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Source : Seronet

Baptisé « Blind spot » (pour angle mort), un rapport, tout récent, de l’Onusida, publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida affirme que les hommes ont moins de chances d’avoir accès au traitement contre le VIH et sont plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida. Explications.

Pour le 1er décembre 2017, l’Onusida a publié un nouveau rapport indiquant que les hommes sont moins susceptibles d’effectuer un dépistage du VIH ou d’accéder à un traitement antirétroviral, et plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida que les femmes. Ce rapport, baptisé « angle mort » (« Blind spot ») met en lumière le fait qu’à travers le monde, moins de la moitié des hommes vivant avec le VIH sont sous traitement. Les femmes sont elles, à 60 % sous traitements. Les études montrent que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de débuter le traitement tardivement, de l’interrompre et d’être perdus de vue au cours du suivi du traitement.

« Lutter contre les inégalités qui mettent en danger les femmes et les filles face au VIH reste la priorité absolue de la riposte contre le sida », rappelle souvent Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. Mais il n’en demeure pas moins qu’il existe un « angle mort concernant les hommes ». « Les hommes n’utilisent pas les services destinés à la prévention du VIH ou au dépistage du VIH, et ils n’ont pas accès au traitement de la même manière que les femmes », note-t-il.

En Afrique subsaharienne, les hommes et les garçons vivant avec le VIH ont 20 % de chances en moins de connaitre leur état sérologique que les femmes et les filles séropositives au VIH, et sont moins susceptibles à 27 % d’avoir accès au traitement. Au KwaZulu-Natal, province dont la prévalence au VIH est la plus élevée en Afrique du Sud, seul un homme sur quatre âgé entre 20 et 24 ans vivant avec le VIH a appris qu’il avait contracté le virus en 2015, rappelle le rapport de l’institution onusienne. En Afrique Centrale et de l’Ouest, seuls 25 % des hommes vivant avec le VIH ont accès au traitement. « Lorsque les hommes ont accès aux services de traitement et de prévention du VIH, apparait alors un triple dividende », explique Michel Sidibé. « Ils se protègent eux-mêmes, ils protègent leurs partenaires sexuels et ils protègent leurs familles ».

Le rapport « Blind spot » met en évidence des données issues de l’Afrique subsaharienne, indiquant que l’utilisation de préservatifs durant les rapports sexuels avec un partenaire non régulier est faible parmi les hommes plus âgés, qui sont également plus susceptibles de vivre avec le VIH. Ainsi, 50 % des hommes âgés de 40 à 44 ans et 90 % des hommes âgés de 55 à 59 ans ont déclaré ne pas utiliser de préservatif. Ces données sont conformes aux études indiquant un cycle de transmission du VIH des hommes plus âgés vers les femmes plus jeunes, et des femmes adultes vers les hommes adultes d’âge similaire dans des zones à forte prévalence du VIH, insiste l’Onusida.

Le rapport « Blind spot » montre également que la prévalence du VIH est constamment plus élevée parmi les hommes dans les populations clés (Hommes aynat des relation sexuelles avec d’autres hommes, par exemple). En dehors de l’Afrique du Sud et orientale, 60 % de la totalité des nouvelles infections du VIH parmi les adultes touchent les hommes. « Blind spot » souligne les difficultés particulières auxquelles les hommes vivant dans les populations clés sont confrontés pour avoir accès aux services de VIH, parmi lesquelles la discrimination, le harcèlement et le refus des services de santé. Ainsi, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les hommes dans la population générale.

Dans plus d’une douzaine de pays, la prévalence nationale du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est de 15 % ou plus. Parallèlement, des études récentes ont remarqué que l’utilisation de préservatif a diminué en Australie, en Europe et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, par exemple, le pourcentage d’homosexuels séronégatifs et d’autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sans utiliser de préservatif a augmenté, passant ainsi de 35 % à 41 % entre 2011 et 2014.

Par ailleurs, le rapport « Blind spot » indique qu’environ 80 % des 11,8 millions de personnes qui s’injectent des drogues sont des hommes et que la prévalence du VIH parmi ces personnes dépasse 25 % dans de nombreux pays. L’utilisation du préservatif est presque invariablement faible parmi les personnes qui s’injectent des drogues et le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues utilisant du matériel d’injection stérile durant leur dernière injection de drogues varie selon les pays. En Ukraine par exemple, le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues ayant utilisé une aiguille stérile durant la dernière injection dépassait largement les 90 %, tandis qu’aux Etats-Unis, seuls 35 % environ en utilisaient, détaille le document. En prison, où 90 % des personnes détenues sont des hommes, la prévalence du VIH est estimée entre 3 % et 8 %. Les préservatifs et les services de réduction des risques sont rarement rendus disponibles auprès des personnes détenues.

