Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
VIH traitement tôt

Source : Le Monde

Publié le 23 janvier 2024 à 17h00 

Une étude française chez des primates suggère qu’instaurer précocement un traitement antirétroviral réduit le risque de rebond viral à son arrêt.

Diagnostiquer au plus tôt les infections par le VIH, pour les traiter au plus tôt. Une étude publiée le 11 janvier dans la revue Nature Communications livre un argument de poids en faveur de cette stratégie. Car, au-delà de l’intérêt collectif – stopper la chaîne de contamination –, le bénéfice est aussi individuel. Un traitement antirétroviral précoce, montre ce travail, favorise une réponse immunitaire durable, capable de neutraliser le virus même après arrêt du traitement. Menée chez le macaque, l’étude est signée par des équipes de l’Institut Pasteur (Paris), du CEA et de l’Inserm (université Paris-Saclay).

De quoi mieux comprendre un phénomène observé dans les années 2000 chez un petit groupe de patients, les « contrôleurs post-traitement ». En France, trente et un d’entre eux sont suivis au sein de la cohorte Visconti. Ils ont bénéficié de façon précoce d’une combinaison d’antirétroviraux, la fameuse trithérapie (pour 80 %, dans les trois mois après la primo-infection), qu’ils ont suivie plusieurs années (trois ou quatre ans, en durée médiane). Alors même qu’ils ont stoppé leurs médicaments, le virus est resté indétectable dans leur sang jusqu’à vingt-trois ans après cet arrêt, la durée médiane du suivi étant de quatorze ans. Un phénomène très rare : dans l’immense majorité des cas, dès qu’un patient interrompt sa thérapie antirétrovirale, le VIH se multiplie de nouveau et la maladie progresse.

Pour lire la fin de l’article cliquez ici : Le Monde

Tissus Rebond VIH

Source : Ma Clinique

25 janvier 2024

Dans le cadre de découvertes qui ont des implications pour de nouvelles thérapies potentielles contre le VIH, des chercheurs du Texas Biomedical Research Institute (Texas Biomed) ont utilisé des techniques de séquençage génétique sur la version primate non humaine du virus pour identifier que les ganglions lymphatiques de l’abdomen sont la principale source d’infection rebond après le virus. première semaine d’arrêt du traitement antirétroviral.

L’étude concernant le virus de l’immunodéficience simienne (SIV) a été rapportée dans la revue Science Translational Medicine. Le VIS est très étroitement lié au VIH et est couramment utilisé comme indicateur pour étudier le VIH dans des modèles animaux.

Les tissus lymphoïdes sont connus pour être d’importants réservoirs de VIH latent. Cependant, il n’y a aucune preuve définitive qu’ils soient à l’origine du rebond viral initial – il s’agit d’une hypothèse. Maintenant, nous avons la preuve que le SIV, et donc potentiellement le VIH, se cache dans des types spécifiques de ganglions lymphatiques et de tissus de la rate et est parmi les premiers à réapparaître dans le sang lorsque le traitement est arrêté. »

Binhua « Julie » Ling, MD, PhD, Professeur de biomédecine du Texas et auteur principal de l’article

La thérapie antirétrovirale (TAR) fait un excellent travail en supprimant le VIH à des niveaux indétectables dans le sang. Cependant, de petites quantités de virus latents se cachent dans tout le corps, notamment dans le cerveau, les poumons, les intestins, la rate, les ganglions lymphatiques et d’autres organes. L’arrêt du traitement ouvre la porte au rebond du virus.

Pour en découvrir davantage : Ma Clinique

Mort frédéric Edelmann sida

Source : Libération

publié le 26 janvier 2024 à 17h24

Presque un an après le décès de Daniel Defert, fondateur de l’association Aides, Frédéric Edelmann est mort dans la nuit du 25 au 26 janvier. Et c’est tout un pan éblouissant de l’histoire de la lutte contre le sida en France qui s’envole avec lui, avec eux.

A 72 ans, journaliste au Monde pendant près de quarante ans, spécialisé dans les questions d’architecture, Frédéric Edelmann était un personnage aussi flamboyant que stoïque, se cachant aussi vite qu’il se montrait. Depuis des années, il faisait preuve d’un courage inouï pour supporter la maladie et toutes les mésaventures qui allaient avec. Il était là, debout, résistant. Quand on l’interrogeait pour savoir s’il s’était donné des limites, il nous regardait, un peu surpris : «Mais quelles limites ? Je préfère laisser des marges de manœuvre à la vie. De la liberté, oui de la liberté !» Et ça lui ressemblait. Grand voyageur, nulle frontière ne pouvait le contenir.

L’exigence de la compétence

C’est à l’automne 1984 qu’il s’est engagé dans la lutte contre le sida. L’association Aides débutait tout juste, après un appel de Daniel Defert lancé après la mort du sida de son compagnon, le philosophe Michel Foucault. Frédéric travaillait déjà au Monde. Personnalité étincelante, d’une grande beauté, il avait une énergie folle. Et des réseaux forts dans le milieu de la culture et de la mode. Pendant deux ans, avec Daniel Defert, ils allaient former un duo improbable mais particulièrement efficace, mêlant l’énergie inépuisable de l’un et l’intelligence novatrice de l’autre. Aides était né, et allait devenir la plus grande association de lutte contre le sida en Europe, révolutionnant le monde de la santé.

