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16 octobre 2018 - Actions Traitements, association de patients VIH et co-infections
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Source: SERONET

Chaque année, Prescrire, revue indépendante et critique d’analyse méthodique des médicaments, des stratégies de traitements et thérapeutiques, décerne ses prix.

Il distingue des ouvrages ou documents particulièrement remarquables parmi ceux qui ont été présentés dans la revue au long de l’année. Ceci dans le but d’améliorer l’information en santé. Ces prix distinguent des ouvrages fiables d’un point de vue scientifique, adaptés aux besoins et faciles à consulter pour les soignants-es et le grand public. Le jury a distingué cette année quatre ouvrages et brochures, dont deux plus particulièrement centrés sur la santé au travail et le combat des personnes exposées aux substances cancérigènes ou perturbatrices endocriniennes. Il s’agit de Qui a tué les verriers de Givors ?, de Pascal Marichalar (éditions La Découverte) et de Perturbateurs endocriniens, un risque professionnel à (re)connaître, par Marie-Anne Mangeot (éditions de l’Institut syndical européen). Autre livre distingué : Le secret médical (édition du Cerf), par Anne Lécu, religieuse et médecin intervenant en milieu carcéral, depuis une vingtaine d’années. L’ouvrage mêle les analyses historique, juridique et philosophique de cette notion qui reste très largement débattue et questionnée, aujourd’hui encore. Le prix Prescrire récompense aussi le guide La prophylaxie pré-exposition au VIH, Prep, réalisé par AIDES et le Cespharm (la commission pour l’éducation à la santé de l’Ordre national des pharmaciens). Proposer une information précise, adaptée et clairement appropriable sur la Prep présentait un défi nouveau pour cette révolution de la prévention du VIH qu’est la Prep pour les populations très exposées au risque d’infection. Un outil nouveau, mais encore trop peu connu au moment de son autorisation en 2017, mais aujourd’hui encore, y compris parmi les professionnels-les de santé. Preuve en est le nombre encore faible d’utilisateurs et d’utilisatrices en France, autour de 10 000 personnes. Il y a là tout l’enjeu de la baisse des contaminations dans les groupes les plus exposés, une baisse à laquelle peut contribuer une meilleure connaissance et appropriation de la Prep. C’était le sens de la première campagne grand public faite par AIDES cet été au sujet de la Prep. Cette brochure, tant dans sa conception que de sa diffusion, démontre aussi l’intérêt qu’il y a à mobiliser l’ensemble des acteurs-trices de la santé dans la promotion de cet outil complémentaire aux autres outils de prévention. D’où la décision d’associer étroitement les pharmaciens à la bonne dispensation de la Prep (conseil et accompagnement des personnes). Aurélien Beaucamp, président de AIDES, a salué, lors de la réception du prix, l’indispensable « collaboration entre les usagers-ères du système de santé et les professionnels-les de la santé, dont nous pouvons être collectivement fiers ». Une tournée des pharmacies a été faite par des militant-e-s de AIDES dans toute la France pour présenter le guide et la Prep, et sa version électronique a été téléchargée plus de 1 500 fois sur le site du Cespharm réservé aux professionnels-les. La Prep est  un outil (de prévention), mais elle a besoin, elle-même, d’outils et de relais efficaces pour être mieux connue par ceux et celles qui en ont besoin. C’est ce qu’a salué le prix Prescrire, cette année.

Source: SERONET

Directrice générale de Sidaction, Florence Thune, femme qui vit avec le VIH et militante de la lutte contre le sida, a été invitée à prendre la parole à l’occasion du congrès de la SFLS à Reims sur la question de l’allégement.

Il m’a donc été demandé de témoigner sur la question de l’allégement. De faire du « Je ». C’est donc une histoire qui ne parle pas « au nom de ». Parce que, tout comme pour la vie avec le VIH de manière générale, nous avons chacun notre propre histoire et notre propre ressenti vis-à-vis de cette question d’allégement.

