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source : Haute Autorité de santé

L’hépatite C est une maladie du foie, causée par le virus de l’hépatite C (VHC). L’infection est le plus souvent asymptomatique en phase aigüe et au stade chronique, jusqu’à un stade avancé de la maladie. L’infection devient chronique dans 50 à 90 % des cas selon les études. On estime le nombre de personnes infectées par le VHC de 115 000 (avec une prévalence de l’hépatite C chronique en France de 0,30 % en 2016) et le nombre de personnes non diagnostiquées ayant une hépatite C chronique de 25 892. Ces données posent la question d’un éventuel dépistage universel de l’hépatite c.

Depuis 2001, la stratégie de dépistage de l’infection par le VHC recommandée en France est ciblée sur les facteurs de risque de contamination. Dans le contexte de mise à disposition de traitements pour toutes les personnes infectées par  le virus de l’hépatite C (VHC), la Haute Autorité de santé (HAS) a lancé des travaux en vue d’une évaluation médico-économique des stratégies de dépistage des personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

L’analyse de la littérature (études épidémiologiques françaises, rapports d’agence d’évaluation en santé et de sociétés savantes étrangères, analyses médico-économiques françaises et internationales), a permis d’apporter des éléments de réponse sur  l’efficience d’un élargissement du dépistage du VHC à un dépistage « universel », par rapport à des stratégies ciblant des populations spécifiques.

Dépistage universel de l’hépatite C : une efficience qui reste à démontrer

Ainsi, la HAS est d’avis que l’efficience de la stratégie universelle par rapport au dépistage ciblant les personnes les plus à risque d’exposition au VHC n’est pas démontrée ; une intensification du dépistage de la population ciblée pourrait être envisagée pour augmenter le diagnostic des personnes infectées. Notamment des interventions comportant une incitation au dépistage intégrée à la prévention, pourraient constituer des alternatives opportunes au dépistage universel afin de réduire les expositions à risque.

Dans le cadre de la poursuite de ces travaux sur l’évaluation des stratégies de dépistage des personnes infectées par le VHC, un second volet d’évaluation sera menée afin d’identifier les conditions favorables et les éléments d’amélioration de la stratégie fondée sur les facteurs de risque.

source : coalitionplus

Lyon, 10 octobre 2019 – Aujourd’hui se clôture la conférence de Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, organisée à Lyon sous l’égide du Président Macron.

Les ONG saluent l’atteinte des 13,92 milliards de dollars levés  ainsi que l’augmentation de la contribution française de 20% – portée à 1,3 milliard d’euros pour 2020-2022. Ces fonds devrait permettre de continuer avec davantage d’efficacité la lutte contre les pandémies.

Nous prenons acte de l’engagement de Bill Gates et d’Emmanuel Macron de lever d’ici le 1er décembre prochain (Journée mondiale contre le sida) les 100 millions d’euros qui manquent pour atteindre la cible des 14 milliards qui avait été fixée comme un minimum par le Fonds mondial et la France.

La lutte contre les pandémies : des efforts qui doivent se poursuivre pour contrôler les 3 pandémies

« Malgré l’appel d’Emmanuel Macron de ne pas sortir de la conférence tant que les 14 milliards n’auraient pas été obtenus, l’objectif n’a pas été complètement atteint. Nous comptons sur lui pour mettre en place un second tour de table en faveur du Fonds mondial pour accomplir la mission qu’il s’est donnée. En cas contraire, le contrôle des 3 pandémies restera une illusion », alerte le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, Lauréate 2008 du Prix Nobel de médecine.

Signataires : AIDES, Action Santé Mondiale, Coalition PLUS, CRIPS Ile-de-France, EquiPop, ONE, Oxfam, Planning Familial, Sidaction, Solidarité Sida, Solthis.

 

source : outremer360

Ce colloque initié par le laboratoire Gilead Sciences, la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et l’association internationale IAPAC, a réuni le 1er octobre une pluralité d’acteurs. Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte et la Polynésie étaient représentés par des experts engagés pour accélérer le mouvement de lutte contre ces épidémies et mettre en avant les dispositifs de mobilisation présents dans chaque territoire.L’objectif est clair : vaincre le VIH à court terme.

