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Le dolutégravir (Tivicay, que l’on trouve également combiné avec l’abacavir/lamivudine dans le Triumeq) est un inhibiteur de l’intégrase de deuxième génération, recommandé pour le traitement de première ligne. Le médicament a un bon profil en ce qui concerne les effets secondaires. Un taux très faible d’évènements indésirables sur le système nerveux central (insomnie, sommeil perturbé, dépression et autres troubles de l’humeur) a été observé au cours des essais cliniques qui ont conduit à l’homologation du médicament.

Cependant, les médecins en Allemagne ont constaté que 5,6% de leurs patients avaient arrêté le médicament dans l’année en raison des effets secondaires sur le système nerveux central, un taux beaucoup plus élevé que celui observé pour d’autres inhibiteurs de l’intégrase.

Les problèmes les plus fréquemment rapportés étaient l’insomnie et des troubles du sommeil. Des vertiges, des maux de tête, des sensations de fourmillement, des dépressions et des troubles de la concentration ou un raisonnement ralenti ont été rapportés par un plus petit nombre de personnes.

Les femmes, les personnes plus âgées, et les personnes qui prenaient ce médicament en association avec de l’abacavir étaient particulièrement plus susceptibles d’avoir des effets secondaires liés au système nerveux central.

Les chercheurs de ViiV Healthcare, le laboratoire fabriquant du médicament, ont de nouveau analysé les données concernant les effets secondaires liés au système nerveux central dans les essais cliniques du dolutégravir. Ces études ont porté sur plus de 2500 personnes, dont environ la moitié prenaient du dolutégravir.

Un taux faible d’évènements indésirables touchant le système nerveux avait été observé dans presque tous les groupes de l’étude. Le taux d’effets secondaires touchant le système nerveux et entraînant l’abandon du traitement se situait en dessous de 5% dans toutes les études.

Cependant, dans une étude, près de 17% des personnes traitées au dolutégravir ont rapporté un ou plusieurs effets secondaires touchant le système nerveux central. Malgré tout, ce taux était inférieur au taux observé avec le médicament de comparaison, l’efavirenz.

(source : aidsmap)

 

Des études menées à la fois dans les pays riches et dans les pays aux ressources limitées ont montré les avantages potentiels de la bithérapie.

Des patients italiens qui avaient obtenu une suppression virale durable avec une association traditionnelle de trois médicaments ont été randomisés pour prendre soit un traitement simplifié d’atazanavir/ritonavir avec de la lamivudine, soit un traitement d’atazanavir/ritonavir avec deux inhibiteurs nucléosidiques de transcriptase inverse (INTIs). Après deux ans, les individus qui prenaient la bithérapie avaient un taux significativement plus faible d’échec de traitement par rapport aux personnes qui étaient traitées avec une association de trois médicaments ; les personnes qui suivaient une bithérapie étaient moins susceptibles de voir leur charge virale rebondir de façon durable (1 vs 7%). La fonction virale était légèrement meilleure chez les personnes qui prenaient un traitement simplifié.

Une autre étude similaire a démontré l’efficacité d’un traitement à base de lamivudine et d’inhibiteur de protéase potentialisé. Les individus suivant un traitement stable de deuxième ligne ont été randomisés pour prendre un inhibiteur de protéase potentialisé au ritonavir avec de la lamivudine, ou une monothérapie à base d’inhibiteur de protéase potentialisé. Les résultats ont clairement favorisé la bithérapie. Après 48 semaines, 3% des personnes sous bithérapie avaient connu un échec virologique, par rapport à près d’un quart des personnes sous monothérapie. L’augmentation du taux de cellules CD4 a également favorisé la bithérapie.

Une troisième étude a montré que la simplification du traitement vers une association de darunavir/ritonavir et de lamivudine, était tout aussi efficace pour maintenir le traitement qu’une trithérapie a base de darunavir/ritonavir et de deux nucléosides. Le darunavir/ritonavir est le seul inhibiteur de protéase potentialisé recommandé comme étant la meilleure option aux Etats-Unis et recommandé par les directives de la société européennes du SIDA.

Après 48 semaines, 89% des personnes randomisées pour prendre la bithérapie avaient une charge virale inférieure à 50 copies/ml, par rapport à 93% dans le groupe de la trithérapie. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux bras de l’étude en ce qui concerne les effets indésirables.

