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Source : LE QUOTIDIEN DU MEDECIN

Après la première vague de Covid en juillet, une modélisation de l’ONUSIDA a tenté d’évaluer les effets de la pandémie de Covid-19 sur l’épidémie de VIH. Le scénario le plus catastrophiste, prévoyait une interruption de six mois de l’accès aux traitements antirétroviraux (ARV), concluait au chiffre apocalyptique de 500 000 décès supplémentaires, très majoritairement en Afrique, soit un retour à la situation de 2008.

Alors que l’ONUSIDA célèbre la journée mondiale de lutte contre le VIH, le constat s’avère préoccupant mais moins grave : l’Afrique subsaharienne a connu une baisse de 10 à 20 % de la dispensation des ARV. « Les perturbations du transport aérien rendent difficile l’acheminement des traitements dans le monde », explique le Dr Fodé Simaga, directeur du département de « Fast-Track » de l’ONUSIDA. « Les États se sont tout de même montrés prudents et il y a eu finalement très peu de ruptures de stock », poursuit-il. L’essentiel des dispensations manquantes est dû aux mesures de confinement et aux problèmes d’accès aux prescripteurs.

Objectifs pour 2020 non atteints

Le Covid-19 devrait tout de même être responsable, selon l’ONUSIDA, de 123 000 à 293 000 infections supplémentaires par le VIH entre 2020 et 2022 et de 69 000 à 148 000 décès. Ces victimes s’additionnent à celles qui auraient pu être évitées si les efforts internationaux consentis ces 10 dernières années avaient été suffisants. Les objectifs fixés pour 2020 — 90 % de malades dépistés, 90 % dépistés sous traitement et 90 % traités avec une charge virale indétectable — n’ont pas été atteints : le monde n’est pas sur une trajectoire d’élimination de l’épidémie à l’horizon 2030.
« L’épidémie de Covid-19 n’a pas amélioré les choses, mais il ne faut pas se voiler la face, elle n’a fait qu’accentuer un retard que nous avions déjà pris avant », constate amèrement le Dr Simaga. En 2019, près de 700 000 morts et 1,7 million de nouvelles contaminations par le VIH étaient déjà à déplorer. Un résultat « inacceptable alors que des traitements et des moyens de prévention sont abordables et rapidement disponibles », s’emporte la présidente exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima.
Pour Stéphanie Seydoux, ambassadrice française de la santé et membre du conseil d’administration du fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, la lutte contre les trois épidémies a été perturbée via deux mécanismes : « En paralysant l’organisation de la santé au sens large et en pesant sur les composantes du développement qui sont très liées à la santé ».

Des économies dévastées

L’impact socio-économique évoqué par Stéphanie Seydoux « a été disproportionné dans les pays du Sud, eu égard à l’impact du Covid-19 en Afrique, précise-t-elle. Certains pays ont, par exemple, perdu les ressources touristiques à la suite de la fermeture des frontières ». Comme dans les pays du nord, les communautés les plus fragiles sont frappées de plein fouet par les mesures de confinement. « Les professionnelles du sexe n’ont plus de travail, donne en exemple le Dr Simaga. Elles ne se rendent plus dans les services de prévention du VIH ».
Selon les calculs du FMI, les pays émergents devraient perdre 3 % de leur PIB en 2020, tandis que la Banque mondiale prévoit que 71 millions de personnes basculeront dans l’extrême pauvreté et que 265 millions seront en situation d’insécurité alimentaire. « Les économies ont été très durement touchées, ce qui va affecter leurs capacités à financer la lutte contre le sida », craint le Dr Simaga.
Dans le domaine de la recherche, l’épidémie de Covid-19 a eu un effet très transitoire, comme l’explique le directeur de l’ANRS, le Pr François Dabis. « On a été amené à ralentir transitoirement des activités, mais nous n’avons pas eu dans les pays du sud les mêmes problèmes de saturation des systèmes de santé que dans les pays européens, résume-t-il. Dès le mois de juin, nous avons pu replanifier le redémarrage de nos travaux. Notre plus gros essai d’allégement thérapeutique n’a pris que deux ou trois mois de retard. »