Mettre un point d’arrêt aux contaminations VIH et Hépatite C est une urgence de santé publique, tout particulièrement en Outre-mer où les taux d’infections sont parmi les plus élevés de France, comme en Guyane (1ere région touchée) et en Guadeloupe (2eme département le plus touché).
Les territoires ultramarins s’engagent dans ce combat en étant des régions pionnières et innovantes grâce aux réseaux médicaux et associatifs locaux ils apportent des solutions adaptées aux spécificités de chacun. Ils arrivent même à déployer des coopérations transfrontalières autour d’établissements hospitaliers pilotes comme en Guyane, en lien avec les autorités du Brésil et du Suriname.

Des professionnels de santé, des élus (Députés, Sénateurs et élus locaux) et des responsables associatifs sont venus pour témoigner de leur engagement, parfois de très loin. Plusieurs tables rondes ont permis d’échanger sur les initiatives de terrain qui y sont déployées, sur ce qui marche et peut inspirer d’autres territoires, sur ce qui doit être renforcé et accéléré.

Améliorer le diagnostic pour vaincre le VIH plus rapidement

De tous les défis qui restent à relever pour améliorer la prise en charge et réduire la transmission, tous les intervenants se sont entendus pour rappeler que le premier d’entre eux restait la réduction du délai entre infection et diagnostic. Ce délai, qui fait tarder le démarrage des traitements, réduit l’espérance de vie des personnes contaminées, et cause de nouvelles infections.

L’ensemble des intervenants présents a plaidé pour un dépistage renforcé, pour une diversification des dispositifs et outils de prévention à adapter selon les territoires et les publics, et appelé à une coopération renforcée entre médecins, élus et associatifs sur le terrain.

Les parlementaires et élus territoriaux ont confirmé l’importance de l’échelon local pour mettre en place ces programmes de prévention, d’information et d’accompagnement des personnes contaminées par le VIH et l’Hépatite C.

Beaucoup travail reste donc à mener pour arriver à stopper les épidémies du VIH et du VHC, mais les espoirs sont énormes : les territoires d’Outre-mer seront-ils les premiers à vaincre ces épidémies ?

Le département de Mayotte et la ville de Saint-Denis ont signé la Déclaration de Paris

Temps fort du colloque, les collectivités de Mayotte et de Saint Denis de la Réunion ont signé ce qu’on appelle la « Déclaration de Paris », une initiative lancée en 2014 par l’ONUSIDA, l’association IAPAC et une vingtaine de « Fast-track cities ». Aujourd’hui plus de 220 villes et collectivités 3 dans le monde l’ont signé, engageant à tout mettre en œuvre pour lutter contre le sida et atteindre l’objectif d’ici 2030. Gilbert Annette, Maire de Saint Denis, et Issa Abdou, Vice-président du Conseil départemental de Mayotte, ont ainsi confirmé l’engagement de leur territoire.

source : Académie de médecine

Concernant la prévention des infections à papillomavirus (HPV), la « vaccination universelle des collégiens des deux sexes est une nécessité », affirme l’Académie nationale de médecine, qui vient de publier un rapport en ce sens.

Concernant la prévention des infections à papillomavirus (HPV), la « vaccination universelle des collégiens des deux sexes est une nécessité », affirme l’Académie nationale de médecine, qui vient de publier un rapport en ce sens.

Après avoir examiné les dernières études et auditionné plusieurs spécialistes et professionnels impliqués, le groupe de travail mené par le Pr Richard Villet, considère en effet que la prévention des pathologies liées au HPV est un « enjeu de santé publique devant l’importance de ces infections et des cancers induits au niveau du col de l’utérus mais également au niveau de l’oropharynx, de la cavité buccale et de la région anale ».

