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discriminations soins VIH

Les personnes vivant avec le VIH consultent régulièrement des professionnel·le·s de santé, en ville ou à l’hôpital, dans le cadre de leur suivi VIH ou d’une autre pathologie. Elles sont parfois confrontées à des discriminations qui peuvent aller jusqu’à des refus de soins et ce n’est pas sans conséquences sur leur santé. C’est dans ce contexte qu’Actions Traitements a réalisé une brochure d’information, destinée autant aux personnes concernées qu’aux professionnel·le·s de santé, afin d’agir contre ces nombreuses discriminations. Ce document vient compléter d’autres dispositifs proposés par l’association ou d’autres structures.

En théorie, tou·te·s professionnel·le·s de santé sont censé·e·s prendre en charge les personnes qui se présentent en consultation, de façon équitable et sans tenir compte de leur origine supposée, de leur couverture santé, de leur orientation sexuelle ou… de leur statut sérologique en particulier. Dans la pratique, la réalité est parfois toute autre et elle est documentée depuis de nombreuses années par les associations de lutte contre le VIH (Cf. page 6 de la brochure) ou des institutions indépendantes comme le Défenseur des droits dans son rapport d’activité annuel.

Ces discriminations peuvent se manifester de différentes façons, de la « simple » remarque désagréable (« J’aurais eu tellement peur d’attraper le sida, à ta place »), au geste déplacé (« Quand la technicienne a appris mon statut sérologique, elle a tout lâché et est sortie en courant »), jusqu’au refus de soin. À l’occasion d’un appel lancé en 2020 sur les réseaux sociaux, Actions Traitements a alors récolté près de 130 témoignages de personnes vivant avec le VIH qui relataient des situations de discriminations auxquelles elles avaient été confrontées dans leur parcours de soins. Certains (extraits ci-dessus) ont été repris dans la brochure et sont également présentés sur le site internet de l’association, dans la partie dédiée (mettre l’url).

Une brochure d’information pour agir contre les discriminations dans le parcours de soins

Comme pour tous les projets qu’elle développe, l’association s’est appuyée sur un comité de pilotage pluridisciplinaire afin de réaliser cette brochure « Discriminations dans le parcours de soins : comment agir ? ». Ainsi, des professionnel·le·s de santé, des représentant·e·s d’associations et des personnes concernées ont participé à toutes les phases de conception de la brochure afin de s’assurer qu’elle correspond aux publics auxquels elle s’adresse.

La brochure est à la fois un outil d’information et de médiation entre professionnel·le·s et personnes concernées. Elle rappelle ce que prévoit la loi, quant aux discriminations et aux refus de soins discriminatoires pour lesquels les sanctions ont été aggravées (en cas de récidive) par une circulaire parue en 2020. En complément, la brochure répertorie quelques associations qui proposent des dispositifs d’accompagnement des personnes (Sida Info Service, Les Séropotes, France Assos Santé).

Surtout, cette brochure est l’occasion d’encourager les personnes à ne pas rester seules faces aux discriminations qu’elles subissent. D’une part, parce qu’il est important de dénoncer ces faits quand ils se produisent, afin de générer une prise de conscience et d’éviter qu’ils ne se reproduisent. D’autre part, parce que les procédures initiées auprès du Défenseur des droits, d’un Ordre professionnel ou de l’Assurance maladie peuvent être longues. D’où l’intérêt de se rapprocher d’une association qui pourra à la fois aider les personnes à trouver des professionnel·le·s de santé qualifié·e·s, tout en les accompagnant au mieux dans leurs démarches.

Engagements de l’association dans la lutte contre les discriminations

Actions Traitements est engagée déjà depuis de nombreuses années dans la défense des droits des personnes vivant avec le VIH. C’est encore plus nécessaire quand elles sont confrontées à des discriminations dans leur parcours de soins. Voici quelques projets mis en place par l’association afin de soutenir et d’accompagner les personnes :

  • La ligne d’écoute de l’association permet de signaler ces faits et de bénéficier de l’accompagnement des bénévoles : 01 43 67 00 00 (du lundi au jeudi entre 15H et 18H) ;
  • L’annuaire géolocalisé de professionnel·le·s de santé sérofriendly qui comporte près de 1000 contacts, toute spécialité confondue (rubrique « Où se soigner » sur le site de l’association) ;
  • La page d’information sur notre site internet de l’association dans la rubrique « Vivre avec / Mes droits d’usager du système de santé » ;
  • Le webinaire tout public organisé en novembre 2022 a permis de faire le point sur « VIH indétectable = VIH intransmissible », information connue depuis plus de 15 ans et qui permet de lutter contre les préjugés liés à la sérophobie.

En parallèle, Actions Traitements participe à la commission patients de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, afin d’y porter notamment les enjeux liés au vécu des personnes vivant avec le VIH ou une co-infection. L’association propose également, depuis début 2023, des réunions d’information sur la vie avec le VIH dans les facultés dentaires, afin de sensibiliser les futur·e·s dentistes sur ces questions. Chaque réunion est co-animée par une personne concernée (bénévole de l’association) et un dentiste en exercice.

