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source : seronet

Dans cette période de crise sanitaire, des difficultés et des inquiétudes peuvent exister concernant l’accès au soin. Depuis début mars, plusieurs mesures ont été prises au niveau national pour garantir la continuité des traitements, notamment pour les personnes vivant avec une maladie chronique.

Renouvellement des ordonnances en pharmacie

Un arrêté datant du 14 mars autorise les pharmaciens-nes à renouveler les ordonnances expirées pour les traitements concernant des maladies chroniques. Cette mesure vise à compenser la disponibilité moindre des professionnels-les de santé. Elle concerne tous les traitements chroniques dont l’arrêt serait préjudiciable à la santé. Pour le moment, il n’est pas certain que la Prep soit prise en compte dans cette définition. AIDES cherche des informations permettant de clarifier ce point.

Depuis le 19 mars les traitements de substitution (TSO) peuvent aussi être renouvelés en pharmacie d’officine dans les conditions suivantes : l’usager-ère doit être dans un traitement de substitution aux opiacés (méthadone sous forme de gélules, de méthadone sous forme de sirop ou de buprénorphine comprimés) depuis au moins trois mois ; avec l’accord de son médecin prescripteur, il-elle se rend dans la pharmacie d’officine mentionnée sur la prescription et en fait la demande. Chaque renouvellement d’ordonnance se fait pour 28 jours maximum. Si vous avez une ordonnance pour un de ces traitements ayant expirée ces derniers jours, et dans les conditions requises, il n’est donc pas utile de passer par votre médecin pour récupérer vos traitements chroniques lors de votre prochain passage à la pharmacie.

Accès au traitement post-exposition (TPE)

Il est toujours possible de se rendre dans les services d’urgence. Des circuits différenciés ont été aménagés dans les services afin de ne pas croiser les personnes admises pour le Covid-19. À Paris, les Cegidd de l’hôpital Saint-Louis et de Belleville continuent d’ouvrir leurs portes.

Arrêt de travail des personnes en ALD

Pour certaines personnes estimées vulnérables au Covid-19 et qui ne peuvent pas télétravailler, l’Assurance maladie propose aux personnes vivant avec une ALD de bénéficier d’un arrêt de travail préventif en ligne, sans passer par l’employeur-se via une plateforme dédiée. La durée initiale de ces arrêts est de 21 jours, et ils peuvent être déclarés rétroactivement à la date du vendredi 13 mars. Pour les personnes vivant avec le VIH, la vulnérabilité a été établie par le Haut conseil de santé publique (HCSP) en cas de VIH non contrôlé ou avec des CD4 < 200/mm3. Pour les personnes vivant avec une hépatite virale, les critères du HCSP sont le stade chronique avec cirrhose.

Suivi des soins et téléconsultation

Bon nombre de professionnels-les de santé sont actuellement mobilisés-es pour lutter contre le Covid-19. L’accès aux Cegidd peut être perturbé. Il peut être difficile dans cette situation d’accéder à une consultation. La page facebook du Kiosque infos sida / Checkpoint Paris a mis en ligne une information sur les créneaux et centres  accessibles à Paris. Des options de téléconsultation existent (consultation via téléphones/ordinateurs munis de caméra). Il est également possible de téléconsulter des médecins à travers des plateformes telles que Qare, Doctolib ou Medecindirect (liste non exhaustive).

Concernant la prise en charge des téléconsultations de médecins libéraux, le régime de prise en charge est le même que dans le parcours de soins coordonné. Sauf exceptions, le niveau de prise en charge est au maximum lorsque vous passez par votre médecin traitant. Hors parcours de soins coordonné, la prise en charge est plus faible. Des dérogations existent. C’est le cas pour des situations urgentes, lorsque votre médecin traitant est indisponible, ou lorsque que vous n’en avez pas. Pour ces deux derniers cas, vous devrez passer par une organisation coordonnée territoriale. Les informations sont disponibles sur le site Ameli.fr.

Les ordonnances reçues par mail suite à une téléconsultation doivent être données à la pharmacie au format papier. Montrer l’ordonnance directement sur son smartphone n’est pas une option. Pour les personnes ne disposant pas d’une imprimante, elles peuvent proposer, lors de la téléconsultation, de transférer directement l’ordonnance à la pharmacie, qui peut offrir de l’imprimer en officine.

Personnes en essais thérapeutiques

L’Agence nationale de sécurité du médicaemnt vient de publier un point d’information relatif aux essais en cours. Ce point propose aux chercheurs-ses porteurs-ses des projets des réponses pour la poursuite ou l’adaptation des essais au contexte actuel, afin de garantir la sécurité des participant-es. Concernant les essais programmés et n’ayant pas commencé, un report est probable.