Une chance incroyable

Je souhaiterais également dire à quel point je me considère comme une « privilégiée ». Je ne parle pas de mon vécu personnel avec ce virus, mais du contexte dans lequel je vis, dans lequel je travaille, qui allège considérablement cette vie avec le VIH. Je témoigne librement, ici, dans les médias, sans craindre que mon employeur ou mes collègues, ma famille, mes amis, mes voisins me rejettent. J’évolue dans un milieu professionnel qui non seulement me permet d’être au top de l’information sur le VIH, mais m’offre également un réseau de médecins et d’experts-es à n’en plus finir, d’avoir tout le temps quelqu’un « à qui parler du VIH ». J’ai aussi la chance de pouvoir rencontrer de très nombreuses personnes séropositives avec de multiples histoires de vie, et tout cela est une chance incroyable.

Alors, même si, peut-être dans quelques années, ces témoignages reviendront en boomerang dans ma vie, que je regretterai que la première chose qui apparaisse sur Google quand vous tapez mon nom et mon prénom, c’est « séropositive », je considère que cette possibilité de parler ouvertement du VIH allège considérablement « ma vie avec ». Et j’en suis encore plus persuadée quand je lis le témoignage de cette dame, médecin généraliste, dans le cadre de la journée sur la Disance, organisée par AIDES, et qui écrit dans un très long texte à quel point il est impossible pour elle de témoigner à visage découvert et qui rappelle que malgré les progrès scientifiques et médicaux, vivre avec le VIH, c’est aussi aujourd’hui, « devoir vivre, pour l’écrasante majorité des gens, dans l’ombre et le secret ».

Parce que le VIH, vous savez…

Comme il l’est dit depuis ce matin, l’allègement, ce n’est effectivement pas qu’une question de molécules. L’allégement concerne de nombreux aspects de la vie avec le VIH, parce que le VIH à lui seul peut parfois ou souvent être un poids. Je ne parviens pas à dire « jamais » mais c’est peut-être le cas pour certaines personnes séropositives, et tant mieux pour elles. Et ce poids est variable… tout au long de la vie. Des périodes où on fait avec, sans vraiment y penser, peuvent succéder à des périodes où on le sent plus peser sur sa vie, sans raison particulière parfois.

Ce poids « différent », je l’ai ainsi ressenti au cours du mois dernier, à trois semaines d’intervalle. Le VIH redevient un poids au moment où vous vous y attendez le moins. Comme lors d’un rendez-vous pour une consultation d’anesthésie, avec une médecin qui, après avoir pris connaissance de ma séropositivité, m’annonce que je passerai en dernier au bloc opératoire, parce qu’avec le VIH, vous savez…. Eh bien non, dites donc, je ne sais pas et je sens que vous allez m’expliquez… mais elle ne m’a rien expliqué du tout ; elle m’a juste répété en boucle que c’est comme ça, c’est le protocole. Je lui ai dit que c’était n’importe quoi ; je suis même partie sans lui dire au revoir, ce qui pour ceux qui me connaissent me situe au moins sur le niveau 7 de l’échelle de Richter de la colère !

Et puis trois semaines plus tard, une nouvelle expérience pour moi. Mon premier RDV en hôpital de jour (HDJ) pour un bilan, premier RDV en HDJ en 22 ans de vie avec le VIH, pour un bilan cardiaque. Avec une consultation au cours de laquelle on m’a demandé pour la première fois où je me situais sur une échelle de 1 à 10 en tant que femme séropositive. J’ai dit 9, parce que je me suis dit que 10, quand même, c’était limite prétentieux. Mais, là, je ne le sentais pas ce poids du VIH, parce que j’étais en face d’une personne bienveillante, en confiance ce jour-là, parce que c’est aussi ce que je ressentais en vrai depuis près de dix ans en tout cas. Parce qu’avant cela, ma vie de femme ne ressemblait pas à grand-chose, et même à rien pour être plus précise.

La question de l’allégement, elle concerne également notre suivi médical. J’ai eu la chance d’être suivie pendant dix ans par un médecin qui consultait en ville, après dix ans de RDV en milieu hospitalier. Un vrai allégement, très pratique, la facilité des RDV, la chance d’avoir avec une même personne un médecin traitant et un médecin infectiologue, tout cela m’a allégé la vie avec le VIH. Et puis, il a quitté Paris, m’a référé vers un autre médecin qui est malheureusement décédé brutalement, et je n’ai eu d’autre choix, un peu prise par l’urgence, que d’accepter un suivi à l’hôpital.