La lutte contre les discriminations dans le parcours de soins des personnes vivant avec le VIH s’inscrit dans la lutte contre la sérophobie, sur laquelle l’association prend régulièrement la parole et participe, en interassociatif, à des actions de plaidoyer.

Comme pour chaque outil d’information réalisé par Actions Traitements, les professionnel·le·s de santé, les associations de lutte contre le VIH, les établissements de soins, les personnes vivant avec le VIH et leur entourage sont invité·e·s à commander gratuitement (ou à télécharger) cette nouvelle brochure « Discriminations dans le parcours de soins : comment agir ? » sur le site d’Actions Traitements (plateforme de commande) et à la diffuser aussi largement que possible !

stage com

ACTIONS TRAITEMENTS est une association de loi 1901, agréée par le Ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH ou une co-infection et leurs proches. À ce titre, elle propose différents outils d’information (brochures, dépliants, affiches, site Internet), une permanence téléphonique, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, un programme d’éducation thérapeutique (ETP) et est présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, Youtube et TikTok).

Objectifs et missions :

Le/la stagiaire ou l’alternant·e participe à la mise en place de différents projets dans le domaine de la communication, du numérique, de l’édition et de l’événementiel. Il ou elle fait partie intégrante de l’équipe et travaille en lien avec l’équipe salariée.

Les principales missions sont les suivantes :

  • Participer à l’élaboration et la mise en place de la stratégie éditoriale et à la création des contenus sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, YouTube, TikTok).
  • Renforcer la présence de l’association sur les réseaux sociaux et développer ses abonné·e·s / communautés.
  • Alimenter régulièrement le site internet de l’association : mise en ligne des nouveaux contenus, relecture et vérification, optimisation du référencement naturel.
  • Suivre et renseigner les statistiques des réseaux sociaux et du site internet de l’association.
  • Soutenir l’organisation et la logistique des ateliers mensuels, la participation aux congrès et salons professionnels.
  • Participer à la réalisation des outils de communication interne (newsletter des adhérents) et de campagnes de communication sur nos outils et programmes d’accompagnement auprès des patients, des professionnel·le·s de santé et de nos partenaires institutionnels ou associatifs.
  • Appuyer la diffusion de nos outils : gestion des commandes, gestion de la base de données, suivi statistique et optimisation de la diffusion

Le/la stagiaire ou l’alternant·e participe activement à la vie de l’association, comme les réunions d’équipe hebdomadaires ou les événements externes.

Profil :

  • De formation supérieure en Licence ou Master : communication, sciences humaines, journalisme, E.S.S ou tout autre domaine connexe.
  • Ayant un intérêt pour les enjeux liés à la santé (dans la lutte contre le VIH/sida) et à l’accompagnement des personnes concernées.
  • Utilisation avancée réseaux sociaux et des outils de création de contenus
  • Connaissance des outils informatiques :
    • Suite office (Word, PowerPoint, Excel).
    • CMS (WordPress) est un plus.
    • Graphisme : maîtrise des outils de la suite Adobe (InDesign, Photoshop, Illustrator) et/ou de de Canva vivement appréciée.
    • La connaissance des outils de pilotage des réseaux sociaux (Metricool, Hootsuite, etc.) est un plus.
  • Très bonnes capacités rédactionnelles et esprit de synthèse.
  • Vous êtes rigoureux·se, organisé·e, polyvalent·e et avez de bonnes capacités d’adaptation, notamment dans une très petite structure.

Contrat et disponibilité : Stage (convention obligatoire) de 4 mois à 6 mois, de préférence à temps plein, dès que possible, ou Alternance : contrat d’alternance DE 6 MOIS MINIMUM, rythme à négocier, pendant l’année 2023, dès que possible. Télétravail possible.

Indemnités et avantages : Indemnités légales de stage ou contrat d’alternance, tickets restaurant de 8,90 € (pris en charge à 60 % par l’association), transports (pris en charge à 50 % sur justificatif).

Lieu : Siège de l’association : Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème. Télétravail possible.

Documents à envoyer : CV et lettre de motivation, à l’attention de Cédric DANIEL cdaniel@actions-traitements.org

appli prep vih

Téléchargez gratuitement l’appli sur l’AppStore ou le PlayStore.

La nouvelle appli de suivi de la PrEP développée par Actions Traitements est disponible. Nouveau design, nouvelles fonctionnalités, toujours gratuite ! C’est AT-PrEP, l’appli qui facilite la vie des personnes qui prennent la PrEP, le traitement qui protège du VIH.

Depuis janvier 2016, la PrEP est disponible et prise en charge à 100%. Elle est venue compléter l’arsenal dont on dispose déjà pour se protéger du VIH : préservatifs (internes et externes), dépistages réguliers, traitement post-exposition (TPE), traitements des personnes vivant avec le VIH (qui leur permet de ne plus transmettre le virus à leurs partenaires). D’après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (enquête Epi-Phare), en 2022 on comptait un peu plus de 42 000 personnes utilisant la PrEP, le traitement préventif permettant de se protéger d’une infection par le VIH.