Approvisionnement des médicaments

Aucun risque de pénurie n’a été signalé pour les antirétroviraux et antiviraux à action directe (VHC). Il a été fait mention d’un éventuel risque de tension concernant Kaletra (laboratoire AbbVie), puisque ce traitement est également utilisé dans le cadre d’essais cliniques pour lutter contre le Covid-19. Ce risque est hypothétique, car il existe un stock suffisant pour les deux indications. Néanmoins, si vous utilisez Kaletra, vous pouvez signaler toute indisponibilité rencontrée en pharmacie sur l’observatoire du TRT-5.

Besoin d’information ?

Concernant les demandes individuelles d’ordre juridique et social, la plateforme Santé Info Droits reste accessible du lundi au vendre à partir de 14 heures par téléphone (01 53 62 40 30) ou en ligne. AIDES a créé une page d’informations pour relayer ses actions pendant le confinement. L’écoute téléphonique de Sida info service (0 800 840 800) reste ouverte. C’est aussi le cas de la permanence des droits sociaux via Act-UP (06 31 34 54 23 / permanence « @ » actupparis.org).

Des numéros utiles

Pour lutter contre l’isolement (et ses risques en santé), mais aussi maintenir le soutien et l’accès aux informations en ce temps de confinement, il existe seize dispositifs d’aide à distance soutenus par Santé publique France, dont la plupart offrent information, conseils, orientation ou soutien, et d’autres davantage de l’écoute (détresse psychique) ou de l’accompagnement suivi pour les personnes vivant avec le VIH ou les hépatites virales. En voici quelques-uns…
Tabac info service : 39 89 
de 8h à 20h, du lundi au samedi
 (service gratuit + prix appel)
. Information, conseil et aide à l’arrêt du tabac. Service de coaching personnalisé par Internet.
Drogues info service : 0 800 23 13 13
 de 8h à 2h, 7j/7
 (service et appel anonymes et gratuits)
. Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l’usage de drogues, et pour leurs proches.
Alcool info service : 0 980 980 930
 de 8h à 2h, 7j/7
 (service anonyme et gratuit + appel non surtaxé)
. Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l’alcool et pour leurs proches.
Écoute cannabis : 0 980 980 940
 de 8h à 2h, 7j/7
 (service anonyme et gratuit + appel non surtaxé). Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en difficulté avec l’usage de cannabis, et pour leurs proches.
SOS Amitié France : 09 72 39 40 50
24h/24, 7j/7
 (service anonyme et gratuit + appel non surtaxé)
. Depuis 50 ans, service à l’écoute des personnes en situation de détresse. Anonymat et confidentialité.
Fil santé jeunes : 0 800 235 236
 de 9h à 23h, 7j/7
 (service et appel anonymes et gratuits)
. Accueil, écoute, information et orientation des jeunes de 12 à 25 ans.
Ligne Azur : 0 810 20 30 40
 de 8h à 23h, 7j/7 
(service anonyme et gratuit + appel non surtaxé)
. Écoute, soutien, information et orientation pour toute personne se posant des questions sur son orientation sexuelle, et pour ses proches.
Hépatites info service : 0 800 845 800
 de 8h à 23h, 7j/7 
(service et appel anonymes et gratuits)
. Information, prévention, orientation, soutien sur les hépatites.
Sida info plus : 0 800 840 800 ou 
0 800 845 800 (service et appel anonymes et gratuits). Accompagnement et suivi personnalisé des personnes séropositives
VIH info soignants : 0 810 630 515
 lundi et jeudi de 13h à 17h, 
mardi et vendredi de 9h à 13h, 
mercredi de 17h à 21h 
(service anonyme 0,06€/minute + prix appel). Des experts médicaux à l’écoute des personnes atteintes et des professionnels de santé
Asthme et allergies info service : 0 800 19 20 21
 du lundi au jeudi de 9h à 13h et de 14h à 18h, 
le vendredi de 9h à 12h (service et appel gratuits)
. Information, orientation et soutien des personnes concernées par l’asthme et les allergies.

source : technosciences

Au cours d’un traitement antirétroviral (TAR), le VIH se cache dans des réservoirs. L’existence de ces sanctuaires viraux explique pourquoi le TAR ne permet pas la guérison. Depuis des années, des équipes scientifiques s’efforcent de déterminer comment se créent et se maintiennent les réservoirs du VIH au cours du traitement.


Grâce à un accès exceptionnel à des échantillons de sang et à des tissus de biopsies de rectum et de ganglions lymphatiques de personnes aux stades les plus précoces d’une infection par le VIH, une équipe internationale de chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), du programme de recherche de l’armée américaine sur le VIH (États-Unis) et du centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise montre que les premiers réservoirs créés sont encore « sensibles » au cours de ces stades précoces et que leur taille peut être réduite d’environ 100 fois par le démarrage immédiat d’un traitement antirétroviral.