D’autres recherches montrent l’efficacité d’une association utilisant un inhibiteur expérimental de fusion et un inhibiteur de protéase potentialisé.

L’inhibiteur de fusion, l’abuvirtide est actuellement en cours de développement en Chine et il se prend par perfusion hebdomadaire. Les participants à l’étude ont été randomisés pour prendre le médicament expérimental en association avec un inhibiteur de protéase potentialisé, ou pour prendre un traitement traditionnel à base de trois médicaments. Après 48 semaines, 80% des personnes prenant l’inhibiteur de fusion avaient une charge virale indétectable par rapport à deux-tiers des personnes sous trithérapie.

L’Albuvirtide a été bien toléré avec des effets secondaires bénins. L’Albuvirtide est développé en option de traitement supplémentaire bon marché pour le traitement de deuxième ou troisième ligne en Chine. Le laboratoire fabriquant, Frontier Biotechnologie, a déclaré travailler sur une formulation injectable sous-cutanée et vouloir travailler avec d’autres entreprises fabricantes de produits antirétroviraux injectables pour tester une association de produits injectables.

(source : aidsmap)

Grace à l’amélioration des traitements et de la prise en charge, la plupart des personnes séropositives vivant dans les pays riches ont une espérance de vie normale ou quasi-normale. Mais beaucoup vivent avec des problèmes de santé chronique.

Deux études ont montré la complexité des besoins médicaux
Des chercheurs en Suisse ont constaté que les morbidités chez les personnes séropositives ont tendance à se regrouper. Par exemple, il existe un chevauchement entre le VIH, la dépression et l’absence d’adhésion au traitement ; le VIH, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires.

Une recherche française a également révélé le fardeau considérable de la maladie auquel sont confrontés de nombreuses personnes séropositives d’âges moyens ou plus âgés.

Les médecins ont analysé le profil médical de plus de 2000 personnes en 2004, et de nouveau en 2014. Les marqueurs associés au VIH, tels que la charge virale et le taux de cellules CD4 se sont améliorés au fil de ces 10 ans.

Un individu sur 5 avec un risque de crise cardiaque
Cependant, il y a eu une augmentation significative du pourcentage de personnes souffrant de conditions liées à l’âge telles que des fractures, des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle et du diabète. Un pourcentage significatif de personnes prenait des médicaments pour contrôler ces conditions. Un cinquième des individus avaient été évalués comme courant un risque élevé de crise cardiaque dans les 5 prochaines années et 50% avaient un score élevé de risques de maladie rénale.

Dans l’ensemble, ces résultats montrent qu’une approche pluridisciplinaire est nécessaire pour la prise en charge des personnes séropositives et que les risques de morbidités doivent être pris en compte lors du choix d’un traitement antirétroviral.

(sourvce : aidsmap)

L‘étude  publiée sur le site  du Journal of Infectious Diseases vient confirmer une nouvelle fois les dangers de la tabagie chez les PVVIH. Le tabagisme est particulièrement dangereux pour les personnes atteintes du VIH puisque cela augmente les risques de maladies cardiaques, de cancer et de plusieurs maladies de poumon.

Avec des taux de tabagisme qui sont le double parmi les personnes atteintes du VIH chez la population adulte aux États-Unis, l’étude suggère que le sevrage du tabagisme est une priorité afin de rallonger leur espérance de vie qui est déjà menacée par le VIH.

Selon Krishna P. Reddy du Massachusetts General Hospital et principal auteur de l’étude, maintenant que les traitements contre le VIH sont de plus en plus efficaces, on doit se concentrer sur les autres priorités pour rallonger la vie des patients.

Dans leur étude, les chercheurs ont utilisé une simulation informatique de la maladie du VIH et du traitement pour prédire l’espérance de vie des personnes selon leur consommation de tabac . Pour les hommes et les femmes avec le VIH qui supportent les traitements, l’étude a révélé que le tabagisme réduit l’espérance de vie de moitié par rapport au VIH. Contrairement à d’autres études européennes qui n’ont pas pris en compte l’incompatibilité des patients face aux traitements, cette nouvelle étude suggère que pour les hommes avec le VIH, la réduction de l’espérance de vie est similaire à celle du VIH.

En termes clairs, cela signifie que même si une personne souffre du VIH, alors elle mourra plus probablement à cause d’une maladie liée au tabagisme plutôt que les conséquences du VIH.