Convaincue de l’intérêt et de l’efficacité de ce moyen de prévention, Actions Traitements avait lancé début 2018 une toute première version de l’application AT PrEP, conçue comme un véritable coach à distance pour accompagner les personnes prenant la PrEP.

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a considérablement ralenti l’évolution des prescriptions de la PrEP, notamment au-delà de son public de prédilection : les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) qui représentent 97% des utilisateurs de la PrEP en France. Les associations se sont d’ailleurs battues pour élargir sa prescription en dehors de l’hôpital. Ainsi, depuis juin 2021, tout médecin, en ville comme à l’hôpital, y compris les médecins généralistes, peut prescrire la PrEP à toute personne qui en fait la demande.

Afin de participer à l’extension de la PrEP vers d’autres publics et de compléter/renforcer l’accompagnement des personnes par leur médecin ou les associatifs, Actions Traitements lance aujourd’hui la toute nouvelle version d’AT PrEP.

at prep
AT PrEP : l’appli de suivi PrEP

S’adapter aux utilisateurs et utilisatrices de la PrEP

L’appli AT-PrEP est gratuite et s’adresse à toutes les personnes qui prennent la PrEP, quels que soient leur genre, leur orientation sexuelle, leurs pratiques, leur schéma de prise, etc. Elle permet un suivi simple des prises de médicament et des rendez-vous médicaux. Les fonctionnalités complémentaires permettent de suivre les rapports sexuels (très utile quand on prend la PrEP à la demande, une fois de temps en temps), les événements particuliers (comme la prise de produits), l’humeur et les émotions, ainsi que les cycles menstruels.

Le point fort de l’appli est sa fonction de planification qui permet de ne pas oublier les prises de comprimés, grâce à des rappels et des infos pratiques en cas d’oubli. La fonction de planification permet également de savoir quand on doit renouveler sa boîte de médicaments et d’anticiper ses bilans IST, à faire tous les trois mois avant chaque renouvellement d’ordonnance. Elle permet aussi de savoir si vous avez pris un risque et vous indique le protocole à suivre, notamment pour la prise d’un traitement d’urgence (TPE : traitement post-exposition).

L’appli est conçue pour être évolutive et pourra être complétée par des nouvelles fonctionnalités, en fonction des retours des utilisateurs et utilisatrices de l’application.

En complément, une partie FAQ permet d’avoir des informations sur le traitement, le TPE (en cas d’oubli de PrEP et de préservatif), le chemsex, etc. Il est important de noter qu’aucune donnée n’est collectée par cette application, ni par Actions Traitements ni par le développeur de l’appli. Seules les données de la FAQ sont conservées et peuvent être supprimées facilement sur demande.

Différents outils et programmes pour informer sur la PrEP

La nouvelle application AT-PrEP est téléchargeable gratuitement sur les stores Apple et Google. Pour plus d’informations sur la PrEP, sa prescription, ses modalités de prise vous pouvez commander ou consulter nos outils d’information :

  • L’infocarte « Truvada et ses génériques en PrEP » : également disponible en anglais et en espagnol ;
  • Le flyer pour faire la promotion de la PrEP spécifiquement auprès des femmes
  • La vidéo « l’essentiel sur la PrEP » : avec le Dr Thomas Huleux, chef du bureau des maladies infectieuses en Seine-Saint-Denis (sur notre chaîne YouTube) ;
  • La vidéo « La PrEP c’est aussi pour les femmes » : avec la Dre Vanessa Viomesnil, médecin généraliste et en centres de santé sexuelle à Paris (sur notre chaîne YouTube) ;
  • La vidéo pédagogique « Prévention diversifiée face au VIH : zoom sur la PrEP » (sur notre chaîne YouTube).
Vidéo : La prEP contre le VIH, c’est aussi pour les femmes

Enfin, vous pouvez également contacter directement la ligne d’écoute d’Actions Traitements. Des écoutants experts vous répondent :

  • par téléphone au 01 43 67 00 00 du lundi au jeudi entre 15H et 18H
  • ou par mail en écrivant à ecoute@actions-traitements.org

La PrEP est un des outils qui protège efficacement d’une infection par le VIH, quand elle est prise correctement. Actions Traitements entend bien continuer d’informer sur ce moyen de prévention, en proposant des outils adaptés aux habitudes des personnes concernées et en permettant de faire le lien avec les professionnel·le·s de santé impliqués dans sa prescription et son suivi.

