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Source : SERONET.info

Le congrès national de la Société française de lutte contre le sida (SFLS) a débuté mercredi 7 octobre de façon virtuelle avec un mélange d’interventions pré-enregistrées et de séquences en direct. Au cœur des discussions, la crise sanitaire liée à la Covid-19 bien sûr et son impact multiple et durable sur la lutte contre le VIH/sida. Seronet a suivi les différentes présentations et revient sur les moments forts des deux premiers jours. Première partie.

La dynamique des villes sans sida

Mercredi 7 octobre, en ouverture de ce congrès 2020, après l’habituel discours de bienvenue du président de la SLFS, le Dr Pascal Pugliese, avait lieu la première table ronde sur le thème « Impacts de la Covid 19 sur la continuité de prise en charge du VIH dans les Villes sans sida ».

Élodie Aïna, la nouvelle directrice de Vers Paris Sans Sida (qui succède à Ève Plenel qui a rejoint le cabinet de la Maire de Paris comme conseillère santé, après avoir dirigé Vers Paris Sans Sida pendant trois ans) a présenté les actions entreprises à Paris pendant et après le confinement envers les populations les plus exposées au VIH. Notamment une forte communication ciblée sur les réseaux sociaux que ce soit à travers les comptes du Dr Naked (1) destinés aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ou les personnes migrantes et caribéennes à travers des campagnes vidéos traduites en 25 langues et destinées aux populations afro-caribéennes. Élodie Aïna a également parlé de l’opération « Teste-toi avant le sexe » organisée en partenariat avec AIDES avec l’envoi d’autotests de dépistage du VIH à domicile et a indiqué qu’à Paris, jusqu’à fin juillet, 550 personnes ont pu bénéficier de cette offre dont 90 % d’hommes (trois quarts de HSH, un quart d’hommes né à l’étranger). La moyenne d’âge était de 34 ans. Un tiers a été orienté vers un parcours de Prep.

À Lyon, le Dr. Jean-Michel Livrozet (président du Corevih Lyon Vallée-du-Rhône et coordinateur de Lyon sans sida) a expliqué que ses équipes ont recensé les actions mises en place par les associations membres du Corevih. Elles ont envoyé environ un millier d’autotests de dépistage du VIH, avec un annuaire actualisé des structures en s’appuyant sur les réseaux sociaux et sur le réseau Grindr. Enfin, elles ont créé des affiches pour les migrants-es en vue du déconfinement, faisant la promotion des gestes barrières et des recommandations médicales.

De son côté, Giovanna Rincon, présidente de l’association Acceptess-T, a démontré à quel point les personnes transgenres et travailleuses du sexe ont été impactées par le confinement se retrouvant, pour certaines, du jour au lendemain, sans aucun revenu et parfois même sans logement ni de quoi se nourrir. « Au déconfinement, nous avons repris les maraudes. Il y a un travail énorme pour rétablir les droits sociaux alors que les préfectures sont plus que saturées. Les expulsions continuent même pour les personnes séropositives », explique Giovanna Rincon. La question de la démocratie sanitaire a également été soulevée et c’est un vrai sujet : « À aucun moment les représentants-es des usager-ères n’ont été présents-es dans les organes décisionnaires, par exemple, au Conseil Scientifique. Cette épidémie vient rappeler que la démocratie sanitaire ne peut pas se faire sans les usager-ères. Rien n’est possible sans nous », a conclu Giovanna Rincon.

En conclusion de l’échange, Bertrand Audoin, vice-président de Iapac (2), est revenu sur certaines initiatives locales marquantes pendant le confinement et notamment à Bergame en Italie où les associations ont livré des antirétroviraux aux personnes les plus fragiles. Il mentionne aussi des dispositifs d’hébergements d’urgence pour les personnes sans domiciles fixes à Londres qui ont pu bénéficier en même temps d’une proposition de dépistages du VIH, du VHC et de la tuberculose. Lors de cette table ronde, il a été rappelé que les pouvoirs publics doivent s’appuyer sur l’expertise et le savoir-faire des acteurs-rices de terrain de la lutte contre le VIH qui ont montré qu’ils-elles avaient su faire face à cette crise sanitaire avec peu de moyens et beaucoup de bonne volonté. Il faut prolonger cette dynamique et améliorer l’articulation entre les associations, les soignants-es, les élus-es et les pouvoirs publics.

