Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Source : seronet.info

Les taux d’infection au VIH continuent d’augmenter dans un tiers des pays de l’Espace économique européen (EEE). C’est-à-dire les États membres de l’Union européenne (UE) plus l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. Et cela, en dépit d’une baisse globale de la prévalence du VIH dans l’ensemble de la zone, a expliqué (3 juin) un envoyé de l’UE.

D’alarmantes statistiques…

Entre 25 000 et 30 000 nouveaux cas sont signalés chaque année dans les pays de l’EEE, a indiqué à l’Assemblée générale des Nations Unies Silvio Gonzato, chef adjoint de la délégation de l’UE auprès de l’Onu. « Ces statistiques sont alarmantes », a-t-il ajouté, cité par l’AFP. En 2018, environ 800 000 personnes vivaient avec le VIH dans les pays de l’EEE, et environ 14 % d’entre elles n’avaient pas encore été diagnostiquées, a précisé Silvio Gonzato.

Dans les pays de cette zone, 86 % des personnes infectées par le VIH ont actuellement été diagnostiquées ; 91 % des personnes diagnostiquées reçoivent un traitement, et 92 % des personnes diagnostiquées et traitées présentent une charge virale indétectable, a-t-il affirmé.

Conséquences d’inégalités sociales ?

Cela donne une idée du niveau de réponse concernant l’objectif 90-90-90 de l’Onusida (1).

L’épidémie continue de toucher de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables et les plus marginalisées socialement, comme les travailleuses du sexe, les personnes sans-papiers, les personnes consommatrices de drogues injectables, celles qui sont en détention, etc.

« En conséquence, les politiques sociales et les politiques de santé doivent travailler main dans la main pour atteindre ceux qui courent le plus de risques. Nous devons renforcer la solidarité envers les plus vulnérables d’entre nous, et veiller à mettre davantage l’accent sur les stratégies de prévention, la formation et les services de santé, y compris pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et pour les personnes transgenres », a ajouté Silvio Gonzato.

Les objectifs européens dans la lutte contre le VIH !

Il a également souligné l’importance du renforcement des systèmes de santé publique. Il a précisé que l’UE et ses États membres étaient à l’avant-garde de la lutte contre le VIH dans les pays partenaires. Notamment grâce à leur soutien de longue date au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les financements versés par la Commission européenne et les États membres de l’UE représentent en effet près de la moitié du financement total de cette initiative mondiale. Il n’en demeure pas moins que ces fonds restent insuffisants aujourd’hui pour en finir avec l’épidémie.

Source : seronet.info

La consommation de drogues est plus courante chez les hommes, indique (11 juin) l’Onusida. Les femmes ne représentent qu’un tiers des personnes consommatrices de drogues et seulement un cinquième des personnes qui s’injectent des drogues.

Même si peu de pays mettent à disposition de l’Onusida des données ventilées par sexe relatives aux personnes s’injectant des drogues, la majorité des données accessibles au public indiquent que les femmes, qui s’injectent des drogues sont plus vulnérables que les hommes au VIH, à l’hépatite C et aux infections transmises par le sang.

Une vulnérabilité spécifique

Ainsi dans seize pays des 21 qui ont fourni ce type de données depuis 2013 : les femmes qui s’injectent des drogues sont plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs homologues masculins. En Allemagne, en Ouganda et en Ouzbékistan, la prévalence du VIH parmi les femmes, qui s’injectent des drogues est presque deux fois plus élevée que chez leurs homologues masculins. Elle est également supérieure dans des pays comme l’Estonie, les Philippines, l’Ukraine, l’Inde, la Suisse, la Chine, le Kazakhstan, la Grèce, l’Ouzbékistan, le Mexique, etc.

Source : ouest-france.fr

La pop star britannique, actuellement en tournée en France, décorée de la Légion d’honneur, vendredi 21 juin, par le président de la République. Ensemble, Elton John et Emmanuel Macron ont lancé un appel à la mobilisation pour récolter des fonds en faveur de la lutte contre le sida.