Pour téléchargez gratuitement l’appli sur l’AppStore ou le PlayStore.

vaccins et VIH

Source : SERONET

Cet article est un compte rendu du webinaire « Vaccination et VIH » que nous organisé le 2 mars dernier. L’événement a été entièrement enregistré et les vidéos sont accessibles sur notre chaîne YouTube

La crise sanitaire, dont on sort péniblement, a réactivé le scepticisme à l’égard des vaccins. Cependant, un certain nombre de vaccins est recommandé pour les personnes vivant avec le VIH, afin de les rendre moins vulnérables aux infections et aux complications liées à certaines maladies infectieuses. Dans ce contexte, Actions Traitements a organisé un webinaire intitulé « Vaccination et VIH : avancées, défis, mythes ».

Un peu d’histoire…

En introduction de ce webinaire, la Dre Anne Simon (infectiologue, aujourd’hui à la retraite) a fait un rapide point historique sur les prémices de la vaccination. La vice-présidente d’Actions Traitements a commencé par rappeler la définition de la vaccination : c’est-à-dire protéger un individu contre une maladie en activant son propre système immunitaire. Des méthodes empiriques de variolisation sont apparues très tôt dans l’histoire de l’humanité, grâce à l’observation du fait qu’une personne qui survit à la maladie est épargnée lors des épidémies suivantes. L’idée de prévenir le mal par le mal se concrétise dans des pratiques populaires sur les continents asiatique et africain.

Anne Simon donne quelques dates clés de l’histoire de la vaccination :
– 1796 : Edward Jenner fait les premières expériences scientifiques de « vaccination » contre la variole.
– 1885 : Le principe de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Roux et Duclaux, à la suite des travaux de Robert Koch mettant en relation les microbes et les maladies. Cette découverte lui permit de développer des techniques d’atténuation des germes. La première vaccination humaine fut celle d’un enfant contre la rage le 6 juillet 1885.
– 1944 : Création du premier vaccin contre la grippe.
– 1986 : Création du premier vaccin contre l’hépatite B.
– 2020 : Création du vaccin à ARNm contre la Covid-19.

Il existe deux grandes familles de vaccins :
– Les vaccins issus d’agents infectieux avec les vaccins vivants atténués (on injecte à la personne une version modifiée du pathogène contre lequel on veut qu’elle soit protégée) et les vaccins inactivés (qui contiennent l’agent infectieux mort, ou alors fragmenté. Une méthode de vaccination moins efficace sur le long terme et qui nécessite des rappels).
– Les vaccins sans agent infectieux. Parmi ceux-ci, les vaccins à ARN (ARN messager) d’utilisation récente (même si le principe est connu depuis plus d’une dizaine d’années) se révèlent très prometteurs et très adaptables face aux mutations des virus.

Quels vaccins ecommandés pour les PVVIH ?

La Pre Elisabeth Bouvet, infectiologue à l’hôpital Bichat – Claude Bernard (Paris) et présidente du Comité technique des vaccinations à la Haute autorité de Santé (HAS) a présenté les nouvelles recommandations de vaccinations pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) telles qu’elles seront précisées dans le prochain Rapport d’experts-es qui sortira dans les prochains mois.

Principes généraux : la capacité à produire une réponse immunitaire, ce qu’on appelle l’immunogénicité, est globalement diminuée chez les PVVIH, en particulier quand la charge virale n’est pas contrôlée et les CD4 sont bas (surtout en dessous de 350/mm3). Si la charge virale est indétectable et les CD4 au-dessus de 500/mm3, la réponse immunitaire est bonne, mais légèrement diminuée et semble de plus courte durée en comparaison à la population générale (personnes non infectées par le VIH). Par ailleurs, de nombreuses études ont montré que les PVVIH qui avaient une charge virale élevée et des CD4 bas (en dessous de 350/mm3) avaient plus de risque de faire des formes graves de maladies telles que la grippe, la Covid-19, le HPV (papillomavirus humain), le zona, le pneumocoque, le méningocoque ou le Mpox. Point de vigilance, il est préférable de vacciner les PVVIH quand les CD4 sont supérieurs à 200/mm3). Ainsi, lors de sa présentation, la Pre Bouvet a déroulé la liste des vaccins recommandés pour les PVVIH :