Pour découvrir la suite de l’article cliquez ici : Libération

PrEP Prévention VIH

Source : Polytechnique insights

Le 24 janvier 2024

Quarante ans après l’identification du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), la pandémie correspondante n’a toujours pas été stoppée. Plus d’un million de personnes sont infectées chaque année dans le monde1 et, en France, environ 5 000 personnes par an apprennent leur séropositivité2. Nous n’avons toujours pas de vaccin efficace contre le VIH. Mais, saviez-vous qu’en plus du préservatif, il existe une méthode de prévention efficace à plus de 90 % ? Cette dernière est disponible gratuitement en France depuis 2016 ?

Les débuts de la PrEP

Baptisée prophylaxie pré-exposition, ou PrEP, son principe est simple : prendre un traitement antiviral en amont d’une exposition potentielle au VIH, pour empêcher l’infection par ce virus. Les premières données confirmant l’efficacité de cette approche remontent à 2010, via deux études. Dans l’essai CAPRISA 004, mené en Afrique du Sud, un gel vaginal contenant du ténofovir (un composé qui inhibe l’enzyme transcriptase inverse du VIH, essentielle au fonctionnement du virus) a été testé par 889 jeunes femmes3. Dans l’essai iPrEx, mené dans six pays, des comprimés contenant une combinaison de ténofovir et d’un autre inhibiteur de la transcriptase inverse, l’emtricitabine, ont été utilisés par près de 2 500 femmes trans ou hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

 » le principe est simple : prendre un traitement antiviral en amont d’une exposition potentielle au VIH, pour empêcher l’infection par ce virus « 

Les résultats obtenus étaient similaires et ont fait, dès le départ, ressortir trois points importants. D’une part : la PrEP fonctionne. La prise préventive d’antiviraux a diminué le risque de contamination par le VIH de 39 % dans l’essai CAPRISA 004 et de 44 % dans l’essai iPrEx. D’autre part, et cela explique ces taux d’efficacité relativement bas, l’observance est très variable. Qu’il s’agisse d’un gel vaginal utilisé ponctuellement ou d’un comprimé quotidien, le protocole était loin d’être suivi à la lettre par tous les participants. Parmi les plus assidus, la protection conférée par le gel était de 54 % et celle liée aux comprimés de 92 %. Enfin, aucun des deux essais n’a mis en évidence d’effet secondaire notable de la PrEP. De nombreux essais cliniques et études en vie réelle ont été menés depuis, dans plusieurs régions du monde ne se limitant pas aux pays développés. Ces essais concernaient différentes populations : des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, des consommateurs de drogues injectables, des couples sérodiscordants, des femmes trans et cisgenres, des hommes hétérosexuels… Les résultats obtenus ont amené l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à recommander l’usage de la PrEP orale à base de ténofovir à l’ensemble des personnes à risque substantiel d’exposition au VIH en 20155. Un risque substantiel est défini par un taux d’incidence de plus de 3 nouveaux cas de VIH pour 100 personnes par an dans la population concernée, en l’absence de PrEP.

Pour en lire davantage cliquez ici : Polytechnique insights

VIH traitement rémission

Source : Inserm

Les personnes vivant avec le VIH doivent prendre un traitement antirétroviral à vie pour empêcher la multiplication du virus dans l’organisme. Cependant, certaines personnes qualifiées de « contrôleurs post-traitement » ont pu interrompre leur traitement tout en maintenant une charge virale indétectable durant de nombreuses années. La mise en place d’un traitement précoce pourrait favoriser ce contrôle du virus sur le long terme après l’arrêt du traitement. Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CEA, de l’Inserm, d’Université Paris Cité et de l’Université Paris-Saclay, en collaboration avec l’Institut Cochin (Inserm/CNRS /Université Paris Cité), et avec le soutien de MSD Avenir et l’ANRS MIE, ont identifié, à l’aide d’un modèle animal, une fenêtre d’opportunité pour mettre en place un traitement qui favorise la rémission de l’infection par le VIH : initier le traitement à quatre semaines après l’infection permettrait de contrôler le virus sur le long terme suite à l’arrêt d’un traitement antirétroviral suivi pendant deux ans. Ces résultats renforcent l’intérêt du dépistage précoce et de la prise en charge le plus tôt possible des personnes avec VIH. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 11 janvier 2024.

L’étude de la cohorte VISCONTI, composée de trente sujets dits « contrôleurs post-traitement », a apporté la preuve du concept d’un état de rémission possible et durable des personnes vivant avec le VIH. Ces personnes ont bénéficié d’un traitement précoce, maintenu pendant plusieurs années. Puis, à l’interruption de leur traitement antirétroviral, elles ont été capables de contrôler leur virémie pendant une période dépassant dans certains cas les 20 ans. L’équipe de l’étude VISCONTI avait suggéré à l’époque (en 2013) que commencer un traitement précocement pourrait favoriser ce contrôle du virus, mais cela restait à démontrer.

Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont utilisé un modèle primate d’infection par le SIV1 afin de pouvoir maîtriser tous les paramètres (sexe, âge, génétique, souche du virus, etc.) susceptibles d’impacter le développement des réponses immunitaires et la progression vers la maladie. Ils ont donc comparé les individus qui ont reçu deux ans de traitement, soit peu de temps après l’infection (en phase aiguë), soit plusieurs mois après l’infection (en phase chronique), soit qui n’ont pas été traités.

Pour lire la suite cliquez ici : Inserm