Comment expliquez ce retard, notamment en matière de dépistage ? C’est assez simple du point de vue de l’Onusida. « Tandis que le dépistage du VIH a été en mesure d’impliquer les femmes, et notamment les femmes utilisant les services prénataux, les mêmes points d’entrée n’ont pas été trouvés pour les hommes, limitant de ce fait l’utilisation du dépistage du VIH parmi les hommes », avance l’institution. S’ensuit cette explication du patron de l’Onusida, dont les généralités forcent un peu le trait : « Le concept nocif de la virilité et des stéréotypes masculins créent les conditions pour transformer la sexualité sans risques, le dépistage du VIH et le suivi du traitement, ou même simplement le fait d’avoir une conversation sur la sexualité en véritables défis pour les hommes ».

Autre explication avancée : un rapport différent à la santé. « Les hommes consultent les services de soins de santé moins fréquemment que les femmes, ont moins de contrôles de santé et sont diagnostiqués d’une maladie mortelle à des stades plus tardifs que les femmes », constate l’Onusida, qui cite l’exemple de l’Ouganda. Dans ce pays, certains hommes ont déclaré préférer éviter de connaître leur état sérologique et  de recevoir des traitements vitaux car ils ont associé le fait de vivre avec le VIH avec la stigmatisation de l’émasculation. Par ailleurs, une étude menée en Afrique du Sud a montré que 70 % des hommes décédés de maladies associées au sida n’ont jamais cherché à soigner le VIH. Le rapport recommande tout particulièrement aux programmes sur le VIH d’accélérer l’utilisation des services de santé par les hommes et d’en faciliter la disponibilité. « Cela comprend la mise à disposition de services de santé sur mesure, notamment la prolongation des heures ouvrables, l’utilisation des pharmacies pour fournir des services de santé aux hommes, l’implication des hommes dans leurs lieux de travail et leurs loisirs, notamment les bars et les clubs de sport, et l’utilisation de nouvelles technologies de communication telles que les applications sur téléphone mobile », avance le rapport « Blind spot ». Pour l’Onusida, il s’agit aussi de contribuer »à un contexte politique et juridique favorable, qui lutte contre les obstacles communs dans l’accès aux services de VIH, notamment pour les populations clés, et qui soit en mesure de répondre aux besoins et aux réalités des hommes et des garçons. En toute logique, le rapport indique qu’en « permettant aux hommes de demeurer séronégatifs, d’être dépistés régulièrement et de débuter et de rester sous traitement s’ils sont diagnostiqués séropositifs, les bénéfices ne vont pas seulement améliorer les résultats en matière de santé des hommes, mais ils contribueront également à réduire les nouvelles infections du VIH parmi les femmes et les filles et à transformer les normes sexuelles préjudiciables ».

Source : Info-Vih

La perte d’intégrité de la muqueuse intestinale des PVVIH favorise l’activation immune, associée à l’évolution vers le stade SIDA. En réduisant le pH gastrique, les IPP favorisent la croissance bactérienne dans le tube digestif haut et contribuent à des modifications du microbiote intestinal.

L’utilisation des IPP est associée à une augmentation du risque de colite à Clostridium difficile, d’infections à Campylobacter, de pneumopathie aiguë communautaire et de péritonite. L’impact de l’usage des IPP au long cours sur l’activation immunitaire chez les PVVIH n’avaient pas encore été clairement évalué. Le niveau d’activation immune, la translocation microbienne et la réponse immunologique ont été mesurés chez 37 PVVIH recevant des IPP et 40 PVVIH ne recevant pas d’IPP, la charge virale des participants était indétectable depuis au moins 18 mois. Il existait une activation immune supérieure chez les PVVIH sous IPP (au moins 6 mois de traitement dans la dernière année) que chez ceux ne recevant pas d’IPP (évaluée par dosage du CD14 soluble dans le sang), associée à une translocation microbienne plus importante évaluée par dosage du lipopolysaccharide (LPS).

Les PVVIH sous IPP étaient plus âgés, plus fréquemment hypertendus et sous statines que les PVVIH ne recevant pas d’IPP. Néanmoins, après ajustement sur ces facteurs, les IPP restaient associés à une augmentation du CD14 soluble. Des plus, le taux de CD4 des PVVIH sous IPP avaient en moyenne diminué dans la dernière année, alors que les autres patients avaient vu leur taux de CD4 augmenter.

Bien entendu, cette étude ne permet pas d’établir si cette observation a une pertinence clinique majeure, mais une nouvelle fois, elle jette le doute sur une famille de médicaments largement prescrits ou utilisés en automédication.

