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Hépatite B : le plan de bataille des autorités pour vacciner les étudiants de santé

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Comment vacciner les étudiants des professions médicales et paramédicales contre l’hépatite B par temps de pénurie ?

Une instruction du ministère des Solidarités et de la Santé envoyée aux directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS), mais aussi aux organismes de formation, établissements de santé, pharmacie à usage intérieur (PUI) et centres de vaccination, précise la marche à suivre.

Les vaccins adultes contre l’hépatite B Engerix B 20 microgrammes/1 ml du laboratoire Glaxosmithkline (GSK) et Hbvaxpro 10 microgrammes, de MSD Vaccins, connaissent des tensions d’approvisionnement depuis janvier 2017. « À la suite d’un problème lors de la fabrication de la valence hépatite B, la firme GSK a informé, en décembre 2016, les autorités d’une rupture de stocks sur l’ensemble de l’année 2017 du vaccin Engerix B20 », expliquait l’ANSM dans un avis de février. Cette situation devrait perdurer « au moins jusqu’en février 2018 », indique l’instruction.

Or, les professionnels de santé et les étudiants en médecine sont des populations à risque, comme l’a rappelé le dernier calendrier vaccinal ou encore le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). « Les élèves et étudiants des professions médicales et para-médicales doivent être protégés contre l’hépatite B au moment de la rentrée, et au moins au début de leur stage », indique l’instruction. Or, on estime à 60 % la proportion d’étudiants non vaccinés.

Toutes les personnes prioritaires devraient pouvoir être vaccinées en 2017… à condition de respecter les préconisations de l’avis du HCSP pour économiser les stocks : différer la 3dose d’Engerix B 20 ou différer l’administration de doses supplémentaires à la suite d’un contrôle de l’immunisation, et compléter la vaccination après la fin de la pénurie.

Deux doses délivrées dans les PUI habilitées

Concrètement, les PUI des établissements de santé proches des organismes de formation auront des stocks de vaccins alloués, en fonction des effectifs des élèves concernés ; elles commanderont dès juin les deux tiers des quantités allouées, le tiers restant permettant d’effectuer des réajustements. De son côté, GSK aura aussi connaissance, via l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), des PUI de référence et des stocks correspondants.

Les étudiants recevront avec le courrier de confirmation de leur inscription, un message les informant de la nécessité de se faire vacciner. Ils doivent consulter leur médecin traitant afin qu’une prescription unique de 2 doses de vaccin Engerix B20 leur soit faite – des doses à aller chercher à la PUI liée à leur école. Le médecin traitant, ou exceptionnellement le service de santé au travail du lieu de stage, administre les deux doses, à un mois d’intervalle ; la deuxième injection devant être réalisée au moins un mois avant le début du stage clinique. Quant à la troisième dose, elle sera effectuée après la fin de la pénurie.

« En l’absence de vaccination, les étudiants ne pourront être admis en stage clinique et leur calendrier de formation devra être adapté en fonction », lit-on.

Fendrix réservé aux insuffisants rénaux

L’instruction ministérielle précise en outre que le vaccin Fendrix B 20 microgrammes/0,5 ml, qui a fait l’objet d’une autorisation d’importation délivrée le 22 mai par l’ANSM (en raison de la faiblesse des stocks de Engerix B20 et Hbvaxpro 40 microgrammes), sera uniquement disponible à partir du 15 juillet 2017 dans les seules PUI des établissements de santé disposant d’un centre de dialyse. Ce vaccin sera réservé aux personnes ayant une insuffisance rénale (dont les patients pré-hémodialysés et hémodialysés) sur la base d’un schéma vaccinal à 4 doses.

Rédigé par Coline Garré

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