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Source: info-vih.com

Hormonal contraception is not associated with reduced ART effectiveness among women initiating ART: Evidence from longitudinal data

Afin d’explorer l’effet d’une contraception hormonale chez les femmes débutant un 1er traitement antirétroviral, les charges virales plasmatiques et endocervicales de 1 079 femmes infectées par le VIH ont été suivies. Ces femmes participaient à trois essais de prévention intéressant des couples séro-différents en Afrique (essais Partners in Prevention HSV/HIV Transmission, Couples Observational, et Partners PrEP).
A l’initiation des antirétroviraux, 20% des femmes avaient une contraception hormonale injectable, 6% un implant, 5% un contraceptif oral et 69% aucune contraception hormonale.
Les taux de succès thérapeutiques sont élevés (90% de charge virale < 400 cp/ml à 6 mois), et on ne retrouve pas d’effet positif ou négatif des contraceptions hormonales. La détection d’ARN en endocervical est un évènement rare dès que le traitement a été débuté (9%), et la contraception hormonale est sans effet sur ce paramètre.

Rédigé par : Dr Cédric Arvieux

Source: univadis.fr

Dans un communiqué récent, la HAS invite les associations de patients à « contribuer à l’évaluation d’un médicament » en transmettant les informations qui leur paraissent utiles à porter à la connaissance de ses deux commissions chargées de cette évaluation.

Ces deux commissions sont: la Commission de la Transparence, qui examine la demande de remboursement effectuée par un laboratoire pour un médicament ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM), et la Commission d’évaluation  économique et de santé publique (CEESP), qui examine l’efficience de ce médicament (rapport qualité/coût économique). Le communiqué que vient de publier la HAS ne porte pas sur les dispositifs médicaux, mais ils font l’objet de la même proposition, selon des modalités un peu différentes.

Les médicaments concernés sont ceux pour lesquels une évaluation par une de ces deux commissions est planifiée pour une « procédure d’instruction complète», c’est-à-dire une évaluation approfondie pouvant porter sur un nouveau médicament, la nouvelle indication d’un médicament déjà pris en charge ou le réexamen d’un produit déjà disponible. Le nombre de ces procédures est d’environ 200 par an, pour les médicaments (100 pour les dispositifs médicaux). La liste des produits visés est actualisée chaque semaine. Pour être avertie de ses changements, toute association peut s’abonner à une alerte e-mail correspondante, à partir de l’encadré « abonnez-ous aux alertes e-mails » figurant sur la droite de toutes les pages du site internet de l’agence.

Toute association de patients ou d’usagers, agréée ou non, peut soumettre une contribution (et une seule par médicament). Les individus qui souhaitent le faire sont invités à se rapprocher d’une association qui pourra intégrer leur avis dans sa propre contribution. Le délai de soumission est de trente jours à partir de la mise en ligne de la demande d’avis. Il tient compte du temps nécessaire aux membres de la commission concernée pour en prendre connaissance avant sa séance de travail. La contribution de chaque association leur est remise en l’état et constitue un des éléments pris en compte pour leur réflexion sur le service médical rendu, son amélioration et l’intérêt de produire des documents de bon usage. Un compte-rendu est établi pour chaque séance de la commission concernée. Il est publié sur le site de la HAS et inclut les éventuelles contributions associatives, y compris sur les points ayant fait l’objet de discussions.

Pour contribuer, les associations doivent utiliser un questionnaire comportant six rubriques :

·      Des informations sur l’association.
·      L’impact de la maladie ou de l’état de santé concernés sur le patient, sa qualité de vie ou son entourage.
·      L’expérience avec les thérapeutiques autres que celle évaluée.
·      L’expérience avec le médicament évalué.
·      Toute information supplémentaire qui paraît utile pour l’évaluation.
·      Les messages clés.

Chaque question est suivie d’un encadré précisant les attentes de la HAS. Il n’est pas obligatoire de répondre à toutes les questions, sauf à celles portant sur l’association elle-même.

