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UN IMMENSE PROGRES DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA

Par sa décision d’autoriser l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour les populations les plus exposées au risque d’infection par le VIH, la France vient de franchir un pas décisif dans la lutte contre le VIH/sida.

La PrEP, qui repose sur la prise, par une personne séronégative, d’un médicament antirétroviral habituellement prescrit pour les patients séropositifs, a connu un développement majeur ces dernières années. Son efficacité et sa bonne tolérance, démontrées pour la première fois en 2010 chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) par une étude américaine1, ont été confirmées récemment, et ce avec une efficacité encore plus importante. L’étude ANRS IPERGAY a ainsi montré chez les HSH qu’une stratégie de PrEP à la demande (au moment de l’exposition aux risques), réduisait de 86% le risque d’être infecté comparativement à un groupe prenant un placebo.

Plusieurs programmes de mise en place de la PrEP dans les populations les plus exposées sont en cours notamment, aux Etats-Unis, et semblent confirmer l’intérêt de cette stratégie de prévention.

Conjuguée aux moyens de prévention dont nous connaissons l’efficacité – le préservatif, le dépistage répété des personnes exposées au risque d’infection par le VIH, la mise rapide sous traitement antirétroviral des personnes nouvellement infectées – la PrEP est l’outil complémentaire qui peut nous permettre d’atteindre l’objectif fixé par l’ONUSIDA pour 2030 : Mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030.

« Je salue la décision de la ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Mme Marisol Touraine. C’est une avancée majeure », déclare le Pr Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS. « Elle va permettre aux différents acteurs – professionnels de santé, associations, municipalités, chercheurs – de se mobiliser autour d’un nouvel objectif : Eradiquer le VIH ». Il ajoute « Cette décision devrait maintenant ouvrir les portes à une autorisation de la PrEP dans les autres pays européens ».

Les chercheurs, d’ores et déjà mobilisés par l’ANRS, accompagneront les projets qui se mettront en place afin notamment d’évaluer leur efficacité et leur impact sur l’épidémie dans les groupes de populations qui en bénéficieront. Ils sont également mobilisés, avec leurs collègues des pays du Sud, sur des projets de recherche opérationnelle où la PrEP sera évaluée dans des populations vulnérables, les femmes en particulier.

Sources : ANRS 

Lettre ouverte à Mme Marisol Touraine Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes.

La PrEP, une nécessité ! En somme, la PrEP, c’est quoi ?
‐ Un outil de prévention de très grande efficacité comparable à celle du préservatif
‐ Un outil qui concerne les personnes les plus fortement exposées au risque d’acquisition du VIH.
‐ Un outil qui augmente la palette des outils de prévention disponibles.
‐ Un outil dont l’efficacité sur l’épidémie est prouvée dans les villes où la PrEP est mise à disposition : à San Francisco, c’est une diminution de 30% des contaminations qui a été constatée en 36 mois depuis l’introduction de la PrEP.
‐ Un outil dont l’autorisation est réclamée par les organisations internationales, au premier rang desquelles, l’Organisation Mondiale de la Santé.
‐ Un outil coût‐efficace dont l’efficience est démontrée : oui, la prévention aura un impact financier toujours moins élevé qu’un suivi thérapeutique tout au long de la vie chez les personnes à haut risque.
‐ Un outil nécessaire et encore différé en France en dépit des preuves scientifiques et du bon sens …
Inutile d’attendre !

La PrEP est un impératif éthique et politique. Une nécessité tant en termes de santé que de droits humains.

Il est URGENT d’AGIR et de mettre la PrEP à disposition, prise en charge par l’assurance maladie et à un prix abordable pour les individus et pour la collectivité.

Inutile d’attendre encore pour annoncer la PrEP. Tous les jours comptent pour éviter les infections.

Nous avons les moyens de les prévenir … Utilisons‐les dès maintenant !