Source : Info-vih

Une plus forte prévalence des troubles ventilatoires obstructifs (TVO) et en particulier de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) avait déjà été observée chez les PVVIH qu’en population générale. Cependant, les études précédentes utilisaient souvent des données déclaratives et la consommation de tabac était parfois difficilement évaluée. Il était donc difficile de prouver une association indépendante de l’infection à VIH avec les TVO.

Dans cette étude, les auteurs ont comparé les données spirométriques des patients infectés par le VIH, âgés de plus de 40 ans et tabagiques qui participaient à l’étude ANRS EP48 CHEST (dont l’objectif principal est d’évaluer l’intérêt du dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique chez les PVVIH fumeurs), aux données spirométriques de sujets tabagiques non infectés participant à une étude épidémiologique.
Les sujets étaient tous tabagiques à plus de 20 paquets-année (PA) ou sevrés depuis moins de 3 ans, chaque PVVIH était apparié à deux sujets contrôle sur l’âge et le sexe. Les données spirométriques ont été recueillies chez 351 PVVIH, et 702 sujets contrôle. Un TVO a été objectivé chez 19 % des PVVIH contre seulement 9 % des sujets non-infectés, la différence est très significative. La charge virale VIH était contrôlée chez près de 89 % des PVVIH inclus.
Après ajustement, l’infection à VIH, l’âge et l’importance de la consommation de tabac étaient les 3 paramètres indépendamment associés à une augmentation du risque de TVO. L’odds ratio (OR) pour le TVO pour l’infection à VIH était de 1,77. Une augmentation de l’âge par tranche de 10 ans était associée à une augmentation du risque avec un OR de 1,77, et une augmentation de la consommation par tranche de 5 PA également avec un OR de 1,11. L’association entre infection à VIH et TVO persiste lorsqu’on exclut les patients aux antécédents de pneumocystose et tuberculose.

Cette observation suggère une interaction entre VIH, tabac et activation immune au niveau pulmonaire malgré un traitement antirétroviral efficace.

Source : Seronet

Des prévalences élevées et des dépistages insuffisants… c’est la conclusion que tirent les auteurs de l’AfroBaromètre 2016, qui a pour objectif de décrire les comportements sexuels et préventifs des populations afro-caribéennes vivant en Ile-de-France et de mesurer les prévalences observées des infections VIH et VHB dans ces populations. Le recours au dépistage apparaît insuffisant tant vis-à-vis de l’infection VIH que de l’infection VHB. Il apparaît essentiel d’élargir l’offre de dépistage au-delà des structures actuelles de dépistage, et de favoriser la diffusion et l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique combinant dépistage du VIH et des hépatites B et C associées à une information et un counseling clairs et adaptés, précisent les auteurs (1).

Quel est le contexte ?

Plus d’une personne immigrée sur deux née en Afrique subsaharienne vite en Ile-de-France (2). La population née en Afrique subsaharienne vivant en France représente près d’un tiers des 6 000 personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2015 et 21 % de la population générale atteinte de l’hépatite B en 2004 (3). Un premier AfroBaromètre a été réalisé en 2011 permettant un état des lieux des connaissances, attitudes et comportements. Ce premier travail recommandait une « adaptation des messages de prévention ». Par ailleurs, ces dernières années, il y a eu une évolution rapide du contexte de la prévention du VIH (la Prep, par exemple) et des hépatites B et C. On a avancé sur la prévention diversifiée associant mesures comportementales, différentes stratégies de dépistages (TROD, autotests…) et traitement antiviral ou antirétroviral.

Quels objectifs ?

L’AfroBaromètre 2016 a pour objectif de décrire les comportements sexuels et préventifs des populations afro-caribéennes vivant en Ile-de-France et de mesurer les prévalences observées des infections VIH et VHB dans ces populations.

Quelle méthode ?

Il s’agissait d’une enquête anonyme. Elle a été réalisée entre mai et juillet 2016 à Paris et dans des communes de la petite couronne et de la grande couronne franciliennes. L’enquête a été réalisée par l’insitut BVA et l’association Afrique Avenir (membre du Raac-sida). Elle a été conduite dans les lieux communautaires dits ouverts (comme des marchés, des gares, etc.) et fermés (salons de coiffure, salles des fêtes, boîtes de nuit, lieux de culte, etc. Pas de sélection des personnes participantes qui devaient juste avoir 18 ans et avoir donné leur accord pour participer. L’enquête a associé un auto-prélèvement sanguin sur papier buvard pour recherche des anticorps anti-VIH, de l’Ag HBS (antigène du VHB) et de l’Ag de capside du VHC (qui détecte l’hépatite C) et un questionnaire socio-comportemental avec notamment des infos sur le comportement sexuel et préventif des douze derniers mois et les attitudes vis-à-vis du VHI, du VHB et du VHC. Il n’y avait pas de rendu individuel des résultats. Une pochette de prévention était remise à chaque personne participante.