La limite de cette table ronde en direct a été le manque d’interactivité et un système de validation de questions qui a retenu seulement celles des experts-es venus-es du monde médical et aucune des experts-es associatifs-ves.

Quid de la démocratie sanitaire ?

Jeudi 9 octobre, c’est le professeur Jean-François Delfraissy qui a ouvert cette deuxième journée de congrès. On ne présente plus celui qui préside le Comité scientifique sur la Covid-19. Intitulée : « Covid, sciences, politique et société » sa présentation revenait largement sur les leçons à tirer de la lutte contre le VIH qu’il qualifie de « plus grande épidémie » de notre époque et c’est important de le rappeler car ces derniers mois, plusieurs personnalités politiques ont parlé de la Covid-19 comme de la plus grosse pandémie des 100 dernières années mettant de côté les millions de personnes décédées du sida dans le monde. Plutôt clément envers le gouvernement, le professeur Jean-François Delfraissy admet quand même l’échec du comité scientifique en matière de démocratie sanitaire : « La démocratie en santé est dans l’ADN du milieu de la lutte contre le VIH et c’est fondamental pour l’acceptabilité des décisions. Le gouvernement n’a pas voulu d’un comité citoyen », explique le professeur. Il ajoute que l’alternative pourrait se faire localement à travers des comités scientifiques dans les grandes métropoles qui incluraient des membres de la société civile. Une opportunité à saisir pour les Corevih selon lui. Par ailleurs, Jean-François Delfraissy pointe du doigt la responsabilité des médias et le manque d’éthique de la communication de celles et ceux qui facilitent la circulation de fausses informations et contribuent à faire naitre la défiance d’une partie de la population envers certaines mesures de santé publique, comme le port du masque.

Il termine sa présentation sur une note plus optimiste et espère que cette crise inédite sera l’occasion de remettre la société civile au cœur d’une nouvelle vision de la santé publique en France.

Une fusion ANRS-REACTing

La deuxième carte blanche de cette journée était donnée au professeur François Dabis, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virale (ANRS) qui a profité de cette occasion pour annoncer officiellement la fusion de l’ANRS avec le consortium REACTing (Research and Action targeting emerging infectious diseases) (3). L’ensemble formerait une nouvelle agence indépendante dans le giron de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). La nouvelle « agence de moyen et de coordination sur les maladies infectieuses et émergentes » doit être opérationnelle au premier janvier 2021, a annoncé François Dabis. D’après lui, ses missions seront centrées sur la recherche autour du VIH, des IST, des hépatites et des infections émergentes et résistantes et ce afin de pallier les faiblesses de la recherche française, la faible régulation des initiatives privées ou publiques et une recherche « mal préparée ».

Espérons que la société civile et les acteurs-rices associatifs-ves seront inclus-es dans les instances de cette nouvelle « super » agence de recherche et que le VIH et les hépatites virales ne seront pas reléguées au rang d’épidémies dépassées et du passé…

Vous pouvez retrouver les différentes présentations et discussions en replay, pendant trois mois à compter de la date du congrès, sur le site de la SFLS.

(1) : Dr Naked est un personnage fictif utilisé par l’association Vers Paris sans sida pour faire passer des messages de prévention sur les réseaux sociaux.
(2) : Iapac : International Association of Providers of Aids Care ou Association internationale des professionnels-les de la santé impliqués-es dans la prise en charge du VIH. 
(3) : REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases), lancé par l’Inserm en 2013 sous l’égide d’Aviesan, est un consortium multidisciplinaire rassemblant des équipes et laboratoires d’excellence des partenaires français.

Source : THE NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDECINE

Une vaste étude, qui vient de paraitre dans The New England Journal of Medicine (1er octobre 2020), met en évidence l’impact majeur de la vaccination contre le papillomavirus (anti-HPV), sur l’incidence du cancer du col utérin.

Le rôle de cette vaccination sur les lésions cervicales utérines de haut grade est déjà largement établi, mais cette nouvelle étude réalisée en vie réelle est importante car dotée d’un poids statistique élevé. En outre, elle établit plus précisément le lien entre vaccin quadrivalent et cancer invasif ultérieur.

