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Source: seronet.info

L’Allocation adulte handicapé (AAH) passera à 860 € le 1er novembre 2018, puis à 900 € le 1er novembre 2019.

« Elle est actuellement pour une personne seule de 810 €. Elle sera portée à un montant de 860 € en novembre 2018. Le 1er novembre 2019, elle sera portée à 900 € », a déclaré Edouard Philippe, Premier ministre, le 20 septembre, à l’issue du premier Comité interministériel du handicap du quinquennat.

C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Cette hausse de 90 euros en deux ans représente « un effort supplémentaire de deux milliards d’euros sur le quinquennat », a indiqué le premier ministre. L’AAH, qui bénéficie à près d’un million de personnes en situation de handicap, fera par ailleurs l’objet de revalorisations « à hauteur de l’inflation » en avril 2018 et 2019, a précisé Edouard Philippe, indique l’AFP.

Source: lequotidiendumedecin.fr

Une étude européenne, dont les résultats sont parus dans « The Lancet HIV », montre que 17 % des découvertes de séropositivité au VIH en Europe surviennent chez des plus de 50 ans (soit 5 076 sur les 29 419 dans toute la population).

Cela reflète une augmentation entre 2004 et 2015, et ces diagnostics sont aussi réalisés à un stade plus tardif, s’inquiètent les auteurs de l’étude. La prévalence du VIH a augmenté chez les plus de 50 ans ces 20 dernières années, en particulier en Europe de l’Ouest, aux EU et au Canada. Cette augmentation est attribuée à deux facteurs : l’augmentation de l’espérance de vie avec le VIH (grâce aux traitements antirétroviraux) et l’augmentation du nombre de personnes devenant séropositives après 50 ans. Cette nouvelle étude se penche plus particulièrement sur ce second aspect.

Augmentation des découvertes chez les plus de 50 ans

L’étude a inclus les 28 pays de l’Union européenne, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. Les auteurs constatent que le taux de diagnostic chez les plus de 50 ans augmente en Belgique (avec 3,9 % d’augmentation annuelle en moyenne, ce qui fait passer le nombre de nouveaux cas de 2,61 pour 100 000 en 2004 à 4,15 pour 100 000 en 2015) ; en Allemagne (8,1 % d’augmentation annuelle, de 0,72 nouveau cas pour 100 000 en 2004 à 1,83 en 2015) ; en Irlande (5,4 % d’augmentation, de 1,41 nouveau cas pour 100 000 en 2004 à 3,33 en 2015) et en Grande-Bretagne (3,6 % d’augmentation, de 3,1 nouveaux cas pour 100 000 en 2004 à 4,32 en 2015). Hors augmentation, les taux les plus hauts en 2015 étaient retrouvés en Estonie, en Lituanie, à Malte et au Portugal (avec respectivement 7,5 nouveaux cas pour 100 000 ; 7,17 ; 7,15 et 6). En moyenne, l’augmentation des nouveaux cas en Europe est de 2,1 % chez les plus de 50 ans.

Des découvertes tardives

Les auteurs rapportent aussi que 47 % des découvertes de séropositivité chez les plus de 50 ans sont faites à un stade avancé. Ainsi, 39,3 % des plus de 50 ans étaient diagnostiqués avec moins de 350 CD4 par μl de sang, un chiffre plus élevé que chez les 15-49 (26,7 %). Pour les auteurs, ces données pourraient s’expliquer par la méconnaissance des plus de 50 ans sur le VIH, ce qui pourrait conduire à une perception erronée de leur propre risque. Une méconnaissance pouvant être partagée par certains professionnels de santé.

Et en France ?