Après lui avoir remis la Légion d’honneur à Elton John, ce vendredi 21 juin, à l’Élysée, Emmanuel Macron lancera, avec le chanteur britannique, un appel à la mobilisation pour accroître les fonds de la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.

Emmanuel Macron et Elton John s’exprimeront en début de soirée devant les personnes rassemblées pour la Fête de la musique dans la cour de l’Élysée, où se produiront les groupes Brigitte, Iris Gold, Pongo et Saint Sister.

Ils célébreront également l’ouverture de la 21e édition du festival Solidays, organisé par l’association Solidarité Sida, qui se tient ce week-end à l’hippodrome de Longchamp, près de Paris.

14 milliards de dollars à collecter

Pour l’occasion, Emmanuel Macron et Elton John s’entretiendront notamment avec le fondateur et directeur de Solidays, Luc Barruet, le directeur-général du Fonds international pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose Peter Sands et le directeur d’Unitaid Leilo Marmora.

« L’objectif sera de récolter au moins 14 milliards de dollars qui permettront d’intensifier la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme au cours des trois prochaines années », écrivent Elton John, Peter Sands et Leilo Marmora dans une tribune commune publiée jeudi par Le Monde.

« Si nous y parvenons, nous pourrons réduire de moitié le nombre de décès imputables au sida et de 61% les nouvelles infections par le VIH, tout en fournissant un traitement contre le virus à 27 millions de personnes », estiment-ils.

Une grande conférence le 10 octobre 2019 à Lyon

La France accueillera le 10 octobre à Lyon la conférence triennale du Fonds de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec l’objectif d’accroître les moyens financiers de cette organisation créée en 2002.

Ce Fonds prend en charge, dans 140 pays, la prévention, le diagnostic et les traitements des trois pandémies qui demeurent les plus meurtrières dans le monde. Quelque 12,2 milliards de dollars avaient été collectés lors de la dernière conférence en 2016 au Canada.

L’Élysée salue « la voix de la communauté LGBT dans les médias »

En décorant Elton John, Emmanuel Macron va « saluer l’engagement » de « l’un des artistes qui investit et s’investit le plus dans le caritatif et notamment pour les malades du sida », selon l’Élysée.

Il est aussi « l’un des premiers artistes gays à avoir eu le courage de le dire, et de porter la voix de la communauté LGBT dans les médias », a souligné la présidence.

Un artiste très apprécié en France

Officier des Arts et des Lettres depuis 1993, Elton John, 72 ans, se produit ce jeudi soir à Paris dans le cadre de sa tournée d’adieu de trois ans, The Farewell Yellow Brick Road, entamée en 2018.

« Vous allez tellement me manquer ! », a-t-il lancé mardi aux plus de 26 000 spectateurs venus l’applaudir dans le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord) pour sa première date en France.

L’excentrique superstar s’est récemment rendue au festival de Cannes, avec son mari David Furnish, pour promouvoir RocketMan, le film consacré à sa vie. Auteur de tubes tels que Your Song ou Crocodile Rock, il a vendu plus de 300 millions de disques dans le monde, donné plus de 3 500 concerts.

Source: non-stop-people.com

Clap de fin pour la 21e édition du festival « Solidays ». La billetterie de l’évènement a affiché complet pour ce week-end du 21 au 23 juin. C’est un bilan très positif pour les organisateurs et célébrités qui y ont participé !

À l’occasion des « Solidays », festival de musique qui s’est déroulé du 21 au 23 juin, 228 000 personnes ont dansé et chanté sur la pelouse de l’Hippodrome de Longchamp. C’est donc 16 000 entrées de plus que l’an dernier. Mc Solaar, parrain de l’évènement avait annoncé une 21e édition plus incroyable que les précédentes et le pari a été tenu ! Au-delà de l’évènement musical, « Solidays » ce sont aussi plus de 25 millions de fonds récoltés pour vaincre le sida en 20 ans d’existence, 2200 programmes soutenus dans 42 pays et 2800 km de préservatifs distribués. Entre les nombreux concerts proposés, les visiteurs ont été sensibilisés à la lutte contre le virus grâce à des stands associatifs.

