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Source: Ma RTS

« Ensemble pour le désir – Les personnes séropositives sous thérapie réussie ne contaminent personne. Pas même par le sexe ». Ce slogan qui fait partie de la nouvelle campagne de l’Aide suisse contre le sida provoque la polémique.

Le but de cette campagne, visible dès le 1er décembre, est de lutter contre la discrimination des personnes atteintes du VIH. Mais son ton ne fait pas l’unanimité, rapporte samedi le Tages Anzeiger.

« Les préservatifs sont fondamentalement nécessaires pour traiter avec des partenaires sexuels qui ne sont pas connus ou qui sont éphémères », insiste ainsi Carla Schuler, responsable des services sociaux de l’Aide contre le sida des deux Bâle.

Les professionnels de la communication estiment également que le message est brouillé. La campagne est certes bien intentionnée pour les personnes touchées et leurs partenaires, mais pas pour le public. Même son de cloche dans les milieux de la santé où la plupart des réactions sont négatives.

Au niveau politique en revanche, et pour donner un exemple, la conseillère nationale socialiste argovienne Yvonne Feri salue cette campagne qu’elle considère comme importante et bénéfique. Elle y met toutefois un bémol, estimant qu’elle pourrait conduire à la négligence si elle n’était pas envisagée dans la perspective d’un vie amoureuse suivie.

« Comme tout le monde »

L’Aide suisse contre le sida se défend. Au micro de Forum, sur RTS-La Première, Florent Jouinot, coordinateur régional de l’association, s’appuie sur ce qu’il considère comme une réalité scientifique, annoncée dès 2008: « Aujourd’hui, une personne sous traitement est indétectable. Et elle ne transmet pas le VIH, notamment par voies sexuelles ». Désormais, souligne-t-il, avec les traitements qui existent, une personne séropositive, si elle prend ses médicaments, « peut avoir des enfants, avoir des rapports de couple normaux ». Et même une durée de vie, « comme tout le monde ».

Pourquoi devrait-on le cacher, se demande-t-il: « On maintient une peur illégitime si on ne le dit pas. La peur devrait aller du côté des personnes qui pensent être séronégatives sans avoir fait de tests. Il ne faut pas avoir peur du dépistage: grâce à lui, on peut préserver sa santé et celle de ses partenaires ».

Florent Jouinot s’offusque également de voir qu’à l’heure actuelle encore, lorsque l’on parle sida, on pense toujours en premier lieu à « Philadelphia », le film de Jonathan Demme sorti en 1993 et qui véhiculait une image de mort. « Ce n’est plus ça », selon lui.

Alexandra Calmy, médecin responsable de l’unité VIH-sida aux HUG, partage cet avis. Elle aussi se réjouit de voir que cette nouvelle campagne donne enfin la parole aux séropositifs alors qu’on n’entendait jusqu’ici que les séronégatifs.

Tant Florent Jouinot qu’Alexandra Calmy estiment important qu’on mette fin désormais à la discrimination dont sont victimes dans notre pays les porteurs du virus.

Yves Terrani/lan/sjaq

Source: Info VIH

Raltegravir 1200 mg Once Daily vs 400 mg Twice Daily, With Emtricitabine and Tenofovir Disoproxil Fumarate, for Previously Untreated HIV-1 Infection: Week 96 Results From ONCEMRK, a Randomized, Double-Blind, Noninferiority Trial.

Le raltégravir en deux prises par jour est validé en première ligne de traitement ou en switch. Du fait de son profil d’interactions très favorable, il est d’intérêt chez les patients polymédiqués. Une galénique permettant une prise par jour pourrait être appréciée. Ce travail compare ainsi un traitement comprenant le raltegravir 400 mg en deux prises par jour au raltegravir 1200 mg (deux comprimés de 600mg) en une seule prise par jour chez les patients naïfs de traitement, avec une randomisation 1/2. Cet inhibiteur d’intégrase étaient associés à une combinaison fixe d’emtricitabine (200 mg) et de tenofovir disoproxil fumarate (300 mg). A 96 semaines ont été comparés le nombre de patients indétectable dans les deux groupes. Le critère principal évalué était la non infériorité du traitement en une prise par jour.

