Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
RECHERCHE VIH

Source : NEWS 24

Le virus responsable du SIDA a été complètement anéanti chez quatre souris de laboratoire sur 10 grâce à une approche prometteuse

Les chercheurs ont affiné une approche «coup de pied et tue» ciblant les particules de VIH dormantes en les faisant sortir des cellules infectées à l’air libre pour qu’elles soient attaquées par les cellules tueuses naturelles du corps, offrant l’espoir d’une guérison potentielle.

L’étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, impliquait des tests de laboratoire sur 10 souris infectées par le VIH. Une équipe de scientifiques de l’UCLA a rapporté que le virus responsable du SIDA a été complètement éliminé dans environ 40% des cas.

La nouvelle recherche était la continuation d’une approche conçue en 2017 qui a vu l’équipe administrer un agent synthétique appelé SUW133 pour activer le VIH dormant chez des souris infectées. Le composé chimique, développé à l’Université de Stanford, incite les cellules virales à se révéler.

Après que cette étude ait vu environ 25% des cellules infectées par le VIH mourir dans les 24 heures, les scientifiques ont cherché à améliorer l’efficacité cette fois-ci en injectant des cellules tueuses naturelles saines dans les souris. L’approche combinée a mieux fonctionné que l’utilisation de l’agent ou des cellules tueuses seules.

« Ces résultats montrent la preuve de concept d’une stratégie thérapeutique visant à éliminer potentiellement le VIH de l’organisme, une tâche qui était presque insurmontable depuis de nombreuses années », a déclaré Jocelyn Kim, l’auteur principal de l’étude, ajoutant qu’ils ouvrent une « nouvelle paradigme pour une éventuelle guérison du VIH à l’avenir.

L’objectif de l’équipe est maintenant d’éliminer 100 % du VIH chez les sujets souris infectés.

Kim a déclaré que la recherche s’orientera ensuite vers des « études précliniques sur des primates non humains » avec le « but ultime » de tests sur l’homme.

Si elle s’avère sûre et efficace dans des essais sur l’homme, l’approche pourrait éliminer la nécessité pour les personnes vivant avec le VIH de dépendre de traitements antirétroviraux (ARV) tout au long de leur vie. Ces médicaments ne tuent pas le virus, mais agissent pour l’inhiber à des stades de son «cycle de vie», par exemple, après qu’il s’est infiltré dans une cellule hôte ou lorsqu’il commence à se répliquer.

Bien que les ARV suppriment le virus à des niveaux presque indétectables, il reste dormant dans les cellules T CD4+ du corps, qui font généralement partie d’une réponse saine du système immunitaire. Puis, lorsque le traitement ARV est arrêté, le VIH s’échappe et continue à se propager.

Selon les estimations de l’ONU, quelque 38 millions de personnes dans le monde vivent actuellement avec le VIH.

Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain.

dépistage VIH hépatite

Source : L’OPINION

Depuis le 6 janvier dernier, l’ENIPSE propose des permanences de dépistage rapide du VIH et de l’hépatite C à l’hôpital La Grave de Toulouse. Principalement destinées à la communauté LGBT, elles permettent aussi de bénéficier d’un accompagnement plus large autour de la santé sexuelle. 

Le Covid-19 a chamboulé le fonctionnement de l’Équipe nationale d’intervention en prévention et santé (ENIPSE). L’association est spécialisée dans la lutte contre le sida et développe différents projets à destination du public LGBT, notamment des permanences de dépistage. « Nous nous dirigeons habituellement vers les lieux de sociabilité du public LGBT. Les bars, discothèques, associations, clubs de rencontre… », affirme Sylvain Guillet, coordinateur de l’ENIPSE.

Depuis quelques temps, certains de ces endroits ont été fermés. « On a donc essayé de déporter notre action vers d’autres lieux et nous travaillons davantage avec les institutions hospitalières. C’est ce qui nous amène, depuis le 6 janvier, à faire des actions de dépistage à l’hôpital La Grave, au sein du CeGIDD (Centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic, ndlr) », explique le membre de l’association.

Une action complémentaire à celle du CeGIDD

De son côté, le CeGIDD propose un dépistage complet par prise de sang, sur rendez-vous. Les résultats sont ensuite disponibles près d’une semaine après. L’ENIPSE, elle, reçoit les gens qui veulent faire un dépistage de l’hépatite C ou du VIH avec un test rapide, en prenant quelques gouttes de sang au bout du doigt. L’avantage est un résultat quasi immédiat, dans les minutes qui suivent.

« Sur une prise de risque ancienne, notre action est adaptée. Sur une prise de risque plus récente, il vaut mieux faire une prise sang. Donc nous sommes complémentaires », estime Sylvain Guillet. Mais le rôle de l’association est plus large. « Notre permanence est globale en terme de santé sexuelle. Les gens peuvent bénéficier d’un entretien assez complet« , déclare le coordinateur de l’ENIPSE.

Un lieu de ressource en informations

Aujourd’hui, il y a par exemple un traitement préventif contre le VIH nommé la PrEP. Un médicament à prendre avant et après un rapport sexuel, évitant la transmission. Si la personne a besoin davantage d’informations sur le sujet, elle pourra s’adresser à un professionnel. « On se positionne en complément d’une consultation médicale pour débriefer, après le médecin, ce qui a pu être compris ou non », ajoute Sylvain Guillet.

En effet, certaines questions peuvent émerger a posteriori et différents points peuvent être plus faciles à aborder avec un associatif qu’un médecin. Entre autres le nombre de partenaires sexuels ou les prises de risque. « On fait ce qu’on appelle un accompagnement communautaire« , qualifie le coordinateur de l’ENIPSE. La santé mentale est aussi prise en compte par l’association de prévention.

Une approche en santé mentale

« Nous avons également une approche en santé mentale avec des permanences psychologiques et sexologiques dédiées au public LGBT avec un chargé de prévention deux fois par mois », informe Sylvain Guillet. Une personne se posant des questions sur son orientation sexuelle ou son identité de genre va par exemple pouvoir en parler librement avec un professionnel.