Le VIH cannibalisé par le Covid

Autre conséquence de la situation : la captation de moyens normalement affectés à la lutte contre le VIH pour la lutte contre le Covid-19. Le fonds mondial a ainsi mis à disposition un milliard de dollars, près de 10 % de son budget, pour financer la lutte directe contre le Covid-19 et pour sécuriser les actions de lutte contre le VIH.
De plus, pour faire face à la pandémie, l’UNITAID a financé l’achat anticipé de près de trois millions de doses de dexaméthasone destinées aux pays à revenu faible et intermédiaire, de même que 120 millions de tests de diagnostic rapide. Pour sa part, l’ANRS a lancé des programmes de recherche flash de Covid-19 à la demande de ses partenaires : 30 projets ont été retenus pour un total de six millions d’euros.
« Il y a une captation des moyens et du leadership de la lutte contre le VIH au profit du Covid-19, analyse le Dr Simaga. Les responsables de la riposte à la pandémie viennent tous du sida : Jean-François Delfraisy, Françoise Barré-Sinoussi, Anthony Fauci, Deborah Birx… Les équipements de biologie aussi sont partagés ou mis à disposition du Covid. Les systèmes de gestion des achats déployés pour la lutte contre le VIH sont maintenant mobilisés pour les tests et bientôt les vaccins », énumère-t-il. Le Dr Simaga espère qu’il y aura aussi des investissements massifs dans les services hospitaliers, « mais ça n’a pas l’air d’être le cas », regrette-t-il.
La pandémie de Covid a néanmoins une conséquence positive. « Jusqu’ici, 80 % des pays du sud n’appliquaient pas la politique de prescriptions d’ARV pendant plusieurs mois pour les patients stables, explique le Dr Simaga. La prescription à trois mois est désormais en passe de devenir la norme dans les pays d’Afrique subsaharienne. »
Damien Coulomb

 

Source : LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN

La priorisation de la vaccination contre la grippe, qui devait s’achever ce 30 novembre, est prolongée jusqu’à la fin du mois de décembre, à la demande du ministère de la Santé.

« Je vous demande de continuer à réserver la vaccination en direction des publics et professionnels cibles des recommandations vaccinales, et ce jusqu’à la fin du mois de décembre », écrit Olivier Véran dans un courrier adressé aux Ordres des différentes professions de santé.

Rappelons que la stratégie de vaccination contre la grippe devait à l’origine se faire en deux temps : du 13 octobre au 30 novembre, avec la délivrance des doses de vaccins réservée aux seules personnes munies d’un bon de l’assurance-maladie ou à défaut faisant partie du public cible. Et après le 30 novembre, avec l’ouverture à l’ensemble de la population, prioritaire ou non prioritaire pour la vaccination antigrippale.

Le ministre de la Santé demande donc à « chaque professionnel prescripteur et vaccinateur contre la grippe » de ne pas encore entrer dans la deuxième phase de la campagne : « Continuez de porter cette stratégie de priorisation comme vous l’avez fait jusqu’à présent, ce dont je vous remercie », encourage-t-il.

Par ailleurs, les vaccins commandés par l’État, et qui sont mobilisés à partir de cette semaine, puis tout le mois de décembre, seront orientés en priorité vers les publics fragiles et les professionnels les prenant en charge, en trois grandes séquences. Un premier temps vers les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, puis en établissements de santé, et enfin en fonction de la situation et de l’évaluation des besoins, vers les pharmacies d’officines.

Charlotte Demarti

Source : SERONET

La Journée mondiale de lutte contre le sida a lieu chaque année le 1er décembre et ce depuis 1988 à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est à la fois un rendez-vous militant pour la communauté de la lutte contre le VIH/sida avec des marches et des stands de prévention et aussi un moment de visibilité médiatique avec le lancement de diverses opérations de communication venant à la fois des milieux associatif et institutionnel. Cette année, le 1er décembre sera davantage visible sur le web et dans les médias que dans la rue.

La lutte contre les discriminations à l’honneur

Comme chaque année, AIDES profite de la fenêtre médiatique autour du 1er décembre pour présenter son 5ème rapport VIH/hépatites : la face cachée des discriminations. Au terme d’une année marquée par l’épidémie de Covid-19, l’édition 2020 est consacrée à l’impact de cette crise sanitaire sur les populations concernées par le VIH/sida et les hépatites. Il repose sur une démarche collective et participative, qui s’appuie sur les retours de terrain et les témoignages des personnes concernées et des militants-es de AIDES.

Le rapport est accompagné d’une campagne de communication axée, elle aussi, sur les inégalités et les discriminations qui font le lit des épidémies de VIH et d’hépatites virales. La campagne met en lumière l’impact, la violence et le poids des discriminations sur les populations vulnérables à travers cinq visages qui illustrent les populations les plus exposées ou concernées par le VIH et/ou les hépatites (personnes migrantes, consommateurs-rices de produits psychoactifs, travailleurs-ses du sexe, personnes vivant avec le VIH, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes). Les cinq affiches et vidéos témoignent de la violence des mots utilisés pour les désigner. Elles montrent au grand public les conséquences désastreuses des discriminations qui provoquent un morcellement identitaire et accentuent leur vulnérabilité.