Au micro de Non Stop PeopleClaudia Tagbo, marraine de l’évènement en 2018, a expliqué ce « record d’entrées ». Pour la comédienne,  » les gens sont présents (…) C’est génial ! Ça veut dire » qu’ils ont « vraiment conscience de la solidarité ».

ANGÈLE ET NTM TRÈS ATTENDUS

Pour récolter un maximum de fonds pour la recherche contre le VIH, les organisateurs avaient une fois de plus prévu une programmation d’artistes très connus. Au programme : Macklemore, J. Balvin, Dadju, Angèle et le retour du groupe NTM. Ces derniers étaient les artistes les plus attendus. Le créateur de l’association « Solidarité Sida » ne regrette pas son choix de tête d’affiche. « Angèle, c’est fou ce qu’elle draine, il y a tellement de gens qui veulent la voir ». Preuve en est, sur son compte Instagram, l’interprète de Balance ton quoi a posté un cliché de sa prestation devant une marrée humaine. En légende, elle a écrit : « LA MIF CETAIT LE FEUUUUUUU ON ÉTAIT VRAIMENT BEAUCOUP GENRE 50 000 ALORS MERCI ».

Source : clicano.re

Une association réunionnaise est lauréate du programme « Positive Action Community Grants de ViiV France ». Programme qui finance des projets qui luttent contre le VIH/Sida.

Il s’agit de l’association Asetis qui est basée à Saint-Pierre. La structure a été distinguée pour son projet de « Bus prévention », qui permet la réalisation de TROD dans les zones isolées du Sud de l’île.

La candidature d’Asetis a été retenue par un comité indépendant d’experts scientifiques, comme celle de huit autres associations nationales. Elles se verront proposer des financements pour mener à bien leurs objectifs.

L’appel à projets, le quatrième du nom, a été lancé le 1er décembre 2018 par le laboratoire ViiV Healthcare. Il était exclusivement orienté sur l’amélioration du dépistage en France. Ainsi, le laboratoire souhaite : « s’associer aux initiatives qui ont lieu à l’échelle nationale, afin de tenir les engagements internationaux qui visent à l’horizon 2020 à ce que 90 % des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut sérologique », précise l’établissement.

Source : libération.fr

 

Le mouvement des Sœurs de la perpétuelle indulgence fête ses 40 ans. «Libération» a rencontré la fondatrice de la branche française, sœur Rita du Calvaire-de-Marie-Madeleine-Car-Elle-Aussi-A-Beaucoup-Souffert.

 

Une cornette à pointes, un teint de porcelaine rehaussé de faux cils vertigineux et d’improbables noms de baptême : quand elles arrivent en ville, les Sœurs de la perpétuelle indulgence passent rarement inaperçues. Tant mieux, puisque «faire le trottoir», s’inviter dans les bars et les boîtes de nuit, dans les manifs aux côtés des gays, des trans, des prostituées, et récemment des banlieusards (pour la Pride de banlieue, en Seine-Saint-Denis), c’est le sacerdoce de ces nonnes déjantées. Depuis sa naissance à San Francisco en 1979, ce mouvement militant radical revendique sa «follie», lutte contre les injustices à l’encontre des personnes LGBT+ et contribue à la prévention sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles.Tout en se marrant aux éclats, car autant prendre l’adversité par-dessus la jambe et ne pas virer clown triste.