Comme l’indique le Dr Florence Lot, médecin épidémiologiste à Santé publique France, « tout dépend de si l’on considère le nombre de cas ou la proportion. En France, entre 2004 et 2015, sur la même période que l’étude européenne, le nombre de découvertes de séropositivités chez les plus de 50 ans est assez stable (environ 1 100 chaque année). Mais comme le nombre total de découvertes a diminué, si 13 % des découvertes se faisaient chez des plus de 50 ans en 2004, ce chiffre s’élevait à 19 % en 2012. Et entre 2012 et 2015, les chiffres restent stables car le nombre total de découvertes pour toute la population reste stable. » Comme dans le reste de la population européenne, les nouveaux diagnostiqués après 50 ans sont plus souvent des hommes, hétérosexuels, nés en France et diagnostiqués plus tardivement. « On constate ainsi que 39 % d’entre eux sont diagnostiqués sous 200 CD4 par μl ou au stade sida », ajoute Florence Lot. « En revanche, on observe aussi, en parallèle, une proportion importante d’infections récentes (depuis moins de 6 mois), qui s’élève à 28 %. Comme ailleurs en Europe, les plus de 50 ans s’imaginent moins concernés, et même s’ils sont moins multipartenaires que les plus jeunes, sont aussi moins le réflexe du recours au préservatif. D’où l’importance de penser à proposer le dépistage chez tous, quel que soit l’âge en cas de prise de risque (incluant un rapport sexuel non protégé). »

Rédigé par Fabienne Rigal

Source: lequotidiendumedecin.fr

À une semaine de ses journées annuelles qui se tiendront du 4 au 7 octobre à Nice, l’Association française pour l’étude du foie (AFEF) a renouvelé son appel pour la mise en place du dépistage universel des infections par le virus de l’hépatite C.

L’accès universel aux nouveaux traitements de l’hépatite C n’est une réalité en France que depuis le début de l’année 2017. C’est en effet au début de l’année que les nouveaux traitements sont accessibles à l’ensemble des patients, quel que soit leur stade de fibrose, et que les réunions de concertation pluridisciplinaire ne sont désormais sollicitées que pour les cas compliqués (patients coïnfectés, cirrhotiques, en échec thérapeutique, dialysés, etc.).

« Il faut maintenant renforcer la prévention et le dépistage », affirme le Dr Hélène Fontaine (hôpital Cochin, AP-HP), coordinatrice de la cohorte Hepater et trésorière de l’AFEF. Il est nécessaire de recourir plus largement au test rapide de diagnostic et d’orientation diagnostic (TROD) et accompagner les personnes exposées au risque. »

Un projet pilote pour 2018

Pour améliorer le dépistage, l’AFEF prévoit de lancer, en 2018, plusieurs sites pilotes où des médecins généralistes pourront, sur une semaine, proposer un parcours de soins visant à dépister l’ensemble des pathologies hépatiques d’un patient. « Faire des sérologies isolées n’est peut-être pas très « rentable » d’un point de vue de santé publique », explique le Pr Christophe Bureau (service d’hépato-gastroentérologie du CHU de Toulouse) secrétaire général de l’AFEF. Le Collège de médecine générale, l’agence Santé publique France et le réseau Sentinelle sont les partenaires de l’AFEF sur ce projet.

Environ 15 189 patients ont été traités en 2015 et à peu près autant en 2016. On estime que 2 500 personnes meurent chaque année en France des conséquences de leur hépatite C, pour une prévalence nationale de 0,42 % bien inférieure à la prévalence mondiale qui est de 3 %. La dernière estimation fiable du nombre de malade date de 2011 : 192 000 patients. On estime en outre que 74 000 patients ne sont pas diagnostiqués.

Dépister, traiter… et ensuite ?

Pour le secrétaire général de l’AFEF, le Pr Christophe Bureau, 3 éléments doivent être pris en compte chez les patients guéris de leur hépatite C : « Le risque de réinfection, le risque de cirrhose plus important que dans la population générale et le risque de pathologies du foie en général. C’est pour cela que l’on doit être attentif à la consommation d’alcool, et à l’hygiène de vie en général. »

Le 7 décembre 2017, l’AFEF émettra des recommandations spécifiques concernant le suivi des patients débarrassés du virus de l’hépatite C. « La prise en charge doit être globale : recherche du diabète, recherche des triglycérides, mesure du cholestérol et éventuellement travail sur les problèmes sociaux », résume le Pr Bureau.

Au cours du premier trimestre 2018, la société savante va également actualiser ses recommandations de prise en charge de l’hépatite C, avec des schémas thérapeutiques plus simples et un accent mis sur les combinaisons de traitement (Harvoni, Exviera et Viekirax) qui peuvent être pris en 8 semaines au lieu de 12 dans la plupart des cas.

Rédigé par Damien Coulomb

source: info.sante.lefigaro.fr

INFOGRAPHIE – Dans la sphère ORL, le tabac et l’alcool sont plus dangereux que le papillomavirus.