Dans cette étude publiée dans Science Translational Medicine, les chercheurs ont ciblé des personnes présentant une infection aigüe (stades Fiebig I et II, soit les deux premières semaines), puis les ont immédiatement soumises à un traitement antirétroviral. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur la cohorte d’infection aigüe du programme de recherche de l’armée américaine sur le VIH, RV254/SEARCH010, qui a débuté il y a 10 ans en collaboration avec le centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise.

« Commencer le traitement antirétroviral à ce stade très précoce conduit à une diminution importante et rapide de la taille des réservoirs viraux par l’élimination de grandes quantités de cellules infectées dans les tissus lymphoïdes et dans les ganglions lymphatiques de l’intestin. Ce sont des sites connus de persistance du VIH au cours du traitement », a déclaré Nicolas Chomont, chercheur au CRCHUM et professeur à l’Université de Montréal.

« Même si les réservoirs viraux de ces personnes traitées précocement sont extrêmement petits, le virus est encore présent. Pour le moment, on pourrait dire qu’il n’y a pas d’avantage clinique. Néanmoins, les personnes traitées de façon précoce ont des réservoirs viraux 100 fois plus petits que ceux de notre groupe témoin ayant commencé plus tard le traitement antirétroviral. Donc, on pourrait raisonnablement penser qu’il sera plus facile d’éradiquer ces miniréservoirs.

Une cohorte exemplaire

Louise Leyre

Louise Leyre, première auteure de l’étude et étudiante à la maîtrise au laboratoire de Nicolas Chomont au moment de la recherche, a analysé le sang et les tissus prélevés sur ces patients aux stades les plus précoces de l’infection par le VIH. Son objectif ? Localiser où les réservoirs du VIH s’installent et persistent au cours du TAR. Des études précédentes chez des primates ont montré que les réservoirs viraux se trouvent plutôt dans les tissus lymphoïdes.

« C’est la première fois que des chercheurs ont accès au sang et à des tissus de biopsies rectales et de ganglions lymphatiques chez les mêmes patients à ce stade si précoce de l’infection. Nous devons beaucoup à ces volontaires », a mentionné M. Chomont.

Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé des échantillons de 170 patients thaïlandais aux prises avec une infection aigüe, d’un âge moyen de 27 ans et qui ont commencé un traitement antirétroviral dans un délai médian de deux jours après le diagnostic. Quatre-vingt-seize pour cent des participants (164) étaient des hommes.

Les chercheurs ont montré que les participants qui entamaient le TAR aux stades les plus précoces de l’infection (stades Fiebig de I à III) ont présenté une diminution considérable de la fréquence des cellules infectées, atteignant des taux presque indétectables dans le corps. Les rares cellules infectées ayant persisté ont été trouvées principalement dans leurs tissus lymphoïdes. L’instauration du TAR à des stades plus tardifs chez des sujets infectés (c’est-à-dire Fiebig IV ou V, ou infection chronique) n’a entraîné qu’une faible baisse de la fréquence des cellules infectées.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, approximativement 37,9 millions de personnes vivaient avec le VIH à la fin de 2018. L’essentiel de ce qu’on sait du VIH provient de recherches menées dans des pays riches où prédomine le sous-type B du VIH. Ce sous-type B, toutefois, ne représente que 12 % des infections par le VIH dans le monde. Presque 50 % de toutes les personnes vivant avec le VIH ont le sous-type C. La présente étude s’est intéressée au sous-type AE, rencontré en Asie du Sud-Est.

source : aides

COMMUNIQUÉ – 24.03.2020

L’emballement médiatique pour une stratégie thérapeutique a existé dans l’histoire du sida. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. AIDES appelle à la plus grande prudence face à des potentielles pistes de traitement invalidés par les chercheurs-euses.

Le génie seul contre tous n’existe pas, pas plus que le complot de tous contre un seul. Ce qui est efficace c’est la démarche collective et la discussion argumentée. Parmi les enseignements à retirer de l’épidémie de sida, il y a la place des malades dans la définition des stratégies de recherche à mettre en œuvre et des stratégies thérapeutiques à recommander.

À chaque fois, la leçon à en retirer est que le travail collaboratif, entre les citoyens-nes concernés-es et les associations expertes, les soignants-es, les chercheurs-ses, ont permis de s’assurer que ce qui pouvait être une intuition de clinicien-ne s’est révélé être une stratégie essentielle pour les personnes. Faire autrement c’est perdre un temps précieux, comme d’utiliser les médias en lieu et place de la validation des autres chercheurs-euse.