En 1991, lorsque la branche française des Sœurs voit le jour à Paris, l’épidémie de sida décime la communauté gay. Près de trente ans plus tard, l’infection est considérée comme une maladie chronique avec laquelle il est possible de vivre, les gays et les lesbiennes peuvent se marier. Et les Sœurs sont toujours là. Peu nombreuses (il existe 84 couvents dans le monde, dont 9 en France regroupant quelques dizaines de missionnaires fardées), elles continuent de renouveler leurs vœux dès que l’occasion se présente. Ce début de printemps en est une, avec plus d’une trentaine de marches des fiertés dans l’Hexagone, héritières des émeutes de Stonewall qui, en réponse à un raid policier, embrasèrent le quartier de Greenwich Village, à New York, les 28 et 29 juin 1969, et donnèrent naissance aux premières organisations de défense des droits LGBT+. A la veille de cet anniversaire, pour célébrer les 40 ans des Sœurs de la perpétuelle indulgence, le Point G (le Centre de ressources sur le genre) de la bibliothèque municipale de Lyon a accueilli le 8 juin une conférence sous le haut patronage de sœur Rita du Calvaire-de-Marie-Madeleine-Car-Elle-Aussi-A-Beaucoup-Souffert, mère «fondeuse» (fondatrice) et «archimère générale» des couvents de France. Sous la robe bleue à paillettes de la matriarche, on trouve Jean-Yves Le Talec, 61 ans, sociologue à l’université Toulouse Jean-Jaurès, spécialiste des cultures de sexualité et des mobilisations collectives sur le genre et la santé. Coauteur d’un guide théorique et pratique intitulé la Promotion de la santé au prisme du genre (Presses de l’Ecole des hautes études en santé publique, 2019), il a répondu aux questions de Libération.

Quels sont les vœux formulés par les Sœurs de la perpétuelle indulgence ?

Elles font le serment de promouvoir la joie universelle et d’expier la honte et la culpabilité liées à «l’infamie» de l’homosexualité. Elles s’appuient sur des piliers : l’éloge de la différence, la spiritualité, l’humour «camp» [qui moque les conventions sociales, notamment de genre et de sexualité, ndlr], l’activisme politique situationniste, le devoir de mémoire et le soin apporté à la communauté. Au sens large, car il s’agit de porter la bonne parole pas seulement auprès des gays et des folles, mais aussi des filles, des hétéros, des trans.

Le mouvement fête ses 40 ans, la branche française approche les 30 ans. Comment expliquer cette longévité ?

Il y a une part de mystère. L’habit, la cornette font toujours le même effet dans les rues. La création des Sœurs n’est pas liée au sida. Même si l’épidémie nous a terriblement occupées pendant plus de quinze ans, on garde notre raison d’être des folles radicales. Cela tient également à l’organisation des Sœurs : c’est une anarchie bien tempérée. Il y a l’idée de ne pas fonctionner comme les groupes mainstream, d’essayer de trouver un consensus, d’avoir conscience des rapports de domination, même si ceux qu’on essaie de voir cachent souvent ceux que l’on ne voit pas. Il n’y a aucun lien institutionnel entre les couvents, pas de chef au niveau international. La seule chose qui réunit les 84 associations existantes, ce sont les vœux, auxquels chaque groupe doit adhérer, mais surtout interpréter.

Face aux réacs en tous genres, les Sœurs semblent appelées à une forme d’éternité…

On a du travail et on a l’impression d’en avoir plus que dans les années 90. Cela dit, les conservatismes et les réactionnaires, qu’ils soient religieux ou non, étaient déjà là. Ils sont beaucoup sortis du bois avec «la Manif pour tous», avec Fillon, et aujourd’hui ils font plus de bruit, essaient de prendre une place politique. Mais ça ne marche pas si bien, la gamelle de Wauquiez en témoigne.