Quels résultats ?

Sur les 4 105 personnes éligibles sollicitées, 31 % ont accepté de participer. Le taux de participation variait selon le lieu des interventions : de 24 % dans les salons de coiffure à 41 % dans les lieux de culte. Au total, 1 283 participants ayant un auto-questionnaire complété et un test sérologique interprétable ont été inclus dans l’analyse. C’était majoritairement des hommes (62 %). Ils résidaient surtout dans la petite (42 %) et la grande couronne (40 %). Nés principalement (64 %) en Afrique subsaharienne, 31,5 % étaient nés en métropole ou dans les DOM-TOM. Ils étaient 46 % à avoir fait des études supérieures et 45 % à avoir un emploi, sans différence selon le sexe. Les femmes déclaraient plus souvent poursuivre des études (23 % vs 11 % pour les hommes) tandis que les hommes étaient plus souvent au chômage (25 % vs 16,5 % pour les femmes). Parmi les personnes de nationalité étrangère dont le statut administratif avait pu être déterminé (731 personnes), la précarité de la situation administrative touchait 26 % d’entre elles, sans différence significative selon le sexe (hommes : 27 % ; femmes : 24 %).

Le renoncement aux soins dans les douze derniers mois touchait 22 % des participants, ce pourcentage augmentant en fonction du statut d’emploi (emploi : 17 % ; étudiants : 22 % ; chômeurs : 32 % ; au foyer : 37 %) et de la situation administrative (nationalité française 12 % ; séjour stable : 25 % ; séjour précaire : 39 %). Globalement, 17 % des répondants n’avaient pas eu de partenaires sexuels dans les douze derniers mois, plus souvent les femmes (21,5 %) que les hommes (14 %). Plus souvent multipartenaires, les hommes déclaraient une utilisation du préservatif plus fréquente que les femmes multipartenaires (respectivement, 75 % et 64 %). Les rapports entre personnes de même sexe concernaient 16 % des hommes et 18 % des femmes. Il s’agissait de bisexualité dans 78 % des cas.

Quels dépistages ?

La majorité (66 %) des participants déclarait avoir fait un test VIH dans douze mois et 15 %, il y a plus d’un an. Parmi les 850 personnes ayant fait un test VIH dans les 12 derniers mois, 52 %  (441personnes) étaient des multipartenaires (essentiellement, des hommes ayant des rapports sexuels avec des femmes uniquement (53,5 %) ou avec des hommes (18 %). Moins d’un tiers (28 %) des participants avaient réalisé un test de dépistage de l’hépatite B dans les douze mois et près d’un quart (24 %), l’avait réalisé il y a plus d’un an.

Les données sur le VIH

La prévalence de l’infection par le VIH observée au sein de l’échantillon était de 1,6 %. Elle variait peu en fonction du sexe, du pays de naissance et du nombre de partenaires sexuels dans les douze derniers mois, mais elle variait selon l’âge des répondants (<34 ans : 1 % ; ≥34 ans : 2,5 % ; p = 0,02). Chez les hommes, la prévalence observée était significativement plus élevée parmi ceux qui, au cours des douze mois, avaient eu des rapports sexuels uniquement avec des hommes (15 %) comparés à ceux ayant eu des rapports avec des hommes et des femmes (2 %) ou à ceux n’ayant eu des rapports qu’avec des femmes (1,5 %).  Parmi les 21 participants testés VIH positifs (16 hommes, 5 femmes), 14 étaient nés en Afrique subsaharienne, cinq en France métropolitaine ou dans les DOM, un en Haïti et un dans un autre pays. Tous étaient infectés par un VIH-1 groupe M sauf un infecté par VIH-2. Le diagnostic d’infection VIH était connu par 13 d’entre eux (neuf hommes, quatre femmes). Parmi les huit qui ignoraient leur diagnostic (sept hommes, une femme), quatre déclaraient avoir été testés dans les douze mois, aucun n’avait de test évocateur d’infection récente.

Les données sur le VHB

La prévalence observée de l’AgHBs était de 5,1 %. Les facteurs indépendamment associés à la positivité de l’AgHBs étaient le fait d’être un homme, d’être né dans un pays d’Afrique sub-saharienne, d’avoir un faible niveau d’études, d’être au chômage et d’avoir renoncé aux soins dans les douze mois. Parmi les 66 participant-e-s positifs pour l’AgHBs, 26 (39 %) déclaraient n’avoir jamais été testés pour l’hépatite B et ignoraient leur statut, 25 (38 %) l’avaient été (dont 17 dans les douze mois) et semblaient avoir mal compris leur diagnostic et 15 (23 %) connaissaient leur diagnostic.