En révélant en 2013 avoir contracté un cancer de la gorge parce qu’il pratiquait le sexe oral, l’acteur américain Michael Douglas a probablement inquiété bon nombre de ses contemporains tout en occultant le fait qu’il était aussi fumeur et buveur! Pour le Pr Renaud Garrel, responsable de l’Unité de cancérologie tête et cou-laryngologie au CHRU Montpellier, «il est vrai qu’aux États-Unis un triplement du nombre de cancers de l’oropharynx en rapport avec un papillomavirus a été rapporté en l’espace de cinq ans. En France, bien qu’il n’existe pas de données aussi précises, bon nombre d’ORL ont aussi eu l’impression d’être face à une épidémie».

La libéralisation des moeurs sexuelles aurait-elle créé de toutes pièces un nouveau cancer? «Cette impression de flambée des cancers oropharyngés est à tempérer par le fait que l’on sait maintenant détecter le papillomavirus, ce qui n’était pas le cas avant 2005, poursuit le Pr Garrel. Or, quand on cherche, on trouve! Ce qui nous conforte dans cette hypothèse que le cancer de la gorge dû au papillomavirus a toujours été présent, c’est que les sites touchés par le virus sont bien spécifiques: il s’agit soit de l’amygdale, soit de la base de la langue (au niveau du tissu lympho-épithélial). Or ces sites ne sont pas des nouveaux sites de cancer. Ils étaient déjà décrits depuis longtemps! Finalement, il est plus probable qu’une certaine proportion de cancers ORL liés au papillomavirus ait toujours existé mais sans qu’on le sache.»

Pour le Dr Philippe Gorphe, du service de chirurgie oncologique tête et cou à l’Institut Gustave-Roussy, «en France, où la consommation de tabac et d’alcool reste élevée, nous voyons encore une grande proportion de cancers de l’oropharynx due à ce double facteur de risque. Les cancers de l’oropharynx dus au papillomavirus ne seraient que de 27 % à 40 % dans notre pays (donc minoritaires) contre 60 % à 80 % aux États-Unis, 75 % en Angleterre et 80 % en Suède, où les cancers ORL d’origine tabagique sont proportionnellement moins fréquents». Avis partagé par le Pr Garrel: «Il est possible que les cancers de l’oropharynx liés au sexe oral et/ou à la multiplication des partenaires progressent. Mais ceux qui ont véritablement explosé depuis un siècle sont ceux liés au tabac et cela explique pourquoi les femmes sont de plus en plus souvent concernées. Il est surtout là, le vrai danger!»

Lorsque le papillomavirus induit un cancer à lui seul (chez un non-fumeur, non-buveur), c’est la situation la moins grave. Lorsque le papillomavirus est en cause, mais que le cancer se déclare chez un fumeur-buveur, le pronostic s’en trouve affecté. C’est tout de même mieux que lorsque le tabac et l’alcool sont seuls en cause, car le processus de cancérisation qui s’ensuit est le plus agressif. «Le taux de survie à 5 ans est de 85 % en cas de cancer lié au seul papillomavirus (70 % en cas de tabagisme associé) contre 45 % en cas de cancer dû au tabac, à l’alcool et sans présence du papillomavirus», confirme le Pr Garrel. Autre facteur de risque moins connu: la résine de cannabis ; dans ce cas, le cancer se développe plus tôt, volontiers autour de la quarantaine.

«Désescalade des traitements»

«Papillomavirus ou pas, les signes d’appel du cancer de l’oropharynx sont classiques, note le Dr Gorphe. Le plus souvent, c’est une douleur dans la gorge (angine qui traîne) ou un ganglion cervical, de taille anormale et persistant, qui donnent l’alerte. Toute personne, même jeune (quarante, cinquante ans), présentant un ganglion ou une douleur dans la gorge ne passant pas au bout de trois semaines doit donc consulter même si elle n’est pas ou peu fumeuse.» La prochaine Semaine européenne de sensibilisation aux cancers ORL aura lieu du 18 au 22 septembre 2017: ce peut être l’occasion de mieux s’informer et de consulter dans un service participant à l’opération.