Au total 694/797 participants ont 694 ont terminé les 96 semaines de traitement (87,6 % pour le groupe en mono prise; 84,4 % pour le groupe en bi prise), avec un faible nombre d’abandons en raison d’un manque d’efficacité (1,1 % dans les deux groupes) ou d’effets indésirables (1,3 % vs 2,3 %). A S96, 81,5 % (433/531) des patients prenant les traitements en prise unique et 80,1 % (213/266) participants sous deux pries par jour de raltegravir ont atteint une charge virale inférieure à 40 copies/ml (différence 1,4 %, IC 95 % : -4,4 à 7,3). Le nombre de lymphocytes T CD4 a augmenté de >260 cellules/mm3 par rapport à la baseline dans les deux groupes. La résistance au raltégravir a été peu fréquemment identifiée, soit 0,8 % dans les deux groupes. Le nombre d’effets indésirables était similaire pour les deux schémas thérapeutiques. Un traitement par raltegravir en une prise par jour peut donc être proposé en première ligne.

Source: INFO VIH

Efficacy and safety of switching to fixed-dose bictegravir, emtricitabine, and tenofovir alafenamide from boosted protease inhibitor-based regimens in virologically suppressed adults with HIV-1: 48 week results of a randomised, open-label, multicentre, phase 3, non-inferiority trial.

Le bictegravir est un inhibiteur d’intégrase avec lequel les interactions sont rares et dont la barrière génétique semble élevée ce qui lui confère des qualités traditionnellement associées aux inhibiteurs d’intégrase pour la première et aux IP pour la seconde. Il était donc logique qu’un essai thérapeutique évalue le switch d’un IP vers cette molécule. Daar et col, ont comparé dans le cadre d’un essai randomisé, en ouvert, le maintien d’un traitement par IP (groupe IP) au switch d’un IP vers un comprimé unique comprenant le bictegravir  (50mg) associé à l’emtricitabine (200 mg) et au tenofovir alafenamide (25 mg) (groupe bictegravir). La population choisie était des patients de plus de 18 ans infecté par le VIH-1 et présentant une charge virale indétectable depuis au moins 6 mois. Le backbone pouvait être constitué de l’emtricitabine associé au tenofovir disoproxil fumarate ou de l’abacavir associé à la lamivudine. L’IP switchée pouvait être soit l’atazanavir ou le darunavir boosté. Le critère principal de jugement était la proportion de patients ayant une charge virale indétectable à la semaine 48 (algorithme snapshot), l’objectif principal était la non infériorité après 48 semaines de traitement.

Résultats : Entre le 2 décembre 2015 et le 15 juillet 2016, 578 participants ont été répartis entre les deux bras et 577 ont été traités (290 dans le groupe bictégravir et 287 dans le groupe IP). A la semaine 48, cinq participants (2 %) du groupe recevant le bictégravir et cinq participants (2 %) du groupe recevant l’IP boosté présentaient un ARN VIH-1 plasmatique de 50 copies/ml ou plus. Le switch vers le bictégravir ne s’est donc pas révélé inférieur au traitement par IP boosté. L’incidence et la gravité globales des effets indésirables étaient semblables dans les deux groupes avec une incidence supérieure des céphalées dans le bras bictégravir. Globalement 233 (80 %) des participants du groupe recevant le bictégravir et 226 (79 %) du groupe recevant l’inhibiteur de protéase boosté ont présenté un effet indésirable : dans le bras bictégravir 54 (19%) étaient donc imputables au traitement dont 2 ont conduit à l’arrêt du traitement versus 5 (2%) dans le bras IP dont 1 ayant conduit à l’interruption du traitement. Les évènements indésirables imputables au traitement étaient plus fréquents dans le bras bictegravir mais leur gravité était modérée (céphalées, troubles digestifs. Il faut toutefois considérer le biais du au fait que les patients intolérants aux IP avaient été exclus avant le switch. Ainsi, le bictégravir peut constituer une solution alternative au traitement par un IP chez les patients déjà indétectables.

Source: JIM.FR

Paris, le vendredi 9 novembre 2018 – Les députés de la majorité, soutenus par la gauche, ont voté ce jeudi l’augmentation du budget de l’Aide Médicale d’État (AME), système qui assure l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2019. Une hausse qui ne passe pas auprès de l’opposition de droite et d’extrême-droite.

L’Aide Médicale d’État (AME), ce dispositif qui permet aux étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de 3 mois de bénéficier d’un accès aux soins, est dans le viseur de l’extrême-droite depuis des années. Le Rassemblent national, qui voit en l’AME une des « pompes aspirantes de l’immigration » selon les termes de sa présidente Marine Le Pen, a présenté ce jeudi trois amendements dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour réduire de 95% le budget de l’AME et dédier les 5% restant aux soins urgents. Des amendements évidemment rejetés par la majorité qui a au contraire voté une augmentation de 53 millions d’euros du budget de l’AME, qui passera en 2019 à 943 millions d’euros.

