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PrEP Prévention VIH

PrEP : prévenir l’infection par le VIH sans vaccin

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Source : Polytechnique insights

Le 24 janvier 2024

Quarante ans après l’identification du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), la pandémie correspondante n’a toujours pas été stoppée. Plus d’un million de personnes sont infectées chaque année dans le monde1 et, en France, environ 5 000 personnes par an apprennent leur séropositivité2. Nous n’avons toujours pas de vaccin efficace contre le VIH. Mais, saviez-vous qu’en plus du préservatif, il existe une méthode de prévention efficace à plus de 90 % ? Cette dernière est disponible gratuitement en France depuis 2016 ?

Les débuts de la PrEP

Baptisée prophylaxie pré-exposition, ou PrEP, son principe est simple : prendre un traitement antiviral en amont d’une exposition potentielle au VIH, pour empêcher l’infection par ce virus. Les premières données confirmant l’efficacité de cette approche remontent à 2010, via deux études. Dans l’essai CAPRISA 004, mené en Afrique du Sud, un gel vaginal contenant du ténofovir (un composé qui inhibe l’enzyme transcriptase inverse du VIH, essentielle au fonctionnement du virus) a été testé par 889 jeunes femmes3. Dans l’essai iPrEx, mené dans six pays, des comprimés contenant une combinaison de ténofovir et d’un autre inhibiteur de la transcriptase inverse, l’emtricitabine, ont été utilisés par près de 2 500 femmes trans ou hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

 » le principe est simple : prendre un traitement antiviral en amont d’une exposition potentielle au VIH, pour empêcher l’infection par ce virus « 

Les résultats obtenus étaient similaires et ont fait, dès le départ, ressortir trois points importants. D’une part : la PrEP fonctionne. La prise préventive d’antiviraux a diminué le risque de contamination par le VIH de 39 % dans l’essai CAPRISA 004 et de 44 % dans l’essai iPrEx. D’autre part, et cela explique ces taux d’efficacité relativement bas, l’observance est très variable. Qu’il s’agisse d’un gel vaginal utilisé ponctuellement ou d’un comprimé quotidien, le protocole était loin d’être suivi à la lettre par tous les participants. Parmi les plus assidus, la protection conférée par le gel était de 54 % et celle liée aux comprimés de 92 %. Enfin, aucun des deux essais n’a mis en évidence d’effet secondaire notable de la PrEP. De nombreux essais cliniques et études en vie réelle ont été menés depuis, dans plusieurs régions du monde ne se limitant pas aux pays développés. Ces essais concernaient différentes populations : des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, des consommateurs de drogues injectables, des couples sérodiscordants, des femmes trans et cisgenres, des hommes hétérosexuels… Les résultats obtenus ont amené l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à recommander l’usage de la PrEP orale à base de ténofovir à l’ensemble des personnes à risque substantiel d’exposition au VIH en 20155. Un risque substantiel est défini par un taux d’incidence de plus de 3 nouveaux cas de VIH pour 100 personnes par an dans la population concernée, en l’absence de PrEP.

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