Ainsi, les académiciens insistent sur l’augmentation des cancers épidermoïdes oropharyngés malgré une diminution des intoxications alcooliques et tabagiques. Cette hausse est à mettre en rapport avec des cancers HPV induits. Ces tumeurs concernent principalement la loge amygdalienne et la cavité buccale, et surviennent chez des sujets jeunes (35-45 ans). Or, une étude a montré une efficacité jusqu’à 88% de la vaccination tétravalente. Et la campagne de vaccination en Australie a entrainé une chute de l’incidence de la papillomatose laryngée juvénile de 0,16 à 0,022 /100000, entre 2012 et 2016.

Vaccination des garçons: 1600 cancers masculins du à l’HPV

Les académiciens soulignent par ailleurs l’intérêt de la vaccination sur le cancer du canal anal, qui a augmenté de 56% depuis 1990, alors que 93% de ceux-ci sont attribuables à HPV (avec 80% d’HPV 16 et 18). Là encore les données montrent une efficacité du vaccin.

La vaccination des garçons se justifie aussi « sur le plan de l’équité entre les deux sexes et de la protection de tous ». En particulier les hommes homosexuels ne bénéficient pas de protection indirecte. Et ce d’autant qu’une étude belge a récemment montre un rapport cout/efficacité favorable d’une telle extension.

Pratiquement 100% des cancers du col de l’utérus sont dus à l’HPV, rappelle l’Académie. Plus de 1000 femmes meurent chaque année d’un cancer du col en France. Et 1600 cancers masculins annuels sont dus à l’HPV. Au total, on estime que le coût en santé des infections à HPV représente plus de 500 millions d’€ /an.

Dans un contexte d’insuffisance de dépistage par frottis, la vaccination apparait indispensable, alors qu’elle est aujourd’hui en France l’une des plus faibles d’Europe avec moins de 20%. Les académiciens soulignent l’efficacité du vaccin et son innocuité : « En dépit de la diffusion d’études fausses, l’innocuité des vaccins anti-HPV a été prouvée sur plus de 200 millions de doses distribuées ».

Au total, les auteurs du rapport plaident pour un renforcement de l’information, qui « doit concerner directement les enfants et non se limiter aux parents » ; le jeune collégien devant devenir « le propre acteur de sa vaccination ». L’Académie recommande la mise en place d’une véritable campagne d’information en milieu scolaire, ainsi que la mobilisation et la mise en réseau de nombreux médecins de diverses spécialités concernés.

Source : Voice Of Amercia

La mission de Médecins sans frontières à Conakry demande plus de financement pour lutter contre le VIH et la tuberculose en Guinée. Le chef de mission a présenté mardi un rapport sur la situation de la maladie au cours d’une conférence de presse.

La lutte contre le VIH et la tuberculose en Guinée – Conakry accuse un grand retard par rapport au reste du continent, note Médecins sans frontières dans un rapport publié ce mardi.

Le nombre de nouvelles infections a été revu à la hausse. Il passe de 6.400 par an à 7.200 à partir de cette année. Toutes les deux heures un malade meurt du VIH en Guinée.

« Il faut alerter la société civile et les bailleurs de fonds de la Guinée qu’ils doivent maintenir leurs financements, l’objectif c’est de diminuer la transmission du VIH dans la population et de pouvoir maintenir une prise en charge adéquate des porteurs de VIH« , explique Arnaud Badigné, chef de mission de MSF à Conakry.

Près de 120.000 personnes sont infectées par le VIH en Guinée, seulement 40% sont sous traitement. Le pays est aussi confronté à des difficultés dans la mise à disposition de soutien psychosocial et d’intrants sanitaires. L’année dernière les malades ont souffert de la rupture des ARV.

« Un patient quitte l’intérieur venir s’approvisionner à Conakry après tout le temps parcouru ensuite découvrir que tu ne peux pas avoir des médicaments« , témoigne Kadiatou Bodjé Baldé, présidente des personnes infectées et affectées pat le VIH (Fondation Espoir de Guinée). Le rapport s’adresse aux gouvernements et au fonds mondial.