La procédure de transmission de la contribution suit quatre étapes :

1.     Prendre connaissance des médicaments concernés.
2.     Prendre contact avec la HAS dès que possible, par téléphone (01 55 93 73 40 ou 01 55 93 73 72) ou par e-mail (contact.contribution@has-sante.fr), en transmettant la première partie du questionnaire remplie de façon complète (informations sur l’association).
3.     Compléter le questionnaire. Il ne doit contenir aucune donnée nominative (en dehors du nom de l’association).
4.     Soumettre le questionnaire à l’adresse e-mail indiquée ci-dessus. Un avis de réception est envoyé.

Toute question sur la marche à suivre peut être posée en utilisant la même adresse e-mail ou les mêmes numéros de téléphone.

Enfin le questionnaire rempli est susceptible d’être transmis à d’éventuels demandeurs  au titre du droit d’accès aux documents administratifs.

Rédigé par Serge Cannasse

Source: sidaction.org

38 associations parmi les 70 soutenues par Sidaction aujourd’hui en France voient leurs actions de prévention du VIH et d’accompagnement des personnes séropositives menacées par la remise en cause brutale du dispositif des contrats aidés.

Cette mesure tombe comme un couperet pour certaines de ces associations qui pourraient fermer leurs portes d’ici à la fin de l’année si les contrats en cours n’étaient pas renouvelés. S’interrompraient alors des actions de prévention auprès des jeunes, auprès de travailleuses du sexe déjà fragilisées par leurs conditions de travail, des activités d’accompagnement social et psychologique auprès de personnes vivant avec le VIH et en situation de grande précarité sociale et économique.

Nombre de ces postes sont occupés par des personnes faisant partie des populations et des communautés auxquelles elles s’adressent dans leur travail au quotidien. Certaines d’entre elles ont bénéficié, dans les moments les plus difficiles de leur vie, des services proposés par l’association pour lesquelles elles travaillent aujourd’hui. A leur tour, grâce à ces contrats aidés, elles deviennent des acteurs de la lutte contre le sida, délivrent des messages de prévention auprès de populations très touchées par le VIH, leur proposent des tests de dépistage, les orientent et les accompagnent tout au long de leur parcours de soins.

En plus de leur utilité sociale, ces emplois sont un tremplin pour la plupart de ces personnes en termes d’insertion, tant sociale que professionnelle. De nombreux salariés travaillant aujourd’hui dans ces associations ont eux-mêmes, par le passé, bénéficié, quelque soit leur âge, de ce type de contrat aidé.

Plutôt que de le remplacer, il serait utile de renforcer ce dispositif par des temps de formation en alternance, confortant ainsi l’évolution professionnelle de ces personnes tout en renforçant la qualité de leurs actions au sein des associations qui les emploient.

Au-delà de leur impact direct sur la trajectoire personnelle et professionnelle des personnes, ces contrats aidés sont également, pour une grande partie des associations, un moyen de poursuivre leurs actions de prévention du VIH et d’accompagnement des personnes séropositives. Comme dans de nombreux autres domaines relevant de la santé, du soutien social, du handicap, de l’éducation ou de la prévention, les associations de lutte contre le sida sont l’un des piliers du système sanitaire et social en France. Elles favorisent un égal accès à la santé pour tous et toutes, notamment pour les personnes les plus démunies.

Alors qu’elles démontrent une réelle capacité d’innovation, un dynamisme et une constante adaptation à l’évolution des enjeux de la lutte contre le sida, ces associations sont aujourd’hui menacées, et ceci, malgré le soutien de Sidaction qui n’est pas en mesure de compenser les baisses successives de subventions publiques.

Sidaction et les associations signataires déplorent la remise en cause brutale de ce dispositif de contrats aidés qui est un nouveau coup dur porté aux acteurs associatifs qui se battent au quotidien, à l’heure où 6 000 personnes découvrent encore leur séropositivité chaque année en France.