Le dernier rapport de SOS Homophobie témoigne d’une «année noire» pour les personnes LGBT+ en 2018, avec une hausse de 15% des agressions par rapport à l’année précédente…

Cette augmentation est très inquiétante, mais il y avait sans doute énormément de sous-déclarations avant, un phénomène que SOS Homophobie essaie d’évaluer. Il y a bien sûr une recrudescence réelle des agressions physiques. Mais il s’agit avant tout de rapports de genre, d’enjeux de masculinité avant d’être des enjeux de sexualité. Les agresseurs sont en majorité des hommes dominant d’autres hommes, pédés, trans, qui ne sont pas dans une masculinité hégémonique comme ils «devraient» l’être. Ces agresseurs peuvent aussi s’en prendre à des lesbiennes, mais là, on est dans des rapports de violence homme-femme plus «classiques». Bien que le mariage pour tous soit passé, ils continuent à se lâcher dans la rue, en fin de nuit, en manif. Ça a pu se produire pendant les gilets jaunes, venant de quelques hommes dominés économiquement et socialement qui défendent le pré carré de leur masculinité.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’agresseur de Julia Boyer, une femme trans, à six mois de prison ferme. C’est une reconnaissance officielle inédite de la transphobie. Or les trans se sentent parfois discriminés au sein de la communauté gay elle-même…

Oui, cette reconnaissance institutionnelle, juridique est très importante, c’est un jalon. La transphobie existe aussi de longue date dans le milieu gay, qui peut être sexiste, transphobe, lesbophobe. L’éducation est également nécessaire à l’intérieur de la communauté. Les trans et les Sœurs ont toujours été copines, même si la plupart d’entre nous sont des hommes cisgenres. Je trouve courageux le mouvement trans contemporain qui, en se battant pour la dépathologisation, est dans la position des gays des années 70. Leurs forces vives ne sont pas costaudes, mais ils et elles se battent.

Le VIH est aujourd’hui considéré comme une maladie chronique. Comment continuer à faire de la prévention ?

En rappelant que l’épidémie de sida n’est pas encore sous contrôle d’un point de vue épidémiologique, qu’elle est toujours en expansion en France, avec 6 000 nouveaux cas par an, touchant principalement des hommes gays. Et qu’elle est explosive en Guyane et en Guadeloupe. Aux outils de prévention comportementale qu’on utilise depuis longtemps se sont ajoutés les outils de prévention biomédicale, dont la prep [prophylaxie pré-exposition, un traitement destiné aux personnes non contaminées]. Cette combinaison est compliquée à faire comprendre aux gens, non parce qu’ils sont idiots mais parce que c’est complexe à maîtriser. Et il y a un absent terrible : le médecin généraliste, qui ne gère pas, soit parce que ça l’embête, soit parce qu’il n’est pas formé ou qu’il n’a pas le temps.

Beaucoup de lesbiennes passent également sous le radar de la médecine…

C’est un effet des rapports de genre. Elles sont invisibilisées, parfois mal accueillies et manquent souvent de dépistage, de suivi gynécologique, de mammographie, alors qu’il s’agit d’enjeux de santé publique.

L’adoption du mariage pour tous devrait pourtant normaliser le quotidien des LGBT+ ?

Le mariage, on l’a eu de haute lutte. Merci François Hollande. On lui a tellement tapé dessus mais au moins, il l’a fait. Alors il l’a mal fait, il a traîné, il aurait pu court-circuiter la Manif pour tous. Et c’était le pataquès au sein du Parti socialiste, où il y avait une résistance interne teintée d’homophobie. Le mariage est un acquis qui ne suscite aucune des catastrophes annoncées, ce qui énerve les réactionnaires. La PMA et la GPA fédèrent-elles la communauté LGBT+ ? Sur la PMA, il y a un consensus autour d’un droit des femmes, mariées ou non, hétéros ou lesbiennes. Même si, de mon point de vue, les mecs gays ne se mobilisent pas assez sur le sujet. Ça va finalement arriver [la PMA pour toutes sera discutée au Parlement en septembre] car Macron a besoin de se prévaloir d’un bilan sociétal. En revanche, d’un point de vue militant, il n’y a pas d’accord sur la GPA, en particulier avec nombre de féministes, qui y voient une exploitation et une marchandisation du corps des femmes. Ce conflit potentiel avec les hommes gays, pour qui la GPA est un moyen de devenir parents, représente une brèche ouverte pour les antis. D’autant que les désaccords sont pluriels : le questionnement des rapports de filiation engendre un débat juridique, mais aussi philosophique et politique.