30 minutes par an pour parler du VIH

J’y suis retournée à contrecœur, et je me rappelle encore de cette première fois où je me suis retrouvée dans cette salle d’attente hospitalière, avec le sentiment de me reprendre le VIH en pleine figure. Et pendant ce temps, des médecins qui venaient chercher leurs patients-es me disaient bonjour car ils me reconnaissaient en  tant que directrice générale de Sidaction ; mais moi, je n’avais qu’une envie, celle de partir en courant.

Mais paradoxalement, quant à l’issue de la consultation le médecin m’a dit : « Bon, on se revoit dans un an, et vous faites un bilan intermédiaire avec votre médecin traitant (médecin traitant que je n’avais plus à ce moment là) ». J’ai trouvé que le suivi s’allégeait très brutalement, que je n’aurai donc plus que 30 minutes au plus par an pour parler du VIH avec un médecin « qui s’y connait ». J’étais censée penser que c’était finalement une bonne nouvelle, que c’était quand même mieux qu’un RDV tous les trois mois comme au début, que cela allégeait les rendez-vous dans l’année, que cela laissait aussi de la place à des personnes qui avaient plus de soucis de santé. Je crois que j’ai réalisé que je devais donc faire le deuil de ce suivi rapproché, que je devais donc admettre que ce VIH n’était finalement plus pour moi qu’une question de mesure de charge virale inscrite sur un bout de papier deux fois par an.

Finalement, j’ai eu la chance de pouvoir retrouver un médecin traitant menant également des consultations VIH à l’hôpital, et de retrouver ce « luxe » de combiner les deux. L’allègement, c’est aussi, pour moi comme beaucoup, ce que la découverte de l’effet préventif des traitements a eu comme impact sur ma vie sexuelle. Enfin, enfin ne plus avoir peur de contaminer ! Cette peur qui m’a, pendant dix ans, fait renoncer, consciemment ou non, à toute activité sexuelle. Alors quel allègement, ce fameux effet Tasp !

Mais je vais quand même vous parler pour terminer d’une tentative réussie et d’une tentative ratée d’allègement thérapeutique. La prise de traitements n’a pas été, de manière générale, un poids pour moi — ce qui est un poids, c’est encore devoir aller tous les mois à la pharmacie, si on pouvait récupérer ses traitements pour trois mois, ce serait quand même une vraie avancée ! J’ai, malgré tout, le souvenir de deux années très difficiles avec le Kaletra, durant lesquelles je ne me souviens que du fait de devoir tout le temps repérer où étaient les toilettes les plus proches que ce soit au travail, en vacances, en déplacement. Alors, bien entendu, quand j’ai pu enfin arrêter le Kaletra, ce fut un vrai allégement thérapeutique pour moi.

L’allègement, cela ne fonctionne pas pour tout le monde

Mais, il y a eu également une expérience peu concluante, comme quoi l’allégement, cela ne fonctionne pas pour tout le monde. Il y a deux ans, mon médecin me propose d’abandonner Isentress et Kivexa, et mes deux prises quotidiennes, pour Triumeq, et donc de passer à une prise par jour. Alors, soyons fous, un cachet par jour au lieu de trois, ça ne se refuse pas ! Mais mon corps lui a refusé. Au bout d’un mois, moi qui n’ai pas une qualité de sommeil renversante, c’est le moins qu’on puisse dire, j’étais devenue complètement insomniaque. C’était au moment de la conférence Afravih à Bruxelles. J’ai fait toute la conférence sans dormir une seule minute de jour comme de nuit, même pendant les sessions les plus soporifiques. Cette impression incroyable d’être sous caféine en perfusion ou sous amphétamines.
Alors, bien sûr, on a tout arrêté et je suis revenue à mes deux prises quotidiennes sans aucun regret. Et puis, j’ai eu le temps de m’apercevoir, qu’avec une seule prise quotidienne, cela me stressait plus de l’oublier. En rater éventuellement une sur deux, quand je prends mon traitement deux fois par jour, cela pouvait aller, mais rater la seule prise du jour, j’avais l’impression de prendre plus de risque, d’être moins observante.