LES 53 ASSOCIATIONS SIGNATAIRES :

Acceptess-T – Action Sida Martinique – Actions Traitements – Actis – Act Up Paris – ADER Guyane – ADIS – Afrique Arc En Ciel – Afrique Avenir – Aiutu Corsu – ALS – Arap Rubis – Arcat – Aremedia – ASSAMEDE – Association La Plage – Association Espoir – Autres Regards – Basiliade – Cabiria – Centre LGBT Côte d’Azur – Centre LGBT IDF  – Da Ti Seni – Dessine Moi un Mouton – EntrAIDSida Limousin – Fondation Léonie Chaptal – Groupe Action Gay et Lesbien Loiret – Envie – GAPS – Griselidis – Ikambere – IPPO – Keep Smiling – L’Arbre Fromager – La Clé – La Main Fine – Le Comité des Familles – Le Kiosque Info Sida et Toxicomanie – Le Planning Familial Indre et Loire – Les Amis du Bus des Femmes – Le Tipi – Ma Vie – Migrations Santé – Mouvement Français du Planning Familial – Observatoire International des Prisons – Pari-T – PASST – Réseau Santé Marseille Sud – REVIH Mulhouse  – Sidaction – Sol En Si – Tempo

Source: bussinesswire.com

ABIVAX (Euronext Paris : FR0012333284 – ABVX) (Paris:ABVX) annonce aujourd’hui que les données complètes de l’étude ABX464-004 seront présentées lors d’une session orale lors du « 2nd HIV Cure and Reservoir Symposium » qui se tiendra les 11 et 12 septembre 2017 à Ghent, en Belgique.

Les résultats préliminaires de l’étude ABX464-004 avaient été publiés en mai 2017. La présentation par le Professeur Vandekerckhove, MD, PhD se déroulera le mardi 12 Septembre de 13h55 à 14h10 à l’auditorium OEHOE de la faculté de Ghent, Université de Ghent, Belgique.

La présentation intitulée “ABX464 decreases Total HIV DNA in PBMC’s when administered during 28 days to HIV-infected patients who are virologically suppressed” conforte les résultats préliminaires communiqués précédemment. De nouvelles données issues de cet essai clinique portant sur l’ADN viral intégré, une technique de séquençage de l’ADN viral plus sensible, ont confirmé les résultats obtenus en mai 2017. Elles confirment qu’ABX464 diminue de manière importante les réservoirs du VIH dans le sang dans le cadre de cette étude clinique de Phase 2a.

Le Professeur Linos Vandekerckhove, M.D., Ph.D., Directeur du Centre de Recherche sur le VIH à la Faculté de Médecine de l’Université de Ghent, déclare « La confirmation de l’activité d’ABX464 sur les réservoirs du VIH mesurés avec cette deuxième méthode – sur de l’ADN viral intégré – confirme nos conclusions initiales et nous encourage à explorer davantage le potentiel de cette molécule ».

Jean-Marc Steens, M.D., Directeur médical d’ABIVAX ajoute, « Ces données soutiennent le potentiel d’ABX464 à devenir un élément de guérison fonctionnelle du VIH. L’aval scientifique du Symposium “HIV Cure and Reservoir” est une étape importante dans la reconnaissance du potentiel de cette molécule qui cible les réservoirs du VIH et pourrait mener à une guérison fonctionnelle ».

Le Pr. Hartmut Ehrlich, M.D., Directeur Général d’ABIVAX ajoute, « Nous sommes très heureux de cette opportunité offerte par ce Symposium de présenter à la communauté scientifique les résultats complets de cette importante étude clinique avec ABX464. Nous sommes impatients de discuter ces données essentielles qui fourniront certainement une ligne directrice au développement à venir d’ABX464 ».

Une autre étude clinique de Phase 2a (ABX464-005) a déjà été lancée dans le but d’étudier les effets d’ABX464 sur les réservoirs du VIH dans le sang et les tissus gastro-intestinaux. Dans cette étude, annoncée précédemment, la première cohorte de patients se voit administrer ABX464 pendant 28 jours, en complément à leur traitement antirétroviral. Des biopsies rectales sont collectées à certains intervalles afin de quantifier, sur la durée, le réservoir du VIH et le niveau d’inflammation. Sur la base des résultats de l’étude ABX464-004, ABIVAX a soumis une demande de modification du protocole chez les patients de la deuxième cohorte, afin d’étendre la durée du traitement. Les approbations réglementaires et des comités d’éthique ont d’ores et déjà été obtenues. Les premiers résultats de la première cohorte de l’étude ABX464-005 sont attendus d’ici la fin du mois de septembre 2017.