Selon Christine Bimansha, coordinatrice du projet VIH de la mission à Conakry, « maintenir le financement voudrait dire maintenir la situation actuelle. »

« Pour avoir une réponse efficace, les allocations des fonds, et des financements pour la Guinée et tous les autres pays à faible prévalence, devrait augmenter ».

En Guinée, un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La couverture de charge virale est de 35% pour tout le pays, et 19% des enfants nés d’une mère séropositive naissent infectés.

Programme du Colloque scientifique organisé par ACTIONS TRAITEMENTS : HIV & Your Body – « Vivre avec le VIH après 60 ans » – Vendredi 22 novembre 2019. Lieu : CISP Maurice Ravel – 6 Avenue Maurice Ravel, 75012 Paris

Cette rencontre annuelle est une journée d’information destinée, en particulier, à ceux qui accompagnent les personnes vivant avec le VIH. Celle-ci a pour but de les aider à mieux comprendre l’incidence de la maladie et de ses traitements sur la vie quotidienne des personnes touchées, et de leur livrer des outils pour les aider à accompagner au quotidien les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite.

Cette année, l’objet du colloque portera sur le vieillissement des personnes qui vivent avec le VIH (60 ans et plus). En effet, la prise en charge de ces dernières est un enjeu majeur de la prochaine décennie. Actions Traitements, en tant qu’association de patients, a pu observer l’intérêt pour cette problématique grandir auprès de ses membres et s’est donc emparé de cette question au travers de ses programmes et activités. Ainsi, il nous a paru opportun d’organiser notre journée annuelle autour du vieillissement des personnes concernées/vivant avec le VIH.

Lors de ce colloque scientifique, il s’agira d’aborder les sujets suivants :

– le besoin de coordination des acteurs du parcours de soin

– le vieillissement après 60 ans, voire 70 ans

– les actions innovantes à mettre en place, notamment en s’inspirant d’actions mises en place pour d’autres pathologies chroniques

– la formation du personnel des EHPAD et autres lieux d’accueil spécialisé

– la santé mentale des PVVIH vieillissantes

– la vie sexuelle après 60 ans, voire 70 ans

Cette journée de réflexion s’articulera autour de séances plénières et de tables rondes réunissant des professionnels et des personnes concernées. Ce colloque se veut ainsi être un espace de parole, de réflexion collective et de proposition d’actions innovantes.

Attention : les places sont limitées, pensez donc à vous inscrire rapidement.

Contact :

Sehade Mahammedi – smahammedi@actions-traitements.org – 01 43 67 94 97 – Actions Traitements – 23, rue Duris – 75020 Paris

Inscription (cliquez ci-dessous) :

Formulaire d’inscription

Programme du colloque scientifique :

8h30 :Accueil des participants.

9h00 :Ouverture du colloque – Franck Desbordes, Président d’Actions Traitements.

9h15 – 10h00 :Séance plénière : « Vivre avec le VIH : définition d’une population – données épidémiologiques. » – Virginie Supervie, épidémiologiste, INSERM.

10h00 – 12h30 :« Que veut dire vieillir avec le VIH ? » animé par Yves Ferrarini, secrétaire du Conseil d’Administration d’Actions Traitements.

– « Le vieillissement prématuré en question. » – Dr. Pascale Leclercq, CHU Grenoble ;

– « Vieillir avec le VIH et vivre avec à partir de 60ans/70ans, quelles différences ?» – Dr. Clotilde Allavena, CHU Hôtel-Dieu de Nantes.

[11h00 – 11h15 :Pause café]

  • « Spécificités des séniors VIH et populations spécifiques.» – Dr. Frédérique Retornaz, Hôpital Européen de Marseille, Ines Messaoudi (PASTT), Nantenin Keita (Ikambéré), Francis Carrier (Grey Pride).

12h30 – 14h00 :Pause déjeuner

14h00 – 17h00 :

Atelier n°1 « Coordination du parcours de soin : par qui ? avec qui ? Pourquoi ? » animé par Clarisse Fortemaison, coordinatrice du TRT-5.