Elle a été réalisée à partir de registres suédois nationaux, et a porté sur une population très large : l’ensemble des jeunes filles et jeunes femmes suédoises âgées de 10 à 30 ans, entre 2006 et 2017, soit plus d’1,6 million de femmes. L’association entre la vaccination contre le HPV et le risque de cancer invasif du col utérin a été étudiée.

Les analyses ont montré une réduction significative du risque de cancer de col de l’utérus invasif après vaccination anti-HPV. L’incidence cumulée du cancer du col de l’utérus était ainsi de 47 cas pour 100 000 personnes parmi les femmes qui avaient été vaccinées et de 94 cas pour 100.000, parmi celles qui ne l’étaient pas. Après ajustement, le rapport des taux d’incidence était de 0,37 (IC à 95%, de 0,21 à 0,57), soit une réduction de 63% en faveur de la vaccination.

En outre, la réduction était d’autant plus importante que la vaccination était réalisée jeune : – 88% [95% CI : 66-100%] chez les femmes vaccinées avant l’âge de 17 ans, contre – 53% [95% CI: 25-73%] lorsque la vaccination était initiée entre 17 et 30 ans. Les auteurs concluent que la vaccination quadrivalente contre le HPV était associée à un risque « considérablement réduit » de cancer invasif du col utérin au niveau de la population.

Source : SERONET

Cette année, crise sanitaire oblige, le congrès national de la Société française de lutte contre le sida (SFLS) est une édition virtuelle qui se tiendra aux dates prévues du 7 et 9 octobre 2020. Seronet a suivi la conférence de presse de lancement du mardi 6 octobre et revient sur l’information principale : l’inquiétude des experts-es sur une possible remontée de l’épidémie de VIH, du fait de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.

Une diminution « massive » du nombre de tests VIH

Covid-19 oblige la conférence de presse de lancement de cette édition virtuelle de SFLS a eu lieu en visio sur Zoom en présence du Pr Gilles Pialoux (chef du service des maladies infectieuses, Hôpital Tenon, AP-HPP), du Dr Pascal Pugliese (président de la SFLS et infectiologue à Nice) et de la Dre Rosemary Dray-Spira, médecin épidémiologiste, directrice adjointe du groupement d’intérêt spécifique Epiphare (Agence nationale de sécurité du médicament et Caisse nationale d’assurance maladie).

À cette occasion, ont été présentés, pour la première fois, les chiffres issus des données de remboursement du Système national des données de santé (SNDS) qui seront présentés plus en détail au cours du e-congrès de la SFLS par Rosemary Dray-Spira, et qui confirment le vécu des experts-es et des acteurs-rices communautaires sur le terrain : la crise sanitaire due à la Covid-19 impacte fortement et durablement les stratégies de prévention diversifiée contre le VIH.

« Depuis le début du confinement, on observe une diminution massive du nombre de tests VIH réalisés en laboratoires de ville, de l’ordre de 650 000 tests de moins qu’attendu. Même après la sortie de confinement, et compte tenu de la saturation des laboratoires d’analyses médicales, nous n’observons pas un retour aux chiffres attendus sur les taux de dépistage » explique Rosemary Dray-Spira. Le dépistage est une des clés pour mettre fin à l’épidémie de VIH. En France, on estime l’épidémie non diagnostiquée de VIH à 25 000 personnes. Des personnes qui ignorent leur séropositivité, n’ont pas accès à un traitement et peuvent donc transmettent le VIH sans le savoir. Autre frein au dépistage du VIH et des IST, une offre perturbée des Cegidd (centres gratuits d’information, de diagnostic et de dépistage du VIH et des IST) du fait de la nécessaire application des mesures de distanciation. Tout aussi inquiétants, les chiffres de l’assurance maladie montrent également un tassement de l’augmentation d’utilisation de la Prep qui était observée jusqu’à tout début 2020. « L’épidémie de Covid-19 a profondément et durablement déstabilisé l’utilisation de la Prep et le recours aux tests VIH en laboratoire », conclue Rosemary Dray-Spira.

Le professeur Gilles Pialoux confirme cette tendance : « À Tenon, pendant le confinement toute notre équipe était mobilisée autour de la Covid. Nous avons continué à suivre les patients inclus dans les études Prévenir (2) et Discover (3), mais nous n’avons pas pu initier de nouveaux patients à la Prep, du moins pas en présentiel ».