(Source de l’article : Jacqueline Charpentier, Actualité Houssenia Writing)

 

Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le Ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. A ce titre, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, des programmes d’éducation thérapeutique (ETP) et différents outils d’information (brochures, dépliants, site Internet).

Objectifs :
En relation avec le responsable du développement et la chargée de communication, le/la stagiaire participe à la mise en place des différentes opérations de communications, notamment événementielles. Au sein d’une équipe de 5 personnes, le/la stagiaire participe, par ailleurs, à la gestion des différents projets portés par Actions Traitements ainsi qu’à la vie associative.

Missions principales :
• Participe activement à l’organisation d’événements (colloque annuel, réunions mensuelles, 25 ans de l’association, AG),
• Développe la visibilité des activités de l’association sur les réseaux sociaux et le site internet,
• Assure une veille technique et la mise en ligne d’articles,
• Enrichit les bases de données de l’association,
• Gère le suivi des commandes et la diffusion des outils de communication de l’association.

Missions secondaires :
• Collabore à la mise en place d’une stratégie d’adhésion/don,
• Assure la promotion des outils de communication de l’association,
• Participe à la communication interne de l’association,
• Contribue à la conception de supports de communication,
• Etablie le reporting et l’analyse des indicateurs de suivi de la communication de l’association pour le rapport d’activités.

Profil recherché :
• Formation supérieure en Master 1 ou 2 (communication, sciences politiques, école de commerce)
• Bonne connaissance des outils informatiques : Suite office, CMS (WordPress).
• Connaissance des outils de mises en page (Adobe CS6) et de File Maker Pro appréciée mais pas obligatoire.

Qualités :
Vous êtes rigoureux (se), organisé(e), débrouillard(e), dynamique. Vous avez de bonnes capacités d’adaptation et un intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida.

Contrat :
Stage de 6 mois à temps plein

Indemnités :
554,40 €, tickets restaurant (pris en charge à 50 %), transports (pris en charge à 50 %), congés payés.

Disponibilité :
A partir du 1er octobre 2016

Lieu :
Siège de l’association Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème

 Documents à envoyer :
CV et lettre de motivation, à l’attention de Sehade Mahammedi

Contact :
smahammedi@actions-traitements.org

Date de fin de validité de l’annonce :
01/03/2017

 

Après l’actualisation 2015 du Rapport 2013, le dernier Rapport d’experts, dit « Rapport Morlat » – édition 2016 –  a permis de mettre à jour un certain nombre de recommandations, qu’il s’agisse de l’instauration et du choix du traitement antirétroviral, de l’optimisation, de la primo-infection et des accidents d’exposition au sang (AES) [voir aussi l’interview du Pr Philippe Morlat].

Le principe du traitement antirétroviral universel est maintenu : il est instauré chez tous les PVVIH quel que soit le niveau de CD4, lorsque ce dernier est stable et supérieur à 500 cellules/mm3 ; il peut être différé en cas de non-adhésion au projet thérapeutique. Parmi les modifications significatives, la réalisation d’un test génotypique incluant la recherche de mutations de résistance dans le gène de l’intégrase est recommandée avant le premier traitement, et cette recherche doit être inscrite sur la liste des actes remboursés par la Sécurité sociale. Le groupe d’experts a décidé de ne plus retenir l’ATV/r dans les options préférentielles comme troisième agent d’une première trithérapie, car il est moins bien toléré que le DRV/r à court, moyen et long terme et n’apporte pas de bénéfice en termes de simplicité ou d’efficacité. L’EFV n’apparaît plus dans les indications préférentielles en raison de la disponibilité de plusieurs autres choix en 1 cp/jour, avec un profil de tolérance plus favorable et une efficacité équivalente ou supérieure. Si un INNTI est choisi comme troisième agent, la rilpivirine (RPV) est recommandée, à condition que la CV initiale soit inférieure à 5 log copies/ml. Enfin, l’association RAL + DRV/r peut constituer une alternative lorsque les INTI ne sont pas utilisables (par exemple HLA B*5701 et insuffisance rénale). Un tableau comparant le coût des différentes associations sera disponible sur le site du CNS