Avec Christian Christner (bénévole sur la ligne d’écoute Actions Traitements), Pr. Hubert Blain (CHU Montpellier) et Elisabeth Faure (Basiliade).

[15h15 – 15h30 :Pause café]

Atelier n°2 « Isolement & Perte d’autonomie, comment faire face ? Quelques actions innovantes. » animé par Cédric Daniel, chef de projet Diffusion/Plaidoyer d’Actions Traitements. Avec Marion Villez (UPEC), Vincent Douris (Sidaction), Vincent Bertrand (Les Petits bonheurs) et Galla Bridier (Mairie de Paris)

17h00 : Clôture de la journée – Mélanie Jaudon, Directrice d’Actions Traitements

Avec le soutien institutionnel de : l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), le laboratoire Gilead.

Lettre ouverte à « inverti.fr »

Paris, le 24 septembre 2019

ACTIONS TRAITEMENTS est une association dédiée à l’information, l’accompagnement, le soutien et la défense des droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite. A ce titre, nous sommes particulièrement scandalisés par la teneur d’un article publié par le « média » inverti.fr « PrEP et capotes les amiEs… pas d’autre option. Car nous, nous n’aimons pas avoir de telles nouvelles » et relayé sur ses réseaux sociaux ce lundi 23 septembre 2019. Nous publions ci-dessous une lettre ouverte, à l’attention des responsables de cette publication.

En 2019, malgré les avancées thérapeutiques qui ont bouleversé la vie avec le VIH et sa prise en charge, le VIH reste toujours synonyme de préjugés et représentations particulièrement négatives dans la société. Les personnes concernées sont toujours victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur statut sérologique : discrimination dans l’accès à certaines professions, refus de soin de la part de professionnels de santé mal informés, stigmatisation dans leur vie quotidienne affective et sexuelle. Pour toutes ces raisons, les personnes vivant avec le VIH sont encore vulnérables et sont plus souvent victimes d’isolement et de troubles psychologiques (anxiété, dépression, etc.) que la population générale.

A quel moment, donc, avez-vous penséque les personnes découvrant leur séropositivité avaient besoin qu’on leur « botte le cul », comme vous le suggérez ? Au contraire, elles ont besoin d’être écoutées, soutenues et accompagnées dans ce qui s’apparente à un bouleversement de leur vie, que ce soit au moment de la découverte de leur séropositivité, ou tout au long de leur parcours de soin.

Les mots que vous employez sont exactement ceux auxquels des personnes sont encore confrontées, à l’occasion d’un dépistage du VIH ou d’une découverte de séropositivité : « vous avez encore fait des bêtises ! », « ce n’est pas très sérieux », « si vous vous étiez protégé ce ne serait pas arrivé », etc. Ces paroles sont blessantes et infantilisantes pour celles et ceux qui les reçoivent. Pire, elles peuvent les pousser à s’éloigner du soin, avec comme conséquences : retard à la mise sous traitement antirétroviral, réplication du virus dans l’organisme, dégradation de l’état de santé et maintien d’une charge virale détectable ; situation dans laquelle elles peuvent encore transmettre le VIH à leur(s) partenaire(s).

Parce que l’enjeu, que vous ne semblez pas connaitre est bien là : encourager les personnes à se faire dépister aussi souvent que possible. C’est un des moyens qui permettra d’atteindre la stratégie de l’OMS (90 / 90 / 90) pour arriver à l’objectif qu’au moins 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et bénéficient ainsi d’une prise en charge efficace.

A quel moment, également, avez-vous penséque les personnes découvrant leur séropositivité avaient besoin qu’on leur renvoie des images d’un autre temps sur la perspective d’une mort certaine et prématurée ? Si vous aviez pris la peine de vous renseigner, vous sauriez qu’aujourd’hui une personne vivant avec le VIH et mise sous traitement antirétroviral rapidement retrouve une espérance de vie identique à celle de la population générale. Et surtout, ce traitement lui permet de maitriser la réplication du virus jusqu’à rendre sa charge virale indétectable. Au-delà de l’intérêt pour sa propre santé, c’est aussi lui enlever une lourde culpabilité car dans ces conditions, elle ne peut plus transmettre le virus à son ou ses partenaire(s).