Des pistes pour ne pas repartir en arrière

Pour la première fois en France, une baisse de l’épidémie de VIH avait été constatée en 2019 (chiffres de Santé Publique France pour l’année 2018 présentés en octobre 2019) grâce aux effets combinés de la Prep, du dépistage répété et ciblé et du Tasp. Les experts-es craignent que les difficultés d’accès à cette prévention diversifiée puissent nous faire repartir plusieurs années en arrière… Pour le Dr Pascal Pugliese, président de la SFLS, cette situation n’est pas une fatalité et il propose plusieurs pistes pour éviter une remontée des infections à VIH. « Il nous faut alerter, mobiliser et innover dans l’offre de dépistage. Et ne surtout pas baisser les bras » déclare-t-il. « Pérenniser et étendre la réalisation des tests sans ordonnances dans les laboratoires de ville, comme à Paris et dans les Alpes-Maritimes, permettre la réalisation de tests de diagnostic rapide dans les pharmacies d’officine, faciliter l’envoi d’autotests du VIH et des IST à domicile et étendre les téléconsultations de santé sexuelle en Cegidd pour multiplier les liens au soin. Et communiquer largement sur ces stratégies », développe-t-il.

La direction générale de la Santé (DGS) réfléchit à autoriser les dépistages rapides (Trod) en pharmacie, soit à la demande, soit spontanément face à certaines situations. Selon une enquête : 75 % des pharmacien-nes qui y ont répondu y seraient favorables, même en l’absence de rémunération spécifique mais avec une formation et un réseau d’aval. Par ailleurs, 95 % d’entre eux-elles proposent déjà la vaccination contre la grippe (pour les personnes en ALD) et les Trod pour les angines.

Concernant l’accès à la Prep, Pascal Pugliese espère beaucoup de la primo prescription pour les médecins généralistes en ville, dont le décret d’application aurait dû être signé en mars dernier : « La plateforme de e-learning qui accompagne la formation des médecins de ville à la Prep est prête et va être présentée lors du congrès sur le stand de la SFLS. C’est un travail multidisciplinaire avec plusieurs sociétés savantes et des acteurs communautaires. Le décret devrait être signé fin novembre/début décembre, ce sera un élément majeur pour le déploiement de la Prep en France », souligne-t-il.

En ce qui concerne les personnes vivant avec le VIH qui ont peur de retourner dans les Smit (service des maladies infectieuses et tropicales) où elles sont habituellement suivies, car ces services suivent aussi les personnes atteintes par la Covid-19, le Dr Pugliese a un message à faire passer : « Il faut leur dire qu’ils-elles doivent revenir dans les services car nous avons organisé des circuits de prise en charge séparés et sécurisés ».

Si vous souhaitez suivre l’édition virtuelle de la SFLS, l’inscription est gratuite via un formulaire en ligne.

(1) : Le groupe d’intérêt scientifique (GIS) Epiphare est une structure d’expertise publique en pharmaco-épidémiologie des produits de santé et sécurité sanitaire.
(2) : L’étude ANRS Prévenir accompagne et soutient les personnes prenant la Prep en Île-de-France. Son objectif est d’offrir le meilleur dispositif de prévention possible aux personnes qui en ont besoin, notamment les hommes ayants des rapports avec les hommes (HSH), les personnes transgenres, les hommes et les femmes hétérosexuels particulièrement exposés-es au VIH.
(3) : Discover est un essai clinique international mené dans différents sites (trois en France) dont un est l’hôpital Tenon. Le but de l’essai est d’évaluer si le Descovy (emtricitabine + ténofovir alafenamide) est sans danger et efficace en tant que produit pour la Prep orale continue.

Source : AGENCE CAMEROUN PRESSE

C’est le principal appel lancé aux hommes et femmes des médias il y a quelques jours, par le Réseau Camerounais des Associations de Personnes vivant avec le Vih/Sida, au cours d’un atelier d’information et de sensibilisation portant sur les dispositifs de protection des Droits Humains lies à cette pandémie.

