efficace. Plus de 28 % des personnes séropositives découvrent leur infection à un stade très avancé de la maladie.

La situation reste également préoccupante concernant les infections sexuellement transmissibles (IST), en particulier chez les jeunes. Le nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et à gonocoque a par exemple été multiplié par 3 entre 2012 en 2016*. Enfin, un meilleur dépistage des hépatites, ciblé sur les populations les plus concernées, permettrait une meilleure prévention de la contamination des proches par la vaccination (pour l’hépatite B) et une meilleure prise en charge des malades grâce aux traitements maintenant disponibles contre le virus de l’hépatite C.

 

Source : seronet.info

L’EATG (European action treatment group) lance une enquête dans le cadre de l’enquête EmERGE, un projet financé par l’Union européenne sur la santé et les potentielles (solutions de santé mobiles ou service de santé amélioré par une plateforme mobile).

En amont, les activistes européens veulent comprendre à quelle fréquence et pour quelle raison les personnes vivant avec le VIH dans l’Union européenne se rendent dans leur hôpital ou clinique pour le suivi et le contrôle du VIH. Les résultats de cette enquête doivent « aider à cartographier la diversité des services de santé en Europe. » Vous pouvez remplir ce questionnaire si vous êtes séropositif-ve sous traitement antirétroviral avec une charge virale indétectable depuis six mois et si vous vivez dans un pays appartenant à l’Union européenne (le Royaume-Uni reste inclus). Le formulaire en ligne prendra environ cinq minutes à remplir. L’enquête est strictement anonyme et les données seront traitées de manière à préserver la confidentialité des répondants-es.

NB : Dans le cadre de cette enquête, « clinique VIH » signifie l’établissement de soins de santé où vous recevez la prescription de votre traitement anti-VIH.

 

 

Source : jim.fr

Jusqu’à ce jour, aucune recommandation française n’existe concernant la prise en charge des migrants à leur arrivée sur le territoire au regard des maladies infectieuses.

D’où l’intérêt de cette étude, réalisée de 2016 à 2018, qui a évalué les pratiques des cliniciens via un auto-questionnaire, auquel ont répondu 366 médecins âgés de 42 ans en moyenne (65 % de femmes). Parmi eux : 43 % exerçaient en région parisienne, 37 % en unité de maladies infectieuses et tropicales et/ou en centre de dépistage anonyme et gratuit, et 54 % étaient des médecins généralistes.

Procédures d’analyse

« Pour un homme de 30 ans, d’origine sub-saharienne », les praticiens réalisent un interrogatoire et un examen clinique (89 %), une sérologie HIV (92 %), une sérologie Hépatite B [HBsAg (91 %), antiHBs (86 %), antiHBc (83,3 %)], une sérologie Hépatite C (89 %), une sérologie syphilis (69 %), une PCR Chlamydia (29 %), un test tuberculinique (28 %), un examen parasitologique des selles (25 %), une sérologie schistosomiase (21 %), une recherche d’anticorps anti-tétanique (16 %), un examen parasitologique des urines (15 %), une sérologie rougeole (14 %), un test IGRA (pour Interferon Gamma Release Assays) (11 %), et une goutte épaisse à la recherche d’un paludisme (6 %).

Sur les aspects de vaccination, 371 praticiens (généralistes, pédiatres, infectiologues) ont répondu à un autre questionnaire sur leur pratique vis à vis « d’un homme de 35 ans d’origine africaine, sans statut vaccinal connu ».

33 % de ces médecins réalisent un schéma vaccinal complet.
26 % considèrent que les immunisations dans l’enfance sont acquises et poursuivent sur le schéma adulte.
23 % se renseignent via internet pour en savoir plus sur le schéma vaccinal du pays d’origine. 33 % prescrivent des sérologies pré-vaccinales et 17 % des sérologies post vaccinales.

Quand un migrant déclare être à jour dans ses vaccinations, seuls 53 % des praticiens considéraient cette affirmation comme fiable.

Hormis pour le dépistage des infections à VIH, Hépatites B et C, les praticiens français n’ont pas des pratiques homogènes face à un migrant. Le développement de recommandations appropriées parait nécessaire.