L’optimisation d’un traitement antirétroviral en situation de succès virologique fait l’objet d’un chapitre dédié. Les principes et les règles des Recommandations 2015 sont maintenus. Parmi les nouveautés, on retient que son principal objectif est d’individualiser le traitement pour gagner en tolérance et/ou en simplicité d’administration et de prévenir la toxicité de certains médicaments tout en préservant l’efficacité immunovirologique. Le groupe d’experts recommande que cette réflexion se fasse une fois par an, à l’occasion du bilan annuel de synthèse. Plusieurs nouvelles options d’optimisation et d’allègement sont envisageables, à condition de respecter les principes et les règles de sécurité détaillés dans ce chapitre. Les options possibles proposées en 2015 demeurent d’actualité. Enfin, l’indication de la réalisation d’un test génotypique de résistance sur l’ADN-VIH cellulaire doit être prise en RCP. La mesure de la CV cellulaire de l’ADN-VIH peut être demandée au cas par cas pour étayer une décision d’allègement.

Sources : EDIMARK.FR

Catégories VIH

Réaction sur les résultats de l’étude de l’Observatoire citoyen des restes‐à‐charge en santé

Paris, le 28 octobre 2016 – Une étude[1] vient de le souligner : contrairement aux préjugés répandus, les bénéficiaires du dispositif des affections de longue durée (ALD), les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) notamment, ne « profitent » pas gratuitement du système de santé. Ainsi reste-t-il en moyenne 752 euros à charge/an pour les personnes en ALD.

Dans cette étude, l’Observatoire citoyen des restes-à-charge en santé composé du Collectif interassociatif sur la Santé (CISS), du magazine 60 Millions de consommateurs et de la société Santéclair pointe ainsi les « Soins mal ou pas remboursés (certains soins dentaires, optique, prothèses auditives…), dépassements d’honoraires, franchises… Comme pour tous les assurés sociaux, les remboursements de l’assurance maladie ne correspondent pas toujours aux tarifs pratiqués. »

Malheureusement, comme le précise également l’Observatoire, si « les personnes en ALD subissent les mêmes limites de prise en charge de certains soins que l’ensemble de la population [] leur situation est aggravée par le fait qu’elles doivent plus fréquemment avoir recours à ces soins, et donc être confrontées aux restes-à-charge correspondants. Ceci est d’autant plus important que la maladie a très souvent un impact sur leurs carrières professionnelles et leurs revenus. »

Auditionnée le 4 octobre dernier devant le groupe d’études Sida à l’Assemblé nationale, Actions traitements a déjà eu l’occasion de souligner les insuffisances du dispositif ALD pour les PVVIH. Alors que nombre d’entre elles pâtissent de conditions de vie plus précaires et d’une qualité de vie notoirement amoindrie, notre association appelle aujourd’hui le ministère de le Santé à supprimer les participations forfaitaires et autres « franchises », très coûteuses pour les patients et à faciliter et élargir l’accès aux différents dispositifs de couverture santé complémentaire (CMU-C ou ACS notamment).

 À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches.

Contact presse : Nicolas Gateau, ngateau@actions-traitements.org, 01.43.67.20.60

[1] Les frais cachés des affections longue durée, une étude à consulter sur le site du CISS : http://leciss.org/sites/default/files/Dossier-presse_Rac-Ald.pdf

VHC : le virus responsable photographié pour la première fois au monde par une équipe de l’Inserm

L’existence d’un virus de l’hépatite C (VHC) est connue depuis 1989, mais personne n’était jamais parvenu à le voir au microscope électronique, du moins jusqu’en 2016 : une équipe de l’unité Inserm 966 de Tours vient en effet de l’observer directement.

Ce virus a été très difficile à repérer car il ressemble fortement à une simple goutte de graisse(sphère lipidique ou lipoprotéine). Cette ressemblance est liée à un phénomène d’hybridation avec des lipides se produisant lors de sa réplication (cf. infra), comme l’avaient montré des travaux antérieurs.

Au-delà de l’immense satisfaction de voir valider les hypothèses de biologie moléculaire qui prédisaient une telle hybridation de ce virus avec des particules de graisse, ces travaux pourraient aider à enfin mettre au point un vaccin contre cette maladie.

première photographie du virus de l'hépatite C, hybridé avec des lipides (© Inserm).
Première photographie du virus de l’hépatite C, hybridé avec des lipides (© Inserm).