Les analyses des données

Réalisée à partir d’un échantillon de convenance (libre participation), les résultats de l’enquête ne peuvent pas être généralisés à l’ensemble de la population afro-caribéenne d’Ile-de-France, expliquent les auteures de l’étude. « Néanmoins, de par la diversité de des sites de recrutement [de l’étude], il a été possible de « capter » des populations habituellement peu représentées dans les études comme les hommes ayant des relations sexuelles [HSH] avec d’autres hommes qui constituent 14 % des hommes de l’échantillon et qui ont été pour moitié recrutés en milieu ouvert. En effet, très peu d’HSH originaires d’Afrique subsaharienne ou des Caraïbes ont été inclus dans les enquêtes telles que Prevagay 2015 (…). »

Ça pèche pour les dépistages

« Le recours au dépistage du VIH des répondants est près de deux fois plus fréquent en 2016 qu’en 2011 [9]. Si on ne peut pas exclure que ce recours ait augmenté depuis 2011 sous l’impulsion du dépistage communautaire, il est peu probable qu’il ait doublé entre les deux périodes dans la population (…) Quoiqu’il en soit, malgré ce recours élevé, une part des personnes testées séropositives méconnaissaient leur statut ». De fait, il est probable que les recommandations de la Haute Autorité de Santé en faveur d’un dépistage annuel pour les personnes originaires d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes soient insuffisantes pour au moins une partie d’entre elles, en particulier, les hommes hétérosexuels. Dans notre enquête, cinq des neuf hommes hétérosexuels testés VIH positifs ignoraient leur statut alors même que trois d’entre eux avaient réalisé au moins un test dans les douze mois et que deux n’avaient jamais été testés. Un dépistage VIH pluriannuel pour les personnes afro-caribéens pourrait être recommandé, si l’on veut atteindre, comme pour les HSH, le premier objectif de l’Onusida », expliquent les auteurs de l’étude.

Le recours au dépistage apparait insuffisant tant vis-à-vis de l’infection VIH pour laquelle 40 % des personnes atteintes ignoraient leur diagnostic que vis-à-vis de l’infection VHB dont le diagnostic était méconnu par 77 % des personnes porteuses de l’AgHBs. Aussi, il apparait essentiel d’élargir l’offre de dépistage au-delà des structures actuelles de dépistage et de favoriser la diffusion et l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostic combinant dépistage du VIH et des hépatites B et C associées à une information et un counseling clairs et adaptés, concluent les auteurs.

Selon eux, l’AfroBaromètre 2016 montre que les populations afro-caribéennes restent une population prioritaire de la lutte contre le sida. La prévalence observée parmi les HSH appelle à des mesures urgentes en direction de cette population longtemps invisibilisée. Si l’arrivée des Trod VIH a permis d’accroitre le dépistage parmi cette population, l’hépatite B est aussi un enjeu de santé publique majeur tant en termes de dépistage que de prise en charge.

A noter que des analyses biologiques complémentaires sont en cours pour préciser la prévalence du VHC parmi les personnes participantes à l’AfroBaromètre 2016.

(1) : Infections VIH et VHB parmi les Afro-Caribéens d’Île-de-France : des prévalences élevées et des dépistages insuffisants par Christine Larsen, Frédérike Limousi, Delphine Rahib, Francis Barin, Stéphane Chevaliez, Gilles Peytavin, Romain Mbiribindi, Nathalie Lydié.
(2) : Brutel, 2016, INSEE RP, 2012.
(3) : Meffre et al., 2010.

Source : Infections VIH et VHB parmi les Afro-Caribéens d’Île-de-France : des prévalences élevées et des dépistages insuffisants // HIV and HBV infections among Afro-Caribbeans living in the greater Paris area: high prevalence and very poor screening
Christine Larsen1 (christine.larsen « @ » santepubliquefrance.fr), Frédérike Limousi1, Delphine Rahib1, Francis Barin2, Stéphane Chevaliez3, Gilles Peytavin4, Romain Mbiribindi5, Nathalie Lydié1
1 Santé publique France, Saint Maurice, France
2 Université François-Rabelais, Inserm U966 ; CHU Bretonneau, Centre national de référence du VIH, Tours, France
3 Inserm U955, Centre national de référence des hépatites B, C et Delta, CHU Henri-Mondor, Créteil, France
4 APHP, CHU Bichat-Claude Bernard ; IAME, Inserm UMR 1137, Université Paris Diderot – Sorbonne Cité, Paris, France
5 Association Afrique Avenir, Paris, France

 

Source : Vidal

Antidote indiqué dans la prise en charge des overdoses aux opioïdesNALSCUE spray nasal (naloxone) peut désormais être délivré dans les CAARUDs (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues).