A propos d’ABIVAX (www.abivax.com)

ABIVAX est une société innovante de biotechnologie qui cible le système immunitaire pour éliminer des maladies virales. ABIVAX dispose de trois plateformes technologiques : une plateforme « antivirale », « stimulation immunitaire » et « anticorps polyclonaux ». Son produit le plus avancé, ABX464, est actuellement en Phase II d’étude clinique afin d’évaluer sa capacité à devenir un élément de rémission durable du VIH/SIDA. ABX464 est une nouvelle molécule administrée par voie orale qui inhibe la réplication virale via un mode d’action unique et qui présente indépendamment un fort effet anti-inflammatoire. ABIVAX développe également un candidat immunostimulant en phase clinique ainsi que plusieurs candidats précliniques pour d’autres cibles virales (Virus Respiratoire Syncytial, Virus de la Grippe, Virus de la Dengue, etc.). Plusieurs de ces composés sont susceptibles d’entrer en phase de développement clinique dans les 18 prochains mois. ABIVAX est cotée sur le compartiment B d’Euronext à Paris (ISIN : FR0012333284 – Mnémo : ABVX). ABIVAX est éligible au PEA-PME.

Pour plus d’informations sur la société, rendez-vous sur : www.abivax.com

Le ratio CD4/CD8 est considéré comme un marqueur de restauration immunitaire reflétant l’activation et l’inflammation résiduelles.

Sa persistance à un niveau faible (<0,3) chez des patients sous traitement, avec une charge virale contrôlée est associée au risque de la survenue de pathologies non liés au Sida (cancer et autres morbidités), par rapport à un niveau supérieur à 0,45. Ce ratio apparait comme un marqueur prédictif du déficit immunitaire bien meilleur que le taux de CD4, même ajusté sur le niveau de la charge virale. Malgré l’efficacité des traitements anti-rétroviraux, 80% des patients maintiennent un ratio inversé (<1).

L’objectif de cette étude réalisée au sein de la base FHDH était de déterminer,  la proportion de patients avec un ratio >1  sous traitement efficace, le délai pour récupérer ce ratio >1, ainsi que les facteurs associés à cette restauration immunitaire. Les 10012 patients inclus étaient des patients traités en première ligne entre janvier 2000 et décembre 2010 avec un contrôle virologique (<500 copies) dans le 9 mois suivants la mise sous traitement et un ratio CD4/CD8 <1.

A l’initiation du traitement, la médiane de charge virale était à 4,7 log10 copies/ml, le nadir médian des CD4 à 237 mm3, le taux médian de CD8 à 826/mm3 et le ratio CD4/CD8 à 0,26 (0,15-0,40). A l’initiation, 59% des patients avaient un ratio inférieur à 0,3. La probabilité d’obtenir un ratio CD4/CD8 >1 était de 23 % à 5 ans du contrôle virologique, et de 30 % à 8 ans. Cette probabilité était de 17% chez les patients au stade Sida et de 45% chez les patients avec un taux de CD4 supérieur à 500/mm3.

Les principaux facteurs associés à la restauration immunitaire (ratio >1) étaient le traitement initié au cours de la primo-infection par le VIH quel que soit le nombre de CD4, un taux de CD4 >500/mm3 en phase chronique, un taux plus faible de CD8 à l’initiation en phase chronique, et un traitement initié plus récemment en 2009-2010, notamment avec un traitement par comportant un inhibiteur d’intégrase et aussi un délai plus court d’obtention du contrôle virologique. Ces résultats sont concordants avec l’introduction en 2008 de cette nouvelle classe connue pour avoir une activité antirétrovirale rapide et importante.

N’oublions pas que ce ratio CD4/CD8 >1, marqueur de la restauration immunitaire est sous la double dépendance de la récupération des lymphocytes CD4 mais aussi de la normalisation des lymphocytes CD8 liée à la réplication résiduelle du VIH, à la translocation microbienne et aux co-infections chroniques (CMV, VHC…)

Rédigé par : Dr Laurence Morand-Joubert

Source: info-vih.com

Source: univadis.fr

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) utilisée à grande échelle pour le VIH pourrait augmenter la prévalence du VHC chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH). 

Pourquoi est-ce important ?

La compensation des risques pourrait limiter partiellement les bénéfices de la PrEP et avoir un impact sur les autres épidémies. 