Mon médecin m’a également proposé d’intégrer l’essai Quatuor avec une prise de traitements quatre jours sur sept. Deux obstacles m’ont empêché de franchir le pas : l’un très concret, mon agenda quelque peu rempli et ne faisant pas de moi quelqu’un de fiable en matière de rendez vous médicaux fixes et prévus longtemps à l’avance, et l’autre, plus psychologique, sûrement infondé, le risque de revenir à une charge virale détectable avec le retour de la peur de contaminer mon partenaire. Ce poids qui m’a empêché de vivre ma vie de femme pendant dix ans.

Pour conclure, je ne peux que dire que le seul et unique véritable allègement arrivera le jour où je pourrais dire « je suis séronégative ». Ce qui se résumera, au final, à ne plus rien avoir à dire, à ne rien avoir à annoncer, à ne rien avoir à avouer, à ne pas avoir à partager, à ne pas avoir à témoigner. Ne plus avoir de secret, ne plus dissimuler, ne plus être accusée de cacher quelque chose, ne plus se voir refuser un prêt, ne plus se voir reléguer en dernière position pour une opération, et surtout ne plus entendre « mais comment ça t’est arrivé ? ».

Source: HAS-SANTE

Grâce à l’amélioration des traitements antirétroviraux, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est désormais une maladie chronique et l’espérance de vie des personnes infectées devient similaire à celle de la population générale. Elles développent alors des pathologies dues au vieillissement, en plus des complications liées au VIH lui-même et à son traitement. Pour les prendre en charge de façon optimale, en intégrant mieux la prévention primaire et secondaire des co-infections et des comorbidités, il est nécessaire de privilégier un suivi partagé et coordonné entre l’hôpital et le médecin généraliste. La HAS publie un guide à destination de ces derniers afin de les aider à mieux identifier les points d’attention nécessaires au suivi de ces patients, en alternance avec la prise en charge hospitalière.

L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est aujourd’hui considérée comme une maladie chronique. Grâce à l’efficacité des traitements et à la prise en charge plus précoce, la charge virale est stable chez de nombreux patients. La majorité d’entre eux maintiennent un bon état de santé et conservent une réelle autonomie. Leur espérance de vie est d’ailleurs proche de celle de la population générale, avec, pour corollaire, le même risque de comorbidités liées à l’âge.
Toutefois, les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine sont également exposées à un risque accru de co-infections et comorbidités liées aux traitements antirétroviraux et au virus lui-même. Face à cela, une prise en charge par le médecin généraliste, intégrée dans un parcours au long cours lui-même partagé avec l’équipe hospitalière, est désormais indispensable.

Un parcours partagé et coordonné

Le traitement antirétroviral est initié dans un cadre hospitalier par un infectiologue. Pour les patients devenus stables du point de vue virologique, un bilan annuel de synthèse hospitalier évaluant l’efficacité du traitement demeure indispensable. Il peut toutefois leur être proposé d’espacer les visites à l’hôpital et d’être suivis par un médecin généraliste. Cette prise en charge doit comprendre l’évaluation de l’adhésion au traitement, la prévention des complications primaires et secondaires et la prise en charge des comorbidités, qu’elles soient liées ou non au VIH. Le suivi alterné de l’hôpital avec la médecine générale implique :

– la communication des informations nécessaires pour permettre d’assurer la coordination et la continuité des soins entre l’équipe hospitalière et le médecin généraliste ;
– la mise à disposition de documents, destinés aux médecins généralistes pour les aider à mieux identifier, dans le cadre d’une consultation de médecine générale, les points d’attention spécifiques au suivi de ces patients.

En réponse à ces besoins – et suite à la demande d’un regroupement d’associations incluant AIDES, Actions traitements, Act Up-Paris, SolEnSi et TRT-5 – la Haute Autorité de Santé a élaboré un guide à destination des médecins généralistes afin de leur fournir les outils nécessaires à la prévention, au repérage et à la prise en charge des comorbidités les plus fréquentes.