Quel vœu faites-vous pour l’avenir ?

Celui des Sœurs que je préfère : la mission de sainte hilarité. En nous voyant dans la rue, les gens s’arrêtent avec la banane. Les Sœurs font rire, et rire fait du bien. Les réacs, les populistes manquent cruellement d’humour. Or l’humour guérit.

Source : seronet.info

Fin avril, le laboratoire pharmaceutique ViiV Healthcare a indiqué avoir déposé un dossier d’approbation pour deux nouveaux médicaments (dont une bithérapie injectable) anti-VIH auprès de la Food and Drug Administration (FDA, l’agence américaine du médicament).

Pour le premier, il s’agit d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de la bithérapie injectable en une injection par mois à base de cabotégravir (anti-intégrase, produit par ViiV Healthcare) et de rilpivirine (un non-nucléoside, produit par Janssen) pour traiter l’infection VIH-1 chez les adultes ayant une charge virale indétectable et ne présentant pas de résistance au cabotégravir ou à la rilpivirine.

Cette demande se fonde sur les résultats d’études de phase III : Atlas (Antiretroviral therapy as long-acting suppression) et Flair (First long-acting injectable regimen), conduites chez plus de 1 100 personnes dans seize pays et dont les résultats montrent que l’association de cabotégravir et de rilpivirine injectée une fois par mois est aussi efficace, à la semaine 48 de l’étude, pour maintenir durablement la suppression virologique comparé à une trithérapie recommandée en une prise par jour par voie orale.

Croi/Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections.

Les résultats de ces études ont été présentés en mars dernier lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi/Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections) de 2019.

« Le schéma injectable mensuel à longue durée d’action de cabotégravir et de rilpivirine permettrait d’espacer d’un mois la prise du traitement des patients vivant avec le VIH, tout en maintenant une efficacité et une tolérance comparables à celles de la trithérapie actuellement recommandée, prise tous les jours par voie orale », explique Deborah Waterhouse, PDG de ViiV Healthcare, dans le communiqué du laboratoire pharmaceutique.

« Les données des études Atlas et Flair confirment l’efficacité et la tolérance de cette bithérapie expérimentale. 85 % des participants à l’étude ont indiqué la préférer à leur ancienne thérapie quotidienne par voie orale, il semble donc que cette option soit la bienvenue. Si l’injection mensuelle de cabotégravir et de rilpivirine est approuvée, les personnes prendront leur traitement 12 fois par an et non plus 365 jours sur 365 », explique de son côté John C Pottage, Jr., directeur médical et scientifique de ViiV Healthcare.

Reste à savoir à quel prix sera négociée cette innovation dont parle le laboratoire.

Les deux fabricants ViiV Healthcare et Janssen prévoient de déposer dans les prochains mois des demandes d’approbation réglementaire de la bithérapie de cabotégravir et de rilpivirine auprès de l’Agence Européenne des médicaments (EMA), de Santé Canada et d’autres agences au niveau international. La seconde demande concerne une formulation en comprimé par voie orale de cabotégravir qui serait utilisée en phase d’induction (démarrage du traitement) avec le comprimé par voie orale de rilpivirine une fois par jour déjà approuvé (commercialisé par Janssen sous la marque Edurant).

Source : seronet.info

La tuberculose est une maladie qui peut être évitée et guérie. Et pourtant elle tue encore… et beaucoup.

Elle occupe ainsi la première place des maladies infectieuses mortelles dans le monde et provoque près de 4 400 décès chaque jour !

Principale cause de mortalité

Elle reste la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH dans le monde : elle est responsable d’un tiers des décès dus au sida. Bien sûr, des progrès en matière de prévention et de traitement ont été réalisés ces dernières années.