Mobilisation en régions

Les militants-es de la lutte contre le VIH se mobilisent aussi au niveau local. AIDES Paris a prévu cinq journées d’animation sur les réseaux sociaux du 26 novembre au 1er décembre avec des témoignages, des vidéos, des photos, des tribunes et des communiqués à retrouver sur les pages Facebook, Twitter et Instagram de AIDES Paris avec comme thème global cette année : « Une pandémie peut en masquer une autre ».

Du côté de AIDES Bordeaux, le focus a été mis sur les personnes concernées par le VIH avec une action de visibilité intitulée « Nos plus belles Vi(h)ctoires » (la lutte militante, les avancées thérapeutiques, le lien médecin/patients et bien d’autre sujets, etc.). Les témoignages reçus seront diffusés sur la page Facebook de AIDES Gironde du 28 novembre au 1er décembre et seront lus par un comédien. Puis samedi 5 décembre, un live facebook aura lieu à partir de 20 heures avec deux animateurs-rices de AIDES et une médecin infectiologue qui répondront en direct aux questions des internautes.

Enfin du côté de Toulouse, les militants-es de Act Up Sud-Ouest proposent un « rassemblement revendicatif le 1er décembre à 12h30 Place du Capitole. Plus d’informations sur leurs pages Facebook et Twitter.

Pas de marche parisienne

La traditionnelle marche militante lancée chaque année à l’initiative d’Act Up-Paris n’aura pas lieu cette année en raison de la crise sanitaire, mais l’association prépare un communique revendicatif pour le 1er décembre.

De son côté Vers Paris sans sida prévoit une campagne destinée à mettre en valeur les personnes vivant avec le VIH. La campagne sera révélée sur les réseaux sociaux de l’association le 1er décembre.

Soirée spéciale sur France 3

Côté grands médias, la plupart des radios et chaines de télévisions vont proposer des sujets sur le VIH avec des témoignages d’experts-es et de personnes concernées. France 3 va consacrer une soirée entière mardi 30 novembre avec la diffusion pour la première fois sur une chaine de la TNT de 120 battements par minute (120 BPM), le film événement de Robin Campillo récompensé de plusieurs prix à Cannes et aux Césars. Le film sera suivi d’un débat intitulé : 30 de lutte contre le VIH, avec sur le plateau Didier Lestrade (cofondateur d’Act Up-Paris qu’il a présidé de 1989 à 1992), la Pre Françoise Barré-Sinoussi (Présidente du Sidaction, co-découvreuse du virus en 1983 – Co-Prix Nobel de médecine en 2008), Fred Colby (auteur du livre T’as Pas le sida j’espère) (1) et la Dr Anne Simon (Infectiologue, Hôpital de La Pitié-Salpêtrière).

De son côté la radio Vivre FM va également proposer une émission consacrée au VIH mardi 1er décembre en direct à de 9 à 10 heures.

Une série pour les femmes vivant avec le VIH

Le Corevih Île-de-France Est s’engage aux côtés des femmes vivant avec le VIH pour lutter contre les discriminations et les stigmatisations qu’elles vivent au quotidien. La mini-série animée intitulée « VI(H)E au féminin » est issue des travaux de la commission Femmes du Corevih, en partenariat avec les étudiant-es de l’école e-artsup. En cinq épisodes de 45 secondes, la série aborde avec clarté le désir de maternité, la sérodifférence au sein du couple et la prévention diversifiée auprès des jeunes.

Une campagne sur le Tasp

Du côté des institutions, Santé publique France (SPF) lance une nouvelle campagne d’information autour du Tasp (traitement comme prévention). « Cette campagne, diffusée à partir du 26 novembre, a pour but de faire connaître l’effet préventif du traitement antirétroviral afin de faire changer le regard sur les personnes vivant avec le VIH qui rapportent encore trop souvent des discriminations en raison de leur statut sérologique », déclare SPF. Jouant sur le mot séropositif qui est détourné avec des créations de mots (séropoétique, séropolissons, séropopstar, séropopulaire, séropossessif), la campagne se décline en cinq visuels qui représentent une diversité de couples et un message sur le Tasp : « Aujourd’hui avec les traitements, une personne séropositive peut vivre pleinement et en bonne santé sans transmettre le VIH. Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre ! ».

Zérophobie chez les Séropotes

L’association Les Séropotes a décidé de relancer sa campagne intitulée « Zérophobie ». Une édition 2020 avec des vidéos d’artistes (humoristes, chanteurs, YouTubeurs, dessinateurs, etc.) sur les phobies et spécialement la sérophobie. La campagne est à suivre sur les différents réseaux sociaux des Séropotes, notamment sur leur page YouTube.