Signataires
Les chercheurs : Françoise BARRE SINOUSSI, Prix Nobel de médecine Dominique COSTAGLIOLA, directrice de Recherche, INSERM France LERT, directrice de recherche, INSERM Bruno SPIRE, directeur de recherche, INSERM Virginie SUPERVIE, chargé de recherche, INSERM

Les cliniciens : Antoine CHERET, service maladies infectieuses et pathologie du voyageur, Hôpital de Tourcoing Constance DELAUGERRE, service de microbiologie, Hôpital Saint-Louis Pierre-Marie GIRARD, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine Jade GHOSN, service « Centre de diagnostic et de thérapeutique Immunologie clinique », Hôpital Hôtel Dieu Christine KATLAMA, service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Pitié Salpétrière Jean-Daniel LELIEVRE, chef du service immunologie clinique et maladie infectieuses, Hôpital Henri-Mondor Gilles PIALOUX, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Tenon Elisabeth ROUVEIX, cheffe de service des maladies infectieuses, parasitaires et tropicales, Hôpital Ambroise-Paré Willy ROZENBAUM, professeur, service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Louis Anne SIMON, département de médecine interne et immunologie clinique, Hôpital Pitié Salpétrière Alain SOBEL, unité fonctionnelle Suivi patients VIH, Hôpital Hôtel Dieu Yazdan YAZDANPANAH, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Bichat.

Les associations : Actions Traitements ; Act Up Sud-Ouest ; Actif Santé ; AIDES ; Arcat ; Dessine moi un mouton ; Le CRIPS Île-de-France ; Le Kiosque ; Elus Locaux Contre le Sida ; ENIPSE ; Le 190, Centre de santé sexuelle ; Nous sommes PrEP ; Nova Dona ; Sidaction ; Sida Info Service ; SIS Animation ; SIS Réseau ; SFLS ; Sol en SI

Les politiques et institutions : Bernard JOMIER, adjoint au maire en charge ; Jean-Luc ROMERO-MICHEL, conseiller régional Île-de-France; Syndicat des pharmaciens d’Officine

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Dans le cadre de la publication d’une brochure sur le Traitement Post Exposition, nous recherchons deux personnes ayant eu recours à un ‪#‎TPE‬ après une prise de risque.  Si vous souhaitez témoigner (anonyme), contactez Nicolas Gateau par mail à ngateau@actions-traitements.org.

L’Agence de sécurité du médicament dit oui au Truvada. Cet antirétroviral devrait être bientôt utilisé en prévention d’une infection par le VIH chez les personnes à risque.

Avis favorable pour la prévention médicamenteuse du VIH en faveur des populations qui ont des conduites à risque. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), contactée par Pourquoidocteur, va « prochainement » statuer dans ce sens. La dernière réunion du Comité scientifique spécialisé temporaire s’est achevée le 29 octobre par un accord sur le principe de la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Le Truvada (emtricitabine/tenofovir), dont le dossier est en examen depuis octobre 2013, devrait bientôt recevoir sa recommandation temporaire d’utilisation (RTU). Une période contradictoire – durant laquelle le laboratoire Gilead, qui commercialise le Truvada – doit encore être respectée avant l’avis définitif de l’ANSM. Mais tous les signaux sont au vert : dans un rapport remis en octobre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le Pr Philippe Morlat plaide en faveur de la PrEP. Les réunions successives du Comité scientifique spécialisé temporaire sont elles aussi sans conteste positives. La dynamique est telle que, selon une journaliste de l’Agence de Presse Médicale (APM), Gilead devrait demander une extension de l’autorisation de mise sur le marché du Truvada en Europe début 2016. Car aux Etats-Unis, elle est en vigueur depuis 2012.

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Sources : Pourquoidocteur.fr

Les résultats de l’enquête AMASE, présentée lors de la 15e conférence de la Société européenne de recherche clinique sur le sida (EACS), qui se tient jusqu’au 24 octobre à Barcelone, confirme pour le reste de l’Europe, une notion qui avait déjà été mise en évidence en France, notamment lors de l’étude ANRS PARCOURS. Réalisée en Belgique, en Allemagne, en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, en Suisse et au Royaume-Uni, elle montre que la plupart des migrants européens infectés par le VIH l’ont été après leur arrivée dans leur nouveau pays de résidence.