Enfin, à quel moment avez-vous penséque vous pouviez vous permettre de « lui en vouloir » pour quoi que ce soit ? Il faut du courage et une sacrée force de caractère pour livrer ce genre de témoignage. Même en 2019, pour toutes les raisons expliquées précédemment. Nous vous suggérons donc, à l’avenir, de bien vouloir éviter de partager votre sentiment sur la vie de personnes que vous ne connaissez pas. Ces personnes, en rendant leur statut sérologique visible, contribuent bien plus que vous à sortir le VIH d’une image rétrograde et honteuse dans laquelle il est encore trop souvent cantonné… notamment à cause d’articles comme celui que vous avez publié.

En tant qu’association de patients, nous vous invitons à mesurer la portée de vos propos avant de publier ce genre d’article contre-productif. Cela ne fait qu’ajouter à la stigmatisation dont les personnes vivant avec le VIH sont encore victimes, et ne fait que les éloigner du dépistage et du soin. Globalement, cela nuit considérablement à la lutte contre l’épidémie de VIH et la sérophobie.

Franck Desbordes,

Président d’Actions Traitements

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Voici le texte de l’article dans son intégralité.

Inverti.fr le 23 septembre 2019

 « PrEP et capotes les amiEs… pas d’autre option. Car nous, nous n’aimons pas avoir de telles nouvelles.

[Séropo]

C’est ainsi qu’il nous l’a annoncé. Nous, ce frère, cet homme, nous en sommes fier. Pourtant, son cul, nous devrions le botter. Nos bras, nos âmes et notre amitié sont à lui. Bien que ses larmes, sa sueur, sa salive, son amour, nous le partageons.

Bien sûr que nous sommes fiers de lui et que toutes ses fantaisies ne sont pas les miennes, mais qu’il sait qu’il a nos bras. Il est notre frère.

Mais là, nous lui en voulons un tout petit peu.

Pense-t-il vraiment que je vais soutenir ma main droite levée sur son cercueil ? Accepterait-il ce jeune frère voir le vieux barbon ouvrir son livre et pleurer ? C’est à lui de vous parler.

Nous t’embrassons cher frère. Les larmes coulent… de rage. Mais, nous sommes touTEs là pour toi. Mais, par pitié, protégez-vous. »

Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le ministère de la Santé. Elle informe, soutient,accompagne et défend les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale et ceux qui les accompagnent depuis plus de 25 ans. Pour ce faire, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, des réunions d’information mensuelles, un programme d’éducation thérapeutique (ETP) et développe différents outils d’information thérapeutique (brochures, dépliants, site Internet, applications pour smartphones).

Au sein d’un petite structure associative, vous aurez pour mission :

  • d’assurer la qualité de l’accompagnement des personnes accueillies, notamment dans le cadre du notre programme d’Education Thérapeutique du patient (ETP),
  • de réaliser des outils d’information et de médiation à destination des personnes qui vivent avec le VIH et/ou une hépatite, des personnes exposées à ces mêmes virus et ceux qui les accompagnent.

 

Pour ce faire, vous devrez :

  1. Avec l’appui du médecin coordinateur ETP, coordonner le programme d’Education Thérapeutique du Patient, à Actions Traitements et hors-les-murs :
  • animer une équipe composée de patients-intervenants bénévoles et d’intervenants professionnels (médecin, pharmacien, médiateur…),
  • gérer les relations avec les partenaires associatifs,
  • caler les rendez-vous et assurer les relances téléphoniques, gérer l’agenda des intervenants,
  • recevoir individuellement les personnes, évaluer leur besoins et faire le suivi de leur parcours,
  • préparer les déroulés de séances, animer les ateliers collectifs,
  • assurer la mise à jour de la base de données, préparer les éléments pour le reporting.