Dr Muriel Macé

Source : vih.org

Au printemps 2018, des cas d’intoxication au GBL, un solvant industriel transformé en GHB une fois ingéré, ont fait les gros titres de la presse. Pouvoirs publics et professionnels du milieu de la nuit redoutaient une hécatombe, qui ne s’est finalement pas produite. Après un détour par l’histoire des usages de ce produit, retour sur la mobilisation qui a accompagné cette série d’accidents.

L’histoire du GHB (gamma-hydroxybutyrate) débute dans les années 1960 lorsque Henri Laborit synthétise cette substance présente naturellement dans le corps humain. Sa structure chimique est proche du neurotransmetteur GABA et de l’alcool. La molécule trouve de nombreuses applications médicales: comme anesthésiant, dans le traitement de troubles du sommeil (insomnie, épisode de cataplexie chez des patients atteints de narcolepsie) ou de l’alcoolisme. Dans les années 1980, les premiers usages hors cadre thérapeutique apparaissent au sein de certains milieux sportifs, et plus particulièrement chez les «bodybuilders», car le GHB stimule la libération de l’hormone de croissance.

Du mythe de la «drogue du viol»…

Alors qu’au cours des années 1990, le GHB se fait de plus en plus rare dans le monde du culturisme, son usage récréatif se développe dans certains milieux festifs. Pourtant, c’est comme «drogue du viol» que la molécule se fait connaître du grand public. La médiatisation intense de quelques cas de soumission chimique suivis de viols ou de décès amène les responsables politiques à interdire le produit dans la plupart des pays occidentaux. Aux États-Unis, la mort d’une jeune femme de 16 ans ayant ingéré du GHB à son insu va jouer un rôle central dans l’interdiction de l’usage du produit hors cadre médical en 2000. De même, plusieurs cas de soumission chimique d’hommes sur des femmes, suivis de viol, entraîneront l’interdiction du produit en GrandeBretagne en 2003. Symptôme de la préoccupation qui entoure le produit à cette époque, des discothèques, en Angleterre et en France (où le produit est interdit en 1999) vendent leurs boissons dans des verres à couvercle pour éviter les consommations non-intentionnelle de GHB.

Si le statut de «drogue du viol» donné au GHB par les médias et certains responsables politiques oriente durablement les représentations sociales à l’égard de la substance, et ce jusqu’à aujourd’hui, il relève en réalité davantage du mythe que de la réalité. D’abord, parce que les cas de soumission chimique où le GHB est impliqué sont infiniment peu nombreux, en comparaison d’autres substances comme l’alcool ou les benzodiazépines. Ensuite, parce que, dès les années 1990, l’immense majorité des consommateurs ne l’utilise pas à des fins criminelles, mais récréatives.

… À la réalité des usages récréatifs

Le dispositif TREND observe les usages de drogue en contexte festif depuis près de vingt ans. Ses investigations montrent qu’en France, au début des années 2000, le GHB est consommé presque exclusivement au sein du milieu festif gay parisien. La population concernée serait réduite et appartiendrait à des catégories socioprofessionnelles plutôt élevées. Les motivations à l’usage varient en fonction du contexte. Dans le cadre festif (bars et clubs gays), les consommateurs recherchent des effets similaires à ceux de l’ecstasy (d’où le nom «d’ecstasy liquide» donné au produit dans les années 2000): excitation et euphorie, fort sentiment d’empathie. En contexte sexuel (lieux privés, backrooms, saunas), les témoignages d’usagers mettent en avant l’amplification des sensations tactiles, l’augmentation du plaisir et de l’endurance.
Une étude quantitative menée en 2009 confirme la prévalence du produit chez des fêtards présentant un profil spécifique, semblable à celui observé par les enquêtes qualitatives évoquées précédemment. Le consommateur typique est un homme (82,9 % des usagers interrogés) jeune (54,9 % ont moins de 25 ans), homosexuel (57,3 % des consommateurs quelle que soit la fréquence d’usage, et 73,3 % des usagers fréquents ou réguliers se déclaraient gay). Cette enquête pointe en outre la fréquence des effets indésirables (vomissements, malaises, coma), expérimentés par 79 % des usagers, notamment les plus jeunes (61,9 % des usagers de moins de 25 ans déclarent avoir déjà présenté des effets secondaires contre seulement 6,3 % des plus de 35 ans). Les auteurs de l’enquête font l’hypothèse que la fréquence des effets secondaires est liée à la méconnaissance des dosages et aux associations du produit avec d’autres substances, notamment l’alcool (plus fréquentes chez les jeunes).