  • Grippe saisonnière : rappel à faire tous les ans pour toutes les PVVIH. Des vaccins efficaces et bien tolérés. Vaccin à haute dose recommandé chez les PVVIH âgées de plus de 60 ans  (souches A ou B).
  • Hépatite A : mêmes recommandations que la population générale (deux doses de vaccin), mais contrôler la réponse immunitaire chez les PVVIH un à deux mois plus tard et faire, éventuellement en cas de non réponse, une troisième dose booster.
  • Hépatite B : 7 % des PVVIH en France sont co-infectées par le VHB et il existe un risque de développer une forme chronique. Vaccin à faire une fois dans sa vie pour toutes les PVVIH qui n’ont pas été en contact avec le VHB. Trois doses pour la population générale. Une quatrième dose est recommandée chez les PVVIH pour une meilleure protection. Si bonne réponse vaccinale, il est recommandé une surveillance (recherche d’anticorps) tous les deux à quatre ans.
  • Pneumocoque : vaccin bien toléré, mais nécessité d’avoir un vaccin combiné en deux doses (Prenevar + deux mois plus tard Pneumovax) pour élargir le spectre de couverture vaccinale. Ce vaccin est recommandé chez toutes les PVVIH quels que soient le taux de CD4 et la charge virale. Un nouveau vaccin contre le pneumocoque va arriver « très prochainement » annonce l’infectiologue. Il faudra donc redéfinir ce schéma vaccinal.
  • Papillomavirus humain (HPV) : risque accru en cas de cancer HPV induit, en particulier chez les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) dont les CD4 sont bas. Nouveauté : il est recommandé de vacciner toutes les PVVIH de 11 ans jusqu’à 26 ans. Vaccin nonavalent (Gardasil) à trois doses (M0, M2, M6). La HAS a été saisie sur la question d’élargir l’âge de vaccination et il y aura des réponses courant 2023, affirme la professeure, mais ça n’est pas à l’ordre du jour. Des données cliniques sur l’efficacité du vaccin au-delà de cet âge sont en attente précise la Pre Bouvet.
  • Covid-19 : des études ont montré que les PVVIH non contrôlées avaient un sur-risque de forme grave. Il est donc recommandé de faire les rappels et il est fort probable qu’un rappel annuel soit recommandé un peu comme la grippe saisonnière.
  • Mpox : recommandés en particulier chez les HSH. Trois doses au lieu de deux si CD4 inférieurs à 200/mm3. Important car de récentes données présentées à la Croi ont montré un risque accru de mortalité chez les PVVIH co-infectées Mpox qui avaient moins de 200 CD4 et qui n’avaient pas fait ce vaccin.
  • Méningocoque : des données récentes indiquent une augmentation de cette infection dans la population depuis la fin de l’épidémie de Covid. L’incidence chez les PVVIH est supérieure à celle de la population générale quel que soit l’âge avec un risque accru d’hospitalisation. En 2016, une étude américaine a constaté une augmentation de l’infection à méningocoque chez les PVVIH. Vaccin quadruple. Pas de données pour l’instant de l’immunogénicité de ce vaccin chez les PVVIH. Proposition en cours de discussion à la HAS : proposer la vaccination méningocoque ACYW (rappel à cinq ans) et B (rappel entre trois et cinq ans) à toutes les PVVIH.
  • DT Polio : un rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est recommandé tous les dix ans chez les PVVIH.

(…)

Découvrez la suite de l’article sur le site : SERONET

femmes VIH

Communiqué de presse

Paris, le 7 mars 2023

Comme chaque année, le 8 mars est l’occasion de rappeler que les droits des femmes sont fragiles et doivent sans cesse être défendus. En tant qu’association de personnes concernées, Actions Traitements tient à rappeler que les femmes vivant avec le VIH, comme celles qui sont exposées à ce virus, sont davantage victimes de discriminations, de violences sexistes et sexuelles et de sérophobie en raison de leur genre et de leur statut sérologique.

Chaque semaine, dans le monde, environ 5 000 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH (Onusida 2022). En France, les femmes représentent 30% des découvertes de séropositivité en 2021. Parmi elles, la majorité sont des femmes nées à l’étranger notamment en Afrique subsaharienne.

Or, d’après les derniers chiffres présentés par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), les femmes ne représentent que 3% des personnes prenant la PrEP (enquête Epi-Phare 2022). Cet outil de prévention contre le VIH, pourtant très efficace, reste toujours difficilement accessible aux femmes, encore plus à celles nées à l’étranger, alors qu’elles font partie des publics qui devraient en bénéficier en priorité.

Plus d’une personne sur deux vivant avec le VIH aujourd’hui en France est une femme. Leur statut sérologique, dans leur vie intime comme dans leur parcours de soins, est souvent une source de discrimination supplémentaire, en plus de leur origine (supposée), leur statut social, leur activité ou leur orientation sexuelle. Des discriminations qui viennent s’ajouter aux violences sexistes et sexuelles dont elles sont parfois victimes.

Actions Traitements a pour objectif d’informer, d’accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec le VIH ou des co-infections, quels que soient leur genre, leur orientation sexuelle, leur origine, leur mode de vie, etc. Nous veillons également à proposer des informations et programmes qui s’adressent particulièrement à toutes les femmes (cisgenres, transgenres) qui vivent avec le VIH ou à celles qui y sont exposées.