Il y a eu l’exemple de la Cyclosporine en 1985 ou la pression de soignants-es et chercheurs-ses sur les décideurs-euses politique a conduit à un emballement médiatique aussi vite retombé, car sans suite sinon le décès des malades traités.

L’application de stratégies efficaces est parfois retardée de plusieurs années quand les premiers essais qui veulent vérifier les hypothèses ne sont pas montés de manière rigoureuse. Cela est vrai pour la Prep, aujourd’hui à l’efficacité prouvée et validée par la recherche en 2014. Au début des années 2000, les premiers essais élaborés étaient éthiquement inacceptables et méthodologiquement bancals. En 2004 les premiers essais ont dû être interrompus. Des années ont été perdues.

En 2012, l’intuition de l’allègement des thérapies antirétrovirales a nécessité la mise en œuvre d’un protocole rigoureux. Il s’agissait de montrer que l’on pouvait prendre moins de comprimés pour le même bénéfice thérapeutique. Il a fallu reconstruire un projet de recherche après un premier essai, montrant la pertinence et l’efficacité d’alléger le traitement, sans porter préjudice à l’efficacité. L’intuition était juste, la méthode a dû être reprise et consolidée pour le montrer.

Le cas présent avec des informations sur un traitement pour le covid-19 est un cumul de ces situations. Une urgence nationale, encore plus aigüe que pour le sida, conduit à un emballement médiatique. Une stratégie thérapeutique, peut être juste et décisive, conduit à publier des données dont le recueil ne permet de conclure à rien. Il faut donc recommencer.

« L’étude dirigée par Didier Raoult ne respecte ni les bases éthiques ni la rigueur d’un essai clinique. Les imprécisions et les ambiguïtés sur les conditions de son déroulement la rendent inexploitable en l’état. Il nous est aujourd’hui impossible d’interpréter l’effet décrit comme étant attribuable au traitement par chloroquine » a déclaré Dominique Costagliola, directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique, Sorbonne Université et administratrice de AIDES.

Il faut donc veiller à ne pas susciter des espoirs trop grands, allant au-delà des conclusions que l’on peut tirer des données.

Il faut aussi tout tenter, et pas une seule option, d’où l’essai européen où le choix de l’hydroxychloroquine est une hypothèse valable à tester parmi d’autres. Les autres voies thérapeutiques ne sont pas à négliger dans cette recherche. Les personnes séropositives au VIH et immunodéprimées sont susceptibles d’être parmi les plus exposées au risque covid-19, comme toutes les autres personnes vivant avec des pathologies chroniques.

 

 

source : univadis 

  • La bithérapie cabotégravir (CAB) – rilpivirine (RPV) à longue durée d’action administrée en intramusculaire (IM) toutes les 8 semaines permet d’atteindre une charge virale indétectable, selon les données de l’étude ATLAS-2M présentées à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI – 2020) menée par vidéoconférence la semaine dernière.

Pourquoi est-ce important ?

  • La mise à disposition d’un traitement à action prolongée offre des perspectives intéressantes pour améliorer l’adhésion au traitement des personnes VIH, mais les données relatives aux échecs virologiques et à la survenue de résistance nécessitent des investigations.

Cette étude d’extension de l’essai clinique de phase 3b ATLAS-2M a été menée en ouvert durant 48 semaines aux cours desquelles un traitement par CAB 600 mg et RPV 900 mg toutes les 8 semaines a été comparé à celui d’un traitement toutes les 4 semaines (mêmes posologies) chez des adultes VIH infectés par le VIH déjà traités.Résultats clés

  • Au total, l’étude a rassemblé 1.045 participants (391 de l’étude initiale sous régime toutes les 4 semaines, et 654 toutes les 8 semaines, dont 73% d’hommes, 29% de sujets non caucasiens).
  • À 48 semaines, 94,3% et 93,0% des participants respectivement randomisés dans les groupes 8 semaines et 4 semaines ont présenté une suppression virologique été viralement supprimés, un résultat confirmant statistiquement la non-infériorité du régime 8 semaines (différence ajustée 0,8% [0,6 à 2,2]).
  • Un échec virologique était rapporté chez respectivement chez 6 et 2 patients des groupes 8 semaines et 4 semaines. Les 6 patients ayant présenté un échec virologique avaient des marqueurs de résistance à la RPV, et 5 à une résistance à l’inhibiteur de l’intégrase. Dans le groupe 8 semaines, 1 participant présentait une mutation associée à l’intégrase contre aucune dans le groupe 4 semaines.
  • L’étude a été financée par ViiV Healthcare.
  • Des analyses prenant en compte les facteurs de confusion (sexe, indice de masse corporelle notamment) sont nécessaires, et l’analyse des mutations de résistance initiales est manquante.