Soit le diagnostic est fait à la fibroscopie (induration repérée au niveau des amygdales ou de la base de la langue), soit un scanner avec injection fait la différence. Une endoscopie sous anesthésie générale est alors programmée pour réaliser des biopsies et rechercher éventuellement une autre masse, ce qui peut se voir quand le cancer est lié au tabac. Si la biopsie confirme le cancer de l’oropharynx, le choix du traitement dépend de son degré d’extension, de l’état de la personne concernée et des habitudes de l’équipe soignante. Jusqu’ici, la prise en charge reposait soit sur une radio-chimiothérapie, soit sur la chirurgie suivie d’une radiothérapie (car les tumeurs liées au papillomavirus sont très radio-sensibles).

lire la suite de l’article sur info.sante.lefigaro.fr

Source: lequotidiendumedecin.fr

Un nouveau rapport de l’OMS sur les agents antimicrobiens en cours de développement clinique s’alarme du « grave manque d’antibiotiques en développement pour combattre la menace grandissante de la résistance antimicrobienne » et pointe l’urgence à développer la recherche dans ce domaine.

Ce rapport rappelle que « le monde a longtemps ignoré les avertissements quant à la perte d’efficacité des antibiotiques après des dizaines d’années d’usage excessif et de mésusage en médecine humaine et vétérinaire et en agriculture. Des maladies communes comme la pneumonie, les infections postopératoires, la diarrhée et les IST (…) deviennent impossibles à soigner du fait de l’émergence et du développement des résistances. »

Or, la plupart des antibiotiques qui se trouvent actuellement dans le pipeline ne sont que des modifications de classes déjà existantes, et il n’existe que peu d’options ciblant les infections résistantes identifiées par l’OMS comme particulièrement menaçantes (en particulier la tuberculose).

Tuberculose et autres infections

Car si la tuberculose (TB) tue 1,8 million de personnes dans le monde chaque année, la TB multirésistante (MR) est, elle, responsable de 250 000 morts. Et en plus de la TB MR, l’OMS a identifié 12 classes de pathogènes prioritaires (certains causant des infections très communes comme la pneumonie ou les infections urinaires) qui sont de plus en plus résistants et nécessitent donc très vite de nouveaux traitements. Sur les 51 candidats antibiotiques en développement clinique pour traiter ces pathogènes, seulement 8 sont classés comme des traitements innovants.

L’OMS recommande donc d’abord de développer en priorité des antibiotiques ciblant Mycobacterium tuberculosis (donc les souches résistantes) et les bactéries Gram négatives (causant des infections cliniques aiguës) ; mais aussi des bactéries plus communes comme Salmonella, Campylobacter, Helicobacter pylori ou Neisseria gonorrhoeae ou encore les entérobactéries résistantes à la céphalosporine de troisième génération. Pour l’organisation, la recherche de nouvelles classes d’antibiotiques sans résistance croisée avec les classes existantes est aussi une priorité, de même que le développement d’antibiotiques à usage pédiatrique et en formulations orales.

Le manque de fonds est dénoncé par l’OMS, qui souligne en particulier que la R&D en tuberculose en est à son niveau le plus bas depuis 2008.

Source: francetvinfo.fr

Cet antiviral « à trois têtes » a procuré une meilleure protection contre le HIV que tous les autres anticorps testés jusqu’alors, annoncent les chercheurs.

Des chercheurs du groupe pharmaceutique français Sanofi et des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont développé un triple antiviral présenté comme extrêmement prometteur pour la prévention et le traitement du virus du sida.

Le traitement, dont les détails ont été publiés mercredi 20 septembre dans la revue américaine Science (en anglais), a permis de protéger des singes contre le virus simien du sida (VIS) et des souches du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Neutraliser trois cibles infectieuses à la fois

Cet antiviral « à trois têtes » a procuré une meilleure protection que tous les autres anticorps testés jusqu’alors, neutralisant 99% des plus de 200 différentes souches du VIH-1 (qui représente plus de 98 % des cas d’infections en France), précisent les chercheurs. Le nouvel agent a également été testé sur des cellules humaines en laboratoire. Ces anticorps ont été produits grâce à l’ingénierie génétique pour détecter et neutraliser plusieurs cibles infectieuses simultanément.

« A la différence des anticorps naturels, ce triple antiviral frappe des cibles infectieuses multiples dans une seule molécule », explique le Dr Gary Nabel, responsable scientifique de Sanofi et principal auteur de ces travaux. La grande diversité génétique des VIH de par le monde constitue la principale difficulté pour produire des anticorps capables de combattre efficacement la pandémie actuelle, pointent ces chercheurs.