De nombreux projets ont été réalisés par le passé et de nouveaux seront développés en 2023 pour accompagner et aider les femmes à devenir actrice de leur santé, de leur prise en charge et de leur prévention. Voici les principaux :

  • Participation au colloque et au plaidoyer « VIH : allaiter ou pas ? permettre aux femmes de choisir » mené par le Comité des familles avec l’association Dessine-moi un mouton en 2021 et 2022 ;
  • Stages d’autodéfense physique et verbale pour les femmes vivant avec le VIH, initiés en 2022 et renouvelés en juin 2023 ;
  • Ateliers collectifs spécifiques autour de la vie affective et sexuelle ; ateliers avec le groupe femmes de Aides Paris, sur la gestion des émotions et le « bien vieillir » ;
  • Entretiens individuels orientés sur le vécu des violences sexistes et sexuelles, les mutilations génitales féminines, la maternité ;
  • Série de livrets d’information « Nous les femmes », dont le premier numéro « VIH au féminin : ce qui change au quotidien » est disponible gratuitement sur notre plateforme de commandes ;
  • Nouvelle interview d’experte « La PrEP contre le VIH, c’est aussi pour les femmes » qui vient d’être publiée sur YouTube (après une vidéo sur le suivi gynécologique des femmes vivant avec le VIH en 2020) ;
  • Colloque scientifique « Femmes vivant avec le VIH / Femmes exposées au VIH » en novembre 2023 ;

En complément, nous co-organisons avec l’association Aides à Paris et dix autres associations l’événement intitulé « Une journée pour nous » qui aura lieu ce samedi 11 mars. Cette journée est destinée aux publics, femmes et minorités de genre, de chaque association partenaire. Au programme : des ateliers d’information et prévention, des échanges, des temps de ressourcement et une soirée festive.

Parce que les inégalités restent omniprésentes dans la vie des femmes (séropositives ou exposées au VIH), nous poursuivons également notre plaidoyer auprès des acteurs de la santé pour favoriser la prise en compte de leurs vécus dans les essais cliniques, ainsi qu’une meilleure prise en considération des besoins et spécificités des femmes pour optimiser leur prise en charge ainsi que leur accès aux droits et aux soins.

Le 8 mars et tout le reste de l’année, Actions Traitements reste engagée aux côtés des femmes, qu’elles vivent avec le VIH ou qu’elles soient exposées au risque de le contracter.

Contact Presse : Cédric DANIEL – cdaniel@actions-traitements.org – 01 43 67 66 00

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Actions Traitements a été fondée en 1991, par des personnes vivant avec le VIH. L’association est habilitée à représenter les malades ainsi que les usagers et usagères du système de santé. À ce titre, nous informons, soutenons, accompagnons et défendons les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale, ainsi que les populations les plus exposées à ces virus.

papillomavirus humains

Communiqué de presse

Paris, le 1er mars 2023

ACTIONS TRAITEMENTS se joint à la mobilisation nationale contre les papillomavirus humains, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation qui leur est dédiée le 4 mars 2023. Touchant plus de 80% de la population sexuellement active, quel que soit le genre des partenaires, les papillomavirus humains sont responsables chaque année de plusieurs milliers de cancers qui pourraient être évités. Les papillomavirus humains sont également un sujet d’inquiétude pour les personnes vivant avec le VIH, qui ont un risque plus élevé de développer des cancers directement liés à ces virus, comme le cancer du col de l’utérus, de l’anus, de l’oropharynx ou du pénis.

Nous ne pouvons que saluer l’annonce faite le 28 février par le Président de la République, qui prévoit la généralisation de la vaccination gratuite auprès des adolescent·e·s (volontaires) en classe de 5ème dès la rentrée de septembre 2023. C’est une avancée majeure, attendue depuis longtemps, qui vient compléter l’élargissement de la vaccination aux garçons depuis le 1er janvier 2021 et renforcer la lutte contre les papillomavirus humains et leurs conséquences.

La France reste cependant très en retard en matière de couverture vaccinale contre les papillomavirus humains. Ainsi en 2021, elle n’était que de 41% (France métropolitaine et outre-mer), plaçant la France en 27e position parmi les pays européens, alors qu’en 2020 elle dépassait déjà les 50% dans l’ensemble du continent, voire 75% dans onze pays (dont : Espagne, Portugal, Royaume-Uni). Nous sommes loin d’atteindre une couverture vaccinale supérieure à 60% en 2023, puis 80% en 2030, objectif fixé par la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle et le Plan Cancer. Nous devrions nous inspirer des résultats obtenus par exemple en Australie, où le nombre de personnes infectées par les papillomavirus est passé de 22,7 % en 2005-2007 à 1,5 % en 2015 chez les jeunes femmes de 18-24 ans… grâce à la vaccination. Ce pays est en passe d’éliminer le cancer du col de l’utérus comme problème de santé publique, alors que nous comptons en France encore plus de 6 300 cancers et 1 000 décès imputés aux papillomavirus humains chaque année.

Nous déplorons toutefois que l’annonce du Président de la République ne s’accompagne pas de la mise en place d’un plan d’action ambitieux pour faciliter le recours aux dépistages précoces et répétés des papillomavirus humains, dans le cadre d’un dispositif complet d’information sur la santé sexuelle… que ce soit en médecine générale, auprès de gynécologues ou de proctologues. La crainte, pour les adultes qui ne sont plus en âge de se faire vacciner, reste très forte et légitime face aux condylomes et surtout aux cancers qu’ils ou elles risquent de développer faute d’avoir été vacciné·e·s plus jeunes. Pourtant de nombreux spécialistes plaident en faveur de la vaccination des adultes au-delà des tranches d’âge recommandées. Aux États-Unis par exemple, l’âge de la vaccination a été repoussé à 45 ans, s’appuyant sur des études montrant l’intérêt d’une vaccination même tardive.