Le principe des injections à action prolongée est «clairement une option alternative très intéressante » pour les personnes qui sont bien contrôlés avec leur traitement actuel, a déclaré Laura Waters, présidente de la British HIV Association dans une interview accordée à Medscape. « Mais, il est trop tôt, à la fois en termes d’analyse des données et en termes de durée de suivi des participants pour transposer ces résultats en pratique clinique« , a-t-elle ajouté.

Overton ET, et al. Cabotegravir+rilpivirine every 2 months is noninferior to monthly: ATLAS-2M study. Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections (CROI) 2020: Abstract OA-34. Presented March 9, 2020.

 

source : univadis 

  • Un traitement de 6 semaines par sofosbuvir-velpatasvir semble être inférieur à une durée de 12 semaines dans le traitement d’une co-infection aiguë par le virus de l’hépatite C (VHC), selon des travaux présentés la semaine dernière dans le cadre de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI – 2020).

Pourquoi est-ce important?

  • Il s’agit du premier essai clinique randomisé visant à déterminer si une durée plus courte du traitement par antiviraux d’action directe (AAD) était efficace contre le VHC, afin de réduire la durée de traitement et de suivi ainsi que les coûts associés à la prise en charge.

Il s’agissait d’une étude de non-infériorité de phase 4, randomisée, menée en ouvert, et ayant comparé 6 semaines (court) et 12 semaines (standard) de traitement par sofosbuvir-velpatasvir parmi dans le traitement de l’infection aiguë par le VHC chez les sujets adultes co-infectés ou non par le VIH.Résultats clés

  • La cohorte était constituée de 185 patients (98% hommes, 72% VIH+, âge médian 43 ans,
  • 65% de VHC génotype 1, charge virale médiane de base = 5,6 log10 UI/mL et 38% de réinfections).
  • A l’issue du traitement, le taux de rechute était de 9,7% (n=93) contre 2% (n=99) dans les groupes de traitement court ou standard, respectivement. La charge virale de base médiane était de 6,4 log10 UI/mL.
  • L’adhésion avait été > 95% chez tous les patients sauf 1 dans le groupe traité 12 semaines.
  • Dans le groupe traitement court, 18,3% (n=17) étaient en échec thérapeutique (dont 2 décès, 3 réinfections, 3 perdus de vue, 9 rechutes) dans les 12 semaines suivant la fin du traitement. Ces valeurs étaient respectivement de 8% (n=8) échecs thérapeutiques (2 réinfections, 2 perdus de vue, 2 rechutes et aucun décès) dans le groupe traitement standard.
  • Après avoir exclu les patients pour lesquels la nature de l’échec virologique n’était pas connue, l’ARN viral était indétectable dans 98% et 89% des cas dans les groupes 12 semaines et 6 semaines respectivement.
  • L’étude a été interrompue en raison de son inefficacité. Elle avait été financée par le National Institutes of Health.

Selon le premier auteur de ce travail, le docteur Gail Matthews, professeur à l’Université Kirby de Sydney (Australie),  » 6 semaines de sofosbuvir-velpatasvir apparaissent finalement moins efficaces qu’un traitement de 12 semaines », ajoutant qu’il n’y avait pas eu d’arrêt du traitement et que tous les patients en rechute avaient été traités avec succès par un traitement adapté.

  • Références

Matthews G et al. Inferiority of short duration sofosbuvir-velpatasvir for recent HCV (REACT study). Conference on Retroviruses & Opportunistic Infections (CROI – 2020), Abstract 121.

source : gouvernement.fr

En application de l’état d’urgence sanitaire, les déplacements sont interdits sauf dans les cas suivants et uniquement à condition d’être munis d’une attestation pour :

  • Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail ou déplacements professionnels ne pouvant être différés.
  • Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité[1] dans des établissements dont les activités demeurent autorisées.
  • Consultations et soins ne pouvant être assurés à distance et ne pouvant être différés  ; soin des patients atteints d’une affection de longue durée.
  • Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.
  • Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie.
  • Convocation judiciaire ou administrative.
  • Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative

[1] Y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèce

Les deux documents nécessaires pour circuler sont disponibles :

  • l’attestation individuelle, à télécharger au format PDF (73 ko), au format DOC (16 ko), au format TXT (1 ko) ou à reproduire sur papier libre. Elle doit être remplie pour chaque déplacement non professionnel ;
  • l’attestation de l’employeur, au format PDF (227 ko), au format DOC (18 ko) ou au format TXT (2 ko). Elle est valable pendant toute la durée des mesures de confinement et n’a donc pas à être renouvelée tous les jours.