Diffusion des usages et augmentation des surdoses sous GBL / GHB

Les enquêtes qualitatives décrivent également la fréquence élevée des malaises et des comas, devenus «habituels» dans certains clubs gays parisiens à la fin des années 2000, à tel point que ces établissements aménagent des lieux isolés où les usagers attendent le réveil. L’augmentation des comas conduit également à l’annulation de soirées dans le milieu du clubbing homosexuel. La communauté festive gay et notamment les organisateurs d’évènements se mobilisent avec la mise en place de campagnes de prévention en 2009, centrées sur le slogan «le GHB tue la fête». Moins tolérés, les «excès» découlant de l’usage du produit (comas ou comportements trop sexuellement désinhibés) perdent de leur visibilité. Les usages se banalisent toutefois en contexte privé, au cours des sex parties, où le produit occupe une place importante dans la palette des substances consommées.

Alors qu’à Paris le GHB se cantonne principalement à un cercle restreint d’initiés du milieu festif gay, dans les grandes villes de province comme Bordeaux, Lille, Toulouse ou Marseille, il est expérimenté par de jeunes «fêtards». La consommation n’est plus nécessairement associée à l’intentionnalité sexuelle, comme dans l’espace festif gay, mais constitue une alternative moins onéreuse que l’alcool pour des effets proches (baisse des inhibitions et accroissement de la sociabilité). La forte médiatisation de quelques cas de comas par de jeunes fêtards et le registre dramatique employé par les journalistes attirent l’attention sur le produit.

Ces surdoses sont liées à deux facteurs. Le premier correspond à l’association du GHB avec d’autres substances, notamment l’alcool, qui potentialisent considérablement les effets du produit. En agissant sur les mêmes récepteurs du système nerveux, l’alcool diminue la capacité de tolérance et accroît ainsi fortement les risques de comas et de décès. Une étude de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) confirme d’ailleurs l’augmentation des cas de surdose dans les pays de l’Union européenne au cours des années 2000 ainsi que le contexte de poly-consommation pour la quasitotalité des décès liés à la consommation de GHB.

Le second facteur renvoie au manque d’information des usagers concernant les dosages nécessaires à un usage récréatif. Cette méconnaissance des dosages s’est sans doute accentuée lorsque le GHB, devenu moins accessible en raison de son classement comme stupéfiant, a été remplacé par un autre produit: le gamma butyrolactone (GBL). Une fois ingéré, ce solvant est métabolisé en GHB par l’organisme et entraîne les mêmes types d’effets. Disponible sur Internet et très bon marché (entre 40 et 70 euros le demi-litre), le GBL nécessite cependant des dosages plus infimes et plus précis que le GHB (généralement entre 1 et 2 ml en fonction des usagers). Plus rapidement absorbé par l’organisme que le GHB, le GBL est décrit par les usagers comme étant plus délicat à doser et générant des effets plus soudains et plus intenses. Aujourd’hui, c’est presque exclusivement du GBL qui est consommé de manière récréative en France, renforçant la nécessité de connaître précisément les dosages.

Dramatisation et réduction des risques

À la fin de l’année 2017, quelques cas de surdoses survenues dans trois établissements festifs parisiens, dont l’un conduisant au décès d’un jeune homme, ont fait l’objet d’une couverture médiatique particulièrement importante. La presse s’inquiète alors du statut de «drogue à la mode» qu’aurait acquis le GBL, de la «multiplication» des cas de comas dans la capitale. Les journalistes relaient abondamment le diagnostic alarmiste du Collectif Action Nuit (CAN), un think tank composé d’exploitants d’établissements festifs parisiens. L’un de ses porte-paroles s’émeut d’une «vague d’overdoses» inédite, d’une «spirale infernale», et même d’un «problème sanitaire qui concerne toute la société», laissant ainsi entendre que le GBL serait susceptible d’être consommé par l’ensemble de la jeunesse française. Et d’ajouter: «dans certaines soirées, dès que quelqu’un tourne de l’œil, on se demande s’il va mourir». Dans un communiqué adressé aux pouvoirs publics, les membres du CAN font part de leur impuissance face à l’importance des consommations. Ils dénoncent «l’accès trop facile à ces produits potentiellement mortels» et demandent au gouvernement des «moyens légaux dissuasifs plus efficaces» comme la systématisation des fouilles à l’entrée des établissements par des «agents de sécurité agréés par le ministère de l’Intérieur».