En tant qu’association qui informe, accompagne et défend les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou des co-infections, ACTIONS TRAITEMENTS se saisit régulièrement du sujet. Nous avons édité un dépliant d’information sur les vaccinations recommandées pour les personnes vivant avec le VIH (dont celle contre les papillomavirus humains), et réalisé une vidéo pédagogique suite à l’élargissement de la prise en charge de la vaccination aux garçons depuis le 1er janvier 2021. Cet engagement se poursuit en 2023 avec :

  • La réalisation d’une nouvelle vidéo dans laquelle la Pr Christine Katlama (cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Pitié Salpêtrière à Paris) revient sur l’intérêt de la vaccination et rappelle que de nombreux·ses spécialistes la préconisent aux personnes ayant dépassé l’âge recommandé.
  • La mise à jour de documents d’information sur les vaccins recommandés aux personnes vivant avec le VIH.
  • L’organisation d’un webinaire tout public « Vaccination et VIH : avancées, défis, mythes » ce jeudi 2 mars (formulaire d’inscription).
  • La co-fondation du collectif « Demain sans HPV » avec neuf autres associations afin de proposer des mesures concrètes pour développer la vaccination contre les papillomavirus humains et l’information sur ces virus. Le collectif tient une conférence de presse, accessible sur Zoom, ce jeudi 2 mars 2023 à 11H.

Dans un contexte où le scepticisme à l’égard des vaccins s’est renforcé ces dernières années, où les professionnel·le·s de santé ne les recommandent pas autant que nécessaire, ACTIONS TRAITEMENTS réaffirme son engagement en faveur de la généralisation de la vaccination contre les papillomavirus humains, tout en plaidant pour une information et un accès renforcé aux dépistages, notamment chez les personnes qui n’ont pas bénéficié de la vaccination !

Contact Presse : Cédric DANIEL – cdaniel@actions-traitements.org – 01 43 67 66 00 / 06 21 50 25 42

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Actions Traitements a été créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH et est agréée pour représenter les malades et les usager·e·s du système de santé. L’association informe, accompagne, et défend les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou des co-infections et déploie des actions de prévention auprès des publics les plus exposés. Membre co-fondateur du collectif TRT-5 CHV : 14 associations de lutte contre le VIH et les hépatites virales.

Les vidéos mentionnées ci-dessus sont consultables sur la chaîne YouTube d’Actions Traitements.

Les dix associations membres du collectif « Demain sans HPV » sont : Actions Traitements, Akuma, CléliAline, Corasso, Courir pour elles, Crips Île-de-France, Imagyn, No Taboo, The NWC, Vaincre PRR.

PEPFAR

Source : share.america.gouv

L’ambassadeur John Nkengasong se souvient des années 1990 comme d’une époque effrayante. Alors jeune virologue, il travaillait dans un labo près d’un centre de soins, en Côte d’Ivoire. Les patients atteints du VIH/sida qu’il voyait y entrer avaient très peu de chance d’en ressortir en vie.

« Jamais je n’aurais imaginé que, de mon vivant, on puisse se retrouver là, en train de prévoir une fin possible de la menace à la santé publique qu’est le VIH/sida* d’ici 2030 », a déclaré John Nkengasong, aujourd’hui coordinateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État.

Mais la situation a pris un nouveau tournant le 28 janvier 2003, date à laquelle le gouvernement des États-Unis a lancé le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR). Il s’agit de l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour lutter contre une seule maladie.

En 20 ans, le PEPFAR a investi plus de 100 milliards de dollars dans la lutte contre le VIH/sida, et sauvé plus de 25 millions de vies. Plus de 5,5 millions de bébés sont nés séronégatifs et plus de 20 millions de personnes bénéficient d’un traitement antirétroviral vital. Aujourd’hui, un diagnostic du VIH/SIDA n’est plus synonyme d’une condamnation à mort.

Article Complet ici : share.america.gouv

Vaccin Covid VIH

Source : seronet.info

Rassurant. On le savait déjà, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) réagissent généralement bien aux vaccins anti-Covid-19, surtout si elles reçoivent des doses de rappel, ce qui réduit considérablement le risque de maladie grave et de décès. Pour le site américain Poz, la journaliste santé Liz Highleyman a compilé les dernières données de plusieurs études qui viennent confirmer, deux ans après le début des campagnes de vaccination, cette efficacité. Ces études concernent le suivi de personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin ARN messager (ARNm) de Pfizer-BioNTech ou Moderna ou le vaccin de Johnson & Johnson.