Des live sur Instagram

Si vous êtes sur Instagram, plusieurs comptes vont proposer des live sur le thème de la lutte contre le VIH en invitant des personnes concernées à témoigner et répondre en direct aux questions des abonnés-es. Surveillez entre autres les comptes de la librairie LGBT+ Les Mots à la bouche ou encore Orgasme et moi, un compte qui parle sans tabou de toutes les sexualités.

Sidaction ne reculera pas

Très impactée par l’annulation du Sidaction média en plein premier confinement, l’association lance une nouvelle campagne de récolte de dons intitulée On ne reculera pas avec un site dédié qui propose des vidéos et des podcasts d’acteurs-rices de la lutte contre le VIH, mais aussi un affichage dans certaines villes comme le métro parisien. « Sidaction ne reculera devant rien pour faire reculer le virus du sida. Ni devant l’indifférence ou la lassitude, ni devant ce qui fait aujourd’hui le lit de cette épidémie, tels que les inégalités sociales, les discriminations, les politiques répressives, le sexisme, la violence ou le rejet de l’autre » indique l’association..

(1) : L’auteur du livre T’as pas le sida j’espère est journaliste à Remaides et Seronet. Il est notamment le rédacteur de cet article.

Source : https://www.onnereculerapas.sidaction.org/

Sidaction lance une nouvelle campagne dont le leitmotiv est « On ne reculera devant rien pour faire reculer le VIH/sida » !

Aggravation de la précarité, isolement social accentué, santé mentale et physique dégradée, la crise sanitaire frappe directement et durablement un grand nombre de personnes vivant avec le VIH ou particulièrement exposées au risque de contamination.

Malgré cela, Sidaction et les associations soutenues en France et à l’étranger se mobilisent pour venir en aide aux plus précaires et lutter contre deux virus à la fois. Et quels que soient les obstacles, nous ne reculerons devant rien pour faire reculer le VIH/sida.

Ni devant l’indifférence ou la lassitude, ni devant ce qui fait aujourd’hui le lit de cette épidémie tels que les inégalités sociales, les discriminations, les politiques répressives, le sexisme, la violence ou encore le rejet de l’autre.

Vidéos

Depuis sa création, Sidaction met tout en œuvre pour lutter contre le virus du sida. Nous adaptons nos combats aux différents facettes de l’épidémie pour ne lui laisser aucun répit. Cette stratégie, qui a déjà permis de réaliser de remarquables progrès, a de multiples visages. Nous vous proposons de découvrir quelques uns d’entre eux.

Lien pour découvrir les vidéos : https://www.onnereculerapas.sidaction.org/videos

Podcasts

Parce que la lutte contre le VIH est un combat de tous les jours, et que ce combat peut prendre plusieurs formes, nous avons donné la parole à des acteurs de la lutte.

Ils sont tous différents et font tous partie d’associations soutenues par Sidaction. Leur point commun ? Ils ne reculent devant rien pour faire reculer le VIH / sida…

Parmi les acteurs interrogés, nous retrouvons Jean-Marc Bithoun, président honoraire d’ACTIONS TRAITEMENTS et patient intervenant en charge de la ligne d’écoute. Il nous présente sa propre expérience et ses actions au sein de l’association pour lutter contre le VIH.

Lien pour écouter leurs témoignages : https://www.onnereculerapas.sidaction.org/podcasts

Source : Fance Assos Santé

Suite à la suspension du décret du 29 août qui avait entrainé le retour aux dispositions du décret du 5 mai, le gouvernement avait de nouveau saisi le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et vient de publier un nouveau décret le 11 novembre qui restreint l’accès au chômage partiel des personnes à risque de développer une forme grave de la Covid-19. 

Si la liste des personnes éligibles à ces nouvelles dispositions reprend l’intégralité du décret du 5 mai et ajoute certaines pathologies, comme les maladies rares et des pathologies neurologiques et neurodégénératives, elle exclut néanmoins d’autres situations identifiées dans un avis du HCSP du 29 octobre, non publié, y compris des pathologies considérées comme étant les plus à risque, telles que l’insuffisance rénale sévère non dyalisée ou le syndrome de Down. Les proches cohabitants, sont de leur côté également absents de ces dispositions et continueront donc à courir le risque de contaminer les personnes vulnérables résidant sous le même toit.

La nouvelle procédure mise en place restreint l’accès au chômage partiel en donnant la possibilité à l’employeur de s’opposer à celui-ci malgré le certificat d’isolement, s’il considère que les conditions de sécurité renforcées sont mises en place. Le salarié qui serait en désaccord, serait donc dans l’obligation de faire appel au médecin du travail qui pourra se prononcer sur la mise en œuvre de ces mesures, plaçant ainsi le salarié en opposition avec son employeur. Cette situation intenable pour des salariés déjà fragilisés, risque d’entrainer de nombreux renoncements à cette disposition.

