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dépistage VIH hépatite

Toulouse : en pleine crise du Covid-19, cette association se bat pour dépister le VIH et l’hépatite C

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Source : L’OPINION

Depuis le 6 janvier dernier, l’ENIPSE propose des permanences de dépistage rapide du VIH et de l’hépatite C à l’hôpital La Grave de Toulouse. Principalement destinées à la communauté LGBT, elles permettent aussi de bénéficier d’un accompagnement plus large autour de la santé sexuelle. 

Le Covid-19 a chamboulé le fonctionnement de l’Équipe nationale d’intervention en prévention et santé (ENIPSE). L’association est spécialisée dans la lutte contre le sida et développe différents projets à destination du public LGBT, notamment des permanences de dépistage. « Nous nous dirigeons habituellement vers les lieux de sociabilité du public LGBT. Les bars, discothèques, associations, clubs de rencontre… », affirme Sylvain Guillet, coordinateur de l’ENIPSE.

Depuis quelques temps, certains de ces endroits ont été fermés. « On a donc essayé de déporter notre action vers d’autres lieux et nous travaillons davantage avec les institutions hospitalières. C’est ce qui nous amène, depuis le 6 janvier, à faire des actions de dépistage à l’hôpital La Grave, au sein du CeGIDD (Centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic, ndlr) », explique le membre de l’association.

Une action complémentaire à celle du CeGIDD

De son côté, le CeGIDD propose un dépistage complet par prise de sang, sur rendez-vous. Les résultats sont ensuite disponibles près d’une semaine après. L’ENIPSE, elle, reçoit les gens qui veulent faire un dépistage de l’hépatite C ou du VIH avec un test rapide, en prenant quelques gouttes de sang au bout du doigt. L’avantage est un résultat quasi immédiat, dans les minutes qui suivent.

« Sur une prise de risque ancienne, notre action est adaptée. Sur une prise de risque plus récente, il vaut mieux faire une prise sang. Donc nous sommes complémentaires », estime Sylvain Guillet. Mais le rôle de l’association est plus large. « Notre permanence est globale en terme de santé sexuelle. Les gens peuvent bénéficier d’un entretien assez complet« , déclare le coordinateur de l’ENIPSE.

Un lieu de ressource en informations

Aujourd’hui, il y a par exemple un traitement préventif contre le VIH nommé la PrEP. Un médicament à prendre avant et après un rapport sexuel, évitant la transmission. Si la personne a besoin davantage d’informations sur le sujet, elle pourra s’adresser à un professionnel. « On se positionne en complément d’une consultation médicale pour débriefer, après le médecin, ce qui a pu être compris ou non », ajoute Sylvain Guillet.

En effet, certaines questions peuvent émerger a posteriori et différents points peuvent être plus faciles à aborder avec un associatif qu’un médecin. Entre autres le nombre de partenaires sexuels ou les prises de risque. « On fait ce qu’on appelle un accompagnement communautaire« , qualifie le coordinateur de l’ENIPSE. La santé mentale est aussi prise en compte par l’association de prévention.

Une approche en santé mentale

« Nous avons également une approche en santé mentale avec des permanences psychologiques et sexologiques dédiées au public LGBT avec un chargé de prévention deux fois par mois », informe Sylvain Guillet. Une personne se posant des questions sur son orientation sexuelle ou son identité de genre va par exemple pouvoir en parler librement avec un professionnel. 

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