Conception de l’étude

Des investigateurs britanniques et américains ont étudié les aspects biologiques (augmentation de l’infectiosité du VHC et réduction de l’élimination spontanée chez les HSH positifs au VIH) et comportementaux (préférences amoureuses et sexuelles définies par le statut sérologique du VIH avec diminution de l’utilisation de préservatifs dans les couples ayant le même statut sérologique du VIH), afin de comprendre les prévalences du VIH (5,0 %), ainsi que du VHC chez les HSH VIH+ (10,0 %) et chez les HSH VIH- (0,55 %) au Royaume-Uni.

Ils ont analysé deux scénarios de compensation des risques : soit les utilisateurs de PrEP diminuent leur utilisation de préservatifs pour atteindre le même niveau que les HSH infectés par le VIH lorsqu’ils ont des rapports sexuels avec des HSH positifs au VIH, en connaissance de cause (division par 2,7), soit les utilisateurs de PrEP ne choisissent plus spécifiquement d’avoir des rapports sexuels avec d’autres HSH négatifs au VIH. 

Principaux résultats

En supposant une efficacité de la PrEP de 86 %, la prévalence du VIH a diminué, passant de 5,0 à 4,2 % si les comportements sexuels n’étaient pas modifiés.

La prévalence du VHC a augmenté chez les HSH VIH+, passant de 10,0 à 11,4 %, et a augmenté chez les HSH VIH-, passant de 0,55 à 0,58 %.

Lorsque les utilisateurs de PrEP utilisaient moins de préservatifs ou ne manifestaient pas de préférences amoureuses et sexuelles pour d’autres HSH VIH-, l’impact de la PrEP sur la prévalence du VIH était réduit, respectivement, de 17,7 % et 13,3 %, alors que la prévalence du VHC chez les HSH VIH- augmentait de 12,4 et de 9,1 %.

Source: univadis.fr

Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de cancers chez les deux sexes, au niveau du col de l’utérus, la vulve, l’anus, le pénis et l’oropharynx. L’HPV est également responsable d’autres maladies comme les verrues anogénitales et la papillomatose respiratoire récurrente.

En France, chaque année, environ 4.700 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus seraient attribuables à l’HPV. Depuis 2007, des programmes de vaccination anti-HPV ont été initiés à travers différents pays européens. Un impact significatif a pu être mesuré dans les pays où l’incitation à la vaccination a été la plus forte. En France, le taux de couverture vaccinale anti- HPV est le plus faible d’Europe avec 17,2% en 2015 chez les jeunes filles de 16 ans. Une étude a tenté d’en évaluer les conséquences.

Méthodologie
Les évaluations ont consisté à comparer deux taux théoriques de couverture vaccinale sur le territoire français : 17% d’une part et 70% d’autre part, afin de modéliser une couverture vaccinale similaire à celle d’Europe de l’Ouest.
Les analyses portent sur un horizon de 100 ans.

Résultats
Si l’on considère le faible taux de couverture vaccinale anti-HPV actuel (17%), 85.000 cancers supplémentaires pourraient se développer sur les 100 prochaines années. 28.000 décès et plus de 5 millions de cas de maladies évitables supplémentaires pourraient survenir par rapport à un taux de couverture vaccinale de 70%.

À l’équilibre (après 100 ans), 1.700 cancers, 600 décès et 66.000 évènements de maladies évitables supplémentaires pourraient survenir chaque année si le taux est maintenu à 17% par rapport à un taux de 70%.

Financements
Étude financée par Sanofi Pasteur MSD.

À retenir
Conscient de ces pertes de chances, les autorités de santé françaises ont formellement inscrit l’augmentation de la couverture vaccinale anti-HPV dans le plan cancer 2014-2019. Contrairement à d’autres pays européens, la vaccination des garçons n’est pas identifiée comme une priorité en France ; cependant elle constituerait un élément stratégique important pour réduire l’incidence des cancers et des maladies liés à l’HPV.

Rédigé par : Nathalie Barrès

Source : UNIVADIS

Les nouveaux chiffres provenant du Programme européen de surveillance des antimicrobiens gonococciques (European Gonococcal Antimicrobial Surveillance Programme, Euro-GASP) montrent une baisse de la résistance au céfixime et au ceftriaxone chez les souches de gonorrhée en Europe, mais une hausse de la résistance à l’azithromycine.