Cette nouvelle modalité d’accès fait suite à l’entrée en vigueur depuis le 8 janvier 2018 de l’autorisation de mise sur le marché de NALSCUE, octroyée en juillet 2017.

Précédemment et depuis plusieurs mois, NALSCUE pouvait être délivré dans d’autres structures (précisés dans l’article ci-dessous) sous le statut d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte.

Une prescription médicale n’est pas obligatoire mais le personnel des CAARUD doit recevoir une formation adaptée avant de dispenser NALSCUE.

En cas d’utilisation de NALSCUE, les secours (15 ou 112) doivent être appelés immédiatement et systématiquement.

Entréée en vigueur de l’AMM de NALSCUE
L’autorisation de mise sur le marché (AMM) de NALSCUE 0,9 mg/0,1 mL solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose (naloxone), octroyée en juillet 2017 (Cf. Encadré 1), est entrée en vigueur le 8 janvier 2018.

Encadré 1 – L’indication d’AMM de NALSCUE
NALSCUE est indiqué chez l’adulte et l’enfant d’un mois et plus dans le traitement d’urgence des surdosages aux opioïdes, caractérisés ou suspectés, se manifestant par une dépression respiratoire et dans l’attente d’une prise en charge par une structure médicalisée.
L’utilisation de NALSCUE ne se substitue pas aux soins d’urgence dispensés par une structure médicale.

Cette AMM est entrée en vigueur près de 18 mois après la mise à disposition de NALSCUE sous le statut d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte (notre article du 28 juillet 2016).

« Dans l’attente de la détermination de son prix et du taux de remboursement, NALSCUE sera disponible sous de nouvelles disposition dites post-ATU« , précise l’Agence du médicament dans un point d’information en date du 8 janvier 2018.

NALSCUE peut désormais être délivré dans les CAARUDs
L’entrée en vigueur de cette AMM était la condition à l’application de l’article 69 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2017 permettant la délivrance de kit de prévention contenant de la naloxone dans les CAARUDs (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues).

A ce titre, NALSCUE peut donc être délivré dans les CAARUDs, en plus des autres types d’établissements de santé déjà autorisés (CfEncadré 2).
Une prescription médicale n’est pas obligatoire.

Encadré 2 – Etablissements autorisés à dispenser NALSCUE
  • Etablissements de santé,
  • CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) hospitaliers et associatifs (depuis décembre 2016),
  • centres et structures disposant d’équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion gérés par des organismes à but non lucratif (depuis décembre 2016),
  • unités sanitaires en milieu pénitentiaire.

Formation des professionnels amenés à délivrer NALSCUE
Avant de dispenser NALSCUE, le personnel des CAARUD doit recevoir une formation adaptée.
Des outils de formation et de réduction des risques ont été élaborés et sont mis à disposition sur le site du laboratoire INDIVIOR :

  • un diaporama de formation pour les patients, les usagers et leur entourage. La formation est effectuée par les professionnels de santé sur les symptômes de l’overdose et l’utilisation de NALSCUE ;
  • un livret et une carte remis aux patients et usagers au moment de la prescription ou de la dispensation ;
  • une vidéo sur le mode d’administreation de NALSCUE (outil prochainement disponible).

Les informations sur les circonstances et l’utilisation de NALSCUE doivent être recueillies sur une fiche de recueil.
Ces données permettent de compléter le suivi du rapport bénéfice/risque de NALSCUE.

En cas d’utilisation de NALSCUE, les secours (15 ou 112) doivent être appelés immédiatement et systématiquement.

Modalités d’approvisionnement des CAARUDs
Dans son communiqué du 9 janvier 2018, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) indique que les CAARUDS doivent avoir conclu avec un CSAPA ou avec un pharmacien titulaire d’officine une convention relative à l’approvisionnement en NALSCUE.
Cette convention devra être adressée par le CAARUD à l’ARS de sa région d’emplacement.
En France, la spécialité NALSCUE est distribuée par Alloga.
NALSCUE n’est pas disponible en pharmacie d’officine.