Guider les médecins généralistes

En moyenne, la patientèle d’un médecin généraliste compte actuellement moins de 5 patients vivant avec le VIH. En considérant que l’initiation du traitement antirétroviral et le bilan spécifique annuel relèvent de l’équipe hospitalière, la prise en charge en médecine générale des personnes vivant avec le VIH implique quelques points d’attention spécifiques. Par exemple, les femmes vivant avec le VIH ont besoin d’un suivi gynécologique plus fréquent que celles issues de la population générale. De plus, leur contraception doit être adaptée pour éviter les possibles interactions avec les traitements antirétroviraux.
Le document est construit selon les étapes de la consultation en médecine générale :
– Étape 1. Mener une évaluation globale au cours de la consultation : repérer les addictions, évaluer l’état nutritionnel…
– Étape 2. Gérer le risque accru de certaines pathologies associées, tel que le risque de cancer ou le risque de co-infections par les virus des hépatites.

Si le maintien du bon état de santé du patient dépend du contrôle de la charge virale, la prise en charge optimale des personnes vivant avec le VIH repose aussi sur la prévention primaire et secondaire de co-infections et comorbidités associées. Une coordination entre le suivi hospitalier et le suivi en ville – recentré sur le médecin généraliste – est ainsi un gage d’une meilleure prise en charge.

Pour en savoir plus :
Lire le communiqué en ligne
Consulter le guide de la HAS

Source: UNIVADIS

La campagne 2018 de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté le 6 octobre 2018 et se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2019.

A retenir :

  • La campagne 2018 de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté le 6 octobre
  • Conformément aux recommandations de l’OMS, la composition des vaccins grippaux a été adaptée pour cette nouvelle saison grippale
  • 4 vaccins sont disponibles : 3 tétravalents (Influvac Tetra®, Vaxigrip Tetra® et Fluarix Tetra®) et 1 trivalent (Influvac®)

Conformément aux recommandations de l’OMS, la composition des vaccins grippaux a été adaptée pour affronter la prochaine saison grippale. Au cours de la saison hivernale précédente, la majorité des vaccins étaient trivalents tandis que les vaccins disponibles cette année sont essentiellement tétravalents (Influvac Tetra®, Vaxigrip Tetra® et Fluarix Tetra®) et contiennent les virus suivants:

  •  Virus de type A/Michigan/45/2015 (H1N1) pdm09,
  • Virus de type A/Singapore/INFIMH-16-0019/2016 (H3N2),
  • Virus de type B/Colorado/06/2017 (lignée B/Victoria/2/87),
  • Virus de type B/Phuket/3073/2013 (lignée B/Yamagata/16/88).

Un vaccin trivalent, Influvac®, est également disponible en quantité limitée. Il contient uniquement les 3 premières souches citées ci-dessus.

Ces vaccins peuvent être utilisés :

  • Chez l’enfant dès l’âge de 6 mois et chez l’adulte, mis à part le vaccin Influvac Tetra®qui n’est indiqué qu’à partir de 18 ans,
  • Chez la femme enceinte à tout stade de la grossesse, afin de protéger la mère mais également le bébé, de la naissance jusqu’à ses 6 mois.

Les schémas vaccinaux sont les suivants :

  • Vaccin trivalent : Influvac®
    • De 6 mois à 3 ans : 1 ou 2 demi-doses (2 s’il s’agit d’une primovaccination) à 1 mois d’intervalle et 1 dose annuelle ensuite,
    • De 3 à 8 ans : 1 ou 2 doses (2 s’il s’agit d’une primovaccination) à 1 mois d’intervalle et 1 dose annuelle ensuite,
    • A partir de 9 ans : 1 dose annuelle.
  • Vaccins tétravalents : Fluarix Tetra® et Vaxigrip Tetra® (dose entière dès l’âge de 6 mois)
    • De 6 mois à 3 ans : 1 ou 2 doses (2 s’il s’agit d’une primovaccination) à 1 mois d’intervalle et 1 dose annuelle ensuite,
    • De 3 à 8 ans : 1 ou 2 doses (2 s’il s’agit d’une primovaccination) à 1 mois d’intervalle et 1 dose annuelle ensuite,
    • A partir de 9 ans : 1 dose annuelle.
  • Vaccin tétravalent : Influvac Tetra®
    • A partir de 18 ans : 1 dose annuelle.

