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Source: info-vih.com

Les enfants infectés à la naissance doivent subir à la fois une exposition prolongée aux antirétroviraux, mais également une activation immune persistante, dont on ne mesure pas bien, aujourd’hui, toutes les conséquences.

Les auteurs de cette étude ont comparé trois groupes de jeunes de 8 à 30 ans en fonction de leur exposition au VIH : ceux qui ont été infectés à la naissance, ceux qui ont été infectés plus tard et des témoins non-VIH. Outre des mesures sanguines habituelles (IL6, sCD14, sCD163…), l’originalité de l’étude est d’utiliser la tonométrie vasculaire périphérique pour mesurer la fonction endothéliale. Cette dernière est plus altérée chez les jeunes infectés à la naissance que chez ceux qui ont été infectés plus tard ou dans le groupe contrôle non VIH.

L’étude souffre néanmoins d’un biais important lié à des différences significatives entre les groupes : lors de l’évaluation, les infectés à la naissance sont en moyenne 7 ans plus jeunes que ceux qui ont été infectés plus tardivement, il y a beaucoup plus de noirs dans les groupes infectés (89 et 92%) que dans le groupe contrôle (56%), et beaucoup plus de fumeurs chez les infectés tardivement que dans les deux autres groupes…

Rédigé par Dr Cédric Arvieux

Source: lequotidiendumedecin.fr

Face à une couverture vaccinale HPV très basse, et une proportion de femmes qui ne sont pas assez ou pas du tout dépistées, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’allouer « prioritairement les moyens à l’augmentation de la couverture vaccinale et à l’organisation du dépistage ».

« La couverture vaccinale contre le HPV est faible en France et elle a encore baissé ces dernières années », souligne auprès du « Quotidien » le Pr Élisabeth Bouvet, infectiologue et membre du collège de la HAS. Quelles raisons à cela ? Le Pr Bouvet en avance plusieurs : « un phénomène général de défiance face à la vaccination en France », « des recos initiales qui concernaient une tranche d’âge de 14-17, très difficile à vacciner. Vacciner plus jeune, à 11 ans (comme le proposent les nouvelles recos), à un âge plus lointain des premiers rapports sexuels, et au moment des rappels vaccinaux, pourrait améliorer la couverture. »

Enfin, ajoute l’infectiologue, « les bénéfices du vaccin anti HPV sont probablement méconnus. Il faut vraiment une pédagogie à ce sujet, entre autres de la part des médecins car c’est en eux que les patients ont confiance. Il faut faire connaître les résultats positifs de la vaccination. »

Le Pr Bouvet estime aussi qu’une vaccination au sein du système scolaire serait sans doute plus efficace. « Nous sommes très en retard sur le reste de l’Europe », précise-t-elle. « La Suède a un taux de couverture vaccinale de 80 %, le Portugal de 87 %, alors que la France est en dessous de 20 %, ce qui est catastrophique. » Le Plan Cancer 2014-2019 fixe un objectif de 60 %.

Côté dépistage

Le dépistage par frottis pourrait lui aussi être amélioré. « Près d’une femme sur deux ne se fait pas dépister assez régulièrement », indique la HAS. L’institut national du cancer a annoncé que la généralisation du dépistage sera lancée fin 2017. « Pour la HAS, il s’agit d’une excellente nouvelle, qui permettra en particulier de relancer les non-participantes », ajoute le Pr Bouvet. « La vaccination et le dépistage sont des actions complémentaires qui ont chacune leur importance. »

La Haute Autorité souligne que « l’enjeu se situe dans le renforcement de la couverture vaccinale et du recours au dépistage. La HAS recommande en particulier une information large et argumentée auprès des professionnels de santé et du public sur les maladies à HPV, les vaccins, leur efficacité et leurs effets indésirables. Elle recommande également le développement d’interventions facilitant la vaccination, notamment auprès des populations les moins favorisées au sein desquelles le recours à la vaccination et au dépistage est moins fréquent. »

En septembre dernier, le CNGE (Collège national des généralistes enseignants) avait réagi à la mise en place du dépistage organisé en rappelant les risques de celui-ci (surdépistage et surtraitement) et, tout en approuvant cette mise en place, avait recommandé « une information éthique pour les femmes ».

Pour un remboursement du Gardasil 9

La HAS a évalué un nouveau vaccin anti-HPV, Gardasil 9, qui protège contre 5 génotypes supplémentaires par rapport au Gardasil, « lui conférant une protection de 90 % des cancers du col liés au HPV. » La HAS propose donc le Gardasil 9 au remboursement en lui attribuant un SMR important.