Identité administrative

  • Boîte de 4 flacons pulvérisateurs unidoses avec embout nasal, CIP 3400930110751
  • Prise en charge selon les dispositions post-ATU
  • Prix et taux de remboursement en discussion
  • Laboratoire Indivior
  • Distribué en France par Alloga

Source : Vidal

La distribution du vaccin contre l’hépatite A VAQTA 50 a repris normalement depuis le 22 décembre 2017, après plusieurs mois de perturbation.
Depuis le mois de juillet, la distribution avait repris progressivement, sous forme de dotations aux grossistes. Ce dispositif n’est plus nécessaire désormais.
Concernant le vaccin HAVRIX 1440, les tensions d’approvisionnement, débutées en mars 2015, perdurent actuellement et pour une durée indéterminée.
Remise à disposition normale de VAQTA
Après plusieurs mois d’indisponibilité, la distribution du vaccin VAQTA 50 U/mL a repris normalement depuis le 22 décembre dernier.
Depuis le mois de juillet, l’approvisionnement avait repris progressivement mais la distribution était toujours contingentée (notre article du 21 juillet 2017).
Ce dispositif n’est désormais plus nécessaire.
Situation inchangée pour HAVRIX 1440
Selon les informations disponibles sur le site de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), la situation concernant l’autre vaccin contre l’hépatite A HAVRIX 1440 U/mL reste inchangée.
La rupture de stock en ville devrait persister pour une durée indéterminée.
A l’hôpital et dans les collectivités, des unités initialement destinées à l’export sont mises à disposition depuis le 15 octobre

Source : Le quotidien du médecin

Il est possible d’interrompre, pendant de courtes périodes de temps, le traitement antirétroviral d’un patient infecté par le VIH lors d’essais cliniques sous contrôle médical sans augmenter la quantité de virus présents dans les cellules réservoirs. C’est ce qui ressort des travaux du laboratoire d’immunorégulation de l’Institut national d’allergie et des maladies infectieuses (NIAID) de Bethesda.

Au cours d’une étude dont ils viennent de publier les résultats dans « Plos Pathogen », l’équipe conduite par le Dr Katherine Clarridge a recruté 10 volontaires infectés par le VIH ayant interrompu leur traitement lors d’un essai sur un anticorps neutralisant à large spectre (bNAbs). Chez ces 10 patients, les chercheurs ont observé un rebond de la virémie, après une période allant de 22 à 115 jours sans traitement.

Une augmentation transitoire des réservoirs

Parallèlement à l’augmentation de la charge virale, les chercheurs observaient une hausse rapide du nombre de cellules sanguines servant de réservoirs viraux. Cependant, de nouvelles analyses menées entre 6 mois et 1 an après la reprise du traitement montrent que les réservoirs viraux finissent par retrouver un niveau similaire à celui d’avant l’interruption du traitement.

Ces résultats sont importants pour un grand nombre de scientifiques qui cherchent activement des moyens de permettre au patient de contrôler l’infection sans traitement, pendant des durées plus ou moins longues. Ces scientifiques tentent notamment de mettre au point des vaccins thérapeutiques qui empêchent le rebond de la virémie une fois le traitement arrêté. Leurs travaux nécessitent l’arrêt des thérapies antirétrovirales. Les nouveaux résultats de l’équipe de Bethesda montrent que ces interruptions sont sans conséquences sur les réservoirs viraux.

Les chercheurs du NIAD mènent en ce moment d’autres travaux, impliquant cette fois des patients ayant connu une interruption plus longue de leur traitement.

source :Seronet

L’essai ANRS Revenge a démontré l’efficacité d’une combinaison comprenant sofosbuvir et grazoprevir/elbasvir associée à la ribavirine dans le traitement de personnes infectées par le VHC et en échec thérapeutique suite à la prise d’un premier traitement par agents antiviraux directs (AAD), explique l’ANRS dans un communiqué.

L’essai a été mené par le Pr Victor de Lédinghen (Service d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive, CHU Bordeaux, Inserm UMR 1053) et ses collègues. Il permet d’apporter une solution thérapeutique pour ces personnes infectées par le VHC dont le virus est difficile à traiter. Les résultats de ces recherches ont fait l’objet d’une publication dans la revue « Clinical Infectious Diseases ».

Le virus de l’hépatite C (VHC) est de mieux en mieux traité. En effet, chez plus de 95 % des personnes infectées de manière chronique par le VHC, la prise d’agents antiviraux directs (AAD) conduit à l’élimination du virus. Néanmoins, le petit nombre de personnes en échec avec ce premier traitement par AAD se révèle très difficile à traiter en particulier à cause de l’acquisition de virus résistants.

La combinaison de sofosbuvir et grazoprevir/elbasvir (Sovaldi + Zepatier) était recommandée de manière intuitive pour ces personnes confrontées à un échec mais les preuves cliniques manquaient, souligne l’ANRS. C’est dans ce cadre que l’essai ANRS Revenge coordonné par le Pr de Lédinghen et ses collègues, soutenu par l’ANRS et le laboratoire MSD, a évalué l’efficacité et la tolérance d’une prise de 16 ou 24 semaines de la combinaison sofosbuvir et grazoprevir/elbasvir associée à la ribavirine pour des personnes infectées par le VHC de génotype 1 ou 4 en échec d’une première ligne de traitement AAD.