Cela a permis des progrès : le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, qui s’élevait en 2005 à 600 000 décès, a chuté de moitié pour tomber à 300 000 décès en 2017.

Un engagement dans la fin du sida

Rappelons que les pays signataires de la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida de 2016 se sont engagés à réduire de 75 % le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, d’ici 2020.

Cinq pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire ont atteint ou dépassé cet objectif en 2017. Dix-huit autres pays ont diminué de plus de moitié le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et sont bien partis pour atteindre l’objectif d’ici la fin de l’année 2020, à condition que le déploiement des services soit maintenu, rappelle l’Onusida.

Cependant, les estimations révèlent aussi que la plupart des pays ne sont pas en bonne voie, et que les décès augmentent dans certaines régions et certains pays.

Source : libération.fr

L’assurance maladie a présenté, ce mercredi, une cartographie médicalisée des dépenses de santé. Avec en filigrane la question des prix qui explosent pour certains médicaments.

La Sécu, dit volontiers le cliché, manque parfois de cœur. En tout cas, elle ne manque pas de chiffres, surtout lorsqu’elle se sert de sa gigantesque base de données. Ce mercredi, elle les a présentés une cartographie des dépenses de santé, avec un focus sur trois pathologies.

D’abord, un rappel : le poids massif des maladies chroniques. En 2017, ce sont en effet près de 20 millions d’assurés qui ont recours «à des soins liés à la prise en charge d’une pathologie spécifique, très souvent chronique, ou en raison de la prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours».

Les maladies mentales engendrent les dépenses les plus élevées avec plus de 20 milliards d’euros, suivies par les cancers et les pathologies cardioneurovasculaires qui tournent autour de 14 milliards. Entre 2012 et 2017, confirme l’assurance maladie, l’augmentation des dépenses est essentiellement liée au vieillissement de la population qui entraîne un nombre plus élevé de personnes soignées, mais aussi à des traitements plus chers dans le cas de certaines pathologies comme le cancer.

Forte hausse pour le cancer du poumon

Les chiffres sont impressionnants : «En 2017, 1 188 500 patients ont été pris en charge pour un cancer en phase active de traitement.» C’est un nombre en augmentation constante depuis 2012. «En 2017, les dépenses en lien avec ces cancers en phase active représentent 14 milliards d’euros, soit 10% de toutes les dépenses», note l’assurance maladie qui a fait un focus particulier sur le cancer du poumon, celui-ci coûtant globalement 1,6 milliard d’euros en 2017, soit 20 050 euros en moyenne par an et par patient. «Ce cancer est caractérisé par une forte augmentation de la dépense», note la Sécu. Avec une hausse de 461 millions d’euros entre 2012 et 2017, soit plus de 40,5%. Dont 233 millions d’euros entre 2016 et 2017. «Cette dernière hausse s’explique en très grande partie par l’arrivée de nouveaux traitements», insiste la Sécu. Sachant qu’on parle là de données de 2017, or ces nouveaux traitements se sont diffusés massivement depuis.

Baisse côté VIH, pas forcément rassurante

Globalement, les dépenses engendrées par la prise en charge du VIH ont légèrement baissé. «En 2017, 131 800 personnes ont bénéficié d’une prise en charge pour un traitement de l’infection par le VIH», pour un coût de 1,3 milliard en 2017, soit un peu moins de 10 000 euros en moyenne par patient et par an. Dont 85% sont consacrés aux médicaments. «En termes d’évolution, la dépense moyenne par patient a baissé depuis 2012, précise la Sécu, où elle était en moyenne de 11 000 euros. Ceci résulte notamment d’une baisse importante de la dépense des médicaments, à la suite de baisses des prix et à l’arrivée de génériques.»

Au passage, l’assurance maladie note qu’entre 2012 et 2017 le nombre de patients concernés a augmenté de 16 800. Pendant la même période, il y a eu plus du double de nouvelles contaminations, ce qui veut dire qu’au moins la moitié de ces nouveaux patients ne sont pas traités. Or une personne séropositive bien traitée n’est plus contaminante. On comprend dès lors qu’en France les contaminations se poursuivent à un haut niveau.