Une invitation qui pourrait surprendre

Au moment où le feu des projecteurs est tourné  vers le Corona virus et ses conséquences ; seulement, au cours des deux dernières années, les résultats d’une enquête démographique ont démontré que le Cameroun, à l’instar de nombreux autres pays, sont très loin d’avoir définitivement clos le débat lié au Vih/Sida ainsi qu’aux effets indus.

Etat des lieux

En 2018, le taux de prévalence était estimé à 2,7%. Les régions du Sud et de l’Est sont celles ayant présenté le plus fort taux de prévalence. Le ratio d’infection femmes/hommes est de 2.1% ; preuve que les femmes sont plus infectées au virus que les hommes.

Entre 2015 et 2019, on a noté une baisse de décès liés au VIH de 47%. La rétention des personnes sous traitement est passée de 71,3% en 2018 à 73% en 2019.

Autres statistiques Vih au Cameroun

540000 personnes vivaient avec le VIH. La prévalence du VIH, autrement dit le pourcentage de personnes vivant avec le VIH, était de 3,6% chez les adultes (entre15et49ans).

23000 nouvelles contaminations ont été enregistrées.

18000 personnes sont mortes de maladies liées au sida. L’évolution du nombre de décès liés au sida est positive. Elle est passée de 22000 en 2010 à 18000 en 2018, soit une baisse de 19%.

52% des personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement.

80 % des femmes enceintes PVVIH avaient accès à des antirétroviraux afin d’empêcher la TME, ce qui a évité 4200 nouvelles infections parmi les nouveau-nés.

Le taux de diagnostic précoce chez le nourrisson, autrement dit le pourcentage de bébés exposés au VIH testés avant leur huitième semaine, atteignait 61%en2018…

Et pourtant,

La stigmatisation et la discrimination (S&D) sont de plus en plus croissantes de même que l’auto stigmatisation liées au VIH ; des maux qui apparaissent aujourd’hui comme un réel frein à l’atteinte des objectifs du troisième 90 de l’ONUSIDA (toutes les personnes sous TARV bénéficieront d’une suppression virale).

Les personnes vivant avec le Vih/Sida voient leurs droits les plus élémentaires bafoués au quotidien, aussi bien dans leur environnement familial que social et professionnel ; même si des dispositions réglementaires sont constitutionnellement prises ; que ce soit dans la Constitution Camerounaise, ou encore dans le cadre des accords ratifiés par le Cameroun en matière des Droits et Respect de l’être humain.

Mener un plaidoyer constant afin de changer les mentalités

C’est à ce rôle que doivent désormais s’astreindre les Journalistes, à travers la sensibilisation, la vulgarisation des dispositifs de protection des Droits Humains auprès des populations, des autorités de tout ordre mais surtout auprès du personnel médical, qui n’a pas toujours su véritablement jouer son rôle.

Des études ont démontré qu’une personne atteinte du Vih/Sida fait mieux face lorsqu’elle évolue dans un environnement serein, qui lui permet d’accepter sa maladie, de la dépasser. Elle développe des « antis corps émotionnels » qui rendent sa vie meilleure et épanouie.

Source : LE QUOTIDIEN DU MEDECIN

Onze ans après le vote de la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST), un décret publié ce dimanche 4 octobre au « Journal officiel » inscrit dans le marbre une mesure controversée de la loi portée en 2009 par Roselyne Bachelot. Son objectif : sanctionner les professionnels de santé (relevant d’un Ordre) en cas de refus de soins « discriminatoires » et ou de dépassements d’honoraires « abusifs et illégaux ». Cette décision s’applique aux plaintes enregistrées dans « plus de trois mois », c’est-à-dire à partir du 5 janvier 2021.

Exit la discrimination pour refus de tiers payant

De quoi parle-t-on ? Les refus de soins « discriminatoires » regroupent « toute pratique tendant à empêcher ou dissuader une personne d’accéder à des mesures de prévention ou de soins, par quelque procédé que ce soit et notamment par des obstacles mis à l’accès effectif au professionnel de santé ou au bénéfice des conditions normales de prise en charge financière des actes, prestations et produits de santé ».