Toutefois, dans son évaluation du progrès représenté par Gardasil 9, la HAS constate aussi que les génotypes 16 et 18, responsables des cancers du col de l’utérus les plus graves et les plus nombreux, sont déjà couverts par Gardasil. L’impact supplémentaire en vie réelle sera donc « faible » et la HAS attribue une Amélioration de service médical rendu 5.

Rédigé par Fabienne Rigal

Source: lequotidiendumedecin.fr

La chimioprophylaxie antituberculeuse chez les personnes infectées par le VIH réduit la mortalité, même chez les personnes qui prennent un traitement antirétroviral et qui ont un compte de lymphocytes T CD4+ élevé, selon le suivi au long cours de l’essai ANRS TEMPRANO publié dans « The Lancet Global Health ».

Menée par des chercheurs du site ANRS de Côte d’Ivoire, par le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Treichville (commune d’Abidjan) et par 8 autres centres de prise en charge de l’infection à Abidjan, cette étude a porté sur 2 056 patients séropositifs pour le VIH suivis entre 2008 et 2015, soit un suivi de 9 404 patient-années. Un total de 86 patients sont décédés, dont 34 recevaient l’antituberculeux isoniazide en prophylaxie et 52 dans le groupe sans traitement prophylactique. Le risque de décès sur 6 ans est de 4,1 % chez les patients bénéficiant d’une prophylaxie antituberculeuse et de 4,1 % chez les autres.

Le risque de décès des patients sous isoniazide est donc diminué de 37 %, après ajustement pour les facteurs de risques liés à l’initiation plus ou moins tardive du traitement antirétroviral.

Une recommandation tombée en désuétude

En Afrique subsaharienne, la tuberculose est la première cause de mortalité chez les personnes infectées par le VIH. Dans les années 1990, plusieurs études ont montré que les personnes infectées par le VIH qui prennent de l’isoniazide pendant 6 à 12 mois ont moins de risque de développer une tuberculose. Sur la base de ces études, l’OMS recommande depuis 1993 que les personnes infectées par le VIH, et vivant dans des pays où la tuberculose est très présente, prennent de l’isoniazide pendant 6 mois, à compter du diagnostic de l’infection par le VIH. Cependant, cette recommandation n’est que très peu appliquée car elle a été considérée comme obsolète avec l’arrivée des antirétroviraux.

Ces nouveaux résultats de TEMPRANO renforcent l’idée que la chimioprophylaxie antituberculeuse réduit non seulement la morbidité sévère mais également la mortalité. Ce bénéfice est indépendant et complémentaire à celui des traitements antirétroviraux, et il est conservé au moins six ans après la prise.

Rédigé par Damien COULOMB

Source: jim.fr

Malgré les mesures de prévention et les traitements disponibles, les infections sexuellement transmissibles (IST) restent un problème de santé publique important.

En Europe, 25 % des gonorrhées, 50 % des syphilis et 90 % des lymphogranulomatoses vénériennes touchent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). A Paris,  90,8 % des cas de syphilis et 69,3 % des gonorrhées sont observés dans cette population. Deux études se sont intéressées à l’évolution récente des IST parmi les HSH VIH+.

29,3 % de co-infections sexuellement transmissibles

Les HSH VIH+ suivis à l’hôpital Foch de Suresnes ont chaque année un dépistage systématique des hépatites B et C ainsi que de la syphilis. En cas de symptomatologie clinique de type urétrite, pharyngite, proctite, ils peuvent également bénéficier d’un test de dépistage pour Chlamydia trachomatis et  Neisseria gonorrhea. En cas de cytolyse hépatique,  la sérologie de l’hépatite A est ajoutée.

Les données recueillies sur 2 périodes, de 2008 à 2011 et de 2012 à 2015 ont été analysées. Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les 2 groupes. Dans la période 2008 à 2011, 14 % des HSH VIH+ avaient au moins une IST. Cependant, ce chiffre a augmenté à 29,3 % entre 2012 à 2015 (p < 0,001).

Le détail de l’étude révèle une incidence multipliée par 3 en ce qui concerne la syphilis, les urétrites et les hépatites C (HCV). Environ 2/3 des syphilis détectées étaient asymptomatiques. La moitié des sérologies HCV positives étaient dues à des réinfections d’hépatites C guéries spontanément ou après traitement. Toutes étaient asymptomatiques et aucunes n’étaient liées à l’utilisation de drogues intraveineuses.  Assez peu de cas d’hépatites A et B ont été constatés probablement liés à une protection vaccinale.