Bien qu’elles constatent une tendance à l’augmentation des consommations de GBL – tendance corroborée par le dispositif TREND qui observe des usages plus fréquents par des jeunes familiers des clubs et des festivals électro depuis 2016– certaines associations de réduction des risques et des dommages (RdR) intervenant en milieu festif dénoncent le ton dramatisant employé par les médias et la CAN. Pour certains de leurs membres, la réalité du phénomène reste modeste (une dizaine de surdose et un décès, en quelques mois, à Paris) au regard des incidents liés à la consommation d’autres substances psychoactives, alcool en tête. L’association Techno + met en doute l’efficacité des mesures réclamées par la CAN comme le renforcement des fouilles, inadaptées à un produit très aisément dissimulable (du fait des quelques millilitres nécessaires pour une dose), ou la mise en place d’une campagne d’information du grand public, qui ne cible pas suffisamment les populations restreintes consommatrices de GBL. Les associations de RdR promeuvent une autre démarche reposant sur la formation des salariés aux dangers du produit, l’intervention en soirée par la distribution de flyers informatifs et la mise à disposition de matériel de réduction des risques (l’association Le Kiosque a ainsi mis au point une pipette permettant de doser précisément le GBL).

Pourtant, selon les associations de RdR, ces actions soulèvent très souvent la réticence des dirigeants de discothèques et de clubs électro, au motif qu’elles assimilent ces espaces à des lieux de consommation de drogues renforçant les risques de fermetures administratives.

Ainsi, les membres du CAN présentent leurs établissements comme des «îlots dans la lutte contre la drogue» et les opposent aux «lieux alternatifs urbains ou tiers lieux où se développent des pratiques permissives».

Cette stigmatisation des lieux «alternatifs» (squat autogéré, free party, teknival), censés déresponsabiliser les fêtards en les incitant à la consommation de produits, semble d’autant plus inappropriée que, paradoxalement, c’est au sein de ces derniers que les associations de RdR interviennent le plus souvent et le plus aisément. Confiné initialement à des cercles restreints d’initiés, l’usage de GBL s’est progressivement élargi à des groupes de consommateurs plus importants et diversifiés. Le manque d’informations sur les précautions nécessaires à sa consommations (connaissance des dosages, associations avec d’autres produits) par certains expérimentateurs a donné au produit une image particulièrement négative. En 2017, la mobilisation autour du GBL donne à voir les prises de positions parfois opposées entre les pouvoirs publics et les acteurs du monde festif. Les enjeux économiques (perte de chiffres d’affaire, mise au chômage technique de l’équipe de salariés, etc.) liés aux risques de fermetures administratives incitent les patrons d’établissements à amplifier la gravité du phénomène, à affirmer qu’ils en sont les victimes collatérales et à montrer qu’ils mettent tout en œuvre pour éradiquer les consommations.

En cela, le débat autour du GBL illustre la schizophrénie qui caractérise l’attitude des pouvoirs publics en matière de régulation des drogues: d’un côté la politique répressive menée par le ministère de l’Intérieur, qui repose sur la prohibition de l’usage et s’appuie, entre autres, sur les fermetures d’établissements festifs et culturels, de l’autre la politique de prévention et de réduction des risques du ministère de la Santé qui finance les associations de RdR. Si les autorités publiques usent fréquemment des moyens répressifs à leur disposition (entre janvier et juin 2018, sept fermetures administratives avaient été prononcées à l’encontre des établissements de nuit parisiens pour infraction à la législation sur les stupéfiants), la politique de prévention et de RdR semble quant à elle faire les frais des restrictions budgétaires. En témoigne la mobilisation d’associations du secteur qui dénoncent le manque de financement ayant conduit l’une d’entre elle, l’association Safe, à mettre un terme à son action de réduction des risques à distance dans les régions où elle n’est plus financée, alors que le nombre de bénéficiaires de ce programme augmentait.

