Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Interrompre ponctuellement un traitement contre le VIH n’augmente pas la quantité de virus dans les cellules réservoirs

PARTAGER SUR :

Source : Le quotidien du médecin

Il est possible d’interrompre, pendant de courtes périodes de temps, le traitement antirétroviral d’un patient infecté par le VIH lors d’essais cliniques sous contrôle médical sans augmenter la quantité de virus présents dans les cellules réservoirs. C’est ce qui ressort des travaux du laboratoire d’immunorégulation de l’Institut national d’allergie et des maladies infectieuses (NIAID) de Bethesda.

Au cours d’une étude dont ils viennent de publier les résultats dans « Plos Pathogen », l’équipe conduite par le Dr Katherine Clarridge a recruté 10 volontaires infectés par le VIH ayant interrompu leur traitement lors d’un essai sur un anticorps neutralisant à large spectre (bNAbs). Chez ces 10 patients, les chercheurs ont observé un rebond de la virémie, après une période allant de 22 à 115 jours sans traitement.

Une augmentation transitoire des réservoirs

Parallèlement à l’augmentation de la charge virale, les chercheurs observaient une hausse rapide du nombre de cellules sanguines servant de réservoirs viraux. Cependant, de nouvelles analyses menées entre 6 mois et 1 an après la reprise du traitement montrent que les réservoirs viraux finissent par retrouver un niveau similaire à celui d’avant l’interruption du traitement.

Ces résultats sont importants pour un grand nombre de scientifiques qui cherchent activement des moyens de permettre au patient de contrôler l’infection sans traitement, pendant des durées plus ou moins longues. Ces scientifiques tentent notamment de mettre au point des vaccins thérapeutiques qui empêchent le rebond de la virémie une fois le traitement arrêté. Leurs travaux nécessitent l’arrêt des thérapies antirétrovirales. Les nouveaux résultats de l’équipe de Bethesda montrent que ces interruptions sont sans conséquences sur les réservoirs viraux.

Les chercheurs du NIAD mènent en ce moment d’autres travaux, impliquant cette fois des patients ayant connu une interruption plus longue de leur traitement.

PARTAGER SUR :