Les infractions à ces règles seront sanctionnées d’une amende de 135 euros avec une possible majoration à 375 euros et 1 500 euros en cas de récidive. En cas de doute sur ces restrictions de déplacement, vous pouvez consulter les questions / réponses en cliquant ici.

Attention à vos données personnelles, n’utilisez pas de support numérique pour vos attestations. Seuls le document officiel  du ministère de l’Intérieur ou une attestation sur l’honneur sur papier libre peuvent être utilisés comme justificatifs

 

source : Nicematin

Une question? Besoin d’un dépistage? D’un traitement post exposition au VIH? Le Corevih Paca-Est a lancé, ce samedi matin, « un dispositif d’écoute et d’informations locales pour permettre à chacun-e de maintenir un lien, de gérer sa santé sexuelle et ses outils de prévention pendant l’épidémie de Covid 19 ».

La coordination régionale de la lutte contre l’infection due au VIH a envoyé un communiqué de presse indiquant que ce dispositif « d’information locale, d’écoute et de soutien » se déploie autour d’un ligne téléphonique et d’une page Facebook.

Si vous êtes Prepeurs, c’est à dire une personne séronégative prenant un traitement médicamenteux qui empêche l’infection par le virus du SIDA, ou si vous vivez avec une personne séropositive, vous pouvez appeler le 04.69.96.67.99.

Cette ligne sera joignable sept jours sur sept, de 10 heures à 18 heures.

« Au bout du fil, un-e intervenant-e formé-e répondra aux questions liées aux traitements, à leur disponibilité locale, aux lieux ressources, et sera à l’écoute pour discuter et aider les personnes à assumer la gestion psychologique de l’isolement », ajoute le Corevih.

POUR LES AUTRES, UN FLUX D’INFORMATION

Pour toute autre question pour faire un dépistage du VIH, trouver un traitement post exposition ou un auto-test à Nice et dans les Alpes-Maritimes, obtenir des informations sur le centre de dépistage le plus proche ou obtenir un soutien psychologique, une page Facebook est à votre disposition.

Vous trouverez sur “Objectif sida zéro : Nice et les Alpes Maritimes s’engagent” un flux « d’informations vérifiées, pratiques et aussi complètes que possibles » sur les solutions locales mises en place pour prendre soin de sa santé sexuelle.

Ces informations seront ensuite repartagées par les associations impliquées dans le projet Objectif sida Zéro.

source : ansm

Dans le contexte du COVID-19, l’ANSM rappelle aux patients et aux professionnels de santé qu’en cas de douleur et/ou fièvre, l’utilisation du paracétamol est à privilégier en respectant les règles de bon usage. L’ANSM alerte sur la nécessité de ne pas prescrire, ni délivrer, ni stocker inutilement les médicaments à base de paracétamol.

Afin de garantir leur disponibilité, à partir du 18 mars 2020, les pharmaciens pourront délivrer sans ordonnance 1 seule boite de paracétamol (500 mg ou 1g) par patient ne présentant aucun symptôme, ou 2 boites (500 mg ou 1g) en cas de symptômes (douleurs et/ou fièvre).  La vente sur Internet des médicaments à base de paracétamol, d’ibuprofène et d’aspirine est suspendue.

Rappel des règles de bon usage des médicaments contre la fièvre

En cas de douleur et/ou fièvre, notamment dans un contexte d’infection, l’ANSM appelle les patients et les professionnels de santé à privilégier l’utilisation du paracétamol. En effet, les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations. Si vous êtes actuellement traité par anti-inflammatoires ou par corticoïdes, n’arrêtez pas votre traitement et rapprochez-vous de votre médecin si nécessaire.

Utilisé à bon escient, le paracétamol est un médicament sûr et efficace. Cependant en cas de surdosage, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie irréversibles dans certains cas : la mauvaise utilisation du paracétamol est la 1ère  cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. Le terme surdosage s’entend par l’utilisation d’un dosage non adapté, une dose trop importante par prise ou par jour, et un délai minimum entre les prises non respecté.

source : femina 

Bien que les femmes aient plus de risques de contracter le VIH que les hommes, la recherche les a longtemps négligées. Il est temps de lever le voile sur la séropositivité au féminin.