Les employeurs de leur côté, soumis à la pression de la « nécessaire reprise économique » et des dispositions qui vont restreindre la prise en charge du chômage partiel dès janvier 2021, seront fatalement poussés à favoriser le retour au travail de l’ensemble des salariés.

Quant aux médecins du travail, ils seront également mis en difficulté car comment s’assurer, au-delà des procédures mises en place par l’employeur, que ces dispositions sont correctement mises en œuvre : port du masque par l’ensemble des salariés en présence de la personne à risque, respect de la distanciation physique, désinfection des surfaces, etc ? Sans compter la stigmatisation et l’isolement au sein de l’entreprise que ces mesures engendrent.

Le HCSP de son côté, s’il rallonge la liste des personnes à risque, maintient la possibilité de reprise du travail en présentiel avec les mesures renforcées et ignore la question des proches, sur laquelle elle ne se prononce pas, bien que la saisine le mentionnait.

Les associations de patients et d’usagers ont une nouvelle fois été ignorées dans ces décisions pour lesquelles le temps de la concertation n’a pas été laissé, déniant ainsi encore la place de la démocratie en santé dans un contexte de crise sanitaire sans précédent.

Les personnes vulnérables, ces « hospitalisés de demain », ne peuvent être ballotées sans arrêt d’une mesure à une autre, dans une incertitude permanente quant à leur sort, et l’angoisse que génère cette deuxième vague.

Nous ne permettrons pas que leur santé, physique et mentale, soit malmenée.

 

Contact presse : Sophie BANCET – 01 53 62 40 37/ 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org

 

Source : TRANSVERSAL

Poursuivant la présentation des nouveaux guides publiés pas Sidaction, Transversal se penche aujourd’hui sur celui que l’association consacre au droit des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Rappelant que les droits humains sont avant tout « des droits universels et inaliénables reconnus à tout être humain sans discrimination, quel que soit le droit positif en vigueur », ce livret détaille les devoirs des états en termes de respect, de protection et de mise en œuvre des droits PVVIH. Mais pas seulement : Anaïs Saint-Gal, la rédactrice du guide, nous en dit plus. 

Transversal Mag : Pourquoi avoir publié ce guide ?

Anaïs Saint-Gal : Ce livret trouve son origine dans le cadre du programme d’appui Perspectives, financé par Sidaction. Ce programme proposait, en particulier, des formations consacrées au respect des droits humains. Ces dernières, en s’appuyant concrètement sur le droit international public, avaient pour objectif de renforcer les connaissances et les capacités des communautés pour leur permettre de revendiquer leurs propres droits. En ce sens, le programme Perspectives touchant à sa fin, l’idée fut de produire un outil synthétique présentant les obligations des Etats en matière de droits humains et les différentes actions à mener pour les faire respecter.

T. : Que trouve-t-on dans ce guide ?

A.S-G. : Ce que recouvre concrètement les « droits humains » reste souvent flou, ou trop théorique, pour les communautés et les acteurs de la société civile. En premier lieu, il s’agissait donc de faire le point sur les différentes composantes des droits à la santé et à la non-discrimination. En regard, le guide précise ce que les PVVIH peuvent demander à leurs Etats aussi bien au niveau législatif, politique, judiciaire que financier. Cependant, définir ces droits n’aurait que peu de sens si on n’indiquait pas comment les faire valoir. Ceci passe par l’information des individus, évidemment, mais aussi par des actions de plaidoyer ou des actions en justice. Le guide aborde ainsi les mécanismes d’action disponibles, en particulier les mécanismes dit « parajudiciaires ». Ces mécanismes passant au niveau national, régional ou international, par différents comité ou instituts de médiation constituent une alternative à l’action judiciaire : la dernière partie du guide y est entièrement consacrée, expliquant comment y participer.

T. : A quel public s’adresse ces recommandations ?

A.S-G. : Ce guide s’adresse à tout acteur de la société civile souhaitant s’engager pour le respect, la protection et la mise en œuvre des droits humains. Le guide leur propose une panoplie d’outils – non exhaustive – leur permettant de s’impliquer concrètement.

T. : Pourquoi est-il nécessaire de sensibiliser au sujet des droits humains ?

A.S-G. : Trop souvent, les droits humains dans leur ensemble pâtissent d’une image abstraite. Assimilés à des prescriptions morales, ils sont considérés comme théoriques. Or, la morale n’est pas le droit : les droits humains sont juridiquement et légalement imposables à tous. Ils constituent un outil technique, performatif, qui permet de lutter contre l’épidémie à VIH. Pourquoi ? Parce qu’en premier lieu, même si l’on constate que des progrès importants ont été accomplis dans la lutte contre l’épidémie, il reste encore certains verrous à faire sauter : le non-accès au soin et les discriminations en particulier. Ici, les droits humains sont particulièrement pertinents pour envisager de mettre fin un jour à l’épidémie.