Deux approches complémentaires
Ce pourcentage est même massif chez les ressortissants d’Amérique du Sud, des Caraïbes et d’Asie. « Nous avons procédé selon deux approches complémentaires », explique la sociologue Deborah Alvarez-del-Arco, du centre national espagnol d’épidémiologie. Deux questionnaires devaient être remplis à chaque fois : un premier par le patient, afin de recueillir des informations comportementales (date d’arrivée, présence ou non de relations sexuelles sur le territoire, consommation de drogue) et un second par le médecin afin d’obtenir des données cliniques (décompte de CD4, comorbidités…). En croisant ces deux sources d’informations, les auteurs ont classé les 2 249 participants, dont 68 % d’hommes, en quatre catégories : acquisition post-migration certaine, acquisition post-migration probable, acquisition pré-migration certaine et acquisition pré-migration probable. Par exemple : les auteurs considèrent une infection pré-migration comme certaine si le diagnostic a eu lieu avant le départ du pays d’origine, ou si la séroconversion a eu lieu moins d’un an après l’arrivée sans qu’il y ait eu de relation sexuelle déclarée entre-temps. Au sein des migrants originaire d’Afrique, 22 % ont été classés comme infectés avant leur arrivée, de façon certaine ou probable, 31 % ont été classés comme ayant été infectés après et dans 47 % des cas, les données étaient manquantes. Concernant les patients originaires d’Amérique du Sud et des Caraïbes, 8 % ont été infectés avant leur arrivée, et 68 % après, quant aux Asiatiques, 18 % d’entre eux ont été infectés avant leur arrivée et 57 % après.

Les HSH et les consommateurs de drogues particulièrement exposés
Ces chiffres sont identiques chez les femmes (18 % avant et 36 % après) et chez les hommes (13 % avant et 36 % après). Les patients appartenant à des groupes à risque sont plus susceptibles d’être infectés après leur arrivée. Ainsi 72 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ont été infectés après leur arrivée, et 67 % des consommateurs de drogues injectables. Si l’incidence du VIH chez les migrants a diminué ces dernières années, « cela reste un vrai problème, reconnaît Deborah Alvarez-del-Arco. Sur les 30 000 nouvelles infections en Union européenne en 2013, 57 % seulement concernaient des ressortissants de l’UE, les autres plutôt les migrants dont 13 % d’origine africaine. » L’enquête qui a été financée dans le cadre du septième programme-cadre de l’Union européenne pour la recherche et le développement devrait être prolongée. « Trop peu de ressortissants africains ont répondu, nous sommes donc en train de concevoir une nouvelle version du questionnaire pour réduire ce problème », conclut Deborah Alvarez-del-Arco.

Sources : Le Quotidien du médecin

Nous avons le plaisir de vous annoncer la dernière mise à jour du format numérique de notre Réglette d’interactions médicamenteuses.

Cette dernière recense désormais le dernier traitement ARV disponible en une prise par jour ainsi que différentes drogues récréatives consommées en France.

Pour suivre l’actualité thérapeutique et accompagner les PVVIH usagères de drogues, l’équipe d’Actions Traitements, en collaboration avec ses pharmaciens référents, vient de revoir la liste des antirétroviraux listés sur la réglette : y a ainsi été ajouté le Triumeq®.

La listes des substances susceptibles d’interactions avec les ARV a également été allongée : 17 substances psychoactives fréquemment consommées par les PVVIH viennent désormais la compléter.  Aisément accessible depuis un smartphone ou une tablette, cet outil permet aux personnes vivant avec le VIH de vérifier, simplement et rapidement, la compatibilité entre leurs traitements antirétroviraux avec les différents médicaments et substances psychoactives qu’elles sont amenées à prendre.

Pour consulter notre Réglette, c’est par ici

L’étude souligne la nécessité d’une surveillance plus étroite et d’une intervention préventive plus globale des PVVIH  -les maladies telles que les maladies cardiovasculaires (MCV), les tumeurs malignes, les fractures, la cirrhose et l’insuffisance rénale chronique (IRC) étant maintenant les principales causes de mortalité / morbidité des PVVIH. L’atténuation de ces maladies chroniques est dorénavant le principal défi dans les soins de la population vieillissante infectés par le VIH.