  1. Assurer le bon déroulement des temps d’accueil des personnes :
  • organiser les ateliers de gestion des émotions par la méditation : gestion de la logistique, inscriptions, suivi et bilan,
  • organiser les rencontres mensuelles en soirée : animer le comité de pilotage, établir le programme semestriel et en assurer sa diffusion, identifier les intervenants et organiser leur venue, animation des soirées.
  • organiser les permanences avec la psychologue : prendre les rdvs et assurer les relances, faire les bilans trimestriels et assurer le lien avec le programme ETP.

  1. Organiser la journée scientifique annuelle de l’association :
  • gestion logistique de l’événement : réservation de la salle, inscriptions des participants, coordonner leur venue et prise en charge,
  • animation du comité de pilotage, mobilisation des intervenants,
  • gérer la communication autour de l’événement,
  • assurer le bon déroulement de la journée, réaliser le bilan de l’événement.

  1. Coordonner des projets ponctuels éditoriaux et numériques :
  • coordination des comités de pilotage, rédaction de fiches-projet et cahiers des charges,
  • suivi de prestataires,
  • relecture et correction, validation scientifique,
  • impression et diffusion

  1. Missions transversales
  • Collaborer à la diffusion et promotion de nos outils auprès de nos partenaires.
  • Participer à la vie de l’association.

Profil recherché :

  • Vous avez une formation de niveau Bac + 3 à 5 en santé publique, gestion de projet et/ou en médiation santé, dans le secteur sanitaire et social ou avez une expérience pertinente dans le domaine.
  • Bonne connaissance des enjeux liés au VIH/Sida et/ou des associations de patients.
  • Dans l’idéal, vous êtes formé-e à l’Education Thérapeutique du Patient, ou avez une expérience significative en accompagnement individuel et collectif
  • Votre expression (écrite et orale) est irréprochable.
  • Vous maitrisez la méthodologie de gestion de projet, vous êtes capable d’identifier les besoins du terrain et d’être force de proposition pour y répondre.
  • Vous êtes capable d’animer de petites équipes composées de personnes aux profils divers (bénévoles, prestataires, stagiaires, volontaires, …)
  • Vous maitrisez les outils bureautiques. Connaissance appréciée de FileMaker Pro et d’InDesign et/ou Photoshop.

 

Qualités :

Vous êtes rigoureux(se), débrouillard(e), dynamique et autonome. Vous avez de bonnes capacités d’adaptation et un intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida et les questions de santé sexuelle. Vous disposez également de qualités relationnelles avérées (écoute, pédagogie,esprit d’équipe, …)

Contrat :Poste à pourvoir immédiatement.

Salaire et avantages :

  • Salaire : 26 000 € – 29 000 / an selon profil et expérience.
  • Tickets restaurant 8,90 € (pris en charge à 60 %), Transports (pris en charge à 50 %), Mutuelle (prise en charge à 75 %)
  • 38,5h du lundi au vendredi. Disponibilité ponctuelle à prévoir en soirée et le weekend. 1,66 RTT par mois.

Lieu :siège de l’association Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème.

Documents à envoyer : CV et lettre de motivation personnalisée pour l’offre, à l’attention de Mélanie JAUDONà l’adresse suivante :mjaudon@actions-traitements.org

Date de fin de validité de l’annonce :

01/10/2019

Actions Traitements recrute deux volontaires en service civique pour le mois de septembre.

L’association

Actions Traitements est une association de patients agréée qui aide, accompagne, soutient et défend les droits des personnes qui vivent avec le VIH depuis plus de 25 ans. Pour ce faire, nous menons des activités d’accompagnement destinées aux patients mais aussi à ceux qui les accompagnent (partenaires, famille, professionnels de santé, associatifs) : ligne d’écoute, rencontres mensuelles, programme d’éducation thérapeutique, …
Par ailleurs, nous produisons des outils de médiation médicale et d’information thérapeutiques sur différents supports (papier, applications, outils numérique) ayant pour but d’accompagnement les personnes vers une meilleure connaissance de la maladie et une plus grande autonomie dans sa prise en charge.