Il est inutile de rappeler que chaque année, la grippe est responsable de nombreuses hospitalisations et de décès. En 2017, la saison grippale a été caractérisée par :

  • 4 mois d’épidémie,
  • 2,4 millions de consultations pour syndrome grippal,
  • 75 467 passages aux urgences pour grippe, dont 9 738 hospitalisations (13 %),
  • 2 915 cas graves admis en réanimation signalés, dont 490 décès (début de la surveillance semaine 45),
  • 13 000 décès attribuables à la grippe,
  • Une couverture vaccinale de 45,6 % chez les personnes à risque.
Source: JIM.FR

La survenue d’une insuffisance cardiaque de novo est de plus en plus fréquente chez les patients infectés par le virus du SIDA. Par ailleurs, la prise d’inhibiteurs de la protéase (IP) est associée à un remodelage cardiaque néfaste et à des événements vasculaires tels accidents vasculaires cérébraux et infarctus du myocarde. Pour autant, on ne disposait pas, jusqu’alors, de données concernant l’utilisation d’IP chez les patients porteurs du virus du SIDA souffrant d’une insuffisance cardiaque.

C’est ce qui a poussé Alvi et coll. à tenter de comparer les caractéristiques, structure cardiaque et le devenir de patients infectés par le VIH et présentant une insuffisance cardiaque selon qu’ils recevaient ou non un traitement à base d’IP.
L’étude rétrospective, mono-centrique a porté sur les 394 patients infectés par le VIH qui recevaient un traitement antirétroviral et avaient été hospitalisés en 2011 pour insuffisance cardiaque ; ils ont été stratifiés selon qu’ils prenaient ou non un traitement à base d’IP. Le critère principal était la mortalité cardiovasculaire et le critère secondaire, le taux de ré-hospitalisation pour insuffisance cardiaque à 30 jours.
Sur les 394 patients infectés par le VIH qui présentaient une insuffisance cardiaque (femmes : 47 % ; âge moyen : 60 ± 9,5 ans ; compte des CD4 : 292 ± 206 cellules/mm3) ; 145 (37 %) recevaient un IP (ritonavir à fortes doses) tandis que 249 (63 %) n’en prenaient pas. Ceux qui étaient traités par un IP avaient plus souvent une hyperlipidémie, un diabète et une maladie coronaire ; leur pression artérielle systolique pulmonaire était plus élevée et leur fraction d’éjection ventriculaire gauche était plus basse.

Augmentation de la mortalité cardiovasculaire pour les patients traités par IP

Tout au long du suivi, la prise d’IP a été trouvée associée, dans tous les types d’insuffisance cardiaque, à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire (35 % vs 17 %; p < 0,001) et du taux de ré-hospitalisation pour insuffisance cardiaque, à 30 jours (68 % vs 34 %; p < 0,001). Certains facteurs étaient prédictifs de la mortalité cardiovasculaire : l’utilisation d’IP, la présence d’une maladie coronaire, des pressions artérielles systoliques pulmonaires élevées, une immunosuppression.
Globalement, les IP ont été associés à un doublement du risque de décès d’origine cardiovasculaire.
Parmi les patients porteurs du virus du SIDA, on retrouve une prévalence plus élevée d’hyperlipidémies, de diabète, de maladie coronaire, de hausse de la pression artérielle systolique pulmonaire et de baisse de la fraction d’éjection ventriculaire gauche chez ceux qui prennent des IP. Ces derniers sont, en cas d’IC, également exposés à une mortalité cardiovasculaire plus élevée et à un plus fort taux de de ré-hospitalisation pour insuffisance cardiaque, à 30 jours.

Dr Robert Haïat

RÉFÉRENCES
Alvi RM et coll. : Protease Inhibitors and Cardiovascular Outcomes in Patients With HIV and Heart Failure. J Am Coll Cardiol., 2018;72: 518–30.