Sanofi produit actuellement ce triple anticorps pour mener un essai clinique de phase 1 qui devrait débuter en 2018 à l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui fait partie des NIH. Il sera effectué sur des volontaires en bonne santé et des personnes infectées par le VIH et permettra de déterminer l’innocuité et l’efficacité de cette nouvelle molécule.

Source: vidal.fr

La commercialisation des antirétroviraux VIDEX (didanosine) et ZERIT (stavudine) sera arrêtée fin mars 2018.

Au delà de cette date, ces spécialités seront disponibles jusqu’à écoulement complet des stocks.

Le laboratoire BMS a pris cette décision en raison de l’évolution des recommandations thérapeutiques dans le traitement de l’infection par le VIH. VIDEX et ZERIT ne sont plus utilisés dans les trithérapies au profit d’INTI plus récents, dont les profils d’efficacité et de tolérance sont plus favorables. En pratique, il est recommandé aux médecins d’envisager dès à présent la modification des traitements en cours et aux pharmaciens d’orienter les patients traités par ZERIT ou VIDEX vers leur médecin.

Fin de commercialisation en mars 2018
Le laboratoire Bristol-Myers Squibb a décidé d’arrêter la commercialisation des médicaments antirétroviraux VIDEX (didanosine) et ZERIT (stavudine). L’arrêt de commercialisation en France est prévu d’ici fin mars 2018. Au délà de cette date, ces spécialités resteront disponibles jusqu’à écoulement des stocks.

Anticiper l’indisponibilité de VIDEX et de ZERIT

Le délai d’environ 6 mois d’ici à fin mars 2018 doit permettre aux médecins et aux patients d’anticiper l’indisponibilité prochaine de ces médicaments. Dès à présent, le laboratoire recommande de modifier les traitements en cours afin de remplacer VIDEX ou ZERIT par les alternatives thérapeutiques à disposition (Cf. VIDAL Reco « Infection par le VIH« ). 

Un rapport bénéfice/risque moins favorable que les autres INTI plus récents
VIDEX et ZERIT comprimés sont commercialisés depuis 1997 en France. La forme gélule et la forme buvable de VIDEX sont respectivement commercialisées depuis 2000 et 2006.

La didanosine et la stavudine appartiennent à la classe des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), dont ils sont des représentants historiques avec la zidovudine(RETROVIR).

La décision d’arrêter la commercialisation de VIDEX et ZERIT est motivée par : 
  • l’évolution des recommandations thérapeutiques relatives au traitement de l’infection par le VIH : en raison de leur toxicité chez l’adulte, l’enfant et la femme enceinte (Cf. Encadré 1), VIDEX et ZERIT ne font plus partie des recommandations thérapeutiques(Rapport Morlat novembre 2016 et EACS janvier 2017), ni lors de l’initiation d’un traitement antirétroviral, ni dans les situations d’échec virologique ;
  • l’existence d’alternatives thérapeutiques au profil d’efficacité et de sécurité plus favorable (Cf. VIDAL Reco « Infection par le VIH ») : en pratique, au sein de leur classe pharmacologique, la didanosine et la stavudine ne sont plus utilisées dans les trithérapies au profit d’INTI dotés d’un meilleur profil de tolérance tels le ténofovir, la lamivudine ou l’emtricitabine.
Suite de l’article sur vidal.fr

Comment vacciner les étudiants des professions médicales et paramédicales contre l’hépatite B par temps de pénurie ?

Une instruction du ministère des Solidarités et de la Santé envoyée aux directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS), mais aussi aux organismes de formation, établissements de santé, pharmacie à usage intérieur (PUI) et centres de vaccination, précise la marche à suivre.

Les vaccins adultes contre l’hépatite B Engerix B 20 microgrammes/1 ml du laboratoire Glaxosmithkline (GSK) et Hbvaxpro 10 microgrammes, de MSD Vaccins, connaissent des tensions d’approvisionnement depuis janvier 2017. « À la suite d’un problème lors de la fabrication de la valence hépatite B, la firme GSK a informé, en décembre 2016, les autorités d’une rupture de stocks sur l’ensemble de l’année 2017 du vaccin Engerix B20 », expliquait l’ANSM dans un avis de février. Cette situation devrait perdurer « au moins jusqu’en février 2018 », indique l’instruction.