Définis par la loi, les motifs de discrimination sont nombreux. Il s’agit de toute distinction opérée entre les personnes physiques/morales « sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique […], de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée ». Il s’agit également de refuser d’accorder des soins au motif que le patient bénéficie d’une protection complémentaire en santé (comme la CMU-C et l’ACS, remplacés en 2019 par la complémentaire santé solidaire) ou de l’aide médicale d’État (AME).

En juin, le projet de décret initial évoquait plus largement les refus de soins « illégitimes » comprenant « l’orientation répétée ou abusive sans justification médicale » d’un médecin vers un confrère/établissement, la fixation d’un délai de rendez-vous « manifestement excessif » ou encore le « refus d’appliquer le tiers payant ». Explosifs, ces points ont été retirés du texte.

Un autre volet du décret est consacré aux dépassements d’honoraires abusifs ou illégaux, dès lors qu’ils excèdent le tact et la mesure ou ne respectent pas l’obligation de tarifs opposables pour les patients précaires précités. « Le respect du tact et de la mesure s’apprécie notamment […] au regard de la prise en compte dans la fixation des honoraires de la complexité de l’acte réalisé et du temps consacré, du service rendu au patient, de la notoriété du praticien, du pourcentage d’actes avec dépassement ou du montant moyen de dépassement pratiqués, pour une activité comparable, par les professionnels de santé exerçant dans le même département ou dans la même région administrative », lit-on.

Des commissions de conciliation 

Le décret acte la création de commissions mixtes de conciliation spécifiques à chaque profession de santé. Celle relative aux médecins est composée de représentants de la caisse locale et du conseil départemental de l’Ordre.

La procédure de plainte est la suivante : un patient s’estimant victime d’un refus de soins discriminatoire de la part d’un médecin peut déposer une plainte auprès de sa CPAM ou de l’Ordre local, qui ont huit jours pour accuser réception et informer le praticien mis en cause (ce dernier pouvant être convoqué sous un mois). Une séance de conciliation est organisée par la commission mixte dans les trois mois suivant la réception de la plainte.

En cas de non-conciliation, le président de l’Ordre départemental transmet un avis motivé sur la plainte à la chambre disciplinaire de première instance dans un délai de trois mois.

Sanctions différenciées

Refus de soins discriminatoires ainsi que dépassements abusifs ou illégaux font l’objet de sanctions différentes. Dans le premier cas (refus de soins), le médecin s’expose à une amende d’un « montant maximum égal à deux fois le plafond mensuel de Sécurité sociale », c’est-à-dire 6 856 euros à ce jour.

Le médecin trop gourmand sur le plan tarifaire (dépassements excédant le tact et mesure ou dépassements non conformes au cadre conventionnel du praticien) se verra quant à lui taxé d’une pénalité financière de « deux fois le montant des dépassements facturés ».

En cas de récidive (dans un délai de six ans pour un refus de soins et de trois ans pour un dépassement abusif), la loi prévoit « le retrait du droit à dépassement pour une durée maximum de trois ans » et « la suspension de la participation au financement des cotisations sociales », également pour trois ans maximum. Dernier point, et non des moindres : la CPAM peut décider d’afficher la sanction imposée au médecin dans son hall d’accueil du public pour une durée comprise entre un et trois mois.

Hépatite

Source : ANSM

Ce mardi 13 octobre 2020 marque le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre la grippe  qui se déroulera jusqu’au 31 janvier 2021.

Dans le contexte sanitaire inédit que connaît la France depuis plusieurs mois, cette nouvelle édition de la campagne de vaccination antigrippale donnera, plus encore que les années précédentes, la priorité à la vaccination des personnes les plus fragiles et des soignants .

Pour cette campagne vaccinale, l’objectif est d’approcher les 75% de couverture vaccinale telle que préconisée par l’OMS chez les personnes ciblées par les recommandations. Compte tenu de l’anticipation d’une demande accrue en vaccins cette année, l’objectif est d’atteindre 30% de doses de vaccins supplémentaires disponibles, par rapport aux 12 millions de doses consommées lors de la précédente campagne 2019-2020, via un approvisionnement continu auprès des laboratoires pharmaceutiques. Il s’agit ainsi de sécuriser l’approvisionnement des officines tout au long de la campagne de vaccination qui s’étend jusqu’à fin janvier 2021.