On a pu penser, un temps, que l’anatomie des femmes les rendait moins sensibles au virus. C’est tout le contraire. D’ailleurs, elles représentent un tiers des nouvelles contaminations par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chaque année en France. Et les plus âgées ne sont pas plus à l’abri que les jeunes : 44 % des femmes vivant avec le VIH ont plus de 50 ans. Faute de prévention effcace. « La meilleure façon de se protéger aujourd’hui reste le préservatif, quel que soit l’âge », rappelle Marina Karmochkine, médecin immunologiste à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris. « Ce sont parfois des mères ou des grands-mères qui ont été mariées des années et se retrouvent contaminées à l’heure de refaire leur vie », alerte Catherine Kapusta-Palmer, coordinatrice du programme femmes et VIH/sida du Planning familial. Au-delà de la honte, ces femmes éprouvent un immense sentiment de culpabilité et redoutent d’être discriminées ou rejetées. Confrontées à la solitude, avec un risque de dépression plus fréquent que chez les hommes, elles vivent souvent dans le secret. « Elles se sentent souillées et ont davantage de diffcultés à annoncer leur maladie à leur entourage que les hommes. Dans l’imaginaire collectif, le virus reste toujours attaché à la mort et au tabou de la sexualité », analyse Marina Karmochkine.

Une anatomie plus sensible à la contamination

Sur un plan physiologique, les femmes ont plus de risques d’être infectées par un homme que l’inverse. En effet, « les muqueuses vaginales, très vascularisées, sont plus sensibles à la contamination. A cela s’ajoute une concentration du virus plus élevée dans le sperme que dans les sécrétions vaginales. A noter aussi que, chez les femmes ménopausées, une diminution de la lubrification et l’amincissement de la paroi du vagin peuvent favoriser des déchirures et augmentent le risque », note l’immunologiste. Mais la vulnérabilité féminine face au VIH s’explique aussi par des diffcultés relationnelles au sein du couple. La prévention est souvent un sujet tabou. Ainsi, les femmes ne sont pas toujours en mesure d’exiger que leur partenaire utilise un préservatif, surtout s’il refuse. Le préservatif féminin, lui, « reste cher, mal connu, pas disponible dans toutes les pharmacies. Nombre d’entre elles sont réticentes à l’utiliser, de peur de heurter leur compagnon », note Catherine Kapusta-Palmer. Par ailleurs, le VIH frappe souvent les femmes qui cumulent les diffcultés. Statistiquement, on les retrouve davantage dans des situations sociales, économiques et affectives fragiles. Deux tiers des malades infectées par le VIH en France sont des migrantes originaires d’Afrique subsaharienne. Parmi elles, près de la moitié a été contaminée dans les deux ans après leur arrivée en France. De soi-disant protecteurs abusent de leur fragilité sociale en exigeant un rapport sexuel en contrepartie d’un toit ou d’une aide financière.

Grâce aux trithérapies, elles ne sont plus contagieuses

Sans traitement, le virus s’attaque au système immunitaire avec apparition de maladies opportunistes graves. Mais, depuis l’avènement des trithérapies en 1996, si le VIH n’est pas éradiqué, il peut être contrôlé. Les nouveaux traitements améliorent considérablement la santé et la vie des patients qui restent cependant infectés à vie. D’ailleurs, dans la plupart des pays occidentaux, la majorité des personnes vivant avec le VIH ne développeront jamais le sida, le stade le plus avancé de l’infection, à condition d’être dépistées à temps. De maladie mortelle, l’infection par le VIH est devenue une maladie chronique. Dorénavant, une femme dépistée à temps, qui prend bien ses médicaments, voit sa charge virale devenir indétectable dans le sang. Et lorsque cette charge virale reste imperceptible plus de six mois, un couple stable peut alors avoir des rapports sexuels sans préservatif et sans contaminer le partenaire.

Devenir maman, c’est possible

Dans ce contexte, la conception d’un enfant de façon traditionnelle peut être envisagée, la trithérapie empêchant la transmission du virus de la mère à l’enfant. Si apprendre sa séropositivité reste diffcile à « digérer », cela n’empêche plus d’avoir des enfants. « Au tout début de l’épidémie, quand une femme séropositive était enceinte, on lui proposait un avortement ! » rappelle le Dr Karmochkine. Jasmine, 26 ans, contaminée in utero, a grandi avec le virus. Avoir un bébé sans lui transmettre la maladie, relevait pour elle de l’impensable ! Et pourtant, accompagnée par une équipe médicale spécialisée, elle a mis au monde des enfants en parfaite santé. Les accouchements se font même aujourd’hui par voie basse, et non plus nécessairement par césarienne. Des précautions s’imposent néanmoins : l’allaitement n’est pas recommandé pour éviter tout risque de transmission. Et afin de s’assurer que l’enfant n’a développé aucune toxicité après l’exposition in utero à la trithérapie, il est suivi par un pédiatre spécialisé jusqu’à l’âge de 2 ans. « Quand j’ai su que je pouvais fonder une famille, ça m’a donné des ailes », témoigne Jasmine. Mille cinq cents mamans contaminées par le VIH donnent ainsi la vie chaque année en France. Seule une trentaine d’enfants naissent séropositifs, souvent en raison d’un dépistage trop tardif de la mère.