L’existence d’un virus de l’hépatite C, soupçonnée dans les années 70 et confirmée en 1989
Dans les années 70, des chercheurs américains ont constaté que la plupart des hépatites post-transfusionnelles n’étaient ni liées au virus de l’hépatite A ni à celui de l’hépatite B.

Jusqu’à la fin des années 80, cette hépatite d’allure virale était donc appelée « hépatite non A non B ».

A la fin des années 80, des techniques de biologique moléculaire ont permis de détecter un ADN original, codant pour un antigène spécifique des infections non A non B (Science 1989).

Cet ADN correspond à un ARN viral original, responsable de cette hépatite transmissible par le sang. C’est ainsi que l’existence du virus de l’hépatite C, petit virus à ARN, a été mise en évidence, indirectement.

Dans le monde, 130 à 150 millions de personnes sont atteintes, environ 700 000 décèdent chaque année (chiffre qui devrait néanmoins fortement diminuer avec les nouveaux traitements, très efficaces, de l’hépatite C).

En France, 500 à 650 000 personnes sont porteuses d’anticorps anti-VHC (1,15 % de la population). La prévalence de l’infection est plus importante chez les usagers de drogue intraveineuse (60 %), les détenus (25 %), les personnes porteuses du VIH (25 %).

Un virus qui se camoufle en s’hybridant avec des lipides, ce qui le fait ressembler à une banale sphère lipidique
Comme le précise Jean-Christophe Meunier, chargé de recherche Inserm et responsable de ces travaux, le  virus de l’hépatite C « ressemble à une simple petite sphère blanche au milieu d’autres sphères blanches lipidiques dans le sang ».

Ce phénomène est lié à son aptitude particulière à « détourner la machinerie du foie » pour fusionner avec les composants (phospholipides et leurs protéines) des lipoprotéines (particules de transport du gras dans l’organisme) en formation.

Cette forme viro-lipidique lui permet d’entrer plus facilement dans les cellules et de contourner le système immunitaire. Cela le rend aussi visuellement indétectable… ou presque.

Suite sur : VIDAL.fr

En moyenne 752 € / an de reste-à-charge
pour les patients en ALD

 

Un Français sur six bénéficie du dispositif des affections de longue durée (ALD) parmi lesquelles les cancers, le diabète, l’insuffisance rénale chronique, l’infection au VIH notamment… Malgré le dispositif de prise en charge à 100% de la Sécurité sociale, des frais restent à leur charge.

Des restes-à-charge moyens plutôt bien contenus 

A caractéristiques d’âge et de sexe équivalentes, notre enquête révèle qu’en 2013 les dépenses de santé totales peuvent être évaluées, en moyenne, à 6 300 € par personne en ALD et à 1 800 € par personne sans ALD. Ces dépenses sont respectivement prises en charge à 88 % par l’Assurance maladie lorsqu’il s’agit des personnes en ALD, et à 63 % pour les autres. Il reste donc à la charge des premiers en moyenne 752 € contre 673 € aux seconds, ce qui prouve que ce dispositif joue globalement son rôle.

Jusqu’à 1 700 € de reste-à-charge moyen pour 10% des malades en ALD, malgré le « 100% »

Soins mal ou pas remboursés (certains soins dentaires, optique, prothèses auditives…), dépassements d’honoraires, franchises… Comme pour tous les assurés sociaux, les remboursements de l’assurance maladie ne correspondent pas toujours aux tarifs pratiqués. D’où un différentiel sur un certain nombre de soins qui reste, chaque année, à la charge des patients et / ou de leur complémentaire santé. Pour les 10 % des personnes en ALD ayant les plus grosses dépenses de santé, ce reste-à-charge moyen est de 1 700 euros / an et peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Plus la maladie s’aggrave, plus la complémentaire santé peut être utile

Notre étude montre que les complémentaires santé permettent de prendre en charge 36 à 89 % du reste-à-charge moyen après remboursement de l’assurance maladie obligatoire, selon le type de contrat souscrit.

Or, l’accès à ces contrats représente aussi un coût pour les usagers qu’il faut considérer. Aussi, pour ceux n’ayant pas accès à un contrat collectif, le choix de sa complémentaire santé doit être étudié par chacun en fonction des besoins de soins liés à son état de santé (optique, prothèses dentaires, audioprothèses, fréquence des hospitalisations…), de ses contraintes ou exigences en matière de prise en charge (chambre individuelle en cas d’hospitalisation, dépassements d’honoraires auprès des médecins consultés…) et des soins et prestations non prises en charge par la Sécurité sociale que peuvent partiellement rembourser les complémentaires (parodontie en particulier).