Pour faire simple, chez les PVVIH dont le VIH est bien contrôlé (charge virale indétectable et CD4 supérieurs à 350/mm3), le taux d’anticorps anti Sars-CoV-2 et les réponses des lymphocytes T sont comparables à ceux des personnes séronégatives. Aujourd’hui, avec les données d’une année supplémentaire, les PVVIH peuvent être sûres que les vaccins anti-Covid, ainsi qu’une infection antérieure au Sars-CoV-2, offrent une bonne protection. Cependant, les personnes dont le VIH n’est pas contrôlé ou dont le nombre de CD4 est faible, ainsi que les personnes âgées et celles qui présentent des problèmes de santé sous-jacents, peuvent avoir des réponses immunitaires plus lentes, plus faibles ou moins durables. Dans l’ensemble, ces études rassurent sur le fait que la plupart des personnes vivant avec le VIH répondent bien aux vaccins anti-Covid, y compris celles qui ont déjà eu un faible taux de CD4 au nadir (chiffre indiquant la valeur minimale enregistrée des CD4). 

Mais celles qui présentent une immunodépression persistante restent exposées au risque de faire une forme grave de Covid-19. Dans une des études, par exemple, les personnes dont le taux de CD4 était inférieur à 200/mm3 présentaient un risque de maladie grave plus de deux fois supérieur à celui des personnes dont le taux était de 500/mm3 ou plus.

Article complet ici : seronet.info

Vaccin VIH

Source : seronet.info

Un pas en arrière. Régulièrement et depuis des années, de grands médias nationaux annoncent l’arrivée imminente d’un vaccin efficace contre le VIH. Derrière ces annonces, qui peuvent donner des espoirs à de nombreuses personnes, une réalité : la plupart des essais vaccinaux dans le VIH ont malheureusement échoué. Nouvel exemple en date, le 18 janvier dernier, avec l’annonce de l’échec du vaccin Mosaico de Jansenn, seul vaccin qui était à une phase avancée (phase 3) de la recherche. Un échec qui s’ajoute à une longue liste de tentatives ratées depuis des décennies. Le manque d’efficacité de Mosaico n’était pas inattendu, selon les experts-es, en raison de l’échec récent, annoncé en août 2021, d’un autre essai clinique, appelé Imbokodo, qui testait un vaccin similaire chez des femmes en Afrique.

Entre les deux essais, le Niaid (Institut national des allergies et des maladies infectieuses) a dépensé 56 millions de dollars, selon un porte-parole de l’agence. En quarante ans de recherche, neuf essais cliniques en phase avancée de vaccins contre le VIH ont été réalisés, dont Mosaico et Imbokodo. Un seul de ces vaccins a démontré une quelconque efficacité — et seulement à un niveau modeste, qui n’est pas considéré comme suffisamment solide pour une autorisation réglementaire — dans un essai mené en Thaïlande entre 2003 et 2006, dont les résultats ont été publiés en 2009.

L’essai Mosaico était un partenariat public-privé comprenant le gouvernement américain et le géant pharmaceutique Janssen. Il a été mené dans huit pays d’Europe et du continent américain, dont les États-Unis, à partir de 2019.Les chercheurs-ses ont recruté près de 3 900 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et des personnes trans. Les responsables de l’étude ont décidé de mettre fin à cet essai après qu’un comité indépendant de surveillance des données et de la sécurité a examiné les résultats de l’essai et n’a trouvé aucune preuve que le vaccin réduisait le taux d’acquisition du VIH chez les participants-es. 

Article complet ici : seronet.info

Russie VIH

Source : seronet.info

Après des années d’opacité, la Russie fournit désormais chaque année les chiffres des nouveaux diagnostics de VIH au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ; dont le dernier rapport indique qu’il y a eu 58 340 nouveaux diagnostics de VIH en 2021, contre plus de 48 000 dans l’ensemble du reste de la région européenne de l’OMS.Il s’agit, en fait, d’une amélioration par rapport à la situation d’il y a six ans, lorsque la Russie comptait, à elle seule, près des deux tiers des cas de VIH en Europe.

Mais comme la Russie ne compte que 18 % de la population de la région de l’OMS, cela représente près de six fois plus de nouveaux diagnostics par habitant que dans le reste de la région, et bien plus de dix fois le taux de nouveaux diagnostics dans l’Union européenne. Pour faire simple, un Russe sur 2 475 a reçu un diagnostic de VIH en 2021, contre une personne sur 15 536 dans le reste de la région. Il existe peu de données épidémiologiques sur le VIH en Russie à l’échelle nationale. Cela est dû en partie au manque de transparence délibéré des autorités russes, mais aussi au fait que les données concernant les découvertes de VIH, le nombre de décès liés au VIH et les chiffres de la prévalence du VIH sont tous collectés par différentes autorités et ne sont pas forcément mis en commun.

En outre, en raison de la culture russe de stigmatisation des populations clés affectées, des statistiques complètes sur les modes de transmission probables ne sont pas recueillies. Dans un article publié sur Aidsmap, le journaliste Gus Cairns décrypte l’étude réalisée par le Dr Zlatko Nikoloski et ses collègues de la London School of Economics (Royaume-Uni).

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