Selon une équipe néerlandaise, qui fait le point sur les co-infections avec le HCV, la prévalence de 5,6 % en 1995 est passée à 20,9 % en 2008. L’augmentation des comportements à risque à l’ère du tout connecté est proposée comme explication d’une telle croissance.

De plus, ils soulignent les co-infections avec le papillomavirus (HPV). Aux Pays-Bas, l’incidence des infections à HPV à  haut risque est de 73,5 % chez les HSH VIH+ comparativement à 37,2 % chez les HSH VIH-.

Comment y remédier ?

L’augmentation importante des IST chez les HSH VIH+ met en exergue des comportements sexuels à risque. Elle montre également que les conseils de prévention sont insuffisants pour diminuer le risque d’IST.

Les auteurs français concluent sur l’importance de régulièrement dépister les IST pour diminuer les complications de l’évolution naturelle de ces infections et limiter leur propagation. Mais que cela a un coût et que peut-être l’utilisation d’un score clinique permettrait d’identifier les patients les plus à risque et d’améliorer la stratégie de dépistage.

Les auteurs néerlandais eux, soulignent que les traitements ne seront jamais suffisants sans une diminution des comportements sexuels à risque.

Rédigé par Dr Sylvie Coito

Image: preventionist.org

Source: slate.fr

Dans l’un des pays les plus pauvres au monde, le Sida est un sujet tabou. Les séropositifs doivent cacher leur statut sous peine d’exclusion.

À première vue, la quarantaine d’enfants rassemblés à l’ombre bienfaitrice d’une paillote semble en bonne santé, prête à croquer la vie à pleines dents. Mais quand l’œil s’habitue à la pénombre qui tranche avec le soleil exténuant de la fin de la saison des pluies, le regard s’arrête sur les joues creuses, sur les corps chétifs dissimulés sous des chemises bouffantes. La claque arrive quand les adolescents annoncent leur âge. Ils ont entre 14 et 17 ans, mais une bonne moitié semble avoir à peine dépassée la dizaine. Ils sont tous porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida.

«Ces enfants sont plus petits que la normale car ils ont souffert de malnutrition chronique depuis des années. À cause de l’affaiblissement de leur système immunitaire, ils attrapent des maladies opportunistes et souffrent souvent de vomissements, diarrhées», explique le Dr Anta, membre de l’ONG malienne Arcad-Sida, qui se bat depuis plus de vingt ans au Mali pour offrir des traitements gratuits aux séropositifs et changer les mentalités de la société à leur encontre.

Chaque premier week-end du mois, des adolescents de tout le sud du pays viennent participer gratuitement à des activités organisées par l’ONG à Bamako. Les encadrants les encouragent à s’exprimer sur leur maladie lors de groupes de paroles où ils ne sont pas jugés. Des médecins leurs expliquent également quelles sont les règles à suivre pour que leurs prises d’antirétroviraux (ARV) soient efficaces. Si, au Mali les médicaments sont distribuées gratuitement et permettent de mener une vie normale, une large majorité d’enfants ne les prend pas correctement. «J’estime que 90% des adolescents que nous suivons n’ont pas une bonne observance des traitements», dit le docteur Anta, une femme d’une quarantaine d’années diplômée d’une thèse sur les enjeux nutritionnels chez les enfants séropositifs.

La prise irrégulière des antirétroviraux fait remonter la charge virale dans le sang –alors qu’elle devient indétectable avec la trithérapie– et surtout rend le virus résistant aux ARV. Ce qui grille des «jokers» dans le traitement de la maladie chez les jeunes patients. Un patient se voit d’abord administré une «première ligne» de médicaments, un schéma thérapeutique qui combine plusieurs molécules. Puis, une «seconde ligne», plus coûteuse, est prescrite en cas d’échec. La «troisième ligne», ou traitement dit de «rattrapage», est inaccessible au Mali. Une bonne observance des traitements est donc primordiale. Mais de nombreux obstacles se dressent devant les adolescents séropositifs, tous infectés, sauf rares exceptions, par leur mère pendant la grossesse.

«Ils ont dit ça, car je venais de la brousse»

En Afrique de l’Ouest, le virus de l’immunodéficience humaine est toujours entouré de nombreux tabous et fausses croyances dans une partie de la population. Parmi d’autres clichés, de nombreux habitants mal informés pensent que le virus se transmet par simple contact physique ou qu’il s’agit d’une maladie inventée par les médecins occidentaux.