Or, les professionnels de santé et les étudiants en médecine sont des populations à risque, comme l’a rappelé le dernier calendrier vaccinal ou encore le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). « Les élèves et étudiants des professions médicales et para-médicales doivent être protégés contre l’hépatite B au moment de la rentrée, et au moins au début de leur stage », indique l’instruction. Or, on estime à 60 % la proportion d’étudiants non vaccinés.

Toutes les personnes prioritaires devraient pouvoir être vaccinées en 2017… à condition de respecter les préconisations de l’avis du HCSP pour économiser les stocks : différer la 3dose d’Engerix B 20 ou différer l’administration de doses supplémentaires à la suite d’un contrôle de l’immunisation, et compléter la vaccination après la fin de la pénurie.

Deux doses délivrées dans les PUI habilitées

Concrètement, les PUI des établissements de santé proches des organismes de formation auront des stocks de vaccins alloués, en fonction des effectifs des élèves concernés ; elles commanderont dès juin les deux tiers des quantités allouées, le tiers restant permettant d’effectuer des réajustements. De son côté, GSK aura aussi connaissance, via l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), des PUI de référence et des stocks correspondants.

Les étudiants recevront avec le courrier de confirmation de leur inscription, un message les informant de la nécessité de se faire vacciner. Ils doivent consulter leur médecin traitant afin qu’une prescription unique de 2 doses de vaccin Engerix B20 leur soit faite – des doses à aller chercher à la PUI liée à leur école. Le médecin traitant, ou exceptionnellement le service de santé au travail du lieu de stage, administre les deux doses, à un mois d’intervalle ; la deuxième injection devant être réalisée au moins un mois avant le début du stage clinique. Quant à la troisième dose, elle sera effectuée après la fin de la pénurie.

« En l’absence de vaccination, les étudiants ne pourront être admis en stage clinique et leur calendrier de formation devra être adapté en fonction », lit-on.

Fendrix réservé aux insuffisants rénaux

L’instruction ministérielle précise en outre que le vaccin Fendrix B 20 microgrammes/0,5 ml, qui a fait l’objet d’une autorisation d’importation délivrée le 22 mai par l’ANSM (en raison de la faiblesse des stocks de Engerix B20 et Hbvaxpro 40 microgrammes), sera uniquement disponible à partir du 15 juillet 2017 dans les seules PUI des établissements de santé disposant d’un centre de dialyse. Ce vaccin sera réservé aux personnes ayant une insuffisance rénale (dont les patients pré-hémodialysés et hémodialysés) sur la base d’un schéma vaccinal à 4 doses.

Rédigé par Coline Garré

Source:  sidaction.org

Tout comme une trentaine d’organisations de lutte contre le sida, telles que l’International Aids Society ou Sidaction, Actions Traitements a signé une déclaration internationale qui confirme, sur la base de preuves scientifiques, qu’une personne sous traitement ARV avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le VIH.

Cette déclaration est portée par Prevention Access Campaign, et se trouve, dans sa version originale en anglais sur le site de l’organisation : https://www.preventionaccess.org/consensus. La mise à jour régulière des signataires se fait en premier lieu sur le site de Prevention Access Campaign.

RISQUE DE TRANSMISSION SEXUELLE DU VIH D’UNE PERSONNE SEROPOSITIVE AVEC UNE CHARGE VIRALE INDETECTABLE

MESSAGES INTRODUCTIFS ET DÉCLARATION DE CONSENSUS

Il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que le risque de transmission du VIH d’une personne séropositive avec une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois est négligeable, voire inexistant.

Lorsque la charge virale est détectable, le virus ne se transmet pas systématiquement, mais si la personne a une charge virale indétectable, cela protège à la fois la santé des deux partenaires et empêche de nouvelles contaminations1.

Cependant, la majorité des personnes vivant avec le VIH, les professionnels de santé et les personnes les plus exposées au risque de contamination par le VIH ne savent pas dans quelle mesure un traitement efficace peut empêcher la transmission du VIH2 . La plupart des messages sur le risque de transmission du VIH est basée sur des études anciennes et influencée par les attitudes des institutions, les contraintes financières ou les politiques qui perpétuent une image négative de la sexualité ainsi que la stigmatisation liée au VIH et la discrimination.