Source : sante.lefigaro.fr

 

Des chercheurs américains ont montré que se faire diagnostiquer puis traiter dès les premiers jours de l’infection par VIH améliore la réponse immunitaire contre le virus. Pour le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), le plus vite est le mieux.

Des chercheurs du Ragon Institute (Cambridge, États-Unis) se sont penchés sur l’impact d’une thérapie précoce sur la réponse immunitaire. Leurs travaux, publiés en mai 2019 dans la revue Science Translational Medicine , montrent que, non contente de réduire la quantité de virus dans le sang, traiter au plus tôt cette infection virale améliore la qualité de la réponse immunitaire. Le système immunitaire est un élément clé de cette infection et il est primordial de le protéger.

Une fois dans l’organisme, le VIH s’attaque notamment à certaines cellules de l’immunité – les lymphocytes T CD4 – pour s’y reproduire. Dans les premiers temps de l’infection, ces lymphocytes T CD4 sont chassés par d’autres cellules immunitaires, les lymphocytes T CD8 (ou cytotoxiques), mais ces derniers s’épuisent. «La réponse immunitaire n’est pas faite pour durer. C’est toute la problématique des infections chroniques, le système immunitaire permet de contrôler mais pas d’éradiquer. Et dans le cadre du VIH qui l’attaque, il est dépassé et en vient à faire n’importe quoi.» explique le Pr Jean-Daniel Lelievre, responsable de la recherche clinique au sein du Vaccine Research Institute (Ile-de-France). Au bout d’un certain temps, débute le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA): le système immunitaire est si faible qu’il n’arrive plus à contrer la moindre infection.

Du simple vaccin à l’arsenal de défense

Heureusement, les traitements actuels (trithérapie) annulent le risque de transmission à autrui et ils limitent le développement du virus, au point que l’espérance de vie d’un patient séropositif est aujourd’hui quasiment similaire à celle d’une personne en bonne santé. Mais ces médicaments, dont la toxicité s’accumule au fil du temps, provoquent des troubles cardiovasculaires et respiratoires. D’où l’intérêt de chercher des solutions qui permettraient de se passer de traitements.

Si certaines études travaillent sur des vaccins préventifs, une grande partie d’entre elles mise sur le vaccin thérapeutique, qui soigne après l’infection au lieu de l’empêcher de s’établir. Des études cliniques sont en cours et y associent deux autres stratégies: réduire les «cellules réservoir» dans lesquelles le virus se protège du système immunitaire et des médicaments (c’est la raison pour laquelle les personnes séropositives doivent prendre un traitement à vie) et améliorer la réponse immunitaire des lymphocytes CD8.

Les scientifiques du Ragon Institute ont repris cette dernière piste afin d’observer les effets du traitement très précoce sur ces cellules immunitaires. Pendant un an, ils ont suivi 46 femmes Sud-Africaines séropositives, réparties en 3 groupes: celles traitées dès 10 à 20 jours après l’infection par le VIH, les femmes traitées 20 à 30 jours après le premier contact avec le virus, et celles qui ont eu un traitement bien plus tardif.

Cellules immunitaires: moins nombreuses mais plus efficaces

Résultat? Chez les femmes traitées très précocement, les auteurs ont constaté que la réponse des lymphocytes T CD8 était fortement réduite: ils étaient moins nombreux. Et contrairement aux apparences, c’est une très bonne chose. «Avant on pensait que traiter tôt empêchait la réponse immunitaire de s’installer car le virus ne pouvait pas stimuler les cellules. Cette étude montre que ce n’est pas le cas et que traiter très précocement est bénéfique pour l’immunité» commente le Pr Lelievre. En effet, il y avait moins de ces cellules chez les patientes des premiers groupes mais la qualité de la réponse était bien meilleure. De plus, ils ont observé que l’infection non traitée rendait les lymphocytes T CD8 plus susceptibles de mourir. Le traitement précoce augmentait la survie et la longévité des cellules. Finalement, les chercheurs américains ont aussi observé que les lymphocytes T CD4, normalement assiégés et tués par les virus, devenaient aussi acteurs de leur propre défense si les traitements étaient précoces.