«Quand notre famille a contracté le virus, mon mari, ses autres épouses, nos enfants, moi-même, nous étions tous très malades, les gens autour ont commencé à dire que j’étais une sorcière, que c’était de ma faute. Ils ont dit ça, car je venais de la brousse, contrairement aux autres», confie Mariam Touré, une femme séropositive devenue assistance psychosociale pour aider les malades au Centre de soins, d’animation et de conseils pour les personnes atteintes du virus (Cesac), dont le siège, un bâtiment à la peinture écaillée, s’élève dans une rue animée du centre-ville.

L’exclusion sociale est la pire des sanctions pour les séropositifs. Ils sont exclus de leur famille et pointés du doigt par la société. «Les enfants sont souvent stigmatisés. La communauté a peur que les enfants séropositifs transmettent le virus aux autres enfants. Il y a encore beaucoup de tabous et de craintes», note Bintou Dembélé, fondatrice d’Arcad en 1994, à une époque où les traitements étaient rares et peu efficaces.

Pour éviter une «mort sociale», la plupart des porteurs du VIH cachent leur statut à leurs proches et à la famille. C’est encore plus difficile pour les enfants. Seuls leurs parents –s’ils sont encore en vie– ou un membre de la famille sont au courant de leur maladie. Le rôle de ces tuteurs est d’autant plus important. C’est à eux que revient la tâche d’éduquer l’enfant ou l’adolescent à prendre son médicament et à lui en expliquer les effets.

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Source: lequotidiendupharmacien.fr

C’est finalement « oui » ! L’Agence nationale du DPC prendra en charge les formations relatives à l’administration à l’officine du vaccin contre la grippe saisonnière.

La persévérance a payé dans ce dossier vaccination. Piqûre de rappel ! En juin dernier, l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) avait dit « non » à la prise en charge des formations relatives à la vaccination antigrippale dans le cadre de l’expérimentation qui a démarré…

Source: santelog.com

Les chercheurs de l’Université de Montréal (UdeM / CRCHUM) identifient une molécule qui stimule la réplication du VIH dans les lymphocytes T CD4 situés dans l’intestin et découvrent ainsi un moyen de ralentir la réplication virale dans le tractus gastro-intestinal. Une stratégie présentée dans JCI Insight qui permettra de réduire encore la charge virale persistante dans les réservoirs intestinaux.

Cette avancée pourrait ainsi mener au développement d’une nouvelle stratégie thérapeutique venant compléter le traitement antirétroviral (ART), pour non seulement améliorer le contrôle de la réplication virale chez les personnes vivant avec le VIH mais aussi réduire les complications associées à une infection chronique. Petronela Ancuta, chercheuse de CRCHUM et professeur à l’UdeM explique dans un communiqué, avoir d’ailleurs déjà commencé à tester des médicaments pour bloquer cette réplication et réduire ainsi l’inflammation de la muqueuse intestinale.

Le traitement antirétroviral utilisé pour traiter les personnes infectées par le VIH peut réduire la charge virale à des niveaux sanguins souvent indétectables et est efficace pour prévenir l’évolution de l’infection vers le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Mais le virus est tenace. Il se cache dans des cellules spécifiques du système immunitaire, les cellules T CD4, qui hébergent le virus et forment des réservoirs viraux dans divers tissus périphériques, en particulier dans le tractus gastro-intestinal. À l’intérieur de ces réservoirs, certains organismes viraux continuent à se répliquer, ce qui entraîne une inflammation nocive dans l’intestin.

Le tube digestif est un environnement propice aux réservoirs viraux : la recherche démontre que les cellules T CD4 qui migrent du sang vers l’intestin sont modifiées. En route, elles acquièrent les outils qui aident le virus à les infecter. L’identification de ces outils peut permettre de comprendre pourquoi l’intestin représente un environnement favorable au VIH, et donc le modifier à dessein. Les chercheurs montrent que les cellules T CD4 migrent du sang vers l’intestin grâce à certaines molécules marqueuses exprimées à leur surface, dont CCR6, qui agit comme une sorte de code postal pour les cellules et les dirige vers l’intestin. Les cellules qui expriment CCR6 sont donc des cibles préférentielles. Ici, par biopsies du côlon et du sang de personnes infectées par le VIH et sous TARV, les chercheurs constatent que les cellules T CD4, dans le colon, qui expriment CCR6, contiennent également une grande quantité d’une autre molécule, mTOR, un régulateur important des mécanismes métaboliques. En fait, la molécule mTOR s’avère en partie responsable de la forte vulnérabilité au VIH des lymphocytes CD4 T exprimant CCR6 et résidant dans l’intestin.