Le guide Droits des personnes vivant avec le VIH, obligations des états : s’engager pour leur respect protection, mise en œuvre est, dès aujourd’hui, disponible au téléchargement

Source : France Assos Santé

Ce jeudi 19 novembre, la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale a rejeté une importante mesure proposée par le Sénat[1] visant à établir une obligation de stock de sécurité de quatre mois de couverture des besoins pour les médicaments à intérêt thérapeutique majeur. Nous demandons aux députés de faire preuve de courage politique en maintenant cette disposition dans la loi lors de l’examen en seconde lecture du Plan de Financement de la Sécurité Sociale.

Les pénuries de médicaments montrent une dynamique exponentielle. Selon les dernières prévisions de l’ANSM, 3200 médicaments à intérêt thérapeutique majeur manquent en 2020 (40 en 2008). Des mesures claires sont attendues par nos concitoyens.

Selon les dernières enquêtes associatives[2]:

  • Un Français sur quatre a déjà été confronté à une pénurie de médicaments ;
  • 45% des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter ;
  • Dans 30 % des cas, les propositions des industriels sont totalement insatisfaisantes ou inexistantes ;
  • 68% des oncologues médicaux considèrent que ces pénuries ont un impact sur la vie à 5 ans de leurs patients.

 

Une mission sénatoriale mentionnait en 2018[3] une durée moyenne des pénuries de 14 semaines. Devant l’ampleur de la crise, la constitution de stocks de sécurité est désormais vitale.
Il n’existe aujourd’hui aucun argument pour s’opposer à cette mesure.
  • Le mécanisme proposé s’inscrit dans une démarche constructive vis-à-vis des acteurs privés et s’inspire du dispositif mis en place dès 2009 en Finlande en introduisant une compensation financière pour les coûts qui pourraient être engendrés par la constitution de ces stocks.
  • Le dispositif ne s’oppose pas aux règles Européennes et un nombre croissant de pays européens a, ou envisage d’avoir recours aux stocks de sécurité pour lutter contre ces intolérables pénuries.
  • Les entreprises pharmaceutiques disposeront d’un délai suffisant pour pouvoir augmenter leur production et s’adapter aux niveaux de stocks requis en France, sans que cela n’impacte les ventes dans les autres pays de l’Union Européenne.
  • Ces stocks de sécurité seraient par nature « tournants », répondant en grande partie aux problématiques potentielles de durée de conservation. Par ailleurs une liste d’exceptions pourra être établie pour prendre en compte certaines spécificités : saisonnalité, gros volume, médicaments dérivés du plasma, volume des ventes, date de péremption trop courte.

 

Les autorités sanitaires, les associations et les personnes malades ne cessent d’alerter les parlementaires sur un nombre de pénuries de médicaments et de vaccins en exponentielle augmentation. Mesdames et Messieurs les Députés, il est temps d’agir !

Contacts : Yann MAZENS 06 23 12 87 71 ; Sophie BANCET – 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org

 


[1] Amendement sénatorial, PLFSS, 1ère lecture
[2] Enquête exclusive BVA-France –Assos Santé, janvier 2019, Etude de la Ligue contre le cancer, septembre 2020, Etude de UFC Que Choisir, novembre 2020
[3] Rapport d’information sénatorial, septembre 2018 (page 30)

 

Source : LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN

Le gouvernement s’est engagé hier à accélérer la mise à disposition du stock d’État de vaccins antigrippaux, initialement prévue pour la fin du mois de novembre. Une première livraison pourrait avoir lieu la semaine prochaine. La FSPF estime avoir été entendue face aux fortes tensions d’approvisionnement en vaccins contre la grippe

Lors d’une réunion hier après-midi avec la Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et de l’assurance-maladie, les syndicats et l’Ordre des pharmaciens ont obtenu un engagement quant à la mise à disposition rapide des vaccins grippe du stock d’État. « Nous nous sommes d’abord émus des propos du ministre concernant 18 % des officines en pénurie de vaccins grippe, ce qui ne correspond absolument à la réalité. Il est au contraire nécessaire que le ministre modifie sa communication vers les Français et prévienne qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. La priorisation pour les patients fragiles doit devenir absolue, et non s’arrêter au 1er décembre comme envisagée », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

La question des pénuries posée, le gouvernement a accepté d’accélérer la mise à disposition du stock d’État dont la première livraison pourrait même avoir lieu dès la semaine prochaine si la logistique le permet. Ce stock, d’environ 1,5 million de doses, sera acheminé de façon séquentielle vers les pharmacies jusqu’à la fin du mois de décembre.