L’étude souligne également l’importance de commencer un traitement le plus tôt possible car cela augmente les chances de bien vieillir : « la récupération complète immunologique joue un rôle important dans la promotion du vieillissement réussi » chez les personnes vivant avec le VIH.

Lire l’article complet (en anglais)

Sources : natap.org

Le site du Crips Ile-de-France a mis en ligne (24 septembre) un dossier « VIH/sida et sérophobie en France« . « Plus de 30 ans après le début de l’épidémie, les personnes vivant avec le VIH en France bénéficient d’un accès aux traitements antirétroviraux qui leur permet de vivre de manière quasiment similaire à la moyenne générale. En revanche, les discriminations dont elles sont victimes perdurent. Ainsi, les représentations stigmatisantes de la société (provoquant notamment des phénomènes d’isolement et d’exclusion) impactent la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et leur accès à la prévention et au soin », explique le Crips dans sa présentation. Ce dossier, clair et accessible, fournit l’ensemble des éléments de connaissances sur les discriminations vécues et brosse un tableau de la situation actuelle. On y trouve des définitions, une analyse de l’évolution des concepts (de la stigmatisation à la sérophobie), un article consacré à l’évolution des attitudes envers les personnes vivant avec le VIH, un point sur les fausses croyances sur le VIH qui sont des « facteurs et vecteurs de discriminations ». Le dossier traite aussi des conséquences de la sérophobie (tout particulièrement les risques pour la santé des personnes vivant avec le VIH). Enfin, le dossier propose des ressources pour lutter contre la sérophobie.

Sources : Seronet 

En 2015, le groupe d’experts pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH a procédé à l’actualisation des recommandations concernant la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ces nouvelles recommandations sont dès à présent disponibles sur le site du CNS.

Lire le rapport

Sources : Conseil National du sida et des hépatites virales

Traitement de la syphilis et la prévention du rhumatisme articulaire aigu : Point de situation sur les spécialités à base de benzathine benzylpénicilline en France – Point d’information

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a délivré fin 2014 au laboratoire Sandoz une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour une spécialité à base de benzathine benzylpénicilline, antibiotique de référence dans le traitement symptomatique de la syphilis et dans la prévention du rhumatisme articulaire aigu, suite à l’arrêt de la commercialisation de l’Extencilline. En raison de problèmes de production, la commercialisation de cette spécialité n’est pas effective à ce jour. Pour pallier cette indisponibilité, la spécialité Sigmacillina (benzathine benzylpénicilline), seringue pré-remplie au dosage unique de 1,2 MUI, reste disponible dans les pharmacies hospitalières.

Rappel de contexte
L’Extencilline (benzathine benzylpénicilline), antibiotique de référence dans le traitement de la syphilis et dans la prévention du rhumatisme articulaire aigu, n’a plus été commercialisé à partir du mois de février 2014. Dès la fin de l’année 2013, l’ANSM a recherché une solution pérenne avec les industriels pour répondre aux besoins des patients et des praticiens en France. C’est ainsi, qu’en novembre 2014, l’Agence a pu octroyer au laboratoire Sandoz une AMM pour une spécialité à base de benzathine benzylpénicilline, présentée comme l’Extencilline sous forme de poudre et solvant pour reconstitution.Du fait de problèmes de production rencontrés par ce laboratoire, la commercialisation de cette spécialité n’est actuellement pas effective.

Sigmacillina 1,2 MUI est toujours disponible dans les pharmacies hospitalières
L’ANSM reste très active dans la recherche d’une solution pour pallier l’indisponibilité de cette spécialité. C’est pouquoi, dans l’intervalle, la spécialité Sigmacillina (benzathine benzylpénicilline) 1,2 MUI/2,5 ml suspension injectable pour voie intramusculaire, reste disponible dans les pharmacies hospitalières. Cette spécialité fait en effet l’objet depuis février 2014 d’une autorisation d’importation depuis l’Italie délivrée par l’ANSM suite à l’arrêt de la commercialisation de l’Extencilline.

Ce point d’information sera réactualisé en fonction des nouvelles informations disponibles.

Sources : ANSM