La déclaration de consensus ci-dessous, portant sur le risque de transmission du VIH par les personnes ayant une charge virale indétectable, est entérinée par les principaux investigateurs des études les plus reconnues dans le domaine. Les personnes vivant avec le VIH, leurs partenaires sexuels et les professionnels de santé doivent disposer d’informations précises sur les risques de transmission du VIH de personnes suivant un traitement ARV efficace.

Parallèlement, il est important de rappeler que de nombreuses personnes vivant avec le VIH ne sont pas en mesure d’atteindre une charge virale indétectable pour des raisons limitant leur accès aux traitements (systèmes de santé inadéquats, pauvreté, racisme, refus de traitement, déni, stigmatisation, discrimination, criminalisation de la transmission du VIH), ou en raison de résistantes aux traitements, ou de leur toxicité. Certains peuvent également faire le choix de ne pas être traités ou ne sont pas prêts à démarrer le traitement.

Comprendre qu’un traitement efficace empêche la transmission peut néanmoins contribuer à réduire la stigmatisation liée au VIH et encourager les personnes à commencer leur traitement et y adhérer sur le long terme.

La déclaration suivante est entérinée par :

• Dr. Michael Brady – Directeur médical de Terrence Higgins Trust et médecin consultant VIH, Londres, Royaume-Uni
• Dr Myron Cohen – Chercheur principal, HPTN 052; Chef de la Division des maladies infectieuses, UNC School of Medicine, Caroline du Nord, Etats-Unis
• Dr Demetre C. Daskalakis, MPH – Directeur adjoint, Bureau de la prévention et du contrôle du VIH / sida, Département de la santé et de l’hygiène mentale de New York, New York, États-Unis
• Dr Andrew Grulich – Chercheur principal, Opposites Attract; Chef du programme d’épidémiologie et de prévention du VIH, Kirby Institute, Université de New South Wales, Australie
• Dr Jens Lundgren – co-chercheur principal, PARTNER; Professeur, département des maladies infectieuses, Rigshospitalet, Université de Copenhague, Danemark
• Dr Julio Montaner – directeur du centre d’excellence pour le VIH/SIDA de la Colombie-Britannique, directeur de la clinique d’immunodéficience (IDC) de l’hôpital St. Paul, Vancouver, et directeur du programme des médecins pour le VIH / SIDA, centre hospitalier Providence, Vancouver, BC, Canada
• Dr. Pietro Vernazza – Comité exécutif, PARTNER; auteur, déclaration Suisse 2008, mise à jour 2016; Chef de la division des maladies infectieuses, Hôpital cantonal de Saint-Gall, Suisse

La déclaration est également signée par les organisations suivantes :

ACT – AIDS Committee of Toronto – Canada
• Actions Traitements – France
• AIDES – France
AIDS ACTION NOW – Canada
AIDS Alabama – United States
AIDS Foundation of Chicago – United States
AIDS United – United States
APLA Health – United States
Australian Federation of AIDS Organizations – Australia
British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS – Canada
Canadian AIDS Society – Canada
Canadian HIV/AIDS Legal Network – Canada
Canadian Positive People Network – Canada
CATIE – Canadian AIDS Treatment Information Exchange – Canada
• Czech AIDS Help Society – Czech Republic
Desmond Tutu HIV Foundation – South Africa
GMHC – United States
Housing Works – United States
Human Rights Campaign – United States
ICASO – International Council of AIDS Service Organizations – Canada
• INA – Māori, Indigenous & South Pacific HIV/AIDS Foundation – New Zealand
International AIDS Society – Switzerland
Latino Commission on AIDS – United States
MSMGF (the Global Forum on MSM & HIV) – United States
NAM aidsmap – United Kingdom
National Alliance of State and Territorial AIDS Directors (NASTAD) – United States
National Black Justice Coalition – United States
New York City Department of Health and Mental Hygiene – United States
Positive Women’s Network – USA – United States
San Francisco AIDS Foundation – United States
Sidaction – France
Southern AIDS Coalition – United States
Terrence Higgins Trust – United Kingdom
Whitman-Walker Health – United States
YouthCO HIV & Hep C Society – Canada

Les personnes séropositives sous traitement et avec une charge virale indétectable ont un risque négligeable de transmission sexuelle du VIH. Selon les traitements prescrits, six mois peuvent être nécessaires pour que la charge virale devienne indétectable. Le maintien de cette indétectabilité est conditionnée à la prescription de molécules appropriées et à une excellente adhésion au traitement. Elle doit par ailleurs être régulièrement vérifiée afin de garantir à la fois un bon état de santé individuel et avoir un impact en matière de santé publique.