Il comprend trois types de vaccins contre la grippe :

• le vaccin haute dose de Sanofi (Fluzone HD, équivalent américain d’Efluelda qui n’est pas encore commercialisé en France) réservé aux personnes de 65 ans et plus, dont la première livraison sera destinée aux résidents des EHPAD, et que le pharmacien est autorisé à administrer lui-même. Ces vaccins sont conditionnés par boîte de 10, il conviendra donc de les déconditionner et reconditionner pour les dispenser.

• les vaccins « habituels » mais initialement destinés à d’autres marchés européens, qui devront donc être dispensés avec une notice en français lorsqu’ils ne seront pas administrés par le pharmacien.

• le vaccin nasal d’AstraZeneca, Fluenz Tetra, réservé aux enfants, que les pharmaciens pourront dispenser mais pas administrer.

Un arrêté doit être publié la semaine prochaine pour détailler la méthode de déconditionnement et reconditionnement à appliquer pour les vaccins conditionnés en boîte de 10. Les modalités de facturation pour ces vaccins du stock État ne sont pas encore connues et doivent faire l’objet d’une nouvelle réunion.

Source : FRANCE ASSO SANTE

En pleine crise sanitaire et sociale, le gouvernement publie un nouveau décret réduisant l’accès à la protection maladie des personnes étrangères.

Depuis le début de l’année, le gouvernement s’est déjà attaqué à la protection maladie des demandeurs-ses d’asile en instaurant un délai de carence, qui durcissait les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat (AME) et, amorçait une fragilisation de l’accès aux soins des personnes étrangères en situation régulière en France. Après les mesures adoptées fin 2019, c’est maintenant au travers de décrets techniques, qu’est restreinte  la protection de la santé des étrangers-ères.

Avec ce décret publié au journal officiel, coïncidence, certes, mais ô combien symbolique,  dans les premiers jours du re-confinement, c’est au tour du mécanisme légal de prolongation des droits à la prise en charge des frais de santé par l’assurance maladie d’être raboté. En pratique,  ce sont  800 000 personnes étrangères, détentrices de titres de séjour renouvelés chaque année,  qui vont être impactées. Ces personnes disposaient auparavant d’un délai pour produire leur nouveau titre de séjour à la caisse d’assurance maladie. Le délai de prolongation des droits permettait avant tout de pallier les carences des préfectures qui ne délivrent pas à temps les documents pourtant prévus par la réglementation et permettant de justifier de la régularité du séjour des étrangers-ères. Pour les milliers de personnes visées par cette mesure, cela signifie des démarches répétées et épuisantes et, in fine, représente un surcroit de travail de gestion pour les caisses.


Ce nouveau décret met également en œuvre des restrictions de l’AME, dans le prolongement des décisions prises précédemment.
Ces durcissements successifs sont pris alors même que toutes les études montrent que les personnes étrangères font d’ores et déjà face à des obstacles importants pour accéder aux droits et aux soins et sont plus exposés aux risques de santé.

Loin de la rationalisation et de l’efficience des mécanismes de protection maladie, le gouvernement développe une politique de découragement et d’usure administrative conduisant à priver des usagers-ères de toute protection maladie. L’incitation au « non-recours » aux droits et aux soins ne peut fonder une politique de protection de la santé respectueuse de la dignité humaine, de la continuité des soins et de la préservation de la santé publique.


Nos organisations demandent : 

  • la sécurisation du parcours de soins des personnes étrangères ;
  • le retour au mécanisme du maintien de droits de douze mois à l’Assurance Maladie ;
  • la suppression des obstacles à la demande d’AME telle que l’obligation du dépôt en personne.

Que prévoit ce décret ?

Le décret n° 2020-1325 du 30 octobre 2020 relatif à l’aide médicale de l’Etat et aux conditions permettant de bénéficier du droit à la prise en charge des frais de santé pour les assurés qui cessent d’avoir une résidence régulière en France :

  • entérine la réduction du mécanisme légal de prolongation des droits à la prise en charge des frais de santé par l’assurance maladie

Le gouvernement avait déjà réduit ce mécanisme de 12 mois à 6 mois depuis le 1er janvier 2020. Ce décret le réduit à deux mois lorsque la personne a fait l’objet d’une mesure d’éloignement devenue définitive. Cette mesure technique en apparence anodine va pourtant avoir des conséquences très graves en matière d’accès aux soins. Par exemple pour les demandeurs d’asile, privés de carte vitale depuis 2017, leur attestation de droit sous format papier ne permettra plus d’attester de l’ouverture de leurs droits puisqu’ils auront pu être fermés entretemps. Pour les professionnels de santé, l’échéance figurant sur une attestation ne présentera aucune garantie de remboursement, ce qui ne pourra que conduire à des difficultés accrues pour accéder aux soins pour un public souvent discriminé.