Les limites de la prise en charge au titre de l’ALD

Les personnes en ALD subissent les mêmes limites de prise en charge de certains soins que l’ensemble de la population. Mais leur situation est aggravée par le fait qu’elles doivent plus fréquemment avoir recours à ces soins, et donc être confrontées aux restes-à-charge correspondants. Ceci est d’autant plus important que la maladie a très souvent un impact sur leurs carrières professionnelles et leurs revenus.

Notre étude suggère ainsi que les personnes en ALD sont moins nombreuses à avoir recours à certains soins parmi ceux générant les plus gros restes-à-charge.

Par ailleurs, le système de l’ALD apparait complexe aux yeux de beaucoup de patients qui ne savent souvent pas avec précision ce qui fait l’objet d’une prise en charge à 100 % ou pas.

 

Une étude de l’Observatoire citoyen des restes-à-charge en santé (*) composé du Collectif interassociatif sur la Santé (CISS), du magazine 60 Millions de consommateurs et de la société Santéclair

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(*) L’Observatoire citoyen des restes à charge en santé a été créé début 2013 par  : 
• le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), qui regroupe plus de quarante associations intervenant dans le champ de la santé, qui siège à l’Institut des Données de Santé et dispose de l’accès au SNIIRAM ;
• le magazine 60 Millions de consommateurs, édité par l’Institut national de la consommation ;
• la société Santéclair, spécialisée dans l’information et l’orientation dans le système de soins, filiale de plusieurs complémentaires santé.

Source : CISS

Responsable de plus d’un tiers des décès, le cancer est devenu la première cause de mortalité des personnes séropositives.

DE PLUS GRANDS RISQUES POUR LES PERSONNES SÉROPOSITIVES

L’espérance de vie des personnes séropositives est aujourd’hui presque semblable à celle de la population générale. Dès lors, elles se trouvent confrontées aux maladies liées au vieillissement, et c’est avec un système immunitaire affaibli par le virus qu’elles doivent les affronter. En effet, même lorsque leur traitement pour le VIH est efficace (charge virale indétectable, bon taux de CD4), l’organisme reste moins bien armé pour lutter contre les infections, notamment celles pouvant provoquer un cancer. Une personne séropositive présente ainsi un risque de développer un cancer 2 à 3 fois plus élevé que la population générale*.

Quels sont les principaux cancers auxquels les personnes séropositives sont exposées ?

Les personnes séropositives sont atteintes de manière plus fréquente par les cancers d’origine infectieuse :

  • Sarcome de Kaposi (virus de l’herpès)
  • Maladie de Hodgkin (virus d’Epstein-Barr)
  • Cancer du foie (virus de l’hépatite B ou C)

Cancers anaux et du col de l’utérus (papillomavirus)

La prévalence du cancer du poumon est également forte et le risque accru. Ce sont ces cancers qui doivent faire l’objet d’une attention particulière en termes de prévention des risques chez les personnes vivant avec le VIH.

Parce que leur organisme est plus fragile, les patients infectés par le VIH sont atteint par les cancers de manière précoce et agressive. Si bien que le cancer est aujourd’hui responsable de plus d’un tiers des décès des personnes séropositives.

le_cancer_en_chiffres

Il est donc nécessaire d’intensifier la prévention des cancers auprès des personnes vivant avec le VIH. Le dépistage est crucial : les équipes de recherche ont besoin de moyens pour pouvoir proposer de nouveaux référentiels, afin de dépister de manière plus précoce les cancers les plus fréquents chez les personnes séropositives. Pour l’heure, la seule différence de recommandation concerne le dépistage du cancer du col de l’utérus, conseillé tous les ans aux femmes vivant avec le VIH au lieu de tous les trois ans.
En matière de prévention, certains services hospitaliers et associations mettent également en place des programmes spécifiques. L’association GAPS CPS, soutenue par Sidaction, propose par exemple une aide au sevrage tabagique pour prévenir le cancer du poumon, particulièrement meurtrier.

Source : Sidaction

Aller plus loin :

S’inscrire au colloque « HIV & Your Body : Cancer et VIH, état des lieux et prévention »