NOTE: une charge virale indétectable permet uniquement d’éviter la transmission du VIH à ses partenaires sexuels. Les préservatifs empêchent la transmission du VIH mais également des autres IST, et préviennent les grossesses. Le choix d’une méthode de prévention peut varier en fonction des pratiques sexuelles, des circonstances et du type de relation. Ainsi, si quelqu’un a des relations sexuelles avec plusieurs partenaires ou n’est pas dans une relation monogame, il pourra envisager d’utiliser des préservatifs pour prévenir la transmission de toutes les IST.

« Négligeable » (Larousse) Qui peut être négligé, dont on peut ne pas tenir compte. [Médical] : partie, quantité dont l’omission n’a pas d’incidence dans le traitement de la question. Syn : insignifiant, (dont la valeur est nulle)

En savoir plus…
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1. Une grande partie des messages de prévention actuels nomme cela le « traitement comme prévention » ou « TasP ». Au moment de la rédaction de ce document, il n’y a eu aucun cas confirmé de transmission du VIH par une personne ayant une charge virale indétectable dans les études. Le niveau officiel pour une charge virale indétectable telle que définie par l’OMS varie de <50 copies / ml dans les pays à revenu élevé à  <1 000 copies / ml dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Pour les objectifs de cette déclaration, une charge virale indétectable est définie à <200 copies / ml.

2. « Seule une petite proportion de personnes séropositives au VIH dans une grande étude sur les traitement aux États-Unis se considérait comme non contaminante après trois ans de traitement antirétroviral (ART), et un tiers des participants considérait leur risque d’infecter un partenaire comme encore «élevé», même si seulement 10% des participants avaient en fait une charge virale détectable. » NAM- AIDSMap (2016)

Source: univadis.fr

L’éradication du VHC avec les antiviraux à action directe (AAD) entraîne une réduction de 71 % du risque de carcinome hépatocellulaire (CHC).

Pourquoi est-ce important ?

  • Le risque de CHC n’était pas élevé avec les AAD comparativement à l’interféron (IFN).
  • Les études antérieures ayant laissé envisager un risque accru de CHC avec les AAD avaient une puissance statistique « nettement insuffisante », avec un suivi limité, principalement axé sur la récurrence.

Conception de l’étude

  • Étude multicentrique rétrospective portant sur 62 354 patients du système de santé du département américain des anciens combattants (US Department of Veterans Affairs) porteurs du VHC (VHC-1, 77,4 % ; cirrhose, 16,8 %), ayant commencé à recevoir des traitements à base d’IFN seulement (58 %), d’AAD et d’IFN (7,2 %) et d’AAD seulement (35 %).
  • Critères d’évaluation : réponse virologique soutenue 12 semaines après le traitement (RVS12), CHC incident ≥ 180 jours après l’instauration du traitement.
  • Financement : NIH et National Cancer Institute.

Principaux résultats

  • Un CHC a été diagnostiqué chez 3 271 patients sur une période moyenne de 6,1 ans.
  • Le taux de RVS12 le plus élevé concernait le groupe recevant uniquement des AAD (90,7 %) comparativement aux groupes recevant AAD+IFN (60,9 %) et uniquement l’IFN (33,4 %).
  • Le taux de CHC le plus élevé concernait les patients cirrhotiques n’ayant pas obtenu de RVS12 (3,25/100 années-patients) ; la RVS12 a réduit le taux de CHC (1,97/100 années-patients).
  • Chez les patients non cirrhotiques, la RVS12 a réduit le taux de CHC (0,24 p/r à 0,87/100 années-patients).
  • L’analyse multivariée a montré une réduction semblable du risque de CHC que la RVS12 ait été obtenue avec des schémas à base d’AAD uniquement (RRc : 0,29 ; IC à 95 % : 0,23-0,37), d’AAD et d’IFN (RRc : 0,48 ; IC à 95 % : 0,32-0,73) ou d’IFN seulement (RRc : 0,32 ; IC à 95 % : 0,28-0,37).

Limites

  • Données observationnelles, utilisation des codes ICD-9/10.
  • Suivi moyen de 1,53 année pour le groupe recevant uniquement des AAD.

Rédigé par Yael Waknine