Le diabète gagne du terrain

«En 2017, 3,2 millions de personnes ont été traitées en France pour un diabète. On observe que les hommes sont plus souvent concernés que les femmes et que le pourcentage de personnes diabétiques est le plus élevé dans les régions du nord et de l’est comme dans les territoires ultramarins». La dépense correspondant à ces prises en charge est de 7 milliards d’euros, soit une dépense annuelle moyenne de 2 160 euros par patient. «Les dépenses ont augmenté en moyenne de 2,5 % par an entre 2012 et 2017, essentiellement en raison de la croissance du nombre de patients.»

Autant de chiffres et de tendances qui, comme le mentionnait le professeur Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil de l’assurance maladie, devraient «permettre de mieux définir des priorités de santé publique».

Source: anrs.fr

Tout récemment, l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) est revenue sur la stratégie du shock and kill : une stratégie thérapeutique qui vise à activer les réservoirs du VIH, pour mieux les éliminer.

Comme le rappelle l’agence scientifique, si le « VIH persiste dans l’organisme malgré les traitements, c’est que le virus reste présent mais inactif dans une très faible fraction des cellules immunitaires qu’il infecte, en particulier les lymphocytes T CD4 ».

Il échappe ainsi à la surveillance du système immunitaire et aux traitements antirétroviraux qui n’agissent que sur un virus qui se multiplie.

C’est à ce problème que s’intéressent les chercheurs-ses Georges Bismuth et Marianne Mangeney de l’Institut Cochin (Inserm UMR U1016, CNRS UMR8104, université Paris Descartes). Ils ont récemment publié (1er mai 2019, dans la revue Plos Pathogens un article sur leurs recherches.

« Dans cette étude, ils montrent que l’inhibition pharmacologique d’un régulateur de l’expression de nombreux gènes dans les lymphocytes T (appelé Foxo1) est capable de réactiver le VIH dans ces cellules, avec l’espoir de disposer ainsi d’une nouvelle stratégie thérapeutique, dite de shock and kill, visant à éradiquer le virus.

Voilà comment cela se passe.

Lors d’une infection par le VIH, celui-ci se multiplie dans les cellules immunitaires, notamment les lymphocytes T CD4, entrainant le plus souvent leur destruction, rappelle l’ANRS.

Mais, dans un très faible pourcentage de cellules infectées, le virus reste dormant, intégré dans le génome de la cellule hôte.

Ces cellules infectées par le virus dit « en latence » sont mal reconnues par le système immunitaire et constituent un réservoir de virus inaccessible aux traitements anti-rétroviraux. Elles sont responsables du rebond de la maladie dès que l’on stoppe le traitement anti-VIH, ce qui fait de leur élimination un enjeu majeur de la recherche.

Une stratégie thérapeutique

Dans une étude parue le 1er mai, soutenue par l’ANRS et menée à l’initiative de Marianne Mangeney et Georges Bismuth de l’Institut Cochin, il a été montré in vitro qu’un régulateur clé des lymphocytes T appelé Foxo1 (un facteur de transcription, c’est-à-dire un composant cellulaire qui active l’expression de gènes) contrôle cet état de latence et que l’inhibition de ce régulateur par un composé pharmacologique spécifique réactive le VIH-1 dans ces réservoirs.

Ces résultats ont été confirmés ex vivo dans des lymphocytes T de macaques infectés par le SIV (l’équivalent chez le singe du VIH) sous traitement antirétroviral (issus de la cohorte ANRS Sivart).

L’emploi de cette molécule, utilisée seule ou en association avec d’autres agents pharmacologiques dans le contexte d’une stratégie dite de shock and kill consistant à réveiller le virus afin de l’éradiquer, ouvre ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques pour l’élimination des réservoirs du VIH-1.