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Transidentités et VIH : l’enquête

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Source : Seronet

Une enquête, inédite, sur la santé et les conditions de vie des personnes trans vivant avec le VIH est lancée (1). La question des personnes trans est encore un sujet globalement tabou dans notre société, très mal documenté, tout particulièrement lorsque cela concerne la vie avec le VIH. Les objectifs de cette enquête sont ambitieux et décisifs si l’on entend mieux « identifier les besoins actuels des personnes trans séropositives en termes de santé et de santé sexuelle ».

À chaque enquête, ses objectifs. Ceux du projet « Transidentités et VIH » du laboratoire de recherche Sesstim (2), de l’association Acceptess-t et AIDES, du Ceped et de deux services de l’AP-HP particulièrement impliqués auprès des personnes trans (Ambroise Paré et Bichat), sont d’une part de « caractériser les parcours de vie des personnes trans vivant avec le VIH » et d’autre part d’« identifier les besoins actuels des personnes trans séropositives en termes de santé et de santé sexuelle ». Il s’agit aussi de documenter les discriminations vécues et les stigmatisations perçues par les personnes concernées, tout comme d’« identifier les autres facteurs sociaux et psycho-sociaux associés ». L’enquête permettra également de « documenter les sexualités en fonction du parcours de transition, les prises de risques et le rapport à la prévention » et de « caractériser l’offre de soin pour les personnes trans vivant avec le VIH : prise en charge globale, du VIH et de la transition ».

Enquête : la méthode en questions

C’est un champ vaste et complexe sur lequel on connaît aujourd’hui bien peu de choses. Le projet ANRS 14056 Trans & VIH est une enquête nationale auprès de l’ensemble des personnes trans séropositives suivies dans tous les services VIH en France. Cela représente environ 850 personnes parmi la cinquantaine de services concernés. L’enquête, qui associe des personnes trans séropositives à toutes les étapes du projet se déroulera sur une année complète. Tous-tes les participant-e-s seront indemnisé-e-s à hauteur de 20 euros pour leur participation.

Pour les femmes trans, un questionnaire socio-comportemental ainsi qu’une grille biographique seront administrés en face à face par une enquêtrice communautaire. Cela permettra de reconstituer les parcours de vie de manière rétrospective sur certains facteurs de vulnérabilités qui ont pu surexposer les personnes au VIH, sur les conditions de leur prise en charge médicales et sur leurs conditions de vie actuelles (trajectoires résidentielles, administratives, sexuelles, affectives et de santé). Des informations médicales seront également recueillies à partir des bases médicales ou dossiers médicaux. Les informations de la fiche médicale sont recueillies par les équipes soignantes (dans le respect du secret médical). Pour documenter les conditions de prise en charge, dans les différentes structures hospitalières, l’enquête prévoit de recueillir des données sur les centres, en détaillant les principales caractéristiques du service (nombre de médecins, horaires d’ouverture, spécificité de la consultation, etc…) et l’offre de soins qui y est proposée. Concernant les hommes trans séropositifs qui semblent être en très petit nombre, l’enquête prévoit de réaliser un entretien qualitatif avec un chercheur. Lors de cet entretien, des questions autour des conditions de vie, des parcours de migration, de transition, d’acquisition du VIH et du suivi médical seront posées. Ces entretiens permettront de renseigner de façon fine les pratiques et le vécu vis-à-vis du VIH.

Pour lire la suite de l’article, se rendre sur : Seronet

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