Alors que la co-circulation du virus grippal et du virus SARS-COV2 (Covid-19) n’est pas exclue, le ministère des Solidarités et de la Santé, Santé publique France, l’Assurance Maladie et la MSA soulignent l’importance majeure d’une couverture vaccinale antigrippale élevée chez les personnes à risque, associée au bon respect des gestes barrières de tous .

La campagne de vaccination antigrippale 2020-2021 sera soutenue par un dispositif de communication de grande envergure afin d’accompagner au mieux les personnes à risque.

I – Une stratégie vaccinale 2020-2021 qui met, plus que jamais, l’accent sur les populations à risque et les professionnels de santé

Chaque hiver, 2 à 6 millions de personnes sont touchées par le virus de la grippe . Maladie se manifestant souvent par des symptômes de type forte fièvre, toux, douleurs, fatigue intense… La grippe peut également être grave, en particulier chez les personnes fragiles qui peuvent développer des pneumonies ou voir s’aggraver une maladie chronique déjà existante. Durant la saison 2019-2020, la surveillance menée par Santé Publique France sur les formes graves de grippe a montré que les trois-quarts des personnes admises en réanimation pour une grippe grave étaient éligibles à la vaccination car présentant un des facteurs de risque (âge, pathologie chronique, grossesse, obésité). Or, parmi-celles-ci, moins d’un tiers avaient été vaccinées.

L’objectif de couverture vaccinale contre la grippe saisonnière défini par l’Organisation Mondiale de la Santé est fixé à 75 % pour les populations ciblées par les recommandations . La stratégie de vaccination contre la grippe saisonnière est établie en France selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). L’année dernière, le taux de couverture vaccinale de la population ciblée par ces recommandations n’était que de 47,8 %[1] . Elle atteignait 52 % pour les plus de 65 ans mais n’était que de 30 % pour les moins de 65 ans à risque. Elle reste très insuffisante chez les professionnels de santé avec une grande hétérogénéité constatée notamment en établissements de santé et dans les Ehpad. L’augmentation de la couverture vaccinale chez les personnes fragiles est, et reste donc, un objectif prioritaire de santé publique, particulièrement en période de crise sanitaire .

Cette année, en raison du contexte lié à la circulation du virus de la Covid-19, la Haute Autorité de Santé a été saisie et a rendu un avis le 20 mai dernier[2]  qui confirme que la vaccination contre la grippe doit s’adresser en priorité aux professionnels de santé et aux personnes les plus fragiles, c’est-à-dire les personnes ciblées par les recommandations vaccinales contre la grippe, qui sont également à risque d’infection grave à la Covid-19 :

  • personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • personnes (adultes et enfants) souffrant de pathologies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, diabète, insuffisance rénale, asthme, bronchopneumopathie obstructive…) ;
  • personnes obèses avec un Indice de Masse Corporelle égal ou supérieur à 40 kg/m2  ;
  • femmes enceintes ;
  • l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave et des personnes immuno déprimées[3]

Pour protéger ces personnes vulnérables, le ministère des Solidarités et de la Santé appelle donc cette année à vacciner en priorité les personnes fragiles au début de la campagne de vaccination et d’engager les personnes ne présentant pas de risque particulier, qui souhaiteraient se faire vacciner, à différer leur vaccination à début décembre.

L’adoption de tous les gestes barrières et le respect des recommandations sur le port du masque pour prévenir la Covid-19 restent par ailleurs de rigueur pour l’ensemble de la population  car elles permettent de prévenir également la propagation du virus de la grippe. Pour les personnes les plus à risque, l’enjeu cette année, vise à leur rappeler que la vaccination, associée au bon respect des gestes barrières, est le moyen le plus efficace pour se protéger de la grippe.

Enfin, les professionnels de santé en contact avec les personnes à risque de grippe grave sont aussi invités à se faire vacciner . En effet, la vaccination des professionnels de santé répond à un double objectif : se protéger eux-mêmes pour permettre de continuer à assurer leur activité de soin ; protéger leurs patients, en particulier les plus fragiles. Dans le contexte actuel de pandémie à Covid-19, il est important, par ailleurs, de soulager le système de soins en particulier dans les hôpitaux et les établissements et services médico-sociaux et de préserver les professionnels de santé de la grippe.

Pour voir la suite de l’article, se rendre sur le site : ANSM