  • restreint les conditions d’accès à l’AME dans le prolongement des modifications législatives précédentes

Dans le fil des discours selon lesquels des étrangers viendraient en France pour bénéficier du prétendu système avantageux que représenterait l’AME, le décret exclu certains soins ne revêtant pas un caractère d’urgence durant les neuf mois de la première admission à l’AME, sauf à obtenir un accord préalable de la caisse de sécurité sociale. Cette mesure accentue un traitement inégal qui pourrait préfigurer des exclusions futures y compris pour les assurés sociaux.

Alors que l’accès aux mécanismes de protection sociale se dématérialise, le décret oblige désormais les personnes à venir déposer physiquement leur première demande d’AME, y compris quand ils habitent à l’autre bout du département, dans un unique objectif de lutte contre les prétendus abus et fraudes qui ne sont pas démontrés. Cette mesure intervient alors que la France entre dans une deuxième période de confinement national et que les déplacements doivent être limités, ce qui est un non-sens en termes de santé publique.

Il existe toutefois des exceptions en cas d’hospitalisation auprès de l’établissement médical, ou en cas de suivi au sein d’une permanence d’accès aux soins de santé (PASS), pour les mineurs, ou en cas d’impossibilité de se déplacer.

Ces durcissements vont à l’encontre des constats selon lesquels la moitié des personnes éligibles à l’AME n’en dispose pourtant pas.

Contacts presse :

COMEDE : Didier Maille – 06 51 33 65 93

Médecins du Monde :  Fanny Mantaux – fanny.mantaux@medecinsdumonde.net – 06 09 17 35 59

Sidaction : Marine Charlier –  m.charlier@sidaction.org – 01 53 26 45 36

Référence :
–  Décret n° 2020-1325 du 30 octobre 2020 relatif à l’aide médicale de l’Etat et aux conditions permettant de bénéficier du droit à la prise en charge des frais de santé pour les assurés qui cessent d’avoir une résidence régulière en France
– «Le gouvernement s’apprête à dégrader la santé des personnes étrangères : le cri d’alarme des associations », communiqué inter-associatif, 31 octobre 2019

Source : INSIDE NEWS

Annette Ebsen Treebhoobun prend ses fonctions comme Directrice exécutive de l’ONG Prévention Information Lutte contre le sida (PILS). En poste depuis le 19 octobre 2020, son arrivée chez PILS fait suite au départ de Nicolas Ritter. Le directeur sortant est désormais à la vice-présidence du conseil d’administration de PILS. Son départ avait été annoncé lors de l’assemblée annuelle le 2 juillet 2020.

Annette Ebsen Treebhoobun n’est pas une inconnue dans la lutte contre le VIH/sida à Maurice. Elle a déjà travaillé aux côtés de PILS pendant quatre ans et auprès du National AIDS Secretariat en tant que consultante. Détentrice d’une maîtrise en économie et administration sociale, Annette Ebsen Treebhoobun compte une vaste expérience dans la gestion et en tant que professeure universitaire. Ses expériences en management et ses connaissances de la lutte sont parfaitement adaptées à son rôle de directrice exécutive de PILS. De plus, nous sommes convaincus que son esprit d’innovation fera progresser notre réponse contre les épidémies. « Je suis très enthousiasmée de rejoindre la lutte contre le VIH et honorée de suivre les pas de Nicolas. Je me réjouis de rejoindre l’équipe de PILS, qui a déjà une grande expérience de la lutte contre le VIH, l’hépatite C et les infections sexuellement transmissibles, et de contribuer avec elle à accélérer notre riposte contre les épidémies de VIH et d’hépatite C et les infections sexuellement transmissibles. »

Annette Ebsen Treebhoobun occupera aussi la fonction de coordinatrice de la Plateforme Océan Indien de Coalition PLUS, réseau international dont PILS est membre.

Après 13 ans à la barre de PILS, Nicolas Ritter quitte la direction de PILS avec un sentiment de satisfaction, même s’il reste encore du travail à abattre. « Je suis fier aujourd’hui de laisser la direction entre les mains d’Annette. PILS a grandi et est désormais un acteur clé dans la réponse nationale contre le VIH, que ce soit sur le plan des programmes, de la collaboration régionale ou internationale. Ce travail a pu être accompli avec des gens remarquables. Cependant, je suis conscient que nous pouvons et devons avoir encore plus d’impact sur ce virus et sur les personnes qui vivent avec. »