Des Républicains très proches du Rassemblement national

Les parlementaires d’extrême-droite ont été soutenus par leurs collèges Les Républicains dans ce combat contre l’AME. Adoptant une formulation très proche de Marine Le Pen, le débuté LR de la Moselle Fabien Di Filippo a, en évoquant l’AME, dénoncé un système « qui participe à l’appel d’air qui pousse les migrants à venir en France ».
En réponse à ces critiques, le ministre de la santé Agnès Buzyn a souligné l’absurdité de l’amendement proposé par le RN : « un amendement extrêmement dangereux et qui couterait au final plus cher à la société ». « Je ne connais pas une seule maladie où la traiter tard couterait moins cher que de la traiter tôt » a-t-elle encore souligné.

Au-delà des polémiques politiciennes sur la politique migratoire, l’AME n’est pas exempte de critiques quant à son fonctionnement. L’association Médecins du Monde (qu’on peut difficilement accuser de collusion avec l’extrême-droite) a ainsi dénoncé la complexité du système, qui pousse les sans papiers à se faire soigner très tardivement. Elle demande donc la suppression de l’AME et sa fusion avec la PUMa (protection universelle maladie) afin que les étrangers en situation irrégulière soient intégrés dans le régime général.

Quentin Haroche

Source: UNIVADIS

Les dernières recommandations sur le dépistage des infections à Chlamydia trachomatis (Ct) dataient de 2003. La DGS (Direction générale de la santé) a demandé à la HAS de les actualiser, au vu des nouvelles données épidémiologiques de l’affection et des questions entourant l’effectivité des stratégies préconisées. Ainsi en 2016, 276.097 infections à Ct ont été diagnostiquées, soit trois fois plus qu’en 2012. Mais la proportion de cas asymptomatiques est passée de 58% en 2013 à 46% en 2015. Pour la HAS, cette diminution « pourrait suggérer une baisse de l’activité de dépistage. »

L’agence HAS souligne l’importance du dépistage, « élément clef de la réduction de la prévalence de l’infection dans la population et du risque de complications à long terme chez les femmes » (atteinte inflammatoire pelvienne, salpingite, grossesse extra-utérine, stérilité, lymphogranulomatose vénérienne – qui est passée de 184 cas en 2010 à 481 en 2015 –, anorectites à Ct). Elle rappelle que la prévalence des infections à Ct avait été estimée à 3,6% chez les femmes âgées de 18 à 25 ans en 2006.

 Elle recommande un dépistage systématique des femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans inclus, y compris des femmes enceintes, ainsi qu’un dépistage opportuniste ciblé des hommes sexuellement actifs ayant des facteurs de risque, quel que soit leur âge, des femmes sexuellement actives de plus de 25 ans ayant des facteurs de risques et des femmes enceintes consultant pour une IVG, quel que soit leur âge. Les facteurs de risque sont le multipartenariat (au moins deux partenaires dans l’année), un changement récent de partenaire, un diagnostic récent d’IST chez le(la) patient(e), des antécédents d’IST, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes en situation de prostitution ou ayant subi un viol.

L’Agence préconise une extension des lieux de dépistage aux cabinets de médecine générale, de gynécologie et de sages-femmes, assortie d’une formation adéquate. L’autoprélèvement est une alternative valable au prélèvement par un professionnel de santé. Chez la femme, il convient de préférer le prélèvement vaginal au prélèvement urinaire.

Les tests de dépistage recommandés restent les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) marqués CE, y compris le duplex Ct/NG pour le dépistage de la co-infection à Neisseria gonorrhoeae , fréquente. Les tests de diagnostic rapide ne sont pas recommandés en raison de leurs faibles performances, notamment en termes de sensibilité.

Le dépistage doit être répété annuellement en cas de test négatif et de rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire. En cas de test positif, le dépistage doit être répété à 3-6 mois et tous les 3 mois pour les HSH.

Enfin, l’Agence souligne que « la mise en œuvre et l’adhésion au dépistage des infections uro-génitales basses à Ct, tel que recommandé, dépendent fortement de la pérennité d’un financement spécifique au dépistage de l’infection à Ct dans les CeGIDD ( Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) et les CPEF (centres de planification et d’éducation familiale) impliqués dans la lutte contre les IST . » Pour ces centres, l’absence de ce financement est le principal frein au dépistage.