«Ce type d’immunité fonctionnelle au VIH est le genre d’immunité dont on aurait besoin pour un vaccin. Comprendre ce qui constitue une «bonne» réponse immune face au virus nous donne des informations sur la structure du vaccin. Il nous faut maintenant voir si ces réponses contrôlent le VIH en l’absence de traitement, ou s’il existe un moyen pour encore augmenter l’immunité», a déclaré Bruce Walker, un auteur de l’étude, dans un communiqué. Les auteurs admettent cependant ne pas avoir pu réaliser tous les tests chez l’ensemble des femmes observées.

Bien que le nombre de participantes soit faible, les résultats sont similaires à ceux obtenus dans d’autres études. Les hypothèses se confirment. «Ce sont des études descriptives, assez éloignés de l’application pratique mais qui permettent de découvrir des mécanismes précis, importants pour la recherche» note le Pr Lelievre. D’ailleurs, plusieurs études avaient déjà montré que les patients pris en charge tôt contrôlent mieux le virus car celui-ci n’a pas le temps de développer ses stratégies habituelles de résistance aux médicaments. Le chercheur continue: «La cohorte de patients VISCONTI a montré que lorsqu’on traitait tôt, les personnes contrôlaient leur infection même après l’arrêt du traitement.» Tout cela démontre encore une fois l’importance d’un dépistage précoce après une relation à risque pour entamer rapidement une thérapie.

Source : univadis.fr

Rassemblant organisations sanitaires, chercheurs et associations de patients, la Coalition internationale pour l’élimination du VHB (ICE-HBV) a présenté le 10 avril 2019 une stratégie visant à intensifier la recherche et arriver au développement d’un traitement curatif de l’hépatite B chronique.

Cette feuille de route, rendue publique à Vienne (Autriche) dans le cadre du dernier congrès de l’EASL ( European Association for the Study of the Liver ), a été parallèlement publiée dans le Lancet Gastroenterology & Hepatology .

Ainsi, l’organisation créée en 2016 dans le but d’accélérer le pas, souligne l’absence d’un financement actuel suffisant pour développer la connaissance nécessaire préalable à la mise au point d’un traitement curatif. Elle compare même l’hépatite B chronique à une « maladie tropicale négligée ».

Pour atteindre cet objectif de guérison, l’ICE-HBV propose deux stratégies complémentaires : la guérison de l’infection sans tuer les cellules infectées et l’induction de l’élimination des cellules infectées par l’immunité.

Sur le premier aspect, la compréhension du rôle de l’ADN circulaire clos de manière covalente (ADNccc pour Covalently Closed Circular DNA) sera déterminant puisqu’il constitue l’une des barrières empêchant la guérison une fois l’infection devenue chronique : des travaux doivent être entrepris pour comprendre son homéostasie, sa structure, son comportement intracellulaire, sa dégradation, ainsi que ses modes d’interaction avec la cellule hôte. Des tests standardisés devront aussi être développés pour étudier ces mécanismes et proposer des approches thérapeutiques efficaces, utilisant notamment les « omiques » les plus récentes (génomique, exomique, protéomique…).

Les composantes définissant les interactions entre le virus et l’immunité doivent aussi mieux être décrites, en précisant notamment la façon dont la clairance ou la persistance virale s’instaurent, les mécanismes d’épuisement des lymphocytes T et leur réversibilité, le rôle des lymphocytes B dans l’histoire de la maladie…

L’ICE-HBV appelle à une intensification du financement des projets de recherche ainsi qu’à un financement intégral de la stratégie de l’élimination de l’hépatite par l’OMS.

Source: Francebleu.fr

La prise en charge de personnes nouvellement contaminées par le VIH diminue d’année en année dans les Alpes-Maritimes. L’an dernier 60 personnes, essentiellement des hommes, ont été prises en charge pour une nouvelle contamination. Une baisse de 30 % par rapport à 2016.