L’Euro-GASP a découvert que la résistance au céfixime a diminué, passant de 2 % en 2014 à 1,7 % en 2015. La résistance à la ciprofloxacine a diminué, passant de 53 % en 2013 à 49 % en 2015, de même que la résistance à l’azithromycine, passant de 8 % en 2014 à 7 % en 2015. Cinq isolats ont toutefois montré un niveau élevé de résistance à l’azithromycine, contre un seul isolat en 2014.

Dans un communiqué, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC) a fait la déclaration suivante : « La hausse continue de la sensibilité aux céphalosporines est une bonne nouvelle, étant donné qu’elles figurent parmi les dernières options restantes pour le traitement des infections par la gonorrhée. Malgré cela, le niveau de résistance à l’azithromycine et la hausse du nombre d’isolats présentant un niveau élevé de résistance à l’azithromycine constituent une préoccupation majeure et menacent l’efficacité du schéma thérapeutique à double antimicrobien. »

La baisse de la résistance au céfixime et au ceftriaxone depuis 2010, qui est encourageante, est probablement due en partie au schéma d’association ceftriaxone-azithromycine à l’efficacité très élevée. Le niveau de résistance à l’azithromycine est cependant préoccupant et menace l’efficacité de ce schéma thérapeutique, a indiqué l’ECDC.

Source : Le quotidien du médecin

Forcer le VIH à sortir de ses phases de latence, quand il demeure en sommeil dans des réservoirs tels que les lymphocytes, pour qu’il puisse être ciblé et détruit par le système immunitaire est une stratégie appelée « shock and kill », déjà explorée dans le monde de la recherche contre le sida.

Une équipe américaine vient d’identifier une nouvelle molécule, appelée JQ1 (actuellement évaluée dans des études de phase précoce contre le cancer, mais aussi l’insuffisance cardiaque et l’inflammation), comme capable de jouer un rôle dans cette stratégie du « shock and kill ». Ces résultats sont publiés dans « Molecular Cell ».

La forme courte d’une protéine de la famille BET

La protéine BRD4 appartient à la famille BET (« bromodomain and extraterminal domain »). « Nous avons découvert qu’il existait une forme courte de la protéine BRD4 (appelée BRD4S, pour « short ») », précise le Pr Melanie Ott, co-auteure de l’article. Et BRD4S est un co-répresseur du VIH, inhibant la transcription de celui-ci pendant les phases de latence. Or, l’équipe de chercheurs savait que JQ1 ciblait et éliminait les protéines BET. Et si intervenir sur la forme longue de BRD4 n’a aucun effet sur la réactivation du VIH, cibler sa forme courte pousse le virus à se répliquer, permettant de déclencher la stratégie du « shock and kill ».

Source : VIH.org

L’impact de l’allègement thérapeutique sur le risque de transmission virale du VIH reste peu exploré. Une étude présentée par Laurent Hocqueloux a comparé dans une étude cas témoins l’excrétion virale génitale et la charge virale résiduelle chez les patients en allègement thérapeutique et chez ceux sous trithérapie.

L’excrétion génitale (sperme et lavage cervico-vaginal) était évaluée par la mesure de la charge viraleARN et ADN. Les patients étaient tous indétectables dans le plasma. 89 patients étaient inclus. Dans le groupe des patients en allègement on notait 4 stratégies différentes : monothérapie de DTG (20), bithérapie par TDF/FTC (13), bithérapie ATV non boosté/DTG (14) et ATV non boosté + 2N (11). Le groupe trithérapie comprenait 26 patients.

Aucune différence significative n’a été identifiée entre le groupe allègement et le groupe trithérapie sur l’ARN viral génital (88 % versus 92 %), l’ADN viral génital (76 % versus 88 %) et la virémie résiduelle (23 % versus 37 %).

En analyse multivariée, l’âge était le seul facteur identifié associé à la présence d’ADN ou d’ARN VIH dans les sécrétions génitales.

Les résultats de cette étude sont rassurants quant au risque de transmission dans les allègements thérapeutiques. Les auteurs concluent à l’intérêt de valider ces résultats avec de plus larges effectifs.

D’après Hocqueloux L et al., abstr. MOPEB0317.