Missions

Les volontaires travaillent en binôme. Ils auront pour mission de :

– Participer à l’organisation, la conception et l’animation des activités autour du 1er décembre et la journée de la lutte contre le Sida : tenue de stand, mise en place d’animations ludiques avec nos partenaires associatifs et hospitaliers ayant pour but d’informer sur le VIH, notamment en adressant les stéréotypes et préjugés qui entourent la maladie.

– Visite dans les hôpitaux franciliens et associations de lutte contre le VIH, mise en place de permanence pour les patients dans les hôpitaux franciliens dans le but d’orienter les personnes vers AT.  Soutien et promotion des actions et outils d’Actions Traitements auprès des professionnels de santé et partenaires associatifs.

– Participation à la vie de l’association.

Conditions

Date de de la mission: à partir du 16 septembre 2019 (à négocier)

Durée: 8 mois

Emploi du temps: 24 h/semaine

mjaudon@actions-traitements.org

Actions Traitements recrute : un-e stagiaire – Assistant-e chef de Projet en Communication + web + événementiel

ACTIONS TRAITEMENTS est une associationde loi 1901, agréée par le Ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. A ce titre, elle propose différents outils d’information (brochures, dépliants, affiches, site Internet), une permanence téléphonique, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, un programme d’éducation thérapeutique (ETP) et est présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, Youtube).

Objectifs et missions :

Le/la stagiaire participe à la mise en place de différents projets dans le domaine de l’édition, du numérique, de la communication et de l’événementiel. Il ou elle fait partie intégrante de l’équipe et travaille en lien avec les deux chefs de projets.

Les principales missions principales sont les suivantes :

  • Déploiement de la stratégie de communication, essentiellement digitale, avec le responsable du projet : cadrage, gestion des contenus et mise à jour des actualités sur notre site internet et nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin, YouTube)
  • Evénementiel : soutien de la responsable du projet pour l’organisation de notre colloque annuel (invitations), la logistique des ateliers mensuels, la participation aux congrès et salons professionnels…
  • Participation à la réalisation des outils de communication interne : rédaction de la newsletter et réalisation de campagnes d’information – emailing
  • Refonte éditoriale du site internet de l’association : mise en ligne des nouveaux contenus, relecture et vérification, optimisation pour le référencement sur les moteurs de recherche.
  • Appui à la diffusion de nos outils : gestion des commandes, gestion de la base de données, suivi statistique et optimisation de la diffusion

Il ou elle participe activement à la vie de l’association, comme les réunions d’équipe hebdomadaires ou des événements externes.

 

Profil :

  • De formation supérieure en Licence ou Master : communication, sciences humaines, école de commerce, journalisme, E.S.S. ou tout autre domaine connexe.
  • Ayant un intérêt pour les enjeux liés à la santé (dans la lutte contre le VIH/sida) et à l’accompagnement des personnes concernées.
  • Utilisation avancée desréseauxsociaux
  • Connaissance des outils informatiques : Suite office (Word, PowerPoint, Excel) ; CMS (WordPress) est un plus.
  • Vous possédez de bonnes capacités rédactionnelles et avez l’esprit de synthèse.
  • Vous êtes rigoureux (se), organisé(e), débrouillard(e), dynamique et avez de bonnes capacités d’adaptation, notamment dans une très petite structure.

Contrat :

Stage (convention obligatoire) de 3 mois minimum à 6 mois maximum (à temps plein de préférence). Début le 9 septembre 2019.

Indemnités et avantages :

577,50 €, tickets restaurant (pris en charge à 50 %), transports (pris en charge à 50 %)

 

Disponibilité :

A partir du 9 ou 16 septembre 2019

 

Lieu :

Siège de l’association : Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème.

 

Documents à envoyer :

CV et lettre de motivation, à l’attention de Sehade Mahammedi : smahammedi@actions-traitements.org

 

Date de fin de validité de l’annonce :

11/10/2019