Interférer avec l’activité mTOR pour traiter : in vitro, sur des cellules de patients infectés par le VIH et dont la charge virale était indétectable, les chercheurs parviennent, avec des médicaments existants, à réduire considérablement la réplication du VIH.  On savait déjà que les médicaments inhibant l’activité de mTOR sont utilisés avec succès dans le traitement du cancer et du diabète et d’autres études seront nécessaires pour valider leur utilisation dans le traitement du VIH-SIDA. Mais les chercheurs les envisagent déjà pour compléter les traitements antirétroviraux.

« En ciblant spécifiquement les lymphocytes T CD4 portant la molécule CCR6, qui contient du VIH dormant, nous espérons que ces médicaments vont diminuer l’inflammation gastro-intestinale des patients, et à long terme, réduire la quantité de virus persistant dans les réservoirs intestinaux ».

Source: lequotidiendumedecin.fr

La ministre de la Santé a annoncé le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2017-2018, qui aura lieu ce vendredi 6 octobre : 12 millions de personnes à risque sont invitées à se faire vacciner (soit 500 000 de plus que l’an dernier).

Mobilisation des professionnels

Il s’agit des personnes âgées de plus de 65 ans, des personnes atteintes de maladies chroniques et des femmes enceintes. Mais Agnès Buzyn a aussi insisté sur la nécessaire mobilisation des professionnels de santé en la matière.

Le Dr Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité « Infections respiratoires et vaccination » à Santé publique France, est revenu sur les chiffres de couverture vaccinale et d’épidémie de la saison passée. « En 2016-2017, l’épidémie de grippe a été précoce (depuis début décembre jusqu’à début février), et si elle a été modérée en médecine ambulatoire (1,9 million de consultations), elle était caractérisée par le virus A H3N2, particulièrement agressif pour les personnes âgées et porteuses de maladies chroniques », a-t-il rappelé. « Il y a eu 40 000 passages aux urgences pour grippe, dont 6 400 hospitalisations et 1 479 cas graves. Parmi ces cas graves, 92 % avaient plus de 65 ans ou souffraient d’une maladie chronique. Les décès liés à la grippe sont estimés à 14 400, dont 91 % chez des plus de 75 ans. » Le Dr Lévy-Bruhl a rappelé que si l’an dernier, l’efficacité du vaccin était de 38 % (et même de 26 % chez les sujets à risque), les cas les plus graves sont aussi ceux qui ne sont pas vaccinés.
Le Pr Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil de la CNAM, a souligné que « le taux de couverture vaccinale était en légère baisse l’an dernier (de 0,9 point par rapport à 2015), s’élevant à 47,4 %. Ces chiffres varient de 56 % chez les 70 ans et plus à 36 % et 37 % respectivement chez les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes de 65 à 69 ans ».

Objectif : couverture vaccinale de 75 %

Face à ce « bilan préoccupant », Agnès Buzyn a rappelé que « nous sommes loin de la couverture vaccinale de 75 % recommandée par l’OMS, et si le nombre de personnes appelées à se faire vacciner augmente, ce n’est pas le cas du taux de couverture ».

« La vaccination est non seulement un acte individuel mais aussi de protection de son entourage, et en particulier des personnes vulnérables », a insisté la ministre. Forte de ce mantra, Agnès Buzyn a indiqué que seulement un quart des professionnels de santé étaient vaccinés, avec des fortes disparités entre professions médicales et paramédicales. « J’enjoins les professionnels de santé à adopter une conduite exemplaire, je sais que je peux compter sur eux », a-t-elle martelé, rappelant qu’elle mettrait en place des actions en coopération avec les professionnels de santé pour faciliter la vaccination, comme l’expérimentation de la vaccination par les pharmaciens par exemple. Ces mesures seront détaillées plus tard en octobre, lors de la présentation du plan d’accès aux soins, et seront mises en œuvre l’an prochain.