L’essai a été mené chez 26 personnes infectées par le VHC en échec thérapeutique d’un premier traitement par AAD et présentant des virus résistants. La majorité de ces personnes avaient également une cirrhose compensée ou une fibrose sévère. Les personnes ont été reparties dans deux groupes selon une prise du traitement de 16 ou 24 semaines. Durant le traitement, toutes les personnes ont atteint un taux d’ARN viral indétectable. Les scientifiques ont ensuite mesuré de nouveau ce taux d’ARN viral 12 semaines après l’arrêt du traitement, afin de confirmer la guérison virologique. Ce taux s’est révélé indétectable chez 25 des 26 patients (le 26e patient est décédé avant la fin de l’essai, des suites de sa maladie du foie). Ce traitement a été bien toléré par les personnes, indique l’ANRS. Cet essai permet de démontrer qu’une prise de 16 semaines de la combinaison de sofosbuvir et grazoprevir/elbasvir associée à la ribavirine permet de guérir les personnes infectées par le VHC et en échec après un premier traitement. Suite à la présentation des résultats préliminaires de cet essai, l’Afef (société française d’hépatologie) avait recommandé cette combinaison thérapeutique en tant que traitement de deuxième ligne pour l’infection par le VHC. Les recommandations de l’Afef sont accessibles en ligne.

Retreatment with sofosbuvir plus grazoprevir/elbasvir plus ribavirin of patients with hepatitis C virus genotype 1 or 4 who previously failed a NS5A or NS3-containing regimen. ANRS HC34 REVENGE. Publié le 25 octobre 2017 dans la revue Clinical Infectious Diseases. Victor de Lédinghen, Claire Laforest, Christophe Hézode, Stanislas Pol, Alain Renault, Laurent Alric, Dominique Larrey, Sophie Métivier, Albert Tran, Caroline Jézéquel, Didier Samuel, Fabien Zoulim, Christelle Tua, Aurélie Pailhé, Séverine Gibowski, Marc Bourlière, Eric Bellissant, Jean-Michel Pawlotsky.

Source : Topsante

Un nouveau dispositif médicamenteux, permettrait de prendre une seule fois par semaine le traitement contre le VIH.

Des chercheurs du MIT et de Brigham and Women’s Hospital au xEtats-Unis ont mis au point une capsule pouvant administrer une semaine de médicaments contre le VIH en une seule dose. Cette avancée pourrait permettre aux patients d’adhérer au calendrier strict de dosage requis pour les cocktails médicamenteux utilisés pour lutter contre le virus, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Nature Communications.

Les chercheurs de l’hôpital Brigham de Boston aux Etats-Unis ont développé une nouvelle capsule conçue pour que les patients ne la prennent qu’une fois par semaine pendant laquelle le médicament se libère progressivement. Ce type de système de distribution pourrait non seulement améliorer l’adhésion des patients à leur calendrier de soin, mais aussi être utilisé par les personnes à risque d’exposition au VIH pour aider à prévenir leur infection.

MIEUX SOIGNER ET PRÉVENIR LES INFECTIONS AU VIH

Plusieurs grands essais cliniques ont estimé que si les médicaments antirétroviraux peuvent prévenir l’infection par le VIH dans des populations en bonne santé, ils affichent un succès mitigé, et un obstacle majeur au traitement préventif car il est difficile pour les patients de prendre les pilules nécessaires tous les jours.

Testées chez les porcs, les capsules ont montré qu’elles pouvaient se loger avec succès dans l’estomac et libérer trois médicaments anti-VIH différents pendant une semaine. Après la libération du médicament, les capsules se désintègrent en de plus petits composants pouvant traverser le tube digestif.

«L’adhésion est l’un des principaux obstacles au traitement et à la prévention du VIH», explique Giovanni Traverso, affilié à l’Institut Koch de recherche intégrative sur le cancer du MIT et gastro-entérologue et ingénieur biomédical à l’hôpital Brigham and Women’s. « La possibilité de faire des doses moins fréquentes améliore l’observance et a un impact significatif chez le patient. »

Bien que le taux de mortalité globale du VIH ait considérablement diminué depuis l’introduction des traitements antirétroviraux dans les années 1990, il y a eu 2,1 millions de nouvelles infections au VIH et 1,2 million de décès en 2015. Les chercheurs ont calculé que passer d’une dose quotidienne à une dose hebdomadaire pourrait améliorer l’efficacité du traitement préventif contre le VIH d’environ 20%. Lorsque ce chiffre a été intégré dans un modèle informatique de transmission du VIH en Afrique du Sud, le modèle a montré que 200 000 à 800 000 nouvelles infections pourraient être évitées au cours des 20 prochaines années.