On assiste, dans les Alpes-Maritimes, à un recul de la contamination par le VIH. 60 personnes ont été prises en charge pour nouvelle contamination en 2018 contre 91 en 2016, soit une baisse de 34 %. Cela concerne essentiellement des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Pourtant, notre département est le plus touché de la région PACA par le VIH et PACA est la région la plus touchée après l’île de France.

Le département s’est donné un objectif zéro Sida en 2023, cela passe par davantage de prévention, de dépistage, de tests rapides, par un médicament préventif aussi de plus en plus utilisé par les personnes les plus exposées.

La PrEP, un médicament préventif dont bénéficient 600 personnes dans le département

Depuis 2016,  la PrEP a permis d’éviter 40 contaminations, estime-t-on dans les Alpes Maritimes.  Nous avons rencontré au centre de dépistage de Nice des « Prépeurs » comme on dit qui utilise ce médicament depuis 1 an voire plus. Ils disent ne ressentir presqu’aucun effet secondaire, ils prennent le médicament avant et après un rapport sexuel potentiellement à risque ou comme un traitement en continu. « Je me sens rassuré »,témoigne l’un d’eux, « avec le médicament je ne peux pas me faire contaminer et si le préservatif craque, c’est mieux. Je suis aussi suivi médicalement tous les trois mois pour les autres infections sexuellement transmissibles par les médecins et infirmières du centre d’information et de dépistage ».  

Le CeGIDD, inauguré en 2016  : un service en matière de santé sexuelle

Pour lutter contre le virus du SIDA et les infections sexuellement transmissibles, un Centre d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles accueille gratuitement et de manière anonyme les personnes à Nice, avec une équipe pluridisciplinaire de 22 personnes.  Près de 8 800 consultations ont été réalisées l’an dernier, près de 3000 tests de dépistage au VIH. Il existe aussi deux antennes à Antibes et Menton et une consultation par une infirmière à Beausoleil.

Ainsi que des partenaires du CeGIDD comme SIS Animation, Santé info et solidarité qui assure des permanences avec des professionnels de santé du centre, organise des tests de dépistages hors les murs, intervient auprès de publics jeunes, gays, usagers de drogues ou détenus. Il existe un partenariat aussi avec ENIPSE qui oeuvre à la santé sexuelle des usagers des lieux festifs et met à leur disposition des outils de prévention.

Source : ladepeche.fr

 

Rendez-vous solidaire incontournable, la Grande Braderie de la Mode revient le temps d’une édition estivale à Paris/Pantin et Marseille pour permettre à chacun de se procurer des pièces mode d’exception à petits prix. Une initiative qui permet également – et surtout – de soutenir AIDES dans sa lutte contre l’épidémie de VIH/sida.

Comme chaque années, l’association AIDES organise sa Grande Braderie de la Mode, qui prendra successivement place à Pantin (Les Magasins généraux), du 7 au 9 juin, puis à Marseille (Les Docks Village), du 20 au 22 juin prochains. L’opportunité pour les aficionados de la mode de faire de bonnes affaires tout en soutenant une bonne cause.

A savoir sur l’évènement

Depuis de nombreuses années déjà, la Grande Braderie de la Mode permet de collecter des milliers d’euros (200.000€ en moyenne selon AIDES) pour financer des actions de prévention et de dépistage du VIH/sida aux quatre coins de l’Hexagone. A titre d’exemple, cette somme équivaut au prix d’un million de préservatifs ou de 350.000 kits de dépistage rapide du VIH, comme le rappelle AIDES dans un communiqué.

Parrainée par Jean-Pierre Blanc, fondateur et directeur du Festival international de mode et de photographie d’Hyères, cette nouvelle édition permettra aux visiteurs de dénicher des créations griffées Kenzo, Isabel Marant, Christian Louboutin, Claudie Pierlot, Aubade, Vanessa Bruno, Dr. Hauschka, Georges Hobeika, Chloé, Guerlain, ou encore Gucci. Le tout proposé à prix mini avec des réductions allant jusqu’à -70%.

Les rendez-vous

Cette nouvelle édition se tiendra dans un premier temps à Pantin (Les Magasins généraux – 1, rue de l’Ancien Canal – 93500 Pantin) les 7, 8 et 9 juin, puis à Marseille (Les Docks Village – 10 place de la Joliette – 13002 Marseille) les 20, 21, et 22 juin.