Des mesures incitatives pour la vaccination des professionnels de santé

« Il est indispensable que le taux de couverture vaccinale augmente chez les soignants. Le vaccin est pris en charge par la médecine du travail en hôpital mais pas pour les médecins libéraux (qui ont pourtant un meilleur taux de couverture vaccinale qu’en établissement hospitalier). Je souhaite une vraie prise de conscience de la part des professionnels de santé sur ce sujet. J’ai dit que je comptais sur leur mobilisation et je verrai dans les années à venir ce qu’il advient. Si cela ne suffit pas, nous pourrons penser à des mesures incitatives (comme prendre en charge les vaccins) et pourquoi pas, coercitives », a-t-elle ajouté, préférant miser sur la mobilisation des soignants.

La campagne sera lancée sur 7 chaînes de télévision, via des dépliants, des affiches, une vidéo de sensibilisation dans les caisses d’assurance-maladie, et sur les réseaux sociaux, avec une page Facebook dédiée.

Source: univadis.fr

Plus de 11.000 cas d’hépatite A ont été signalés en Europe depuis début 2017, soit quatre fois plus que les années précédentes.

19 pays sont concernés, dont la France, selon le Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (ECDC). La maladie touche essentiellement les hommes (quatre à cinq fois plus que les femmes), et notamment les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (trois quarts des cas), détaille Pourquoi Docteur.

Les risques sont également élevés chez les consommateurs de drogues injectables. Le manque d’hygiène favorise aussi la circulation du virus, dans les milieux précaires par exemple. Cependant, l’épidémie actuelle serait davantage due à la transmission sexuelle qu’à une contamination alimentaire, le mode de contamination le plus fréquent dans le monde.

Source: destinationsante.com

Malgré les nombreux progrès accomplis dans la lutte contre l’épidémie du VIH/SIDA , un fléau perdure partout dans le monde : la stigmatisation. Celle-ci est d’autant plus forte sur les séropositifs homosexuels. Une situation qui désole les associations militantes. Le point avec Romain Mbiribindi, membre de l’association Afrique Avenir .

Romain Mbiribindi travaille au sein de l’association Afrique Avenir depuis sa création en 1992. « A l’époque, nous œuvrions en faveur de l’amélioration de la santé des populations d’origine africaine en France. Mais rapidement le SIDA est devenu notre priorité », raconte-t-il. Et pour cause, l’épidémie mortelle tuait beaucoup dans cette population
Depuis plusieurs années heureusement, les traitements antirétroviraux permettent aux patients de vivre normalement et d’avoir une espérance de vie équivalente à celle des séronégatifs. Un progrès considérable qui s’est révélé être « un levier très puissant pour faire de la prévention », souligne Romain Mbiribindi.

Les limites de la prévention ?

C’est sur le terrain qu’œuvrent les bénévoles de l’association. « Dans les discothèques, les salons de coiffure, les lieux de fêtes où se réunissent les personnes originaires d’Afrique ou des Antilles », précise-t-il. Ils leur proposent information, conseil et dépistage sur place avec les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD). Leur travail a porté ses fruits et la situation est bien meilleure que dans les années 1990. « Les gens acceptent de réaliser le test alors qu’ils ne voulaient même pas en entendre parler il y a 20 ans », rappelle Romain Mbiribindi.
Pourtant, malgré toutes ces améliorations, la stigmatisation des séropositifs perdure. En la matière, « il n’y a pas de progrès », assure-t-il même. Et pour les homosexuels, « la peine est double car ils sont stigmatisés pour les deux raisons ».

Indétectable = zéro contamination

Un séropositif dont la charge virale est indétectable grâce à son traitement antirétroviral ne risque plus de transmettre le virus. C’est désormais confirmé scientifiquement. Mais « cette information est difficile à faire passer », se désole Romain Mbiribindi. « Certains médecins ne le disent même pas à leurs patients. »
Au cours de la conférence internationale sur le VIH de l’IAS qui s’est tenue en juillet 2017 à Paris, le Pr Anthony Fauci, directeur du National institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) américain, a pourtant bien rappelé que « le risque de transmission sous traitement était négligeable ». Le Pr Jean-François Delfraissy, co-organisateur de la conférence se désolait également lors de cette rencontre internationale : « nous avons raté quelque chose en matière de lutte contre le VIH puisque la stigmatisation perdure autant ». Or dans le monde, « la stigmatisation comme la criminalisation rendent difficiles d’atteindre l’objectif de 90-90-90 fixé par l’OMS », rappelait de son côté le Pr Michel Kazatchkine, autre grand spécialiste du SIDA.

Alors, comment faire pour convaincre ? « Sensibiliser et informer, sans cesse », martèle Romain Mbiribindi.

Rédigé par Dominique Salomon