Évaluation des traitements : la parité s’est fait attendre

Au début de l’épidémie, dans les années 80 et 90, la majorité des traitements étaient testés sur des hommes. Les femmes étaient sous-représentées dans les essais cliniques. « Calquées sur la physiologie masculine, les premières trithérapies modifiaient la répartition des graisses (lipodystrophie) : le ventre grossissait, la taille disparaissait, les jambes maigrissaient. La thérapie entraînait des problèmes gynécologiques et cardiaques précoces », apprend-on par le programme femmes et VIH/sida du Planning familial. Heureusement, les choses commencent à évoluer ! En matière de réponse aux traitements, les spécificités féminines sont davantage prises en compte. Avec les derniers médicaments mis sur le marché, les différences de tolérance selon les sexes ont tendance à s’estomper.

Entretien avec Florence Thune, directrice générale de sidaction

Comment avez-vous découvert votre séropositivité ?
C’était après ma rupture avec mon conjoint. J’avais décidé de faire le test, car j’avais des doutes sur sa fidélité. Et, surtout, on n’avait pas toujours utilisé le préservatif. Nous n’avions pas non plus effectué un test de dépistage comme nous aurions dû le faire. J’avais 30 ans à l’époque, nous étions en 1997. C’étaient les débuts de la trithérapie, mais j’avais peu d’informations sur les nouveaux traitements. Je n’y connaissais rien. Le monde s’est écroulé… J’ai cru que j’allais mourir.

Quelles ont été les répercussions sur votre vie de femme ?
Elles ont été énormes. L’idée de pouvoir contaminer quelqu’un m’était insupportable. J’avais une peur terrible de transmettre le VIH. Je n’osais pas annoncer mon statut sérologique à un homme. Et, pendant dix ans, j’ai été incapable d’avoir une vie sexuelle. Aujourd’hui, je suis en couple depuis douze ans, mais il m’a fallu des années pour dénouer mes blocages.

Quels messages souhaiteriez-vous transmettre ?
De l’espoir, d’abord. Aujourd’hui encore, l’annonce de la séropositivité est vécue comme un drame absolu. Je veux dire à ces femmes que leur vie peut non seulement continuer grâce aux traitements quotidiens, qu’elles peuvent tomber amoureuses, avoir une sexualité et des enfants. A l’heure actuelle, on peut être en couple sans transmettre le VIH à son partenaire, c’est extraordinaire ! Mais il ne faut pas baisser la vigilance. Le préservatif reste le seul moyen de se protéger. Je pense aux seniors qui ont tendance à l’oublier. Certes, on peut vivre avec le VIH, mais rester séronégatif, c’est quand même mieux ! Enfin, j’invite celles qui le peuvent à témoigner pour briser les tabous. Le regard porté sur les personnes séropositives doit changer. Trop nombreuses sont celles qui vivent dans l’isolement.

Obtenir de l’aide : n’hésitez pas à contacter l’association Les petits bonheurs (lespetitsbonheurs.org) pour tout soutien d’ordre médical, social ou psychologique.

Source : Quotidien du pharmacien

Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, un arrêté publié ce jour (15 mars 2020) au « Journal officiel » autorise les pharmaciens à renouveler les traitements des patients chroniques après expiration de l’ordonnance. Cette décision fait suite à une demande des syndicats de la profession.

Lutte contre la propagation du Covid-19 oblige, les patients chroniques ne devront plus passer par la case « médecin » quand leur ordonnance sera expirée. Comme le précise l’article 6 de l’arrêté du 14 mars publié aujourd’hui au « Journal officiel », cette autorisation est accordée à titre exceptionnel, lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée et afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient.

Les pharmaciens seront tenus de dispenser dans le cadre de la posologie initialement prévue, le nombre de boîtes par ligne d’ordonnance pour assurer la poursuite du traitement jusqu’au 31 mai 2020. Les médicaments stupéfiants ou assimilés sont exclus.

Les médicaments dispensés en application des dispositions du présent article sont pris en charge par les organismes d’assurance-maladie, dans les conditions du droit commun, sous réserve que ces médicaments soient inscrits sur la liste des spécialités remboursables.

Dès le début de l’épidémie du Covid-19, les syndicats de pharmaciens avaient interpellé les services de l’État en proposant cette option afin de désengorger les cabinets médicaux et d’éviter une contamination à ces patients âgés et/ou vulnérables.